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Les maisons du bourg
AE-478 - C-1459
Maisons sur C 1459 ou AE 478, 14 Place du Vieux Marché et C 1456 ou AE 165 et 166, 16 et 17 Place du Vieux Marché
1- Une seule maison originelle
Les deux maisons actuellement aux numéros 14 et 16 de la Place du Vieux marché sont les deux « bout du couchant » et « bout du levant » d’une seule maison originelle qui existait vraisemblablement déjà à la fin du XVIIe siècle, construite sur le plan de plusieurs maisons de cette époque (cf. C 1447, 2 Rue de Braspart, par exemple), à savoir une façade sud avec une porte d’entrée en plein cintre et encadrement en pierres de taille, une fenêtre de chaque côté de cette porte, une fenêtre en pignon, un étage. Elle pourrait faire partie des maisons du bourg de Moëlan énumérées dans les déclarations pour le papier terrier des années 1680.
Le plan cadastral de 1832 présente deux maisons séparées, sur les parcelles C 1456 (partie ouest) et C 1459 (partie est). De quand date cette division en deux ? Nous savons, grâce à l’acte notarié 1849-91, que la maison sur C 1459 existait en tant que telle en 1744 : Les maison et courtil et puits sont mentionnés en un contrat de vente passé devant Me Le Pennec, notaire à Pont-Aven, le vingt-deux pluviose an douze [12 février 1804] dûment enregistré ; 2° en une prise de possession reçue par Me Dupais, notaire à Moëlan, le vingt-deux août mil sept cent quarante-quatre, aussi dûment enregistrée et 3° en un aveu passé devant Me Guiffant, ex-notaire à Moëlan, le vingt-deux août mil sept cent soixante-deux, enregistré à Quimperlé le trois septembre suivant.
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Maison d’origine |
Deux maisons en 1832 |
La construction d’un mur en pierres de part et d’autre de la porte d’entrée de l’ancienne maison, a créé un dégagement servant de séparation entre les deux nouvelles maisons. A l’extrémité nord de ce dégagement, une brèche fut pratiquée dans le mur de la façade arrière, donnant accès à un jardin. Des pierres de cet ancien mur sont toujours actuellement visibles.
Ensuite la maison ouest, sur la parcelle C 1456 fut agrandie vers le nord. Un four lui fut adjoint.
Ces deux maisons verront à nouveau leurs histoires liées durant un peu plus d’un siècle, de 1898 aux années 2010, du fait d’une succession de propriétaires communs : Jean-François Le Bloa, puis ses filles, la famille Michel, Guillaume Carriou et enfin Pascal Pérony.
2 – Maison sur C 1459 ou AE 478, 14 Place du Vieux Marché
Il s’agit donc de l’ancienne partie est ou « bout du levant » de la maison d’origine. Une nouvelle porte d’entrée a été créée à l’est de la maison.
En 1832 elle est la propriété de Pierre Droal (1796-1838), journalier et de sa femme Marie Quentel (1800-1841), tailleuse. La maison, d’une superficie modeste de 0,27 are, est une chaumière, dite Thy an Talgarn, vraisemblablement du nom d’une famille Talgarn y ayant résidé auparavant. Elle devient donc « Thy Droal ». [B 1849-91]. Faute d’adresse postale, le patronyme des habitants pouvait en effet servir à désigner les maisons.
Pierre et Marie Droal décèdent tous deux assez jeunes, laissant un fils mineur en tutelle à Pierre Quentel, qui afferme la maison appartenant audit mineur au bourg de Moëlan, avec aussi le courtil ou jardin y attenant, [G 1842-96] à François Gouanvic (-1844), marchand. Vincent Droal décède à son tour en 1849 et ses héritiers vendent alors la maison couverte en chaume, nommée anciennement Thy-an-Talgarn et actuellement Thy-Droäl, ouvrant au midi, ayant longères et pignon à cheminée.
Ce « pignon à cheminée » est le mur ouest de la maison, mur construit au moment de la division de la maison d’origine.
