Les Moëlanais
Au fil des années
Moëlan au fil des jours
8 janvier 1910 (Le Progrès du Finistère)
MOELAN. - Nominations ecclésiastiques.
Recteur de Plovan, M. Maréchal, vicaire à Moëlan ;
Vicaire à Moëlan, M. Guérec, vicaire à Pleyber-Christ ;
MOELAN. - Arrestation. - La gendarmerie de Pont-Aven a mis en état d'arrestation la nommée Marie Le Goff, femme Le Naour, condamnée récemment par le Tribunal correctionnel de Quimperlé.
9 janvier 1910 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Mouvement de la population en 1909. - Naissances 196 ; mariages 59 ; décès, mort-nés compris, 118. - Classe 1909, 76 conscrits.
12 janvier 1910 (L'Union Agricole et Maritime)
Instruction publique . - Nominations sans le personnel. Sont nommés :
Instituteur stagiaire : M. Beullier, ex-provisoire, à Moëlan (Saint-Thamec), provisoire.
Institutrice stagiaire : Mlle Goudard, de Moëlan, provisoire, à Moëlan.
Promotions. - Liste des instituteurs et institutrices promus ou titularisés à partir du 1er janvier 1910.
A la 3è classe : Le Louarn, à Moëlan (Saint-Pierre).
21 janvier 1910 (L'Union Agricole et Maritime)
Tribunal correctionnel de Quimperlé. Audience du 18 janvier 1910.
Moëlan. - Guillou Jean Julien Marie, 44 ans, retraité de la marine, domicilié à Kercadoret, en Moëlan, comparait sous l'inculpation d'avoir dans la nuit du 21 au 22 novembre 1909, volontairement porté des coups et fait des blessures à Marie Françoise Bacon, sa femme légitime. - On se rappelle comment, après avoir absorbé, à Brigneau, chez des amis, de nombreuses consommations, la femme Guillou, en regagnant son domicile, épuisée par les chûtes ou les coups que lui avait portés son mari est venue tomber dans la douve qui borde le talus de la route de Moëlan à Brigneau, au lieu dit Keranglien, pour ne plus se relever.
A la suite de ces faits, Guillou fut écroué à la maison d'arrêt de Quimperlé, puis mis en liberté provisoire, sur la demande de Me Piton, avocat, son conseil, le 5 décembre dernier. Au cours de l'information, ainsi qu'à l'audience, le prévenu, malgré les déclarations de témoins qui ont entendu le bruit des coups qu'il portait à sa femme et les cris poussés par cette dernière, a toujours prétendu que les traces de blessures que portait son cadavre ont été occasionnées seulement par les chûtes qu'elle a pu faire dans son ivresse, en retournant à Kercadoret.
Malheureusement pour Guillou, les traces de lésions relevées au cours de l'autopsie ont permis à M. le docteur Le Stunf, médecin légiste, de conclure que la femme Guillou a été certainement (alors qu'elle vivait) frappée avec brutalité et traînée sur le sol ; et, qu'épuisée par l'ivresse et par les coups qu'elle venait de recevoir, elle s'est étendue sur le sol où le froid l'a saisie et l'a tuée.
Guillou qui n'a pas d'antécédents judiciaires a été condamné à 8 mois de prison, avec sursis, défenseur M. Piton, avocat.
Affaires de chasse.
A la requête de M. Dufilhol, négocient à Lorient, comparaissent pour chasse sur le terrain d'autrui : Mathurin Arhay, Joseph Capitaine et François Fauglas ; tous les trois domiciliés à Moëlan ont été acquittés.
28 janvier 1910 (L'Union Agricole et Maritime)
Instruction publique. Par arrêté préfectoral sont nommés :
Instituteurs : Beuiller de Moëlan (Saint-Thamec), à Névez, provisoire.
29 janvier 1910 (Le Progrès du Finistère)
Moëlan. - Nomination. - Par arrêté de M. le Préfet du Finistère, M. Mahé, instituteur adjoint à Kernevel, - où il fut cause de tant de troubles - est nommé instituteur public à Moëlan (Saint-Thamec), en remplacement de M. Jèzéquel, décédé.
5 février 1910 (Le Progrès du Finistère)
Moëlan. - Destruction d'arbres. - Récemment, M. Corentin Bourhis, cultivateur à Kerdoualen, constatait que plusieurs jeunes pommiers situés dans un de ses vergers avaient été mutilés. Trois arbres greffés depuis deux ans et deux autres non greffés avaient leurs troncs brisés ; un autre avait été haché avec un instrument tranchant.
Le préjudice est évalué à environ 30 francs.
On croit connaître le coupable. Plainte a été déposée et une enquête est ouverte.
6 février 1910 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Souscription pour les inondés. - Sur l'initiative du maire de Moëlan, une souscription a été ouverte à la mairie de cette commune en faveur des victimes de l'inondation qui a causé tant de désastres à Paris et dans la banlieue parisienne.
Déjà plus de cent francs ont été recueillis. Nous ne saurions trop engager les habitants de Moêlan à prendre part à cette oeuvre de solidarité humaine, en se souvenant du mouvement de générosité dont firent preuve les Parisiens lors de la crise sardinière de 1903.
Toutes les oboles, quelques minimes qu'elles soient, seront acceptées avec reconnaissance.
14 février 1910 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - A propos d'un litige. - M. Drénou, de Kervignac, en Moëlan, est en procès avec le quartier-maître Kerhuel, du même village. Ayant un papier à faire signer à ce dernier, Drénou emmena avec lui Lozachmeur et Aline Olivier, pour lui servir de témoins. Les témoins restèrent dans le couloir de la maison, pendant que Drénou et Kerhuel discutaient ; une difficulté ayant surgi, le quartier-maître, outré de ce qu'on n'avait pas fait entrer les témoins, sortit dans le corridor, sait Lozachmeur à la gorge et lui porta plusieurs coups de pied. Une enquête est ouverte.
16 février 1910 (L'Union Agricole et Maritime)
Bélon. - Constatation de décès. - Par application de l'article 90 du code civil, modifié par la loi du 8 juin 1893, le sous secrétaire d'Etat de la marine a, par décision du 29 janvier 1910, requis le procureur général près la cour d'appel de Rennes de poursuivre d'office la constatation judiciaire du décès des sieurs :
Le Guennec François Louis Marie, novice, inscrit à Lorient, n° 5793 ;
Le Bourhis Joseph Marie, mousse, inscrit à Lorient, n° 6065 (non porté au rôle) ;
Lollichon Jean Pierre, inscrit à Lorient, n° 516 (non porté au rôle), disparus le naufrage du canot Volonté-de-Dieu, le 2 octobre 1907.
Nous retrouvons dans la collection de l'Union Agricole, quelques renseignements au sujet de la perte du Volonté-de-Dieu.
Ce canot était attaché au port de Bélon. Son équipage était composé des trois marins désignés plus haut et de M. Le Guennec Jacques, patron, demeurant à Kerroch.
"Le mardi 1er octobre 1907, au matin, la barque Volonté-de-Dieu quittait le port de Brigneau pour aller se livrer, au large, à la pêche aux merlans.
Survint une tempête. Le frêle esquif sombra, présume t-on, corps et biens à environ six milles de la côte, où, pour la dernière fois, il fut aperçu par l'équipage d'un bateau de Concarneau qui fuyait devant la tempête.
Pendant plusieurs jours, on resta sans nouvelles du Volonté-de-Dieu. A Bélon et à Brigneau on n'avait aucun doute sur son sort, mais même dans le désespoir, les familles espéraient toujours revoir leurs chers disparus."
La mer ne rendit qu'un seul cadavre, celui du patron Le Guennec Jacques, et seulement au bout de six semaines. Voici en quels termes, l'Union Agricole relatait, dans on numéro du 15 novembre 1907, la découverte de ce cadavre.
Le 12 novembre, le sieur Le Roy, marin-pêcheur à Kervasselin, en Moëlan, se trouvait à environ 12 milles au sud du port de Brigneau, quand il aperçut un cadavre flottant à quelque distance de son bateau. Il le prit à la remorque et le déposa sur la cale du port de Bélon.
