MEMOIRES ET PHOTOS DE MOELAN

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Au fil des années

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1820-1829

Moëlan au fil des jours

1833

 

9 janvier 1841 (Annick Le Douget - La société rurale finistérienne face à la justice (1815-1914)- 2014)

Le Douget"Comment les conflits autour du domaine congéable peuvent s'étendre à la parentèle et attiser une haine fratricide ? Un dossier de 1841 de l'arrondissement de Quimperlé éclaire sur ce point. Pierre Caudan, ancien forgeron sexagénaire natif de Nizon et demeurant à Moëlan, père de 7 enfants, se rend coupable de coups mortels sur son beau-frère Guillaume Charles. Chassé par autorité de justice de la tenue qu'il possédait comme simple colon, il était remplacé dans la tenue à domaine congéable par son beau-frère. Mais "Pierre Caudan prétendait qu'il [Charles] devait sa rente sur le domaine, tous les droits réparatoires ne lui ayant pas été entièrement payés", rapporte le président des assises ; "les tribunaux avaient jugé le contraire, il criait à l'injustice et ne voulaient pas obéir aux jugements rendus contre lui. Naturellement vif et emporté, le malheur l'avait rendu violent", poursuit le magistrat :

"Forcé cependant de quitter la maison d'habitation et n'ayant plus d'autre asile, il alla se réfugier avec sa femme et ses sept enfants dans une vieille forge qui dépendait du même domaine ; il était en quelque sorte sans pain - les frais de justice avaient dévoré tout son avoir. Mais son beau-frère voulait prendre possession de cette forge afin de la réparer et de s'en servir. Il invita Caudan à chercher un asile ailleurs, lui donnant tout le temps nécessaire pour se procurer une autre habitation : Caudan disait toujours qu'il ne sortirait pas de la masure. Un dimanche, Guillaume Charles se présenta à la forge assisté de quatre témoins ; il y trouva son beau-frère et le somma de déguerpir. Sur le refus de celui-ci, il pénétra dans la forge et se mit à poser dehors du fer appartenant à Caudan ; puis il y entra de nouveau et mit dehors d'autres objets ; au moment où pour la troisième fois il mettait le pied dans la forge, Caudan s'écria : "C'est assez". Au même instant il lui porta à la tête un coup de houe ; puis il le frappa deux fois du même instrument."

Guillaume Charles mourait deux jours après les faits.

 

Arch. nat. BB 20/115, compte rendu du 2e trim. 1841, aff. Caudan, condamné à 5 ans d'emprisonnement.

 

9 décembre 1841 (La presse)

Finistère. - Un bâtiment français à trois mâts, de 300 à 400 tonneaux, le Comte-de-Chazelles, venant de Bourbon, à destination de Nantes, chargé de denrées coloniales, a fait naufrage, sur le littoral de la commune de Moëlan, arrondissement de Quimperlé. L'équipage et les passagers ont échappé à la mort, à l'exception d'un ecclésiastique qui n'a pas voulu rester à bord avec les autres, et qui a essayé de se sauver à la nage. Le navire est entièrement brisé ; une faible partie de la cargaison a été sauvée, encore est-elle fortement avariée.

 

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