La maison est vendue avec son courtil (ar liors) et son puits, situé près de la maison, dans la partie sud du courtil. Ce courtil est desservi par une porte de communication placée entre le pignon de la maison vendue et du pignon de la maison appartenant à François Marrec.
Les nouveaux propriétaires sont Michel Caëric (1821-1886), journalier, et sa femme Marie Anne Le Tollec (1819-1872), ménagère. Ils y habiteront jusqu’à leurs décès. En 1878, Michel Caëric, devenu veuf, fait donation de sa maison, décrite encore comme chaumière [B 1878-166], à ses deux filles, Marie Anne (1860-1935) et Marie Louise (1847-1912). Cette dernière, mariée à Jean François Le Bloa (1851-1910), journalier, puis marin pêcheur, rachète sa part à sa sœur. En 1898, le couple Le Bloa achète la maison voisine, sur C 1456, écrivant ainsi un nouvel épisode de l’histoire de ce qui était une seule et même maison originellement.
En 1912, Marie Louise Caëric fait donation de ses biens à ses cinq enfants. Sa fille Marie Joséphine (1878-1953), mariée à Jules Michel (1878-1959), marchand forain et cordonnier, hérite de la maison tandis que la maison voisine revient à son autre fille, Marie Anne, épouse de Joseph Richard.
La maison va rester propriété de la famille Michel jusqu’à sa vente dans les années 1970 à Guillaume Carriou (1922-1999), couvreur, et Jeanne Corler (1929-). Elle leur servira de crèche puis sera rachetée ensuite par Pascal Pérony, gérant de société. Elle est de nos jours la propriété de Raphaële Branellec.
Depuis 1832, la maison, parfois occupée par des locataires, a donc vu défiler des personnes aux métiers variés : journaliers, (souvent agriculteurs), ménagères, tailleuse, repasseuse, marchands, marin pêcheur, cordonnier, forain, couvreur.
C 1459 ou AE 478, 14 Place du Vieux Marché |
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Date |
Propriétaire ou locataire |
Métier |
Prix |
Source |
Avant 1832 |
Talgarn |
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A.N. B 1849-91 |
Guyomar Joseph (1792-1836) de Kerliguit et autres | ||||
1831 | Droal Pierre (1796-1838) & Quentel Marie Jeanne (1800-1841) | 406 fr | A.N. Doze 1831-230 | |
1832 |
Droal Pierre (1796-1838) & Quentel Marie Jeanne (1800-1841) |
Journalier |
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Cadastre napoléonien |
1841 |
Darze Marie, veuve Droal |
Journalière Tailleuse |
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Recensement |
1842 |
Gouanvic François (1809-1844) & Boulé Isabelle (locataires) |
Marchand |
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A.N. G 1842-96 |
1846 |
Boulé Isabelle et ses 4 enfants (locataires) |
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Recensement |
1849 |
Caëric Michel (1821-1886) & Le Tollec Marie Anne (1819-1872) |
Cultivateurs |
405 fr. |
A.N. B 1849-91 |
1851 à 1872 |
Caëric Michel & Le Tollec Marie Anne |
Journalier |
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Recensements |
1876 à 1886 |
Caëric Michel, ses filles, son gendre Le Bloa Jean François (1851-1910) et ses petits-enfants |
Journalier |
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Recensements |
1878 |
Caëric Marie Anne (1860-1935) Caëric Mie Louise (1847-1912) |
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1 171 fr. |
A.N. B 1878-166 Donation |
1878 |
Caëric Marie Louise |
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900 fr. (1/2 maison et mobilier) |
A.N. B 1878-167 Licitation |
1882* |
Caëric Marie Louise & Le Bloa François Jean |
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M.C. 42 (1) |
1891 à 1901 |
Caëric Marie Louise & Le Bloa François Jean et leurs deux fils |
Ménagère Journalier, marin pêcheur |
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Recensements |
1912 |
Le Bloa Marie Joséphine (1878-1953) & Michel Jules (1878-1959) |
Marchand |
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A.N. B 1912-17 |
1921 |
Le Bloa Marie Joséphine & Michel Jules et leurs cinq enfants, dont Blanche et Elie |
Cordonnier |
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Recensement |
1931,1936 |
Le Bloa Marie Joséphine & Michel Jules, leur fille Yvonne |
Forain |
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Recensements |
1952* |
Michel Blanche & Jambou Jean et consorts |
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M.C. 1074 (2) |
1954 |
Michel Blanche & Jambou Jean |
Manoeuvre |
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Recensement |
1961* |
Michel Blanche & Jambou Jean |
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|
M.C. 1074 (2) |
Années 1970 |
Carriou Guillaume (1922-1999) & Corler Jeanne (1929-) |
Retraité (Couvreur) |
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Pérony Pascal |
Gérant de société |
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2012 |
Branellec Raphaële |
Employée de mairie |
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3 - Maison(s) sur C 1456
Extension nord de la partie ouest de la maison d’origine, avec adjonction d’un four
En 1832, l’extension nord de la maison d’origine existe déjà. Pour le cadastre, cela ne fait qu’une seule maison, de 0,96 are de superficie, est une grande maison. Une issue avait-elle été pratiquée dans le mur mitoyen, permettant la communication entre les parties sud et nord de cette nouvelle maison ?
