Les Moëlanais
Au fil des années
Moëlan au fil des jours
5 janvier 1924 (L'Union Agricole)
Moëlan. - Un bon coq. - Le 24 décembre, Mme Coatmeur, receveuse à la gare de Moëlan, quittat son domicile, vers 21h15. Son mari venait de se coucher. Elle ordonna à son fils d'aller clore le poulailler à une trentaine de mètres de la gare, ce qu'il fit, en poussant simplement la porte, vu que le seul moyen de fermeture est le poids de cette porte même. Le lendemain, jour de Noël, à 07h30, allant ouvrir le poulaillier, la cheffesse de gare constata à la sortie des volailles que son coq n'y figurait pas. Mme Coatmeur qui connaissait le caractère volage du volatille, et qui le savait aussi bon coq que celui d'une trop célèbre comédie, pensa qu'il avait découché. Mais le soir, à 15 h., en refermant le poulaillier, elle ne vit pas rentrer le présumé coupable. Elle pensa donc qu'il avait pris, à un quelconque réveillon, une part plus grande qu'il n'aurait voulu. Il pesait cinq livres et demie et portait un costume blanc. On ignore sa race, mais on sait sa valeur : 20 francs.
Riec-sur-Bélon. - Dans la nuit du 23 au 24, en se levant le matin, vers 6 heures, M. Louis Penquerc'h garde de M. Patrice de Solminihac, ostréiculteur, sortit du magasin où il avait couché, magasin situé à proximité du réservoir où il remise les paniers d'huîtres destinés à l'expédition. Il constata que sur quatre préparés, deux manquaient. Ils ont, croit-il, été soustraits entre 3 h. et 4 h. Les voleurs se seraient servis d'une plate appartenant à M. de Solminihac, plate amarrée au quai du côté de Moëlan et ils ont profité pour venir de la marée haute. Les voleurs étaient au moins deux, chaque panier pesant environ 50 kilos. La plate fut retrouvée, dans la journée du 24, vers 15 heures dans l'anse de Lanriot, derrière la chapelle et dans le fond, il y avait, oubliées, deux ou trois huîtres. Mlle Aline Bourhis, ménagère à Blorimond, en Moëlan, son père M. Pierre Louis Bourhis, 74 ans, ont vers 6 h. du matin suivant le chemin du port de Bélon, vu deux jeunes gens, au croisement de Beg-Pors et de Bélon. et ces hommes porteurs chacun d'un panier à la main se dirigeaient vers Beg-Pors. M. J. M. Fouesnant, marin-pêcheur à Lanriot, à la même heure et dans la même direction, fit rencontre de ces deux porteurs. Mme Marie Anne Gac, ménagère à Lanriot, les vit à 5 h. M. Vincent Haslé, douanier, et M. Pierre Le Guennec, marin-pêcheur, étant au lit, les ont vus passer vers 3 h. Enfin la rumeur publique voulait qu'un sieur Le C. de Kersel, pouvait bien être l'auteur. Interrogé, il reconnut donc s'être rencontré à Kergroës, au débit Rumélhard, avec un jeune matelot de Bélon, Marcel S ; mais ainsi que ce dernier, il nia toute participation au vol d'huîtres commis au préjudice de M. de Solminihac.
8 janvier 1924 (L'Ouest-Eclair)
Le drame de Kernevel. - Le 16 novembre dernier, une scène sanglante se déroulait sur la cale de Kernevel. Peu avant, au débit de boissons Quillien, les hommes de l'équipage du voilier Sainte-Marie, consommaient et causaient aux camarades quand, soudain, le matelot du commerce Louis Jégo, 24 ans, né à Moëlan et domicilié à Quelisoi, commune de Ploemeur, leur chercha une mauvaise querelle.