Le Roy s'empressa d'aviser l'autorité municipale de sa lugubre découverte. il fit prévenir également la famille Le Guennec, qui depuis le 1er octobre dernier était sans nouvelles de Le Guennec Jacques, âgé de 48 ans, patron de la Volonté-de-Dieu, présumé perdu corps et biens dans la tempête qui avait sévi sur nos côtes à cette date.
Le cadavre se trouvait dans un état de décomposition très avancée et paraissait avoir séjourné pendant plusieurs semaines dans l'eau ; le crâne était entièrement nu, le visage méconnaissable ; mais par les effets qu'il portait, composés d'une vareuse et d'un pantalon en ciré, d'un deuxième pantalon de coton, d'un gilet et d'un veston de drap bleu, etc., par sa montre, son porte-monnaie, son couteau, sa clef et sa blague, la veuve Le Guennec apprit la certitude de son affreux malheur. La montre s'était arrêtée à 9 heures 45 minutes.
Cette découverte a produit une profonde impression sur la population maritime du petit port de Bélon. L'incertitude dans laquelle on se trouvait au sujet du sort de la Volonté-de-Dieu disparait, et cette perte plonge dans le deuil trois familles.
Les cadavres des autres hommes d'équipage n'ont pas encore été retrouvés, et il est possible qu'ils ne le soient jamais."
19 février 1910 (Le Courrier du Finistère)
Désertion à l'étranger
Le conseil de guerre maritime de Brest a condamné mercredi, à 6 mois de prison avec sursis, pour désertion à l'étranger, le matelot de 3e classe, Jean Marie Le Bloa, 28 ans, originaire de Moëlan. Il quitta le 2e dépôt le 20 juillet 1901. Il s'embarqua sur le trois-mâts anglais l'Achmorre, en partance pour le Pérou. Il navigua au long-cours entre l'Amérique, l'Australie et l'Extrême-Orient. De retour en France, il fit sa soumission le 29 décembre 1909, à Dunkerque, entre les mains de l'administrateur de l'inscription maritime.
Pourquoi Le Bloa a-t-il déserté ? Il prétend qu'étant sorti du 2e dépôt, il fit la rencontre d'un marin anglais de l'Achmorre avec lequel il fit la noce et qui l'emmena à son bord, où il coucha. Quand il se réveilla le lendemain, l'Anchmorre voguait au large, vers l'Angleterre.
20 février 1910 (L'Union Agricole et Maritime)
Vente par licitation judiciaire en trois lots le samedi 19 mars 1910 à 1 heure de l'après-midi en l'étude et par le ministère de Me Barbe, notaire à Moëlan, de divers immeubles sis au lieu de Chef du bois en la commune de Moëlan.
23 février 1910 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Enquête. - Une enquête a été faite ces jours derniers par les gendarmes de Pont-Aven, au sujet de coups et blessures dont est accusé un quartier-maître. Ce dernier ayant rejoint son poste n'a pu être entendu.
4 mars 1910 (Ouest-Eclair)
Dimanche, vers 1 heure et demie de l'après-midi, le jeune Corentin Bourhis, âgé de 26 mois, dont ses parents habitent au village des Grandes-Salles en Moëlan, était sorti de chez ses parents pour jouer avec ses petits camarades. Mais bientôt il quitta ces derniers.
Vers 3 heures, Mme Bourhis qui était sortie dans son verger, aperçut son enfant au fond d'un trou d'eau et ne donnant plus de signe de vie. Affolée, la pauvre mère se mit à crier ; à ses appels, Bourhis, qui se trouvait dans sa cave avec un voisin, accourut en toute hâte, et retiré de l'eau le corps de l'infortuné bébé. On s'empressa de lui prodiguer des soins, mais tout fut inutile ; le docteur Ravallec, appelé, ne put que constater le décès.
L'endroit où s'est noyé le malheureux enfant était un trou à chaux creusé quelques années auparavant, mesurant 1 m. 50 environ de longueur et sur 0 m. 80 de largeur et 0 m. 70 de profondeur ; les pluies torrentielles des jours précédents l'avaient complètement rempli d'eau.
Qui a tort ? Qui a raison ? - Lundi, vers 6 heures du soir, Pierre Orvoën, marin-pêcheur à Kerandrège, alla trouver François Lopin, de Kerscoazec, à qui il voulait demander ds explications. En fait d'explications, il prétend avoir reçu sur l'oeil un fort coup de poing de Lopin qui tenait dans cette main un couteau fermé ; sous la violence du choc, Orvoën tomba à terre, le sourcil coupé.
Lopin soutient, au contraire, qu'Orvoën était ivre et que c'est en tombant qu'il s'est fait cette blessure. Il affirme en outre que, en son absence, Orvoën a porté à sa femme deux coups de point à la figure.
Qui a tort ? Qui a raison ? L'enquête nous l'apprendra peut-être.
9 mars 1910 (Ouest-Eclair)
Le mérite agricole.
Sont nommés : Chevaliers - [...] Le Tallec, cultivateur à Moëlan (Finistère) [...].
19 mars 1910 (Le Progrès du Finistère)
MOELAN. - Brutalités. - Un vieillard de 72 ans, Joseph Nestour, qui aurait été poursuivi à coups de cailloux par le jeune Garniel, se rendit le lendemain chez le père de son agresseur, pour se plaindre.
Là, il aurait été l'objet de violences telles, que son transfert à l'hospice de Quimperlé fut jugé nécessaire.
Une enquête a eu lieu, sur ces regrettables faits.
20 mars 1910 (L'Union Agricole et Maritime)
Sont promus :
Officiers d'Académie. - François Guéguen, adjoint au maire de Moëlan.
Moëlan. - Arrestation. - Le nommé Echap Etienne, âgé de 49 ans, manoeuvre, demeurant au Lonjou, en Moëlan, ayant omis de solder une amende à laquelle il a été condamné, pour ivresse, par le tribunal de simple police de Pont-Aven, le 11 novembre dernier, a été arrêté en vertu d'une contrainte par corps.
25 mars 1910 (Echo de Bretagne)
Quimperlé. - Pour les inondés. - Circonscription d'enseignement primaire de Quimperlé. - Voici la liste des souscriptions des maîtres et des élèves des écoles publiques en faveur des victimes des inondations.
Moëlan, école de filles 10 f. 65
Moëlan, école de garçons 17 f. 15
Moëlan, école de St-Thamec 3 f. 80
Moëlan, école de Brigneau 6 f. 05
Moëlan, école de garçons (2e liste) 0 f. 45
Moëlan, école de Saint-Pierre 4 f. 55
Les Palmes. - Dans la dernière promotion de palmes, nous relevons pour le seul arrondissement de Quimperlé, les noms de M. Guéguen, adjoint au maire de Moëlan.
3 avril 1910 (L'Union Agricole et Maritime)
Vente par licitation le mardi 26 avril 1910 à 1 heure de l'après-midi en l'étude et par le ministère de Me Le Gallic, notaire à Rosporden, en un seul lot d'une parcelle de terre dite "Porz-Louarnec", sise au bourg de Moëlan.
Mise à prix : 7900 fr.
Avis. - Par acte au rapport Me Barbe, notaire à Moëlan en date du 15 mars 1910.
M. David Louis, pharmacien à Moëlan, a fait cession de sa pharmacie située à Moëlan, à M. Boulay Eugène, de Carhaix (Finistère).
8 avril 1910 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Les époux Pensec et leur fille Louise, cultivateurs à Lanburnou, en Moëlan, ont, à propos de débris de maçonnerie, le mercredi des Cendres, administré aux époux Flécher, leurs voisins, avec qui ils vivent en mauvaise intelligence, une formidable raclée. Louise Pensec qui est âgée de moins de 18 ans, a été acquittée comme ayant agi sans discernement et remise à ses parents. Pensec et sa femme ont récolté chacun 25 francs d'amende avec sursis. Défenseur Me Bot.