Quand et par qui fut-elle construite ? Maison à four, on peut penser qu’elle avait été conçue pour un fournier.
Elle appartient en 1832 à François Marie Marrec (1782-1836), fournier, petit-fils de Louis Marrec (1700-1760) meunier au moulin du Duc. François Marie et sa femme, Perrine Guillou (1785-1831) y habitent déjà en 1810, année de la naissance de leur fils aîné, François Louis (1810-1865).
François Marie décède le 27 janvier 1836. Lors du recensement de la même année, c’est son fils, François Louis, fournier, qui habite la maison de la Place du marché, tandis que son autre fils, Jean Louis, encore mineur, est domestique chez un cultivateur de Kerguivillic. Puis la maison est partagée en deux, la partie sud revenant à François Louis (1810-1865), marié à Marie Louise Laviche (1801-1868) ; la partie nord, celle où est le four, à Jean Louis (1817-1892) marié à Caroline Corne (1822-1913).
C 1456, AE 165 et 166, 16 et 17, Place du Vieux Marché |
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Date |
Propriétaire ou locataire |
Métier |
Prix |
Source |
1810 |
Marrec François Marie (1782-1836) & Guillou Perrine (1785-1831) |
Fournier |
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Acte de naissance de François Louis Marrec |
1832 |
Marrec François Marie (1782-1836) |
Fournier |
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Cadastre napoléonien |
1836 |
Marrec François Louis (1810-1865) & Laviche Marie Louise (1801-1868) |
Fournier et boulangère en 1835 |
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Recensement |
1841, 1846 |
Marrec François (1810-1865) & Laviche Marie Louise (1801-1868) et leurs enfants |
Journalier |
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Recensements |
3-1 : Maison C 1456 sud - AE 165 - 16, Place du Vieux marché
C’est donc la maison symétrique de sa voisine, sur C 1459, datant sans doute du XVIIe siècle.
Dès le recensement de 1841, François Louis Marrec n’est plus déclaré fournier, mais journalier ; au cours des années suivantes, il se dit fossoyeur et aussi débitant de boissons. Est-ce parce que le métier de fournier a progressivement disparu par suite des mesures sécuritaires prises par la municipalité à l’encontre des maisons présentant de forts risques d’incendie ? Yves Garo, qui était également fournier deux maisons plus loin devient aussi journalier à partir de la même époque.
En 1861, François Marrec, fossoyeur, habite Rue du Cimetière. La maison est louée à Yves Garo et sa famille.
Après le décès de François Marrec en 1865, sa fille Marie Françoise, lingère, mariée au clerc de notaire François Cardiec (1840-1893), vend à Pierre Laurent Questel (1818-1877), douanier une maison couverte en chaume, avec droit au puits qui se trouve sur terre à Michel Caëric et droit de passage au sentier qui sépare ladite maison de celle dudit Caëric, ledit sentier ayant à son entrée une porte voutée en pierre de taille. [B 1867-28].
La maison est mise en location.