Tous sortirent pour regagner leur bord, mais la discussion reprit plus violente sur la cale. C'est alors que le matelot Fogaras vit Jégo sortir son couteau. Il lui donna une poussée ; mais, se relevant soudain, l'énergumène se précipita sur le matelot scaphandrier Jean Kerisit, de la Sainte-Marie et lui plongea sa lame dans le corps. Le blessé qui est originaire du Finistère, est demeuré longtemps en traitement à l'hôpital Bodélio.
Son agresseur comparaît devant le tribunal correctionnel qui n'accepte pas l'excuse d'ivresse fournie par Jégo et le condamne à six mois de prison et trois mille francs de dommages-intérêts.
19 janvier 1924 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Mésintelligence. - Les époux Le Garrec et Le Mestric, de Kerambellec, vivent en mésintelligence, depuis plusieurs années pour des questions d'intérêts. Dimanche 6 janvier, vers 17 h. 30, Louis Le Garrec, 45 ans et son fils Louis, 16 ans, revenant de Quimperlé, où ils avaient livré une pouliche, furent interpellés par Le Mestric François Louis, qui prétend leur interdire le passage dans son aire où ils passaient encore, après y avoir passé le matin vers les 4 h. 1/2. A peine avaient-ils pu répondre à ses reproches, et étaient-ils arrivés à la porte d'une écurie que Le Garrec père reçut un coup de fourche dans le côté gauche, sans ressentir grand mal. Puis le père et le fils furent poursuivis à coups de cailloux. Enervé, Le Garrec, ayant dételé son cheval, rejoignit Mestric dans l'aire à battre et aidé de son fils, porta à son adversaire des coups de bâton à travers le corps, si bien que ce dernier tomba évanouï. Mestric accuse le fils Le Garrec d'avoir aidé au bâton paternel avec une échasse.
26 janvier 1924 (L'Union Agricole)
Tibunal correctionnel de Quimperlé.
Audience du 23 janvier 1924.
Querrien. - Mendicité et vagabondage. - Caëric François, domestique de ferme sans domicile fixe né à Moëlan en 1879, titulaire de 3 condamnations, se voit condamner à 15 jours de prison pour mendicité et vagabondage.
2 février 1924 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Et les rôles ? - Pour avoir navigué, sans les rôles d'équipage, le 4 janvier dernier, H... François et Ernest S... se voient infliger 16 fr. d'amende avec sursis.
9 février 1924 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Trafic d'or. - Une dénonciation s'est produite contre un nommé S... dont il a été question l'autre jour, et qui serait actuellement en Seine-et-Oise. Cet homme ferait le trafic de l'or. Au mois de septembre 1923, il aurait placé sur la table du déposant, à Kergroës, deux poignées de Louis, disant : "Tu vois comme les paysans sont bêtes". Il aurait expliquer qu'il envoyait cet argent en Allemagne par le moyen d'un complice chaussé de souliers à semelles démontables et traversant la frontière !!! Sa bonne amie qui l'a actuellement rejoint l'aidait dans ses opérations, sur une grande échelle. Mlle Louise R..., 20 ans, tricoteuse à la machine, demeurant chez sa grand-mère Mme Q..., au bourg de Moëlan, aurait au cours d'une excursion au Faouët, en compagnie des deux amants où les avait conduits l'auto de M. Rose, piloté par le chauffeur Labbé, surpris des négociations, soit à Kroaz-ar-bed, soit au Trévoux. Dans cette dernière commune, S... ayant, dans une ferme, fait l'acquisition d'un chien, dit à son père : "Va donc avec ton marchand d'or !". Enfin, la bonne amie de G... aurait avoué le lendemain à Mlle R... que son amant faisait le trafic de l'or.
23 février 1924 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Vol d'huîtres. - Nos lecteurs se souviennent du vol d'huîtres dont fut victime M. de Solminihac, dans la nuit du 23 au 24 décembre dernier. Les doutes se portèrent sur Jean Calvez, Marcel Stéphan et un nommé Nélias, qui, malgré les soupçons pesant sur eux, et bien qu'accusés par la rumeur publique poussèrent l'audace jusqu'à nous faire insérer un démenti dans l'Union Agricole.