Moëlan. - Le 14 février dernier vers 5 h. 1/2 du soir, la femme Lopin ménagère à Kerscoazec en Moëlan reçut de M. Orvoën, marin pêcheur, deux coups de poing sur la figure. Son mari qui revenait des champs la voyant la bouche ensanglantée demanda des explications à son agresseur ; mais celui-ci aidé d'un sieur Guenguenno autre marin pêcheur se jeta sur Lopin qui fut terrassé. Des témoins de la rixe étant survenus pour séparer les combattants, Lopin parvint à se dégager et projeta sur un tas de cailloux Orvoën qui se fit au-dessus de l'oeil gauche une profonde blessure. Poursuivi pour coup Lopin qui se trouvait en cas de légitime défense a été acquitté et relaxé des fins de la poursuite sans dépens.
Défenseur Me Bouchard.
6 mai 1910 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - La liste républicaine suivante se présente contre le conseil municipal sortant :
MM. Fauglas François Louis, de Kerduel ; Le Gall René, bourg ; Robet Jean Marie, Kerhuel ; Guillou Yves, Kergoustance ; Jouan, Kernijeanne névez ; Garrec, Kerdonars ; Scaërou, lonjou ; Mestric fils, Kerguen ; Tanguy Jean, Kerquiminer ; Flohic François, Kerampellan ; Quentel Jean Marie, St-Thamec ; Favennec Louis, Kersécol ; Quiguennec Jean, Kerheur ? ; Lollichon Jean Marie, de Kerjégu ; Le Doze Pierre, Kerglouanou ; Le Delliou F., Kerhermen ; Salaün, Bec-Porz ; Le Maout, Kermeur Bras ; Berthou, Kerambellec ; Favennec, Damany ; Tallec, Grandes Salles ; Le Courant François, Bourg ; Drennou François, Blorimond.
8 mai 1910 (L'Union Agricole et Maritime)
Postes et Télégraphes.
Sont nommés facteurs locaux ou ruraux, par application de la loi du 21 mars 1905 :
A Moëlan, M. Garrec J.-M., soldat au 23è régiment d'infanterie coloniale.
29 mai 1910 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Dans un puits. Mardi dernier, vers 5 heures de l'après-midi, en allant puiser de l'eau, le jeune Le Saux Corentin, âgé de 16 ans, demeurant chez ses parents à Kerjégu en Moëlan, fut tout surpris de constater que le seau ne se remplissait pas. Il regarda au fonds du puits et ne fut pas peu surpris d'apercevoir flottant à la surface de l'eau le cadavre d'une femme qu'il reconnut pour être la veuve Lollichon, âgée de 57 ans, demeurant au même village. Le Saux s'empressa de prévenir sa mère, puis son père qui se trouvait à ce moment au village de Kerouze. Ce dernier, avec l'aide de Le Bris et de son domestique, réussit à retirer du puits, profond de 9 mètres, le cadavre de la veuve Lollichon.
Cette femme paraissait ne pas jouir, depuis un certain temps, de toutes ses facultés mentales. Est-ce suicide ou accident ? Si c'est un suicide, on en ignore les causes.
Son fils s'était trouvé avec elle, dans l'après-midi, dans le jardin. Vers 3 heures, il la quitta et quand il revint, sa mère avait disparu.
10 juin 1910 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Vol de victuailles. Le mercredi,1er juin courant, la femme Gourlet, ménagère au lieu dit "La grande place", près du village de Kerandérédel, en Moëlan, s'absenta de chez elle vers midi pour aller au lavoir. Elle avait pris la précaution de tout fermer et d'emporter les clefs dans sa poche.
A son retour, vers quatre heures, elle fit une remarque à laquelle elle n'attacha aucune importance : la porte d'entrée n'était fermée qu'à un tour de clef, alors qu'elle avait la certitude de l'avoir fermée à double tour.
Le lendemain matin, en préparant le déjeuner, elle constata que deux andouilles pendues au-dessus du foyer avaient disparu ; elle poursuivit ses recherches et constata qu'une certaine quantité de lard, qu'elle évalue à une quarantaine de francs avait été enlevée de son charnier. De son armoire, qui avait été ouverte, une paire de chaussons avait disparu.
Les voleurs qui étaient au nombre de trois, croit-on, étaient munis de fausses clefs.
Une enquête est ouverte par la gendarmerie et il est probable que les auteurs de ce vol ne tarderont pas à tomberont pas à tomber entre les mains de la justice.
12 juin 1910 (L'Union Agricole et Maritime)
Créations d'écoles et d'emplois. - Moëlan (Saint-Pierre) : transformation de l'école mixte à deux classes en école spéciale de garçons et école spéciale de filles à une classe.
Avis de cession. - Par acte au rapport de Me Barbe notaire à Moêlan en date du 25 mai 1910.
M. Rouat Jean Marie et Mme Le Bourhis Philomène, bouchers à Moëlan, ont cédé le fonds de commerce de boucherie leur appartenant à M. Le Moing Louis et dame Lacorne Marie, bouchers à Moëlan.
15 juin 1910 (L'Union Agricole et Maritime)
Brigneau. - Abordage en mer. - Dans la nuit de vendredi à samedi, la chaloupe de pêche Kléber, n° 694, de Concarneau, se livrait à la pêche à environ 6 milles au large de Brigneau. Les feux étaient éteints.
Le torpilleur 232, de la défense mobile de Lorient, passant dans ces parages vers 10 heures du soir, aborda la chaloupe de pêche qui fut coupée en deux.
Le torpilleur arrêta aussitôt sa marche et se porta au secours de l'équipage qui était composé de 6 hommes. Ceux ci furent tous sauvés.
Le lendemain, les marins de la côte, en se livrant à la pêche dans les mêmes parages, recueillirent un certain nombre d'épaves.
Un mat de misaine, 2 paniers marqués B.-L., 2 cônes tronqués servant aux pêcheurs de sardines pour mettre de la rogue furent recueillis au large par les équipages des canots Flotteur des Esclaves, Lucien, et le Joyeux. L'extrémité du mât de misaine étant éraflée indiquait que ce mât provenait d'un bateau qui avait été abordé.
Un caisson à filets, démoli et sans marque a été recueillie à 5 milles au large par M. Guyomar de Saint-Thamec.
Un aviron, marqué C.-c., 694, Kléber, a té sauveté dans les mêmes parages par M. Tanguy Julien, de la Villeneuve en Moëlan.
Enfin, M. Tanguy Joseph, du même village a aperçu à environ 6 milles au large la moitié d'un bateau flottant, portant le nom Kléber. M. Cohen, de Kerampellan, a également aperçu des filets.
Déclaration a été faite au bureau du syndic de Doëlan de la découverte de ces épaves.
18 juin 1910 (Le Progrès du Finistère)
Moëlan. - Nominations ecclésiastiques.
Recteur de Moëlan, M. Salaün, recteur de Tréflez, en remplacement de M. Moullec, démissionnaire pour cause de santé.
M. Jézégou, auxiliaire à Moëlan, a été nommé vicaire à Plonjean.
18 juin 1910 (Le Courrier du Finistère)
Moëlan. - Une séparation. - M. Moullec a quitté Moëlan, mercredi matin. Son état de santé ne lui permettait de faire le voyage de Moëlan à Pont-l'Abbé, qu'en automobile. Il l'a bien fait en compagnie de deux de ses vicaires et d'une nièce.
Le moment du départ a été bien pénible, pour son vieux coeur de pasteur. Il aimait tant sa chère paroisse et il désirait tellement y finir ses jours !
M. Moullec était très aimé de ses paroissiens. On le savait depuis longtemps, mais on l'a remarqué surtout dimanche dernier, lorsqu'on a annoncé son prochain départ.
Puissent les témoignages d'affection et d'estime que lui ont donné son Evêque, ses vicaires, ses confrères et ses paroissiens faire disparaître l'amertume d'une séparation prématurée.
Nécrologie. - Le samedi 4 juin, une foule nombreuse autant que recueillie accompagnait, au lieu du suprême repos, la dépouille mortelle de celui qui fut dans le monde M. Jean Marie Kervennic, et en religion frère Thénénau, de l'Institut de Ploërmel, ancien directeur de l'école chrétienne de Moëlan.
