Territoire
Bourg et villages
FANNY STELLE (« étoile de Fanny », près de Winnipeg, province du Manitoba, Canada) et KERFANY (Moëlan, Bretagne)
Deux noms avec une origine commune ! Fanny RIVES.
Voici la vérité sur l’origine du nom « Kerfany » !
Après la sortie de mon livre « balade à Kerfany les pins », j’ai continué mes recherches sur ce sujet que je considérais comme essentiel pour la mémoire locale! Internet et les recherches de Mme Denise Marie-Vignal de « la Société historique de Rueil-Malmaison » m’ont permis de résoudre l’énigme.
C’est une histoire à trois personnages avec dans les rôles vertueux, Fanny RIVES ; la comtesse Marthe, Rosine SUCHET d’ALBUFERA et dans un rôle sulfureux (au final, malhonnête), un abbé, Stanislas ROSENBERG.
Voici l’histoire !
L’abbé Stanislas Jean Marie Rosenberg est né à Tours le 21 juillet 1851, dans une famille aisée d’origine juive convertie au catholicisme. Il est intelligent et fera de brillantes études au séminaire, ce qui, dès le début de sa carrière, lui donne les moyens nécessaires pour, pénétrer les milieux aisés, observer, jauger les gens et se faire une idée sur les manières possibles de convaincre et manipuler qui il veut. Il parle 3 langues : Allemand, Anglais et Italien et a vite compris que ce n’est pas comme prêtre dans une paroisse de province qu’il pourra avoir une vie enrichissante, (dans tous les sens du terme !). Grâce aux relations familiales, il devient précepteur dans des familles nobles et riches puis, en 1880, à 29 ans, Directeur de l’école Saint Grégoire Le Grand à Tours. Il sera ensuite Chanoine de la cathédrale mais, conscient que son avenir est ailleurs, il part à Paris et devient le chapelain-précepteur de la Marquise de Bonneval née Isabelle Suchet d’Albufera, (descendante du Maréchal Suchet, Officier de l’Empereur Napoléon Bonaparte), très riche et très pieuse. Il gagne sa confiance ainsi que celle de sa sœur, la comtesse Marthe Rosine Suchet d’Albufera ( 1856-mai 1895), demoiselle, Chanoinesse de l’ordre de Sainte Anne de Bavière, qui dès lors, lui sera entièrement dévouée. Lui faisant confiance, elle l’emploiera comme « fondé de pouvoirs », signera avec lui des achats très importants et enfin, lui lèguera une partie de son héritage. Auparavant, il a présenté à la comtesse Marthe une femme, Fanny Rives, (1840-1883) ; sans doute une parente car son nom figure sur le tombeau de la famille Rosenberg, au cimetière de Montparnasse. On manque de précisions sur les relations entre Fanny et la Comtesse mais on suppose qu’une très grande amitié va naître entre les deux femmes ; en 1880, Fanny a la quarantaine, 16 ans de plus que la comtesse ; elle l’influence ! L’abbé y contribue aussi sans doute ! Elle l’influencera même après sa mort, en 1883 ; la comtesse « entendra Fanny lui parler, la conseiller » ; elle la considèrera dès lors comme « une sainte » ! Une sainte qui, avec « la persuasion manipulatrice de l’abbé », l’incitera et la guidera pour s’investir dans des œuvres de bienfaisances.
C’est vers 1885 que débutent les activités communes de l’abbé et de sa bienfaitrice avec, on en reparlera, un enrichissement personnel du prêtre obtenu grâce à des méthodes peu « catholiques » !
ROSENBERG et la communauté de FANNY STELLE au CANADA :
A la fin du 19ème siècle, la mode, dans les familles riches est au prosélytisme religieux ! Il faut ramener les « brebis égarées » dans le giron de l’église catholique, par exemple en créant des communautés. Avec la bénédiction et l’argent de la comtesse, l’abbé ira tout d’abord en Italie ; il réussit à intéresser des capitalistes et banquiers romains pour un projet d’installations chrétiennes en Amazonie ; il obtient des sommes importantes, revient en France et ?...La communauté ne vit jamais le jour !
Et puis ce sera le projet de Fanny stelle au Bas Canada !