Malgré la surveillance active du garde particulier, M. Penquerch, l'affaire allait être classée, lorsqu'un fait nouveau fit découvrier le pot-aux-roses.
Le 28 janvier dernier, une scène éclata entre Jean Calvez et son père, propriétaire à Kersel. Le père Calvez fut si mal mené par son fils que le lendemain il déclara aux gendarmes que le 24 décembre au matin, il avait trouvé dans un hangar un panier d'huîtres qui lui paraissait provenir d'un vol. Il en avait fait la réflexion à son fils, qui, aidé de Stéphan, les transporta dans une autre maison près de Kergroës.
Ils comparaissent donc à l'audience sous l'inculpation de vol. Stéphan, assisté de Me Bot, prétend qu'il était ivre.
Nélias, défendu par Me Piton fils, reconnait qu'il était bien en compagnie de Stéphan et de Clavez, mais était tellement plein, qui'il ne se rappelle de rien.
La tâche de Me Fournis, qui défend Calvez est la plus ingrate. Les deux premiers mettent le tout sur le compte de l'ivresse, tandis que son client ne peut en dire auttant, étant accusé par son père.
Aussi le Tribunal condamne Calvez à 1 mois d'emprisonnement, tandis que Stéphan et Nélias s'en tirent avec 15 jours de prison avec sursis. Tous trois sont condamnés solidairement aux frais.
Moëlan. - Coups et blessures. - Nos lecteurs se souviennent de la scène qui se passa entre deux voisins, Louis Garrec et Mestric, le 6 janvier dernier, au village de Kerambellec où ils habitent.
Ne vivant pas depuis longtemps en très bonne intelligence, Mestric avait plusiers fois défendu à Garrec de passer sur son aire à battre sans autorisation. Ce dernier ayant affaire ce jour-là, à Quimperlé, où il allait conduire un poulain, ne voulut pas traverser la route, qui était pleine d'eau, et passa par l'aire à battre. A son retour, Mestric l'interpella et Garrec prétend avoir reçu de son adversaire un coup de fourche par le côté, ce qui fut le signal d'une rixe, au cours de laquelle Mestric reçut des coups. Le jeune Garrec, 17 ans, voyant son père se battre intervint. Lui aussi porta des coups aux époux Mestric qui déposèrent une plainte.
Garrec père et fils comparaissent devant le Tribunal, qui, malgré les plaidoiries de Mes Piton père et fils, condamne le père à 3 mois de prison, acquitte le fils comme ayant agi sans discernement mais déclare qu'il sera envoyé dans une colonie pénitentaire jusqu'à sa majorité. Le père est déclaré civilement responsable.
22 mars 1924 (L'Union Agricole et Maritime)
Apprentis mécaniciens de Lorient.
Y sont admis les jeunes Questel, Le Beux et Miniou de Moëlan.
29 mars 1924 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - En appel. - Dans son audience du 19 février dernier, le Tribunal correctionnel de Quimperlé a condamné à 3 mois de prison pour coups sur des voisins, le nommé Garrec Louis, 45 ans, cultivateur à Moëlan, qui ayant fait appel, comparait devant la cour.
Me Charlier présente la défense du prévenu qui père de 5 enfants jouit de l'estime publique et qui regrette sa faute.
Dans son réquisitoire, M. l'avocat général Guillot remarque qu'il y a eu préméditation et que les coups ont été très violents.
La cour confirme la peine de 3 mois de prison, y ajoute 100 francs d'amende, mais accorde à Le Garrec, le bénéfice du sursis.
11 Avril 1924 (Echo de Bretagne)
Moëlan. - Recette auxiliaire. - A date du 1er mai prochain, une recette auxiliaire des postes fonctionnera à Kergroës, commune de Moëlan.
12 Avril 1924 (L'Union Agricole et Maritime)
Etude de Me Peyron, notaire à Quimperlé, 12, quai Brizeux.
A vendre à l'amiable.
En totalité ou en parcelles.
La propriété de Kernonen-Larmor, en la commune de Moëlan.