[...] Il avait 19 ans. La devise Dieu seul donnée par Jean Marie Lamennais à son institut, décida de sa vocation. Admis au noviciat le 17 janvier 1861, il prit l'habit religieux le 27 juillet de la même année. A Dieu seul il appartenait, lorsqu'il quitta Ploërmel au mois d'août pour étendre son action apostolique de Saint-Thégonnec à Pont-l'Abbé, de là à Moëlan, qu'il dût, en 1882, par suite de l'emprise de l'Etat sur les écoles communales, quitter pour diriger une école enfantine à Douarnenez.
Entre temps, l'inlassable générosité de M. le comte de Beaumont préparait au cher frère Thénénan un nouveau théâtre pour son zèle et un asile plus assuré pour la jeunesse chrétienne de Moëlan.
Dès 1883, le bon frère reprenait sa direction. Il ne la devait résigner que trois ans avant sa mort. [...]
19 juin 1910 (L'Union Agricole et Maritime)
Certificat d'Etudes. - Hier vendredi ont eu lieu, à Pont-Aven, les épreuves du certificat d'études primaires élémentaires pour les élèves du canton.
En voici les résultats :
Garçons
Ecole publique de Moëlan. - Fauglas Emile, Flécher Charles, Jacob Joseph, Le Bris Jean, Orvoën Louis, Péron Abel, Tanguy Pierre.
Ecole privée de Moëlan. - Le Bour Vincent, Le Bourhis Mélaine, Cornou Hippolyte, Droual Antoine, Gouyec François, Guilloré Prosper, Orvoën Joseph, Guillou Joseph.
Filles
Ecole publique de Moëlan. - Meurlay Stéphany, Pennec Julie.
Ecole privée de Moëlan. - Le Bloa Anna, Le Bris Françoise, Lozachmeur Blanche.
Moëlan. - Brutalités d'un père. - Il s'agit du nommé Guillou Jean Julien, âgé de 44 ans, quartier-maître en retraite, demeurant au village de Kercadoret en Moëlan, dont la femme fut trouvée morte sur la route de Brigneau, dans la nuit du 21 au 22 novembre dernier, dans des circonstances qui n'ont jamais été clairement établies.
A la suite de cette mort, qui parut suspecte, Guillou, que la rumeur publique accusait, parce qu'il passait pour être brutal à l'égard de sa femme et de ses enfants, fut arrêté et écroué à la maison d'arrêt.
Il opposa les dénégations les plus formelles aux accusations portées contre lui et, le 5 décembre, il fut remis en liberté provisoire, sur la demande de son avocat, Me Piton.
Le 18 janvier 1910, il comparut devant le tribunal correctionnel sous l'inculpation d'avoir, dans la nuit du 21 au 22 novembre 1909, volontairement porté des coups et fait des blessures à sa femme. N'ayant pas d'antécédents judiciaires, Guillou fut condamné à 8 mois de prison avec sursis.
Depuis cette époque, ses trois enfants, qui sont respectivement âgés de 14, 11 et 7 ans, se plaignent d'être très fréquemment brutalisés par leur père qui, par moments, ne leur donne que du pain sec et de l'eau. Tous les trois sont unanimes à se plaindre de lui et, pour échapper à ses mauvais traitements, ils se sont réfugiés chez leur grand'mère maternelle. Celle-ci a porté plainte à la gendarmerie qui a fait une enquête.
Guillou, au dire de ses voisins, n'est pas tout à fait aussi doux qu'il devrait l'être. Il reconnait avoir eu à corriger quelquefois ses enfants et l'avoir fait par le pain sec.
De mauvais traitements, dit-il, il ne leur en a jamais infligé. D'autre part, il a fait prier ses enfants de rejoindre le toit paternel, mais ceux-ci préfèrent rester chez leur grand'mère qui n'a pourtant pas de ressources pour les entretenir. Guillou soutient en outre que c'est sa belle-mère qui pousse ses enfants à se plaindre de lui.
22 juin 1910 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Violation de domicile. La femme Naour, marchande poissons, demeurant au Pont-Dourdu, en Moëlan, a porté plainte à la gendarmerie contre deux bûcherons qu'elle accuse d'avoir violé son domicile, et d'avoir proféré des menaces à son égard.
Mais il semble que les faits se seraient passés bien plus aimablement que ne le dit la femme Naour et que cette dernière n'auraient pas été menacée.
Moëlan. - Déprédations. - Il est défendu de ramasser des feuilles dans un bois de pins dépendant du village de Kernijeanne-Névez, en Moëlan, exploitée par M. Jouan et appartenant à M. P. Le Bourhis, négocient à Quimperlé. Une pauvre femme des environs s'étant fait prendre ces jours derniers, plainte a été portée contre elle.
Des déprédations sont, parait-il, commises presque journellement dans ce bois. Les dégâts, consistant notamment en jeunes plants de pin, sont évalués à une centaine de francs.
24 juin 1910 (L'Union Agricole et Maritime)
Tribunal correctionnel de Quimperlé. Audience du 21 juin 1910.
Moëlan. - Le lundi 7 mars 1910, le sieur Nestour Joseph, âgé de 71 ans, se rendit chez Garniel Jean Marie, cultivateur au bourg de Moëlan pour se plaindre du fils Garniel, qui lui avait jeté des cailloux ; mal lui en a prit, car Garniel pour le faire sortir plus vite de chez lui, le poussa à terre violemment, et lui porta au derrière un coup de pied si malheureux qu'il fût atteint d'une rupture partielle de l'urètre et dût subir une douloureuse opération.
L'inculpé, qui n'a pas d'antécédents judiciaires et sur le compte duquel de bons renseignements ont été recueillis, a été condamné à quatre mois d'emprisonnement avec sursis. Défenseur Me Piton, avocat.
29 juin 1910 (L'Union Agricole et Maritime)
Canton de Pont-Aven. - Dimanche dernier, une réunion préparatoire a eu lieu à Riec-sur-Bélon dans le but de désigner deux candidats républicains pour l'élection au conseil d'arrondissement dans le canton de Pont-Aven. MM. Barbe, maire de Moëlan, et Berthou, ancien adjoint au maire de Riec-sur-Bélon, ont été désignés comme candidats républicains.
Moëlan. - Création d'une subdivision de Sapeurs-Pompiers. - La municipalité de Moëlan, suivant en cela l'exemple donné par celle de la commune voisine de Clohars-Carnoët, vient de décider de faire l'acquisition d'un matériel d'incendie et de créer une subdivision de sapeurs-pompiers qui comprendrait une trentaine d'hommes répartis sur toute l'étendue de la commune.
A cet effet, une souscription publique a été ouverte qui a donné d'excellents résultats.
On ne peut que féliciter le Conseil municipal de Moëlan pour son heureuse initiative, car cette commune a été, ces derniers temps, durement éprouvée par les incendies.
1 juillet 1910 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Mariage ajourné. - Hier mercredi, le nommé Guillou Jean Julien, âgé de 44 ans, quartier-maître retraité, demeurant à Kercadoret en Moëlan, devait mettre fin à son veuvage qui remonte au mois de novembre dernier.
A cette occasion, un fricot avait été préparé la veille. Mais, ce même jour, Guillou fut cité à comparaitre devant le juge d'instruction à Quimperlé pour répondre des mauvais traitements qu'il est accusé d'avoir exercés sur ses trois enfants. Guillou se rendit donc à Quimperlé dans la matinée, et se proposait d'aller rejoindre ses convives par le train de midi. Il n'avait pas compté sur la décision que devait prendre à son égard le magistrat instructeur qui décerna contre lui un mandat de dépôt, et le fit conduire à la maison d'arrêt manger, au lieu d'un fricot de noces, de la soupe de bigornes.
Guillou a dû la trouver mauvaise...
Le mariage est donc ajourné, peut-être pour longtemps, car Guillou a au-dessus de sa tête une épée de Damoclès : le sursis pour les huit mois de prison qui lui furent infligés pour coups portés à sa femme durant la nuit où celle-ci trouva la mort dans les circonstances que l'on connait.
