Territoire
Bourg et villages
Les maisons du bourg
AE-167 - C-1455
Maison sur parcelle C-1455 (ancien cadastre), actuellement AE-167.
L’ancienne maison
Dans le bout ouest de la venelle de la Place du marché, à côté de la maison du fournier Thomas Ruo, était une maison avec dépendances dont la chefrente avait été adjugée à Louis Vincent Bosc (1737-1812), chirurgien, député aux Etats-Généraux, maire de Quimperlé de 1793 à 1796, lors de la vente des biens nationaux du 11 mars 1791 : [Nous] lui avons adjugé les fonds, pleine propriété et possession de ladite chefrente (1). Il s’agissait d’une maison ayant vraisemblablement appartenu à un noble avant la Révolution. Déjà, entre 1678 et 1684, ils sont en effet quelques-uns à déclarer la possession d’une maison au bourg de Moëlan. [Terrier]
En 1832, la propriétaire en est la fille de Louis Vincent Bosc, Marie-Catherine (1779-1851), veuve de Jean-Baptiste Peyron, ancien capitaine d’infanterie, marchand de bois à Quimperlé et ancien maire de Clohars-Carnoët. La maison est alors louée à Pierre Cadoret (1803-), journalier, puis vendue en 1838 à Jacques Fouesnant (1812-1864), maçon [G 1838-035]. Mais, faute de pouvoir lui rembourser son emprunt, ce dernier doit faire dation de la maison en 1839 à Pierre Nevenou (1792-1852), cultivateur à Porz-Moëlan. La maison, décrite alors comme couverte en tuiles, est à nouveau mise en location. En mars 1841, Pierre Nevenou l’afferme pour 5 ans à Yves Garo (1809-1870), fournier, et sa femme, qui sont par ailleurs propriétaires de la moitié de la maison voisine, sur C 1452. [G 1841-89] Mais ce bail sera résilié assez rapidement.
La maison appartient plus tard à Pierre Drenou (1811-1898), rentier, marié à Marie Louise Mahé (1815-1889). Ils y habitent entre 1861 et 1886. Devenu veuf, Pierre Drenou part vivre chez sa nièce, Marie-Françoise Drenou, mariée à François Flohic, à Kermeurbras, où il décède en 1898. Ses héritiers vendent la maison en 1902 au petit-fils d’Yves Garo, Joseph Garo (1875-1948), couvreur, marié à Marie Josèphe Pocher (1873-1946). [B 1902-166].
Extrait du cadastre napoléonien, section C2
La maison de 1903
En 1903, Joseph Garo fait construire une nouvelle maison à l’emplacement de la partie ouest de l’ancienne. C’est une petite maison, avec une porte et une fenêtre en façade sud. La date de construction et le nom Garo sont gravés sur le linteau de la porte.
L’autre partie de l’ancienne maison est déclarée « bâtiment en ruine » en 1915* [C.M. 337(2)]. Des travaux de rénovation y sont alors entrepris.
Linteau gravé au-dessus d’une actuelle fenêtre (ancienne porte) : « 1903 Garo »
Au recensement de 1911, Marie Josèphe Pocher est dite débitante. Ils ont 6 enfants. La mère de Marie Joséphine vit avec eux. La famille Gourvellec, dont le chef est cantonnier, habite la même maison, sans doute en tant que locataire.
En 1921, outre le couple Garo-Pocher, la maison héberge leurs sept enfants, dont deux sont aussi couvreurs. Leur gendre François Le Doeuff, peintre, complète la maisonnée.
A partir du recensement de 1931 Joseph Garo est déclaré fossoyeur communal, tout comme l’était son père, quand il vivait dans la maison voisine.
Après le décès de Joseph Garo, son petit-fils Raymond Le Doeuff (1921-1981), navigateur, achète la maison en 1949. Il y habite avec sa mère et sa tante en 1954. Puis, en 1971, il vend la maison à Joseph Bothorel (1914-1985), marin pêcheur, et son épouse Marie Julia Garnier (1919-1998).
La maison de 1972
Ceux-ci font entreprendre d’importants travaux de rénovation et d’extension de la maison en 1972. Parmi ceux-ci : modification des issues, création d’un étage avec lucarnes à capucine.
La maison en 2024, après les travaux de 1972.
(1) Vente biens nationaux, AD29, cote 1Q345, page 20.
Années |
Propriétaires - Locataires |
Métier |
Prix |
Sources |
Ancienne maison |
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1791 |
Bosc Louis Vincent (1737-1812) |
Chirurgien (Quimperlé) |
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Vente de biens nationaux, AD29, cote 1Q345 |
1832 |
Bosc Marie Catherine (1779-1851), veuve Peyron (Quimperlé) |
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Cadastre napoléonien |
1836 |
Cadoret Pierre (locataire) x Bondé Marie Renée (1809-1861) |
Journalier |
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Recensement de population |
1838 |
Fouesnant Jacques (1812-1864) |
Maçon |
600 fr |
A.N. Gauréquer 1838-35 |
1839 |
Nevenou (Evenou) Pierre (1811-1898) |
Cultivateur (Porz-Moëlan) |
600 fr |
A.N. Gauréquer 1839-62 |
1861 à 1886 |
Drénou Pierre (1811-1898) & Mahé Marie Louise (1815-1889) |
Rentier |
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Recensements de population |
1861 |
Drénou Pierre (1811-1898) & Mahé Marie Louise (1815-1889) |
Rentier |
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Recensement de population |
Tressard Marie Josèphe et ses 2 filles |
Journalière |
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1882* |
Drénou Pierre (1811-1898) |
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M.C. 256 (1) |
1902 |
Garo Joseph (1875-1948) & Pocher Marie Françoise (1873-1946) |
Couvreur |
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A.N. Barbe 1902-166 |
Maison de 1903 |
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1906 |
Garo Joseph (1875-1948) & Pocher Marie Françoise (1873-1946) leurs 4 enfants et Delliou Marie-Perrine (belle-mère Garo) |
Couvreur |
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Recensement de population |
1911 |
Garo Joseph (1875-1948) & Pocher Marie Françoise (1873-1946), leurs 6 enfants et Delliou Marie-Perrine (belle-mère Garo) |
Couvreur |
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Recensement de population |
Gourvellec Louis (locataire) & Carriou Marie Joséphine et leurs 2 enfants |
Cantonnier |
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1915* à 1948 |
Garo Joseph (1875-1948) & Pocher Marie Françoise (1873-1946) |
Couvreur, puis fossoyeur communal |
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M.C.337(2) Partiellement en Bâtiment ruiné (BR) |
1921 |
Garo Joseph & Pocher Marie Françoise |
3 couvreurs
Peintre |
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Recensement de population |
1926 |
Garo Joseph & Pocher Marie Françoise |
3 couvreurs |
|
Recensement de population |
1931 |
Garo Joseph & Pocher Marie Françoise |
Fossoyeur communal, |
|
Recensement de population |
1936, 1946 |
Garo Joseph & Pocher Marie Françoise |
Fossoyeur |
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Recensements de population |
1949 |
Le Doeuf Raymond (1921-1981 |
Navigateur |
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M.C. 2058 (2) et |
1954 |
Le Doeuf Raymond (1921-1981) |
Marin de commerce |
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Recensement de population |
1971 |
Bothorel Joseph (1914-1985) & Garnier Marie Julia (1919-1998) |
Marin pêcheur |
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A.N. Robino du 23/07/1971 |
Matrice cadastrale (M.C.) : (1) 1882-1911 - (2) 1911-1969
Les dates suivies de l’astérisque sont celles des cases administratives (environ 2 ans après les dates réelles)