MEMOIRES ET PHOTOS DE MOELAN

Origine du nom	Le ruisseau qui descend de la fontaine de Torrec à Brenyau
Relevés	Brenyau 1550, havre de Brigneau 1678, 1681, rivière de Brigneau 1682, Carte de Cassini entre 1756 et 1789 : Brignau et port de Brignou, Cadastre napoléonien 1832 : Brignau
Source : Les noms de lieux et leur histoire. De Quimperlé au port de Pont-aven. Pierre Hollocou et Jean-Yves Plourin, 2008, Ed Emglo Breiz

1 Frise historique

2 Population

Premiers actes de naissance à Brigneau :

Caillos Marie Gabrielle : 6 février 1780 à la presse de Brigo.

Hémon Jeanne Marie Angélique : 11 novembre 1802. (le père est douanier)

Premiers actes de décès :

Caillos Marie Josèphe : 4 juillet 1783.

Guyet Joseph Louis : 31 mai 1801, gardien de poudre

Recensements

Les premières familles dans l'ordre d'installation :

0 - Caillos Martin (1720-1804) & Guilloré Marie (1756-1806) vers 1794

1 - de la Boixière Jean Michel (1796-1855), de Combrit, commis de presse, ex douanier & Coriou Marguerite (recensement 1851)

2 - Le Guiriec Jean Louis (1806-1876), de Beuzec Cap Sizun, commis de presse, ex douanier & Brisson Marie Josèphe (recensement 1861)

3 - Le Moing Louis (1840-1902), de Quimperlé, cabaretier et ferblantier & Guillou Marie Jeanne (recensement 1872)

4 - Névénic Noël (1842-1908), ferblantier et boîtier & Tanguy Marie Anne (recensement 1872)

5 - Appert Charles (-), de Lorient, chef d'usine & Trélis Marie Antoinette (recensement 1872)

6 - Le Moal Sylvestre (1829-1908), de Ploerdut, tonnelier & Bonjour Marie Jeanne (recensement 1872)

Note : Au XIIe siècle, les templiers installent une aumônerie à Brigneau (Wikipédia)

3 Historique

Infrastructures portuaires :

- 1895 : M. Chancerelle est autorisé par le préfet à occuper pendant 5 ans une portion du domaine maritime située à Brigneau pour les besoins de leur usine à friture à poissons.

- 1901 : M. Trévédic est autorisé à occuper une portion de la rive droite.

- 1917 : construction devant l'usine Béziers d'une plate-forme et d'un plan incliné.

- 1920 : construction de la balise "cochon de Beg-Morc'h".

- 1923 : construction d'un escalier dans l'avant-port.

- 1925 : construction d'un débarcadère complémentaire à l'escalier de l'avant-port.

- 1928 : construction du quai d'accès au port.

- 1930 : électrification du feu d'entrée.

- 1952 : installation de la bouée "la vache".

- 1986 : renforcement du mur du quai sur une longueur.

- 1992 : construction d'une cale dans l'anse de Pors-Bagou.

- 1993 : construction d'un étal de vente.

- 2009 : suppression de la bouée la "vache".

- 2009 : démolition de la passerelle du port.

Industrie de la pêche :

Usine n° 1	Usine n° 2	Usine n° 3
- 1779 : Presse de Kerjégu. - de la Faudrière (Kerjégu) - 1817 : Duppont Jacques - 1868 : Usine Ouizille. - 1895 : Usine Chancerelle. - 1909 : Usine Pellier. - 1925 : Usine Jacq. - 1931 : Usine Loison, puis Trellu. - 1948 : Usine Châtelet, puis Lomenec'h. - 1958 : Usine Larzul. - 1974 : Salaison Le Touze. - 1980 : Maison d'habitation.	- 1906 : Création de l'usine de Malachappe, par Fleury. - 1909 : Rachat de l'usine de Malachappe, par Béziers. - 1951 : Paul Larzul rachète l'usine de Malachappe qui devient Conserveries Alimentaires "La Doëlanaise". - 1968 : fermeture de l'usine de Malachappe. - 1997 : Achat par le conservatoire du littoral. - 2001 : Démolition .	- Années 1920 : Création de l'usine Orvoën, par Joseph Orvoën, Moëlanais. - Occupée par les Allemands, elle est surnommée "cabane de l'Ausweiss" par les pêcheurs. - 1954 : Déréat - Trellu reprennent l' activité de l'usine Orvoën. - 1957 : fermeture de l'usine Orvoën. - 1962 : Maison d'habitation.

4 Divers

Au début du XXè siècle, une bande de copains de Montmartre, dessinateurs, écrivains, poètes, découvre Moëlan. Ils s'appellent Maurice Asselin, Francis Carco, Roland Dorgelès, Pierre Mac Orlan, Jacques Vaillant, André Salmon, Moïse Kisling... Quelques années auparavant en 1886, Emile Jourdan est déjà à Pont-Aven où il a rencontré Paul Gauguin, Henri Moret, Emile Bernard. Il rejoint Brigneau en 1910. Entre 1910 et 1920, Jourdan, Asselin, Vaillant, Dorgelès et Mac Orlan fréquentent régulièrement l'auberge de la "Mère Bacon", au-dessus de la digue de Malachappe.

Pierre Mac Orlan (1882-1970) a séjourné à Brigneau entre 1910 et 1914. Il s'inspira des lieux et des habitants de Moëlan que nous retrouvons dans ses romans tel que Le chant de l'équipage (1917).

"... Ces hommes de la mer nous incitèrent à monter dans un bateau nommé Philippe, portant un foc, une trinquette et un(e) flèche en haut de la grand voile. Quand nous vîmes ce sacré Philippe dans le port de Brigneau, bien à plat sur l'eau plissée, il nous parut confortable et digne de nous conduire jusqu'à Groix, le temps de fumer cinq pipes. Aussi nous n'hésitâmes point, Emile et moi, à confier notre santé à P'tit Louis, le patron, qui nous jura entre deux parties de manille que cette promenade au large nous enduirait littéralement d'agrément et de béatitude". Pierre Marc Orlan, Les bourreurs de crâne.

Charles Le Quintrec (1926-2008) - "Les ombres du jour", éditions albin Michel 1985

"A deux kilomètres de la mer, notre campagne est riche de cela. C'est un luxe. Maintenant que les moissonneuses se sont tues, on n'entend rien d'autre que l'aboiement d'un chien ou le chant d'une poule délivrée de son oeuf. Parfois aussi, comme une plainte d'âme enchaînée, mais c'est la "vache" de Brigneau qui prévient que le temps va se gâter. S'il n'y avait de loin en loin le passage d'une voiture, on pourrait se croire non pas dans le passé, mais à l'abri du temps."

1 - Guichaoua Jean Marie (1856-1930) & Dizet Constance (1861) ; 2 - Philippon François (1855-1904) & Strujéon Marie Anne (1850-1895) ; 3 - Sellin Julien (1889-1940) & Sellin Mélanie (1882-1949) ; 4 - Maout Pierre (1873-1950) & Sellin Marie Françoise (1876-1959) ; 5 - Pérennou Edouard (1900-1950) & Le Goff Marie Joséphine (1906-1987) ; 6 - Favennec René (1904-1951) & Le Goff Marie Françoise (1904-1964).