3 juillet 1910 (L'Union Agricole et Maritime)
Ventre par adjudication amiable et aux enchères publiques en l'étude et par le ministère dudit Me Kerautret le lundi 25 juillet 1910 à 2 heures de l'après-midi. Les immeubles suivants, en la commune de Moëlan :
1er lot : Une petite propriété, dite "Villa Bélon", située près le passage de ce nom.
Mise à prix : 4000 fr.
2è lot : Autre petite propriété, sise à "Loge an Broch", proche le passage de Bélon et la chapelle de Lanriot.
Mise à prix : 1800 fr.
16 juillet 1910 (Le Courrier du Finistère)
Concarneau. - La crise sardinière
Nous avons la semaine dernière brièvement relaté les incidents qui ont déjà ouvert à Concarneau la crise sardinière.
[...] Les femmes viennent entretemps de soumettre aux fabricants quelques revendications, lesquelles, assure-t-on, seront examinées avec bienveillance.
Voici ces revendications :
- 1° Contrôle du nombre de sardines travaillées. Dans chaque usine, un tableau bien en vue indiquera le nombre des poissons achetés. Chaque femme connaîtra ainsi la somme qui lui est due.
- 2° Travail de chaque thon payé 0 fr. 50, sans tenir compte de son poids.
- 3° La journée commencera au plus tôt à cinq heures. Chaque ouvrière disposera d'une heure pour les repas de midi et du soir, et le jour où le travail sera commencé à 5 ou 6 heures, elle aura une demi-heure ou une heure pour le petit déjeuner. En cas de presse, les ouvrières mangeront en alternant par moitié à onze heures et à midi.
- 4° Le travail debout fatiguant énormément, les ouvrières travailleront assises pour l'étêtage.
- 5° Travail du mille se sardines : 1 fr. 50 pour les petites, 1 fr. 75 pour les grosses.
- 6° Aucune ouvrière ne pourra être distraite du travail de l'usine, pour être occupée comme brodeuse, couturière, blanchisseuse, etc. chez les gérants, qui se procurent ainsi des domestiques payées par la masse des ouvrières.
- 7° Les acheteuses seront payées au mois par les usiniers ; si elles sont payées à la semaine, elles travailleront avec leurs camarades, les achats terminés.
- 8° Les charrettes servant au transport de la sardine, du thon, du quai à l'usine, ne seront plus traînées par des femmes.
- 9° La qualité de syndiquée ne sera nulle part un motif d'exclusion.
[...] Des soldats ont également été envoyés à Doëlan, Brigneau, Trévignon, pour y garder les usines. Dans ces communes tout a cependant été calme jusqu'ici.
[...] Le syndicat des fabricants a accepté les revendications des ouvrières sardinières et le conflit de l'usine Penanros a été clos par l'embauchage des soudeurs.
27 juillet 1910 (L'Union Agricole et Maritime)
Elections cantonales du 24 juillet 1910. Résultats.
Canton de Pont-Aven : MM Barbe, notaire à Moëlan, et Berthou, agriculteur à Riec-sur-Bélon, républicains, sont élus, sans concurrents, respectivement par 2448 et 2445 voix.
7 août 1910 (L'Union Agricole et Maritime)
Résultat d'examen.
Certificat d'études primaires supérieures. - Session de juillet. Jan Renée de Moëlan.
13 août 1910 (Le Progrès du Finistère)
Moëlan. - Pardons. - Le dimanche 21 août courant, seront célébrés le pardon de Saint-Roch, en Moëlan, et le pardon de la Piété, en Guidel.
Espérons que le temps voudra bien les favoriser.
17 août 1910 (L'Union Agricole et Maritime)
Instruction publique.
Mme Le Louarn, institutrice-adjointe à Moëlan, Saint-Pierre (école mixte) est nommée institutrice-titulaire à Moëlan (Saint-Pierre).
19 août 1910 (Echo de Bretagne)
Moëlan. - Grave accident. - Un terrible accident de voiture s'est produit mardi, à 9 heures du matin.
M. Fouesnant et Mme Lopin, de Kersolf, s'en retournaient chez eux. A deux cents mètres du bourg, ils aperçurent une motocyclette venant en sens inverse. Le cheval manifesta aussitôt une grande frayeur et, ce que voyant, M. Fouesnant fit signe au propriétaire de la moto de s'arrêter. Celui-ci, ne comprenant sans doute pas les signaux qui lui étaient faits, continua d'avancer. Alors, le cheval, tout à fait affolé, changea brusquement de direction, la voiture vint heurter un poteau télégraphique et chavira sans dessus-dessous. M. Fouesnant, qui essayait de maintenir le cheval par la bride, fut projeté dans la douve de la route et reçut le bout du brancard dans les reins, lui occasionnant de fortes contusions, heureusement sans gravité. Quant à Mme Lopin, restée dans le char à banc, elle fut prise complètement sous la voiture et dont tout le poids portait sur sa poitrine. Il fallut quatre hommes pour la retier de sa pénible position.
Le docteur Ravallec appelé immédiatement n'a pu encore se prononcer sur l'état de Mme Lopin qui semble très grave.
Le cheval, continuant sa course, arriva au bourg avec seulement un bout de brancard ; il se réfugia dans une étable dont la porte se trouvait ouverte. Sans cette heureuse circonstance, il eût pu occasionner d'autres accidents.
Moëlan. - Sauvetage. - Samedi dernier, le petit Arthur Huel, 4 ans 1/2, est tombé à la mer du haut de la cale du port de Merrien. Témoin de l'accident, un marin du yacht de M. Poiret plongea rapidemment et ramena l'enfant, déjà sans connaissance. Grâce à des soins énergiques, on put le ramener à la vie au bout d'un quart d'heure.
Nous adressons au courageux sauveteur nos bien sincères félicitations.
20 août 1910 (Le Progrès du Finistère)
Douarnenez. - Les courses du Ris.
1ère course au trop monté : [...] 3è, 25 fr Hennebontaise à M. Jean Le Bozec, de Moëlan.
Moëlan. - Cambriolage. - Pendant que tout le personnel de la ferme de M. Corentin Quentel était aux champs, occupé aux travaux de la récolte, des cambrioleurs opéraient tranquillement dans la maison d'habitation.
Mme Quentel rentra la première ; ayant eu besoin de prendre quelque chose dans son armoire, elle constata que les panneaux de celle-ci étaient ouverts, alors qu'à son départ elle les avaient fermés à clef. Les deux panneaux portaient la trace de nombreuses pesées, et le tiroir de droite avait été ouvert de cette façon ; une somme de 31 fr. 25 qui s'y trouvait avait disparu. Par bonheur, le tiroir de gauche, renfermant une somme de 1.200 fr. environ, était intact.
Une enquête est ouverte.
21 août 1910 (L'Union Agricole et Maritime)
Instruction publique.
Les instituteurs et institutrices suivant ont été nommés :
Institutrices stagiaires : Le Berre, de Concarneau-Pavillon (intérimaire) à Moëlan, Saint-Pierre (intérimaire).
26 août 1910 (Ouest-Eclair)
Moëlan. - Un enfant se noie dans un lavoir. - Mardi dernier, vers midi, Mme Drénou mère était occupée à préparer de la bouillie pour le repas de la famille ; à côté d'elle s'amusait sa petite-fille Augustine, âgée de seize mois, qui avait en main un petit gobelet en fer-blanc. Tout à coup, et sans que Mme Drénou s'en fut aperçue, la petite sortit dans l'aire à battre, elle passa à côté du jeune François Drénou, 12 ans, qui était occupé à mettre des clous à des sabots et qui ne fit nulle attention à sa petite nièce habitué qu'il était à la voir ainsi aller et venir dans la cour de la ferme, mais bientôt la fillette arriva au lavoir, situé à vingt mètres de là, avec son petit gobelet ; elle voulut prendre de l'eau dans le bassin, mais elle s'approcha trop près et tomba dans le lavoir.
Vite, Mme Drénou courut avec une voisine. Quand on la retira, elle n'était plus qu'un cadavre. Ne voulant pas la croire morte Mme Drénou essaya de réchauffer sa petite-fille et de la ramener à la vie, mais tous ses efforts furent inutiles, le petit corps n'étant plus qu'un cadavre.