Libre de jouissance le 29 septembre 1925.
17 mai 1924 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Acte de probité. - Le dimanche 20 avril, M. Quémar Auguste, distillateur au bourg, ayant trouvé un porte-monnaie contenant une certaine somme, s'est empressé de l'apporter à la mairie où le propriétaire a été heureux de le retrouver le même jour.
Moëlan. - Diffamation. - La veuve Rioual, cultivatrice à Mescléo, 34 ans, s'adonne à la boisson et dans cet état qui chez elle est l'état normal, elle cancane et chicane. Ses propos visent surtout sa soeur et son beau-frère, retraité de la marine, au même village, M. et Mme Guillaume Tressard. Elle les traite volontiers de voleurs, d'empoisonneurs et d'assasins. Ces braves gens désireraient qu'une petite leçon lui fut donnée.
31 mai 1924 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Coupe. - Le dimanche 18 mai, Tanguy Louis, 28 ans, journalier à Dourdu, en Moëlan, jouait aux boules en compagnie de Bothorel Pierre. Vers 20 heures, la partie finie, ils rentrèrent au débit Kergoat pour consommer du cidre. Comme ils étaient un peu sous l'influence de la boisson, une discussion s'éleva entre eux et Tanguy reçut un coup de poing sur le nez. Séparé par le débitant, ils sortirent tous les deux. Tanguy se dirigeait vers chez lui, lorsqu'il fut rejoint par son antagoniste qui lui donna plusieurs coups de pied et coups de poing. Plainte a été portée à la gendarmerie.
14 juin 1924 (L'Union Agricole et Maritime)
Kerfany. - Panneaux - Réclames. - Sur la plage de Kerfany, en Moëlan, Mme R... tient le Restaurant de la mer. Afin qu'on ne l'oublie pas, elle use de la réclame et bien elle fait. Encore doit-elle acquitter le droit de timbre. Or, à son actif, elle a trois panneaux-réclames ne portant ni date, ni quittance, fixés à deux poteaux, à cheval sur le talus, l'un à la bifurcation du chemin de Kerfany à Lanriot, le 2e près de Kergroës et le 3e à Keranglien.
28 juin 1924 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Le dimanche 8 courant, dans la soirée, Louis Tanguy, 28 ans, journalier agricole, était couché, dans la section de baraquements qu'il occupe avec sa femme et sa belle-mère, à Pont-Dourdu, quand la veuve Guillaume Le Naour, vint à la porte de son logement le traiter de noms orduriers. Voyant qu'on ne lui répondait pas, elle cogna la porte à coups de pied. Tanguy se leva, ouvrit et dit à la visiteuse d'aller chez elle. Comme elle continuait, il la prit par le bras, il la conduisit dans son repaire et la poussa dedans, puis alla se recoucher. Saoûle comme une grive, la veuve Le Naour continua à faire du potin, dans l'intention d'empêcher le ménage Tanguy, et la veuve Noël son autre voisine, de dormir. Le lendemain, elle alla chez les Huon, dire qu'elle avait reçu des coups de poings à la tête et avait été piétinée. Elle alla aussi au bourg conter la chose à M. Le Goff, maire. Ce dernier l'envoya promener, car elle était en état d'ivresse. Elle a porté plainte.
12 juillet 1924 (L'Union Agricole et Maritime)
Moêlan. - Trop petite... pour avoir des clients, Marie, domestique de Marie Anne a une maîtresse aussi ignorante qu'elle de la loi interdisant la présence des filles mineures de 18 ans, aux tavernes. A 7 h. 30, le 6 juillet, l'ignorance des deux Hoebé populaires prit fin.
19 juillet 1924 (L'Union Agricole et Maritime)
Naufrage. - [...] A la même, à une lieue au large de Pors-Zac'h, le bateau appartenant au patron Kerforn, de Porz-Morig, monté par lui et deux matelots a sombré. Ce n'est qu'au bout d'un assez long temps qu'une embarcation de Doëlan, appartenant à Noël Lopin, de Kerampellan, en Moëlan, venant à passer les retira de leur fâcheuse position.
