Par-devant Louis-Théodore-Désiré Barbe, notaire à la résidence de Moëlan, canton de Pont-Aven, arrondissement de Quimperlé, département du Finistère, soussigné.
Ont comparu
1° M. Armand [Cohen], cultivateur et tonnelier, époux de Marie-Françoise Carriou, demeurant à Kéel (Kerel), d’une part ;
2° Et Corentin Le Goff, aussi cultivateur et propriétaire, époux de Marie-Jeanne Guyomar, demeurant à Kliguit, d’autre part.
Tous domiciliés de la commune de Moëlan.
Lequel sieur Armand Cohen a, par ces présentes, déclaré vendre, céder et transporter purement et simplement et avec toutes garanties audit Corentin Le Goff, acquéreur acceptant pour lui et son épouse et leurs héritiers, savoir :
Une parcelle de terre chaude nommée Douar go, ayant son édifice au levant, donnant du levant sur Toul an frocazec, du midi sur terre à Guillaume Drennou et du nord sur terre à François Godec, contenant sous fonds dix ares et trente-quatre centiares, ci 10 ares 34.
Cette parcelle de terre, vendue quitte et libre de toutes rentes, est indiquée au bulletin cadastral sous le numéro neuf cent quatre-vingt-seize, section N [N-996], et dépend de Kliguit en Moëlan ; telle que ladite parcelle de terre se contient et se poursuit en général et sans rien excepter ni réserver ; telle enfin qu’elle est advenue au vendeur de la succession de ses auteurs, laquelle parcelle de terre se trouve describée à l’article deux d’un lot attribué amiablement au sieur Cohen d’un partage au même rapport que ces présentes [1848-58], en date du treize mars mil huit cent quarante-huit, dûment enregistré à Quimperlé, le vingt-quatre du dit mois ; de tout quoi l’acquéreur susnommé a dit avoir parfaite connaissance et n’en vouloir plus ample renseignement.
Cette présente vente est faite et amiablement convenue, entre lesdites parties, pour et moyennant vingt-cinq francs cinquante centimes les soixante centiares, soit en somme celle de quatre cent trente-sept francs soixante-quinze centimes que l’acquéreur susnommé promet et s’oblige de payer au sieur vendeur à l’époque de la Saint Michel au vingt-neuf septembre prochain, sans intérêt sur ledit terme seulement.
L’acquéreur est entré en propriété de la parcelle de terre sus-vendue à compter de ce jour ; mais il n’en aura la jouissance qu’à dater du vingt-neuf septembre prochain, payant et acquittant, à partir de la même époque et à l’avenir, les impôts fonciers auxquels elle est ou peut être assujettie, quitte du passé.
Au moyen de tout ce que dessus et le paiement de ladite somme une fois effectué, demeure Corentin Le Goff, propriétaire incommutable de l’immeuble présentement vendu, consentant le vendeur qu’il en use, jouisse et dispose comme de tous ses autres biens et qu’il en prenne possession par toutes les voies de droit.
Dont acte en minute : fait et passé en l’étude à Moëlan, l’an mil huit cent cinquante-huit, le onze avril, et a le sieur Cohen seulement signé avec le notaire et ses témoins instrumentaires, messieurs Alexis Le Flo, sans profession et Maurice Jouant, cordonnier, les deux demeurant au susdit bourg de Moëlan.
Ledit Corentin Le Goff ayant affirmé ne savoir signer, de ce requis, après lecture faite.


|