La mère de la petite noyée, Elise Drénou, âgée de 25 ans, est nourrice à Paramé (Ille-et-Villaine) ; elle a été prévenue télégraphiquement du malheur que la frappait.
Le lavoir où la malheureuse fillette a trouvé la mort n'avait que 60 cm d'eau.
26 août 1910 (L'Union Agricole et Maritime)
Brigneau. - Mauvaise depuis plusieurs jours, la pêche à la sardine a donné lundi de meilleurs résultats, 3 mille environ par bateau. Quelques bateaux ont pêché cinq ou six mille. Le poisson est beau, 7-8 au quart. Le prix du mille varie entre 15 et 20 fr.
Favorisés par le vent, presque tous les bateaux sont allés vendre le produit de leur pêche dans les autres ports pensant y trouver un prix plus rémunérateur.
La pêche aux crustacés est à peu près nulle, les marins qui s'y livrent parlent de désarmer pour se livrer à une autre pêche.
Pêche à la crevette . - Un canot a commencé hier la pêche à la crevette avec des casiers ; les débuts sont assez satisfaisants : près de 2 kilos dans une sortie.
Pêche aux maquereaux. - Presque nulle bien que ce poisson soit assez abondant sur la côte.
Pêche aux merlans. - Nulle depuis plusieurs jours ; un bateau a pêché hier 7 douzaines. Plusieurs équipages se livrant à cette pêche ont été désarmé.
Pêche au thon. - Cette pêche continue à donner de bons résultats et permet d'utiliser le personnel des usines depuis l'ouverture de la campagne bien que la pêche à la sardine ait été médiocre.
1 septembre 1910 (L'Essor industriel, commercial et financier)
A moëlan (Finistère), une petite fille de 17 mois, Augustine Drénou, tombe dans un lavoir et se noie.
3 septembre 1910 (Le Courrier du Finistère)
Profession religieuse
Malgré la persécution, les âmes généreuses répondent à la voix de Dieu qui les appelle à embrasser la vie religieuse.
C'est ainsi qu'au commencement du mois d'août, de nouvelles religieuses du Saint-Esprit prononçaient leurs voeux à Saint-Brieuc.
[...] Soeur Louis Augustin Capitaine, de Moëlan.
4 septembre 1910 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Un voyage peu banal.
Dans un des coins les plus jolis et des moins connus du Finistère, le petit port de Merrien en Moëlan, un aimable Parisien est venu jeter l'ancre et goûter quelques semaines de calme et de repos.
Parti de Meulan (Seine-et-Oise), M. Poiret, un des régents de la mode et de l'élégance parisiennes, a gagné Merrien par un chemin peu banal. Avec sa flottille comprenant le Nomade, une véritable maison flottante où se trouve réuni tout le confort moderne, un petit yacht aux lignes harmonieuses, le tout remorqué par un canot automobile de 10 chevaux le Pandore, M. Poiret a traversé Paris et remonté la Seine jusque St-Mammès où il a prit le canal du Loing ; avant Montargis il est passé dans le canal d'Orléans, puis à Orléans, il est entré dans la Loire. Sans se presser il a visité les châteaux de La Loire. Arrivée à Nantes la flottille a pris le canal de Nantes à Brest jusque Pontivy, puis le canal du Blavet et le Blavet lui-même jusqu'à Lorient, d'où elle a gagné par mer le petit port de Merrien entre Doëlan et Bélon où elle est mouillée depuis un mois. Ce superbe voyage, accompli très probablement pour la première fois et qui compte un parcours d'un millier de kilomètres, a été effectué en un moi et demi. Les voyageurs ont donc fait là - et tout à leur aise - une excursion charmante et qui constitue certainement un record.
Dans la jolie crique de Merrien, qui offre des paysages de toute beauté tant sur une rive que sur l'autre, M. Poiret et sa famille vivent paisiblement, adorés des habitants, à la fois pêcheurs et cultivateurs, qui sont du reste les gens les plus aimables du monde.
Fort gracieusement, M. Poiret nous a fait visiter son embarcation qui est une merveille de goût et de confort. Pas une place n'est perdue, chaque marche constitue un coffre, le moindre recoin est utilisé, tout se plie, se referme ou se rentre dès que l'on ne s'en sert plus. M. Poiret semble avoir résolu le problème qui consiste à faire tenir le plus de choses possible dans le moindre espace, et pourtant on évolue à l'aise et les pièces : cuisine, chambres, salle-à-manger, bureau, etc..., sont toutes spacieuses et bien dégagées.
Pour témoigner sa sympathie à la population de Merrien qui l'a si cordialement accueilli, M. Poiret a organisé pour le dimanche 4 septembre, une petite fête qui attirera certainement beaucoup de monde dans ce joli port. En dehors de la visite du Nomade, il y aura au programme : courses d'hommes et d'enfants, régates, concours de fumeurs et de buveurs, mât horizontal sur l'eau, course aux canards, concours de natation, concours de sauvetage, combat nautique, concours de chants, de mélodies bretonnes, lancement d'un ballon qui éclatera en laissant échapper quantité de jouets, feu d'artifice de jour à 3 h. 1/2 et de nuit à 7 h. 1/2 etc...
Les habitants de Merrien n'auront jamais été à pareille fête.
6 septembre 1910 (Echo de Bretagne)
Merrien. - La fête de dimanche. - Journée de réjouissances, qui laissera dans la région et en particulier chez les gens de Merrien, un souvenir impérissable.
M. et Mme Poiret, les si sympathiques excursionnistes parisiens, pour quelques temps encore, nous dit-on, à Merrien, à bord de leur superbe "Maison flottante" le Nomade, avaient bien su faire les choses et nos lecteurs ont pu se rendre compte, par le programme publié dans l'Echo de Bretagne, que les spectacles variés auxquels ils étaient conviés, sortaient quelque peu de l'ordinaire.
Aidé dans l'organisation de cette fête par M. Mahé, infatigable, et que nous trouvons toujours en ces occasions au premier rang, payant de sa personne, le Comité avait su combiner une série d'attractions que plusieurs milliers de spectateurs, littéralement émerveillés, ont suivi avec la plus grande attention, surpris et charmés à la fois.
La généreuse initiative de M. et Mme Poiret, patronnée par Mme la comtesse de Bremond d'Ars, M. Le Louédec, député, et M. Barbe, maire de Moëlan, a remporté un énorme succès.
Reprendre l'énumération de tous les numéros qui ont figuré au programme de cette inoubliable journée est chose à peu près impossible. Mentionnons toutefois l'attrait tout particulier qu'exerçait la "Maison flottante" et la curiosité qu'elle excitait ; le feu d'artifice tiré du bord en plein jour et dont chaque pièce était une nouvelle surprise pour les spectateurs ; le lancement de montgolfières et de petits ballons multicolores ; le concours de musique et de chants bretons, régates, courses et jeux divers.
Il y a eu de nombreux lauréats et de fort jolis lots. Le classement dans les épreuves s'est fait ainsi qu'il suit :
Chant. - Henri Jean Louis, Moëlan, un ocarina ; Guillou Thomas, Moëlan, un ocarina ; Christien, Clohars, un ocarina et trémolo ; Pouliquen, Moëlan, un cor de chasse ; Block Yves, Morlaix, un trémolo ; Le Meur François, Moëlan, un accordéon ; Le Gat, un trémolo ; Kerdelbet, un bel accordéon ; Lamer Louis, un ocarina ; Guyader Marie, un ocarina ; Mme Fouesnant, une belle mandoline ; Mme Kerlot Marie Jeanne, un trémolo ; Mme Huel, de Merrien, un trémolo ; Saint-Sco, un trémolo ; Monchicourt Marie, 10 ans, un accordéon ; Le Goff François, un ocarina.
Les chanteurs qui ont reçu en prix un ocarina ou un trémolo ont reçu en plus une belle pièce blanche.
Instruments. - Lohouat Louis (biniou), un bel accordéon ; Favennec Julien (biniou), un ocarina ; Favennec François (biniou), un trémolo ; Talec (biniou), un accordéon ; Guillou (biniou), de Riec, une mandoline ; Christien (biniou), de Clohars, un accordéon ; Quentel (clairon), de Riec, gros trémolo.