2 août 1924 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Plainte. - M. Le Goff, maire de Moëlan, a porté plainte contre un de ses voisins, qui le 27 juillet l'aurait insulté. Le voisin nie, prétendant seulement avoir fait des remontrances à M. Le Goff au sujet de ses poules qui occasionnaient des dégâts dans on champ. Une enquête est ouverte.
16 août 1924 (L'Union Agricole et Maritime)
Les Fêtes de la mer. On sait que se sont tenues cette semaine à Calais, les Fêtes de la mer et qu'à cette occasion, on y fêta tout particulièrement les vieux loups de mer, dont le doyen est un breton, le vieux Jean Kerros. L'Ouest-Eclair signale encore deux autres vieux de cet acabit, l'un à Audierne, Henri Couillandre, 74 ans d'âge et titulaire de onze récompenses, et l'autre à Moëlan, Julien Raoul, 79 ans, un correspondant écrit à notre confrère à ce propos :
"Sans vouloir diminuer le mérite de Jérôme Kerros, je tiens à vous signaler une autre gloire maritime qui, elle, appartient à notre pays de Moëlan.
Nous avons, en effet, un vieux loup de mer. Julien Raoul, né le 26 mai 1845, donc âgé de 79 ans, et qui navigue depuis l'âge de 10 ans, réunissant, par conséquent 69 ans de navigation.
Ce vieux marin va encore en mer et, chaque jour vient lui-même au bourg de Moëlan vendre le produit de sa pêche.
Il est vraiment regrettable que cet homme encore alerte pour ses 79 ans ne se soit pas fait connaître plus tôt au Comité des Fêtes de la Mer.
Julien Raoul vit bien modestement avec sa femme du même âge que lui, et pleurent leurs deux fils tués à la guerre."
6 septembre 1924 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Acte de probité. - Le jeune Le Moal, 13 ans, se rendant à Kerfany, trouva sur la route un porte-feuille contenant une certaine somme (50 frs). Grâce à une pièce d'identité qui s'y trouvait, il reconnut le propriétaire M. Bourhis, de Kermen, à qui il s'empressa d'aller le remettre. Félicitations.
13 septembre 1924 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Entre belles-soeurs. - La femme Orvoën de Kerguipp et sa belle-soeur la femme Le Doze, de Kervignès, ne vivent pas précisément en bonne intelligence depuis 4 ans environ, à la suite d'un partage de bien. Le 6 courant vers sept heures, se trouvant toutes les deux dans leurs champs, voisins l'un de l'autre, elles se mirent à s'insulter et la femme Orvoën prétend avoir été frappée par la femme Le Doze. Cette dernière au contraire prétend que c'est sa belle-soeur qui l'aurait frappée en premier et qu'elle n'aurait fait que se défendre.
Le tribunal appréciera.
Moëlan. - Le Pardon de N.-D. de Lann-Riot. - Le pardon si renommé de N.-D- de Lann-Riot, n'a pas eu, cette année, le succès accoutumé. Et cela est dû très certainement au mauvais temps de la veille et à celui également incertain du lendemain, jour du pardon. D'autre part, la procession qui part du bourg de Moëlan ne présentait pas, tant s'en faut, le joli coup-d'oeil des années précédentes. A noter l'absence totale de clairons et tambours, autrement dit d'une bonne clique qui lui donnaient une note martiale, vu surtout que les marins en uniforme qui en composent la marche, y sont les porte-bannières, etc...
A N.-D. de Lann-Riot, relativement peu de monde. On n'y voyait pas, non plus, cette grande variété de costumes, comme autrefois, qui donnaient à cette assemblée un aspect si pittoresque. Hélas ! tout s'en va : morale et beauté...
Comme d'habitude, après les vêpres, bénédiction de la mer, sur le quai du Bélon, puis retour de la procession au bourg de Moëlan.
