MEMOIRES ET PHOTOS DE MOELAN

"Un plaisir collectif"

  • Accueil
  • Les Moëlanais
  • Territoire
  • Patrimoine
  • Histoire
  • Archives notariales
  • Justice
  • Vie artistique
  • Documentation
  • Lexique

Histoire

  • Décorations militaires
  • Guerres napoléoniennes
  • Guerre 1870-1871
  • Guerre 1914-1918
  • Guerre 1939-1945
  • Guerre d'indochine
  • Guerre d'Algérie
  • Morts pour la France

Guerre 14-18

  • Moëlan et la guerre 14-18
  • Les Poilus
  • Morts pour la France
  • Sépultures
  • Photos des tombes
  • Prisonniers de guerre
  • Carte des stalags
  • Documents
  • -------------------------------------
  • Témoignages
  • Arrestation au Guilly
  • Hubert de Beaumont
  • Jean Couliou
  • Gabriel Goubin
  • François Mahé

Le Petit Parisien - 1918

VOYAGES SUSPECTS

 

On raconte que, depuis la guerre, Tremblez fit d'assez fréquents voyages en Suisse. Le 15 novembre 1916, c'est-à-dire quelques mois à peine après son installation au château du Guilly, il se serait rendu mystérieusement, en automobile, à Arras. Au retour de cette expédition, il aurait confié à une amie, que cette entreprise, assez périlleuse, lui aurait rapporté QUATRE MILLIONS.

Plusieurs inspecteurs de la sûreté générale, sous la direction d’un commissaire divisionnaire, enquêtent dans toute la région, et les commissaires de police locaux sont surmenés par cette affaire. Devant le juge de Quimperlé, Tremblez, très abattu, ne fit aucune déclaration. Il se borna à dire qu'il ne parlerait qu'en présence de Louis CHASSEREAO (?).

 

TREMBLEZ A PARIS

 

Marcel Tremblez avait la réputation d'être fort riche en raison de son alliance avec un banquier parisien. Il avait en effet épousé Mlle Renée Dupont, fille d'un des directeurs de la banque Dupont et Furland, qui détient à la Bourse une grande partie du marché américain.

Les époux Tremblez avaient loué, il y a cinq ans, et pour une durée de six années, à raison de 10,000 francs par an, tout le quatrième étage de l'immeuble portant le n° 1 de la rue Octave-Feuillet, à Paris. Mais ils n'habitaient plus là depuis au moins dix-huit mois et n'y faisaient que de rares apparitions. C'est ainsi que Tremblez y est venu deux fois seulement depuis le moins de janvier. Leur résidence habituelle était le château du Guilly. Quand Mme Tremblez venait à Paris, elle logeait chez une de ses tantes. Les scellés ont été mis jeudi dans l'appartement. Samedi, à onze heures, une perquisition y a été faite. Les époux Tremblez assistaient à cette opération. Un certain nombre de papiers ont été emportés. Tremblez, dit-on, menait une existence de dissipation, jouait. Son beau-père avait dû, pour sauver l'honneur du nom, payer à différentes reprises de très fortes sommes.
Mme Tremblez qui n'ignorait rien de la conduite de son mari, voulait divorcer en ces derniers temps. Mais, depuis l'arrestation de celui-ci, elle aurait changé d'avis et déclaré qu'elle défendrait son époux contre l'inculpation qu'on fait peser sur lui, car elle se refuse à le croire coupable de ce dont on l'accuse.

Depuis un certain temps déjà la police surveillait l'immeuble de la rue Octave-Feuillet et les lettres adressées à Tremblez étaient ouvertes à la poste. Comme on le voit, le personnage avait déjà éveillé les soupçons.

 

CHEZ MME TREMBLEZ MERE

 

La mère de Tremblez est actuellement à Paris, mais afin d'échapper aux visites, elle n'habite ni chez elle ni chez son gendre. Nous avons pu, cependant, nous.présenter chez la personne qui l'a présentement recueillie, une cousine, dont le très modeste petit appartement est égayé d'une rare collection de paysages bretons. Mme Tremblez, dont on devine la situation douloureuse, est très souffrante et les cruelles émotions de ces derniers jours n'ont fait qu'aggraver son mal. Elle n'a donc pu nous recevoir, mais une grande jeune fille très pâle et très mince, aux yeux rougis, est venue très aimablement vers nous. Ma mère, nous a-t-elle déclaré, est brisée de fatigue et ne veut voir personne. Excusez-nous.

Oh! pardon mademoiselle Vous êtes donc une soeur de l'inculpe?. Oui, c'est mon frère s'est écriée Mlle Tremblez, avec soudain beaucoup de courage dans le regard. C'est mon frère et je n'ai pas d’inquiétude. Je ne sais rien de l'affaire dont on parle, mais je connais mon frère, je le connais bien; cela me suffit pour dire qu'il est innocent. Excusez-nous. Au revoir, monsieur.
  • « précédent
  • 1
  • 2
  • 3
  • 4
  • 5
  • 6
  • suivant »
© Copyright | Mémoires et Photos - 2010