La justice
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La justice de paix
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1869 |
3 actes transcrits
N° |
Jour |
19 U5-49 |
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Juin |
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1 |
30 |
Rixe | Guyomar Julien et Carriou Pierre Marie (1842-1915) | |
Août |
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1 |
20 |
Coups et blessures | Coups et blessure entre Marie Françoise Melin et Yves Le Torrec. |
GENDARMERIE IMPERIALE
Ce jourd'hui trente juin mil huit cent soixante-un à huit heures du matin.
Nous soussignés Autret Pierre Joseph et Lannier Jean Louis, gendarmes à cheval à la résidence de Quimperlé, département du Finistère, revêtus de notre uniforme, et conformément aux ordres de nos chefs.
Faisant, hier, une tournée dans la commune de Moëlan, et étant porteurs d'une lettre de M. l'adjoint de cette commune à nous transmise par notre maréchal des logis, qui nous a prescrit de prendre des renseignements au sujet d'une rixe qui a eu lieu le 21 juin dernier à huit jeures du soir au bourg de Moëlan (Finistère) entre les nommés Guyomar Julien, âgé de 36 ans, voiturier, demeurant audit bourg de Moëlan et le fils Carriou Pierre Marie, âgé de 18 ans, aubergiste, demeurant avec ses parents au même lieu.
Ledit Guyomar, questionné à ce sujet, nous a déclaré que Carriou l'avait saisi à la gorge et l'avait terrassé parce que le chien de ce dernier ne faisait que le suivre, ce qui est vrai dit-il, il m'a suivi deux ou trois fois, le chien habitué d'être avec les chevaux de Guyomar, qui sont dans une écurie à Carriou, et dans sa cour les suit quelques fois, Guyomar, ajoute qu'il est resté malade quatre jours et s'est fait saigner par M. Bijon, docteur en médecine à Quimperlé et qu'il aurait bien dû porter plainte plutôt que Carriou.
Ledit Carriou, questionné à son tour, nous a dit que Guyomar a voulu lui lancer un coup de pied sur les parties sexuelles étant sur la porte de l'écurie, et pour parer ce coup il avait saisi son agresseur par la jambe, et l'avait fait tomber à la renverse et l'a tenu pendant quelques minutes sous lui, et tout cela parce qu'il menait mon chien avec lui dans ses travaux, et que je lui avait défendu. Vers les dix heures trois quarts du soir, ledit Guyomar, serait venu frapper des coups de pieds à la porte de Carriou, en lui faisant des menaces.
Le Saouter Jean Marie, âgé de 52 ans, menuisier pensionnaire chez Carriouquestionné à ce sujet, nous a déclaré qu'il avait entendu frapper sur la porte à dix heures 3/4 du soir, il avait entendu la personne causer, mais il n'avait pas compris ce qu'il disait assez bien pour l'affirmer, il ajoute qu'en définitive cette affaire est très peu de chose. L'autre témoin désigné dans la susdite lettre sous le nom de L'homme Jean était absent et n'a pu être entendu.
Le résumé de cette affaire est une mésintelligence qui existe entre ces deux familles, Guyomar se trouvant le locataire de Carriou, n'a donné d'autres sujets de plaintes de la part de ce dernier que pour le chien. Le fils Carriou, de son côté, a eu peur que Guyomar aurait porté plainte des blessures qu'il avait reçues et aussitôt qu'il a vu que le médecin était chez Guyomar, il est allé à la mairie porté plainte, en donnant des preuves par ses pensionnaires.
La moralité de ces deux personnes est sans reproches, le chien, qui a été égaré pendant quelques jours, est retourné avec son propriétaire.
En foi de quoi nous avons rédigé le présent procès-verbal en double expédition, l'une destinée à M. le procureur impérial et l'autre à M. le lieutenant, commandant la gendarmerie de cet arrondissement conformément à l'article 495 du décret du 1er mars 1854 et avons signé.
Fait et clos à Quimperlé, les jours, mois et an que dessus.
1 |
Coups et blessures |
entre Marie Françoise Melin et Yves Le Torrec. |
Vern |
GENDARMERIE IMPERIALE
Ce jourd'hui vingt août mil huit cent soixante-un à deux heures du soir.
Nous soussignés Baray Joseph et Autret Pierre, gendarmes à cheval à la résidence de Quimperlé, département du Finistère, revêtus de notre uniforme, et conformément aux ordres de nos chefs.
Rapportons, que faisant hier une tournée dans la commune de Moëlan et étant porteurs d'une lettre de monsieur le procureur impérial adressée à monsieur notre lieutenant prescrivant de prendre des renseignements relatifs à des coups et blessures . A cet effet, nous nous sommes rendus au village de Lan ar vern en Moëlan où nous avons trouvé la nommée Mélin Marie Françoise âgée de 65 ans, veuve Capitaine, cultivatrice audit lieu, qui nous a fait la déclaration suivante :
Le 15 courant, vers 9 heures du matin, le nommé Le Torrec Yves âgé de 59 ans, cultivateur, né à Moëlan et demeurant au même lieu de Lan ar vern même commune, fils de François et d'Anne Le Torrec, marié, six enfants, est venu à moi et m'a frappée de trois coups de pied dans le postérieur et tout cela sans motif. Après m'avoir frappée, il me dit : "Tiens, vieille garse, va faire voir ton postérieur au procureur impérial". Je suis allée m'en plaindre à sa femme. Celle-ci m'a très mal reçue et m'a tout de suite menacé de me donner de nouveaux coups et aussitôt arriva Le Torrec qui se mit encore à me frapper. Je pris la fuite mais j'ai reçu tout de même deux coups de poing, l'un dans la poitrine et l'autre sur le côté de la joue gauche. Cette fois les nommés Marie Perrine Kerlou, veuve Toquet et sa fille Marie Jeanne étaient présentes, alors il me dit pourquoi que je laissais les chevaux de mon fils courir dans son champ, ce que j'ignorais, parce que mon fils demeure au village de Kerandréau. Le dit Le Torrec questionné sur ces faits a tout renié. Les témoins n'ont pu être entendus par ce qu'ils parcourent le pays pour ramasser des chiffons. Il sont voisins de la plaignante. Les blessures n'ont aucune gravité.
En foi de quoi nous avons dressé le présent procès-verbal en double expédition, l'une destinée à M. le procureur impérial de l'arrondissement et l'autre à M. le commandant la gendarmerie de l'arrondissement conformément à l'article 495 du décret du 1er mars 1854 et avons signé.
Fait et clos à Quimperlé, les jours, mois et an que dessus.