N.-B. - Il est regrettable d'entendre, dans une assemblée religieuse, chanter des airs montmartois aux environs d'une chapelle bretonne. Autrefois, quelques vieux chanteurs populaires bretons s'y faisaient entendre ; aujourd'hui, plus rien de cela. N'est-ce pourtant pas le lieu tout indiqué comme rendez-vous des nouveaux barbes pour faire goûter au peuple les sôues et les gwerzes de la Celtie ?...
Moëlan. - Vente par licitation judiciaire le jeudi 9 octobre 1924 en sept lots de divers immeubles sis à Moëlan à Kersel et Kervasselin. [...]
Cette vente est poursuivie entre M. Jean Calvez, boulanger, demeurant à Kersel et 1° M. Alain Calvez, boulanger, Kersel ; 2° François Calvez, épouse Bonnaud ; 3° Louis Calvez, épouse Rumeillard ; 4° Joseph Quentel, Kersel.
20 septembre 1924 (L'Union Agricole et Maritime)
Bannalec. - Terrible accident en motocyclette. - Mardi soir vers 18 heures, M. Léon Gallo, commerçant à Moëlan, quittant Bannalec, en motocyclette, pour regagner son domicile, lorsqu'arrivé au lieu dit Loge Bégoarem, et à un endroit où la route est droite et sans pente, la roue arrière glissa sur la bouse de vache. La pédale ayant heurté le sol, le conducteur voulu rétablir l'équilibre, mais l'autre pédale toucha également la terre. Par le choc violent, M. Gallo fur projeté et tomba la tête la première, restant un moment étourdi.
Une fermière des environs ayant vu l'accident se porta à son secours. M. Gallo, qui est très puissant, reprit un moment après connaissance, se plaignant beaucoup de la tête.
Le Dr Goulven, de Bannalec, fut appelé aussitôt et ne constatant rien de grave, M. Gallo fut transporté à son domicile en camionnette.
Est-ce le chaos du véhicule qui fit empirer son état ? Toujours est-il que le blessé, en arrivant en Moëlan, se plaignait beaucoup.
Le Dr Martin, de Quimperlé, appelé, constata son état assez grave et le fit admettre d'urgence à l'hôpital.
Mercredi matin, son état s'était un peu amélioré et aucune opération chirurgicale ne fut jugée nécessaire à ce moment.
27 septembre 1924 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Sauvetage. - M. Le Doze, passeur du Bélon, et son fils, ont sauvé le jour du pardon de Lann-ar-Riot, cinq personnes qui, sans leur heureuse intervention, se seraient sûrement noyées. Félicitations.
Moëlan.
Monsieur le Maire,
Depuis six mois, la grille du cimetière de Moëlan, gongs décimentés, est culbutée contre son pilier, livrant passage aux enfants et aux chiens qui pillent chacun à leur façon le champ du repos... Les uns y cherchent des escargots, des perles sur les tombes, ... les autres emportent au loin des morceaux d'ossements.
Monsieur le Maire, vous habitez près de la gare, vous passez plusieurs fois par jour près du cimetière où vous aussi reposerez un jour. Ce lieu fait partie de votre administration. Est-ce la vue des croix, dont vous affichez le plus souverain mépris (en principe du moins), qui vous fait tourner la tête en passant ? Etes-vous aveugle ? J'en doute. Quoiqu'il en soit, vous, vous n'avez pas voulu voir ce délabrement dont tous vos administrés se sont aperçus. Quelle que soit notre opinion politique, dont vous faites état pour chaque chose, nous désirons tous voir respecter le lieu où dorment ceux qui nous sont chers. Il se peut parfaitement que ces questions de sentiments ne trouvent aucun écho chez vous, et que vous vous fichiez de l'opinion publique... Les morts ne votent plus... vous dites vous peut-être, mais soyez persuadé que bientôt les vivants vous montreront qu'on ne foule pas aux pieds les idées les plus sacrées et qu'ils savent se souvenir...