Puis la maison devient jusqu’en 1898 la propriété de Marie Jeanne Loarer (1870-1944) épouse de Pierre Marie Péron (1864-1944), cultivateur, de Pors-Moëlan, maison dont elle a hérité de sa grand’mère, Marie Marguerite Le Bourhis, veuve Questel.
En 1898, Marie Jeanne Loarer vend à Jean François Le Bloa (1851-1910), et Marie Jeanne Caëric (1847-1912), cultivateurs, une maison couverte en ardoises ayant son pignon à cheminée au nord, ouvrant au midi sur la rue…[et] un passage entre la maison des acquéreurs et celle vendue avec les droits proportionnels dans le puits. [B 1898-227]. Cette cheminée, dans le pignon nord, est-elle une construction récente ou date-t ’elle de la construction de la maison d’origine ?
Mais le couple Le Bloa habite dans la maison voisine, sur C 1459, dont il est aussi propriétaire. La maison est louée en 1901 à la famille de Joseph Richard, cantonnier, puis en 1906 aux familles de Joseph Orvoën, journalier et de Marie Louise Miniou, dont la fille est couturière.
Ainsi, dépendant à nouveau d’un unique propriétaire, les deux maisons issues de la première maison d’origine poursuivent et renouvellent leur histoire commune.
En 1912, Marie Louise Caëric fait donation de ses biens à ses cinq enfants. Sa fille Marie Anne Le Bloa (1874-1932) mariée à Joseph Richard (1853-1922), hérite de la maison sur la partie sud de C 1456, à savoir une maison couverte en ardoises ayant son pignon mitoyen au nord, ouvrant au midi sur sa cour, avec droit de passage des levant et couchant. [B 1912-17], sa sœur Marie Joséphine obtient celle sur C 1459.
La maison subit une modification vers 1926, date où la case des matrices cadastrales 1309 (2) indique une réduction du bâti.
Division de la maison d’origine : construction d’un mur perpendiculaire à la façade sud, faisant office de nouveau pignon.
Orientation N |
Façade : création d’une porte (à gauche de la photo) et d’une nouvelle fenêtre (à droite de la photo).
E |
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Pignon ouest : obturation d’une fenêtre d’origine puis création d’une nouvelle ouverture un peu plus loin |
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Après le décès de Marie Anne Le Bloa, la maison est occupée par sa nièce, Blanche Michel (1901-1997), mariée en 1937 à Jean Jambou (1898-1974), ouvrier agricole. Ils en deviennent propriétaires en 1943*. Les parents de Blanche Michel sont propriétaires de la maison sur C 1459.
L’histoire commune des deux maisons continue : c’est désormais la famille Michel qui en est propriétaire. Et cette histoire va se prolonger encore pendant plusieurs décennies. En effet, le 13 janvier 1971 Blanche Michel et Jean Jambou vendent la maison à Guillaume Carriou (1922-1999), retraité, et à sa femme Jeanne Corler (1929-) qui possèdent aussi la maison voisine. Puis, Pascal Pérony, gérant de société, achète les deux maisons aux héritiers de Guillaume Carriou.
Il y entreprend quelques menus travaux de rénovation avant de revendre la maison ouest au couple Frédéric Delmeulle et Anne Laure Renard, enseignants, qui en font un moment leur résidence secondaire, puis s’en séparent en 2020 pour la revendre à Solène Boulenguer.
Longtemps immeuble locatif, la maison a connu, tout comme sa voisine sur C 1459, des occupants aux métiers très différents, artisans pour les plus anciens, puis employés.