Régates. - 1ère série. - Bateaux de 5 tonnes et au-dessus : 1er prix, n° 616, Bonne Humeur, Madic ; 2e, 67, Petite Joséphine, Scaviner ; 3e, 3656, Saint Anne, Guilloré ; 4e, 911, Petit Pierre, Le Gall.
2e série. - Bateaux de 3 tonnes 50 à 5 tonnes : 1er prix, n° 903, Liberté, Kermagoret ; 2e, 2857, Dieu nous protège, Le Doze ; 3e, 904, Pucelle d'Orléans, Favennec ; 4e, 227, Petit Joseph, Kermanach.
3e série. - Bateaux au-dessous de 3 tonnes 50 ; 1er prix, 565, Emile Loubet, Capitaine ; 2e, 965, Petit Xavier, Guillou , 3e, 953, Rouget de l'Isle, Kermanach ; 4e, 582, Estoc, Charles.
Course à l'aviron. - 1er prix, Mérer Mathurin, de Doëlan ; 2e, Kermagoret, de Brigneau ; 3e, Guilloré, de Merrien ; 4e, Le Floch, de Brigneau ; 5e, Le Naour, de Merrien.
Buveurs. - Lopin, Le Gac, Garrec, Le Lu, Guillou.
Fumeurs. - Kermanach, Kerlou, Souffez, Guillou, Péron.
Course d'hommes. - Charles Pierre, Delliou J.-M.,Richard , Gargam.
Course d'enfant. - Conan Pierre, Lozachmeur J.-M., Lopin, Lozachmeur Jean.
Gavotte d'honneur. - 1er, Hervé et Péron ; 2e, Quentel et Anna Le Bloa ; 3e, Favennec et Péron ; 4e, Bourhis Julien et Huel ; 5e, Delliou J.-M. et Lopin ; Sellin Hyppolyte, Lopin Yves, Péron, Robet Dominique, Le Corre Pierre, Kergoat, Le Maout, Richard, Bourhis Julien, Carriou, Le Corre et Delliou. Tous sont de Moëlan.
Concours de sauvetage. - En raison de l'encombrement du port par les nombreux bateaux qui s'y trouvaient et de l'absence de M. le docteur Ravallec, appelé près d'un malade, le concours de sauvetage n'a pas eu le succès qu'il aurait dû avoir. Les cinq nageurs ayant montré à peu près la même valeur dans le sauvetage du biffin se sont partagé le prix de 10 fr. qui y était affecté.
Le feu d'artifice ne s'est terminé qu'à 10 heures du soir.
La foule n'a commencé à diminuer que vers 8 heures.
En terminant, nous prions M. et Mme Poiret, d'agréer tous nos remerciements pour leur exquise amabilité et l'urbanité avec laquelle ils nous ont reçus.
11 septembre 1910 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Coups. - Le 28 août dernier, vers 11 heures du soir, le nommé Bostorel Pierre Marie, âgé de 21 ans, domestique à Keranmoulin, en Moëlan, alla frapper à la porte d'une cabane habitée par les époux Le Naour. Il dut faire du tapage avant que le sieur Le Naour, qui tenait un sabot en main vint lui ouvrir. Des coups de poing et des coups de pieds, furent aussitôt échangés, et, s'il faut en croire Le Naour, l'étranger s'érigea en maître chez lui, le mit à la porte et prit sa place.
Le Naour, a porté plainte à la gendarmerie.
16 septembre 1910 (Echo de Bretagne)
Moëlan. - Accident de voiture. - Mardi soir, vers 5 h., M. le Dr Ravallec, de Moëlan, traversait le bourg en voiture, à une allure assez vive, lorsque au tournant de la rue de Clohars, le cheval renversa le jeune Audren, âgé de 3 ans. Une roue du véhicule passa sur la jambe de l'enfant qui fut relevé tout contusionné.
On espère, néanmoins, que cet accident n'aura pas de suites graves.
On ne saurait trop recommander aux conducteurs, quand l'attelage est au trot, de ralentir l'allure aux tournants et aux carrfours. Ils peuvent ainsi occasionner des accidents comme celui-ci et encourir de grosses responsabilités, sans préjudice des poursuites judiciaires pour blessures par imprudence.
18 septembre 1910 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Incendie. - Mardi dernier, vers 10 heures du matin, alors qu'il était occupé aux champs, en compagnie de sa femme, à récolter des pommes de terre, le sieur Drennou, cultivateur à Kermeur-bihan, en Moëlan, entendit pousser les cris "Au feu !". Il se rendit compte aussitôt qu'un incendie venait de se déclarer dans son village. Effectivement, une meule de paille était en flammes. Avec l'aide des voisins, il combattit l'incendie ; mais, par suite du manque d'eau, leurs efforts durent se borner à préserver une autre meule située à proximité et qui n'est séparée de la maison d'habitation que par un passage de deux mètres.
La meule de paille incendiée était d'une valeur de 150 fr environ. Les dégâts sont couvert par une assurance à la Mutuelle du Mans.
Les causes du sinistre sont inconnues. On suppose toutefois que cet incendie serait dû à une imprudence du jeune Valentin Drennou, âgé de 4 ans, qui aurait avoué à sa mère avoir trouvé dans le foyer des allumettes, avec lesquelles il serait allé jouer ensuite à proximité de la meule de paille.
24 septembre 1910 (Le Courrier du Finistère)
Ecole des mécaniciens de Lorient
Liste nominative des jeunes gens du Finistère admis à l'école des apprentis-mécaniciens de Lorient, par décision préfectorale du 13 septembre 1910 :
Forgerons : Yves Le Bourhis, de Bélon, Moëlan.
24 septembre 1910 (Le Progrès du Finistère)
Moëlan. - Occupez-vous de vos affaires. - Dimanche dernier, M. Péron, cultivateur à Coat-savé, passait devant la maison des époux Lozachmeur de Kerbrizillic, lorsque son attention fut attirée par des cris qui semblaient venir de cette maison.
Il y entra et vit le sieur Lozachmeur battant femme et enfants. Dérangé dans sa scène de ménage, Lozachmeur tourna sa fureur contre le nouvel arrivant et lui porta plusieurs coups.
Péron a porté plainte.
Moëlan. - Accident du travail. - Un accident de travail, qui aurait pu avoir les suites les plus graves, est survenu samedi dernier, sur le chantier d'une maison en construction.
M. Le Moing, beau-frère et contremaître de M. Kerhervé, entrepreneur à Quimperlé, est tombé d'un échafaudage sur le sol et a été fortement contusionné à la tête.
Le docteur Ravallec fut appelé aussitôt à lui prodiguer des soins et on espère que cet accident n'aura pas de suites fâcheuses, bien qu'il semble devoir nécessiter un assez long repos.
25 septembre 1910 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Très brutal, quand il est sous l'influence de l'ivresse, Lozachmeur Jean Marie, 37 ans, cultivateur à Kerbrizilic en Moëlan, frappe souvent l'un de ses enfants et surtout sa malheureuse femme. Il reconnait avoir porté quelques coups de poing à cette dernière, quand elle lui reprochait d'avoir trop bu. Il récolte comme premier avertissement un mois de prison avec sursis.
Moëlan. - Battu et mis à la porte de sa demeure le 7 septembre courant, vers 10 h. du soir, par Bothorel Pierre, domestique à Parc an hoat en Moëlan, qui a même pris sa place auprès de son épouse, le sieur Le Naour, pas content, est allé porter plainte à la gendarmerie de Pont-Aven. Bothorel dont les antécédents sont mauvais, prétend pour sa défense qu'il a reçu le premier coup. Il n'en récolte pas moins un moins d'emprisonnement.
1 octobre 1910 (Le Progrès du Finistère)
Scaêr. - Le concours agricole.
Cidres : [...] 3è, une médaille de bronze et 10 fr., Le Naour René, Kervézéon, Moëlan.
9 octobre 1910 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Matériel d'incendie. - Ainsi que nous l'avons annoncé il y a quelques temps, une subdivision de sapeurs pompiers est en formation à Moëlan. Ce sera chose faite sous peu.
