MEMOIRES ET PHOTOS DE MOELAN

Par devant Me. Louis Théodore Désiré Barbe, notaire à la résidence du bourg de Moëlan, canton de Pont-Aven, arrondissement de Quimperlé, département du Finistère, soussignés,

ont comparu :

1° Nicolas Colin et Marie Héleine Bour, époux, demeurant à Kmorillon - Chef du bois, d'une part ;

2° Et François Quentel, époux de Marie Perinne Le Bris, demeurant au lieu de Kscanvidic - Chef du bois, d'autre part.

Tous cultivateurs domiciliés de la commune de Moëlan.

Lesquels époux Colin ont, par ces présentes, déclaré vendre, céder et transporter purement et simplement et avec toutes garanties au dit François Quentel, second comparant, acquéreur acceptant pour lui, son épouse et leurs héritiers.

Un emplacement de contruction a être pris bout du levant de sa maison à Kscanvidic Chef du bois, d'une longueur de quatre mètres dix-sept centimètres et de même largeur ou profondeur que la dite maison plus cinquante centimètres de douve au nord du dit emplacement et dans toute sa longueur, la dite douve devant servir pour l'écoulement des eux pluviales ; le tout quitte de rente et située à Kscanvidic - Chef du bois, en la dite commune de Moëlan ; de tout quoi l'acquéreur a dit avoir parfaite connaissances et n'en vouloir plus amples renseignements.

Cette présente de terrain ou emplacement de maison est faite et amiablement convenue, entre les parties, pour et moyennant une somme de vingt francs que les mariés Colin pnt, au vu du soussigné notaire, reçue et touchée du dit Quentel François, auquel ils ont déclaré consentir quittance générale et sans réservation.

Par suite de la cession de terrain ci-dessus François Quentel cède aux vendeurs son droit qu'il aurait de contraindre et forcer d'abattre un arbre se trouvant dans un vague ou commun entre les habitants du village de Chef du bois, mais il se réserve en cas d'abattage de cet arbre, le peu de bois qui pourrait lui revenir pour sa part ainsi que ses droits dans le même vague ou commun.

L'acquéreur est entré en propriété et en jouissance du terrain ou emplacement de maison présentement vendu, à compter de ce jour, payant et acquittant, à partir de la même époque et à l'avenir les impôts fonciers auxquels il est ou peut être assujetti, quitte du passé.

Au moyen de tout ce que dessus demeure François Quentel, propriétaire incimmutable du terrain ou emplacement formant l'objet de ces présentes, consentant les vendeurs qu'il en use, jouisse et dispose comme de tout ses autres biens et qu'il en prenne possession comme bon lui semblera.

Se réservant aussi les vendeurs la faculté de pouvoir appuyer contre le pignon levant de la nouvelle construction et en forme d'appentis seulement, une crèche ou remise pour leur usage, ce droit n'étant que facultatif, les vendeurs ou époux Colin déclarent dès ce jour n'avoir aucun droit à ce pignon en aucune manière, maintenant ni à l'avenir.

Ainsi voulu, consenti et accepté.

Dont acte en minute ainsi requis : fait et passé en l'étude au chef-lieu de la commune de Moëlan, l'an mil huit cent cinquante-cinq, le quinze avril.

Les témoins instrumentaires Messieurs Pierre Souffez, menuisier et Maurice Jouant, cordonnier, les deux demeurant au susdit bourg de Moëlan, ont seulement signé avec le notaire.

Les parties ayant affirmé ne le savoir, de ce requises séparément, après lecture faite.