Vous êtes Maire, mais vous êtes avant tout entrepreneur : il ne vous est donc que plus facile de faire effectuer cette réparation par un de vos ouvriers.
Ceci posé, nous vous donnons huit jours, pour remettre votre cimetière en état, et vous tenons responsable de tous dégâts qui pourraient y être commis. Faute par vous de tenir compte de ce désir bien modeste pourtant de vos administrés, nous nous verrons peut-être obligés de vous poser hebdomadairement une petite question concernant votre administration communale.
A vous voir à l'oeuvre, veuillez agréer Monsieur le Maire l'expression de notre indignation générale.
Un groupe de Moëlanais
25 octobre 1924 (Finistère)
A vendre à l'amiable
Les fermes suivantes, dépendant de la magnifique terre de la Porte-Neuve, situées commune de Riec-sur-Belon et par extension commune de Moëlan :
[...]
La ferme de Kertanguy, exploitée par Mme veuve Kermagoret, contenant 30 h 85 a 50 c, libre le 29 septembre 1925.
La ferme de Kertanguy, exploitée par M. François Kermagoret, contenant 39 h 89 a 36 c, libre le 29 septembre 1925.
[...]
Pour tous renseignements s'adresser à Me Etchécopar, notaire à Quimperlé.
22 novembre 1924 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Trafic d'or. - Inculpé d'avoir acheté 17 louis de 20 fr en avril dernier à plusieurs personnes de la localité, Raphaël Le Page, ancien hôtelier au Pouldu, comparaît à cette audience devant ses juges. L'inculpé reconnaît avoir acheté 7 pièces seulement. Me Le Procureur prononce un réquisitoire très sévère. Me Le Poupon assume la défense de l'inculpé. 4 femmes qui lui ont vendu de l'or sont également assises sur le banc des inculpés. Après délibération, le Tribunal condamne Le Page à 3 mois de prison et 1000 fr d'amende. Les inculpées défendues par Me Piton fils et Me Bo..., sont condamnées une à 100 fr d'amende et les 3 autres à chacune 25 fr d'amende.
6 décembre 1924 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Acte de probité. - Mardi 2 décembre, vers 17 h. 30, M. Mahé entrepreneur de transports au Lézardeau se rendait à Kerroch en Moëlan, livrer une charretée de son à la boulangerie Péron. En cours de route non loin du bourg de Moëlan, 2 sacs tombèrent sans que le conducteur s'en aperçut. Arrivé à Kerroch, son chargement lui paraissant incomplet il en prévient M. Péron et l'on constata le manquant de deux sacs.
Le Lendemain M. Mahé se rendant à Brigneau. fut très heureux de savoir que le son avait été ramassé par M. Pierre Madic, qui les avait fait transporter en son magasin, par ses ouvriers. Audren Paul père et fils, les tenant à la disposition du propriétaire.
Nos félicitations à M. Madic et Messieurs Audren, pour leur acte de probité.
20 décembre 1924 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Visite suspecte. - Dans la soirée du dimanche 14, vers 20 heures, des bruits suspects furent entendus, dans la cour de Mme veuve Allain, aux Grands-Sables. M. Corentin Bourhis son frère, l'ayant quittée peu de temps après, elle se coucha, elle, sa bonne Irène Bourhis, 21 ans et sa fille Léonie, 14 ans. Il était 21 h. Dans le courant de la nuit, les dormeuses furent réveillées par des coups portés sur la fenêtre de la chambre. Les vitres volèrent en éclat. Mme Allain sortit par une porte de derrière, pour chercher du secours, et l'agresseur demeuré inconnu prit la fuite. Mme Allain a cru reconnaître un certain marin de commerce, qui s'est présenté chez elle auparavant, se donnant comme chargé par son autre frère, marin également au Havre, de lui réclamer une certaine somme en dépôt. Elle la lui avait refusée, comme aussi d'ajouter foi à deux télégrammes qui émanaient coup sur soup de l'absent Yves Bourhis et toujours aux mêmes fins. On enquête.