La maison en 2024
C 1456 sud ou AE 165, 16 Place du Vieux Marché |
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Date |
Propriétaire ou locataire |
Métier |
Prix |
Source |
1851 à 1861 |
Marrec François (1810-1865) & Laviche Marie Louise (1801-1868) |
Journalier, fossoyeur, débitant de boissons |
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Recensements |
1861, 1866 |
Garo Yves (1809-1870) & Rueau Marie Michelle (1819-1909) et leurs enfants (locataires) |
Journalier |
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Recensement |
1867 |
Marrec Marie Françoise (1841-1873) & Cardiec François (1840-1893) |
Lingère, marchande |
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A.N. B 1867-28 |
1867 |
Questel Pierre Laurent (1818-1877) & Le Bourhis Marguerite (1823-1898) |
Douanier (Kermeurzach) |
1 200 f |
A.N B 1867-28 |
1872, 1876 |
Joliff Joseph Marie (1842-1880) & Pierre Victorine (1846-1926) et leurs enfants (locataires) |
Charron |
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1882* - 1888* |
Le Bourhis Marie Marguerite (1823-1898), veuve Questel |
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M.C. 689 (1) |
1886 | Loarer Marie Jeanne (1870-1944) | Donation-partage A.N. Barbe 1886-286 | ||
1888*-1898 |
Loarer Marie Jeanne & Péron Pierre Marie |
Cultivateur |
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M.C. 893 (1) |
1891 |
Loarer Marie Jeanne & Péron Pierre Marie |
Marin, ménagère |
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Recensement |
Le Bourhis Marie Marguerite, veuve Questel Pierre Laurent |
Rentière |
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1898 |
Le Bloa Jean François (1851-1910) & Caëric Marie Louise (1847-1912) |
Cultivateurs (habitent la maison voisine, puis à Ty Ru) |
1 100 francs |
A.N B 1898-227 |
1901 |
Richard Joseph (1853-1922), ses enfants et sa belle -mère Simon Marie Louise (locataires) |
Cantonnier |
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Recensement |
1906 |
Orvoën Joseph Marie (1862-1920) & Gall Marie Josèphe (1864- ) et leur fils, Emile (1888-1916) (locataires) |
Journalier, cordonnier |
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Recensement |
Miniou Marie Louise (1839-), sa fille, Gréjoa Anne Marie (1874-) et ses enfants (locataires) |
Couturière |
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1912 |
Caëric Marie Louise, à 5 enfants |
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Donation-partage A.N Barbe 1912-17 |
1912-1926* |
Le Bloa Marie Anne (1874-1932) & Richard Joseph (1853-1922) |
Manœuvre, cantonnier |
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M.C. 1079 (2) |
1927* |
Le Bloa Marie Anne (1874-1932) veuve Richard |
Journalière |
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M.C. 1309 (2) |
1936 |
Michel Blanche (1901-1997) |
Repasseuse |
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Recensement |
Cornic Marie Josèphe |
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1943* |
Michel Blanche & Jambou Joseph (1898-1974) |
Manœuvre |
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M.C. 1309 (2) |
1946, 1954 |
Michel Blanche & Jambou Joseph |
Ouvrier agricole, manœuvre |
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Recensements |
1971 |
Carriou Guillaume (1922-1999) x Corler Jeanne (1929-) |
Retraité |
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A.N Robino du 23 janvier 1971 |
2000 |
Corler Jeanne, Carriou Charles, Carriou Bruno |
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2010 |
Pérony Pascal |
Gérant de société |
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2013 |
Delmeulle Frédéric x Renard Anne Laure |
Enseignants, (résidence secondaire) |
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2020 |
Boulenguer Solène |
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3-2 : Maison à four, C 1456 nord - AE 166 – 17, Place du Vieux marché
C’est donc la partie plus récente de la maison, qui échoit en héritage à Jean Louis Marrec (1817-1892) à la suite du décès de son père en 1836. Encore mineur et alors domestique à Kerguévillic, puis au service de l'état, il n’y habite pas tout de suite. La maison est louée en 1841 aux fourniers Yves Le Garo et Marie Michelle Riou [G 1841-178]. Jean Louis Marrec n’y est recensé, en tant que journalier, avec sa femme, Caroline Corne (1822-1913) et leurs deux filles qu’à partir de 1851 et jusqu’à son décès en 1892. Devenue veuve, Caroline Corne, part alors vivre chez sa fille Marie Anne (Julienne) à Saint Cado. Après son décès en 1913, une licitation entre ses deux filles fait de Marie Louise (1844-1921), épouse de Pierre Cornou (1849-1917), la propriétaire de la maison, ainsi décrite dans l’acte notarié B 1913-58 : Au bourg de Moëlan dans une petite venelle retirée, une petite maison couverte en ardoises avec crèche aussi couverte en ardoises, un puits et une petite parcelle de terre sous jardinet d'une contenance d'environ un are quatre-vingts centiares sans courtil.
