MEMOIRES ET PHOTOS DE MOELAN

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Les douaniers

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Les métiers

Douaniers

 

         Quels que soient les régimes, la défense et la surveillance du littoral ont toujours été une préocupation majeure. Elles étaient assurées conjointement par les gardes-côtes, les canonniers et les douaniers.

         Ces derniers ont laissé leur empreinte à Moëlan. C'est tout d'abord le sentier dit "des douaniers" qui longe nos côtes ainsi que leurs bureaux dont l'un est encore visible au port du Bélon. C'est enfin quelques patronymes "exotiques" que l'on retrouvent dans nos généalogies moëlanaises.

Maison des douaniers

Edifice du XVIIè siècle appelé à tort "maison des douaniers". Poste de surveillance construit pour les milices locales, il sert ensuite aux canonniers gardes-côtes.

 

I Les missions

         Ils étaient les héritiers de la Ferme Générale abolie en 1791, et dont les cahiers de doléances de certaines communes mettent en évidence la cupidité.

         La régie des douanes a donc vu le jour le 1 mai 1791. Ses deux missions principales étaient la lutte contre la contrebande et la perception des taxes sur les marchandises. La première est la conséquence directe du blocus maritime instauré par Napoléon I contre l'Angleterre qui prive nos ancêtres de nombreuses marchandises.

         L'essentiel des échanges commerciaux se faisait par la voie maritime et les douanes se sont dotées d'une flottille composée de pataches, canots et autres chaloupes. Elles étaient armées par des pilotes, mousses et novices.

         Une circulaire de 1834 fixe leur mission "ils empêchent par une surveillance continuelle en mer, que de petits bâtiments, chargés de marchandises prohibées ou taxées n'approchent de nos côtes pour y effectuer des débarquements frauduleux ; ils arrêtent les bâtiments au-dessous de cent tonneaux (légalement réputés petits bateaux), étant à l'ancre ou louvoyant dans les quatre lieues des côtes, autrement que dans le cas de relâche forcée, et ils obligent les capitaines à présenter leurs manifestes de chargement".

         De plus, les douaniers avaient pour missions secondaires les missions de service public, comme le sauvetage, le contrôle des pêches à partir des années 1850 et la surveillance de la récolte du goémon.

 

 

 

 

II La vie quotidienne

         Les douaniers habitaient dans la mesure du possible des logements à location collective appelés "casernes" ou plus simplement louaient des maisons regroupées à proximité de leurs lieux de travail et de patrouille.

         Pour Moëlan, il s'agissait du Bélon, de Kermeurzach pour Brigneau et Merrien, de Kerlagat et enfin du Bourg pour les cadres.

En 1800, le Consulat décréta la création d'un uniforme qui évoluera au fil des années.

Uniforme

 

III La vie sociale

         La douane a joué un rôle important dans la vie sociale de notre commune. Elle a donné du travail à de nombreux Moëlanais, leur permettant d'intégrer la fonction publique et d'aspirer ainsi à une possibilité d'ascension sociale. Ils intégraient le corps des douaniers au grade de matelot ou de préposé en qualité de demi-soldier. Sils savaient lire, écrire et rédiger des procès verbaux, ils pouvaient être nommés sous-brigadier et brigadier.

         Bien que méprisé par une partie de la population, le métier attirait de nombreux volontaires et parallèlement les jeunes filles y voyaient par leur mariage avec un douanier une possibilité d'élever leur statut social.

 

En 1851, Moëlan comptait 10 douaniers.

Le recensement de cette même année permet d'en établir la répartition sur le territoire de notre commune.

   
Kermeurzach
6 douaniers 1 brigadier - 5 préposés
Bélon
4 douaniers 4 préposés
   

 

 

Séparation

Sources :

- Les cahiers du pays de Ploemeur n° 22 - Décembre 2012. "Les douaniers dans la surveillance du littoral du Pays de Ploemeur, de la Révolution à 1860" par Lucien Penven.

Séparation

Dans le tableau de la page suivante, nous avons mis en bleu les douaniers qui ont fait souche à Moëlan ou qui se sont mariés avec une Moëlanaise.

Il était vraisemblablement plus facile de devenir douanier lorsque que l'un des membres de sa famille l'était déjà. Cet état de fait est symbolisé par les lettres suivantes et que l'on retrouve en page 2 :

P (père de douanier), E (enfant de douanier), BP (beau-père de douanier), BF (beau-frère de douanier).

 

Brigneau

Le poste de douane de Brigneau

 

Belon

Un douanier en faction au Bélon avec en arrière plan le poste de garde

 

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