Les Moëlanais
Histoire locale
Mais hélas ! Ô mon Dieu ! Malgré leur bonne volonté, Et leur courage sans pareil, le troupeau était perdu.
Quel effroi de voir la mer bouillonner, Avec plus de cent malheureux se noyant ! Les uns s'accrochant aux autres s'enfonçaient dans la mer En criant : Au secours ! Au secours ! ... Ô Dieu ! Quel horreur !
De pierre est le coeur, et cruel s'il ne pleure pas Entendant un peuple immense, le témoin de ce malheurs, Criant, implorant, remplis de désespoir, Du fait qu'ils ne pouvaient rien faire pour ces chères personnes.
Mais, Chrétiens, admirons le magnifique courage Du jeune meunier Emmanuel Coantic, Plongeant au fond de la mer, sans se soucier de sa vie, Pour secourir les pauvres qui se noyaient.
Dès qu'il en avait retiré quelques-uns du fond de la mer, Il sautait à nouveau avec ardeur ; Tous s'étonnaient en comtemplant son courage ; Mais malgré toute sa volonté, il ne pût faire davantage.
Il eut le bonheur, grâce à Dieu. |
De retirer du fond de la mer et rendre à la vie Près de vingt malheureux se noyant ; Mais les forces lui manquèrent et ne pût plus.
Ecoutez encore, Bretons, nommer ces gens généreux, Ceux qui s'exposèrent dans un cas si terrifiant : Que leurs noms soient gravés dans nos coeurs, Et que Dieu répande sur eux sa bénédiction.
Citons Mathurin Le Clanche, avec honneur, Chrétiens, Et Yann Favennec aussi, tous deux meuniers ; Pierre Talgarn, paysan, Colin de Donalann, Celui qui a eu le bonheur de sauver sa mère.
Et encore nous nommerons avec respect aux quatre coins du pays Les deux courageux patrons du sieur Kersalo ; Martial et le Marin, exemple pour tous Chrétiens, Monsieur Bras, brigadier de Pont-Aven.
Parmi eux, certains méritent une mention honorable Mais, ici, je ne parviens pas à les nommer, Mais, ce n'est pas grave, soyez assurés de notre reconnaissance ; Leur conscience est à la hauteur de leur valeur. |