Ensuite, jusqu’en 1967, la maison appartient aux descendants de Marie Louise Marrec. En 1943* des travaux sont entrepris par Marie Louise Cornou (1899-1965) et son mari Robert Guennou (1893-1943) ; la case de la matrice cadastrale indique une construction neuve. En 1967 la maison est vendue à Guillaume Guyon (1913-1968), cultivateur et Léonie Le Naour (1918-2012), puis en 2008 à un artisan marbrier de Bannalec, Ronan Le Ny. En 2024 elle est la propriété de Francis Langevin, retraité.
Initialement maison à four, la maison a vu sa destinée se modifier vers 1850, où la municipalité menait une campagne visant à limiter les risques d’incendie. Un arrêté municipal de 1846 défend[ait] très expressément de faire des réparations aux toitures des maisons couvertes en paille. On peut comprendre que les fours à pain accolés aux maisons firent aussi les frais de cette campagne.
Pendant plus de 150 ans, de 1810 (au moins) jusqu’en 1967, la maison fut la propriété de la famille Marrec et ses descendants.
C 1456 Nord ou AE 166, 17 Place du Vieux Marché |
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Date |
Propriétaire ou locataire |
Métier |
Prix |
Source |
1851 1856 |
Marrec Jean Louis (1817-1892) & Corne Caroline (1822-1913) et leurs enfants |
Journalier |
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Recensement |
1861 à 1891 |
Marrec Jean Louis & Corne Caroline et leurs enfants |
Journalier, domestique, cultivateur |
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Recensements |
1913 |
Marrec Marie Louise (1844-1921) & Cornou Pierre (1849-1917) |
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500 fr. (1/2 valeur maison) |
Licitation entre Marie Anne et Marie Louise Marrec |
1913 à 1926* |
Marrec Marie Louise & Cornou Pierre, puis succession |
Journalier, carrier |
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M.C. 1079 (2) |
1921 |
Cornou Pierre Louis (1874-1936) x Le Grevellec Marie Françoise (1875-1949) Leur fils Joseph et Marie Louise Marrec (1844-1921), mère de Pierre Louis |
Retraité de la Marine
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Recensement |
1926 |
Cornou Pierre Louis |
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Licitation entre Louis et Pierre Cornou |
1926 1931 |
Cornou Pierre Louis & Le Grevellec Marie Françoise |
Manœuvre Menuisier (chez Madic) |
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Recensements |
1936 |
Cornou Pierre Louis & Le Grevellec Marie Françoise |
Retraité marine |
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1943* à 1968* |
Cornou Marie Louise Anne (1899-1965) & Guennou Robert (1893-1943) |
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M.C. 1621 (2) |
1946 |
Cornou Marie Louise Anna (1899-1965) Le Guennou Pierrette (1926-1998), fille Le Grevellec Marie Françoise, mère Bourhis Jeanne, belle-fille |
Sténo-Dactylo |
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Recensement |
1954 |
Cornou Marie Louise Anna Le Guennou Pierrette |
Sténo-Dactylo |
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Recensement |
1965 |
Le Guennou Robert (1921-1987) et Le Guennou Pierrette |
Marin pêcheur (Riec) |
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M.C. 1621 (2) |
1967 |
Guyon Guillaume (1913-1968) & Le Naour Léonie (1918-2012) |
Cultivateur |
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M.C. 1621 (2) |
2008 |
Le Ny Ronan & Cloarec Agnès |
Artisan marbrier (Bannalec) |
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A.N Salaün 9 janvier 2008 |
2021 |
Langevin Francis |
Retraité |
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Matrice cadastrale (M.C.) : (1) 1882-1911 - (2) 1911-1969
Les dates suivies de l’astérisque sont celles des cases administratives (environ 2 ans après les dates réelles)