Le matériel d'incendie acquis par la commune est arrivé en gare de Quimperlé et, a l'heure où paraitrons ces lignes, sera sans doute rendu à Moëlan.
16 octobre 1910 (Ouest-Eclair)
Moëlan. - Un drame au village. Y eut-il empoisonnement ?. - Une terrible accusation vient d'être portée par Catherine Guyomar, du Pontoir, contre des cousins les époux Favennec, du village de Kersel. D'après ses dires, les époux Favennec auraient empoisonné leur tante, Marie Boulé, décédé le 3 juin à 82 ans. Ils se seraient servis pour accomplir leur crime de phosphore et de verre pilé. Après ces accusations formelles, Catherine Guyomar a été chassée, sous menaces de mort du domicile des époux Favennec.
Le parquet de Quimperlé s'est transporté sur les lieux pour procéder à une exhumation. Le fossoyeur n'a pu trouvé la tombe et les parents n'ont pu l'indiquer. Lundi, de nouveau, le parquet retournera à Moëlan.
22 octobre 1910 (Le Progrès du Finistère)
Moëlan. - Mystérieuse affaire. Une tombe introuvable ! - Les affaires criminelles se succèdent dans la région avec rapidité. Après le crime de Baye, celui de Riec-sur-Bélon, voici la mystérieuse affaire de Moëlan.
Le Parquet de Quimperlé s'est, en effet, transporté au bourg de Moëlan, au sujet d'une affaire qui semble prendre une allures des plus étranges.
Le 3 Juin dernier, décédait, au village de Kersell, une vieille femme de 82 ans, Marie-Anne Boulé, qui fut enterrée au cimetière de Moëlan. Depuis, divers bruits couraient dans le public, d'après lesquels Mme Boulé aurait été empoisonnée par son neveu et sa nièce, chez qui elle habitait. Ceux-ci auraient mêlé à ses aliments du phosphore, du verre pilé et peut-être même du vitriol. Aux gendarmes, qui les ont interrogés, le neveu et la nièce ont nié avec énergie les faits qu'on leur reprochait.
Néanmoins, samedi après-midi, le procureur de la République et le juge d'instruction de Quimperlé, accompagnés du médecin-légiste, le docteur Le Stunt, se rendaient à Moëlan pour procéder à l'exhumation, puis à l'autopsie de cadavre. Mais là, une déception réellement peu ordinaire les attendait. Ni le fossoyeur, ni aucune autre personne ne put leur indiquer où se trouvait la tombe de la défunte. On envoya chercher en voiture son neveu et sa nièce, à sept kilomètres du bourg. Mais ceux-ci, une fois arrivés au cimetière, déclarèrent ne pas savoir où se trouvait la tombe de leur tante, à l'enterrement de laquelle ils prétendent ne pas avoir assisté.
Très embarrassé, le Parquet dut renvoyer l'exhumation et l'autopsie, espérant, par une enquête auprès des personnes ayant assisté à l'enterrement, pouvoir découvrir l'emplacement désiré.
En conséquence, lundi dernier, le Parquet se rendait de nouveau au cimetière et, la tombe ayant enfin été trouvée, l'exhumation et lieu, et les viscères purent être prélevés et mis dans des bocaux, pour analyse.
L'instruction de cette affaire se poursuit.
29 octobre 1910 (Le Progrès du Finistère)
Moëlan. - Triste épave. - Jeudi 20, vers 7 heures du matin, Pierre Tanguy, 51 ans, marin-pêcheur à Merrien, constata que son canot, qu'il avait amarré la veille à la cale, se trouvait au milieu de la rivière, retenu seulement par le grappin. Comme il devait descendre la rivière, afin de ramasser du goémon, il prit un autre canot, dans lequel il ne fut pas peu surpris de trouver deux paniers, qu'il reconnut comme appartenir à un autre marin, nommé Jean Le Bloa, du bourg de Moëlan. Or, en descendant la rivière, il aperçut à environ 250 mètres de la cale, contre les rochers de la rive gauche, un corps qui flottait entre deux eaux.
A ce moment, un nommé Auguste Kermanach passa. Il le mit au courant de sa découverte, et tous deux reconnurent le nommé Jean Le Bloa.
Le malheureux Le Bloa, qui n'était âgé que de 59 ans, aura probablement voulu, en pleine nuit, monter dans son canot pour aller pêcher, et, en tirant le grappin, il aura perdu l'équilibre.
Noyé dans une fontaine. - M. Guillaume Rioual, âgé de 70 ans, demeurant au village de Kertanguy, était allé cherché de l'eau à une petite fontaine située à environ 30 mètres de son habitation.
Quelques temps après, sa femme, ne le voyant pas revenir, l'appela. N'obtenant aucune réponse, elle se rendit à la fontaine, dans laquelle elle trouva son mari plongé jusqu'à la poitrine. Tout en appelant au secours, elle essaya vainement de le retirer.
A ses appels, ses frères Kermagoret accoururent et retirèrent le veillard ; mais la mort avait fait son oeuvre.
On suppose que le pauvre Rioual, en arrivant au bord de la rivière, trompé par l'obscurité, se sera trop penché et, perdant son équilibre, sera tombé la tête la première, sans avoir pu crier ni appeler au secours.
1 novembre 1910 (Echo de Bretagne)
Moëlan. - Baccalauréat. - Nous apprenons avec plaisir que M. Frédéric Barbe, fils du sympathique maire de Moëlan, figure dans la liste des nouveaux reçus à l'examen du baccalauréat. Nous lui présentons, ainsi qu'à son père, nos sincères félicitations.
4 novembre 1910 (Echo de Bretagne)
Moëlan. - Meule incendiée. - Lundi soir, vers 6 h. 1/2, le feu s'est déclaré dans une meule de paille appartenant à M. Le Roux, à Kerdoussal, en Moëlan.
Grâce à de prompts secours, et particulièrement à l'intervention de notre nouvelle pompe à incendie, une partie de la meule put être préservée, mais 5 000 kilos de paille, évalués à 350 fr, ont été perdus.
Le service d'ordre, très bien organisé, était dirigé par MM. Barbe, maire, et Le Tallec, premier adjoint.
La manoeuvre de la pompe était commandée par M. Le Goff, conseiller municipal. Sous ses ordres, les pompiers improvisés à la hâte se sont bien tirés d'affaire te ont eu raison du sinistre au bout d'une heure.
Cette première sortie semble avoir eu raison du septicisme de ceux - et ils étaient nombreux - qui contestaient l'utilité d'une pompe à incendie à Moëlan.
On attribue la cause du sinistre à la proximité de la meule d'un bâtiment neuf, sis à 4 mètres environ, dont on avait essayé la cheminée. On présume que quelques flammèches seront tombées sur le tas en question.
26 novembre 1910 (Le Progrès du Finistère)
Quimperlé. - Surveillance des étalons. - Jeudi dernier, à une heure, ont lieu à Quimperlé, les opérations de la commission de surveillance des étalons à laquelle ont été présentés les étalons destinés à faire la monte en 1911, dans l'arrondissement. Sur 18 chevaux, 17 ont été approuvés, un étalon ayant été jugé trop jeune. [...]
Voici la liste des chevaux autorisés :
Yrus, trait, à M. Pensec Louis, de Kermiguet, en Moëlan.
3 décembre 1910 (Le Progrès du Finistère)
On demande à l'année, Jardinier-Légumier. Références sur capacité et conduite exigées.
S'adresser à M. A. Roset, à Chef-du-bois (Moëlan).
14 décembre 1910 (Le Progrès du Finistère)
Moëlan. - Un non-lieu. - Au mois d'Octobre dernier, le bruit courut que Marie-Anne Bonté, décédée quelques mois auparavant à l'âge de 82 ans, avait été empoisonnée par ses parents, qui lui aurait fait absorber un mélange de verre pilé et de phosphore. Le Parquet de Quimperlé s'est transporté à Moëlan, accompagné du Dr Le Stunff, médecin-légiste, qui préleva les viscères de la défunte et les expédia, dans des bocaux, à un laboratoire de Paris, aux fins d'analyse.
Cette analyse n'ayant révélé aucune tentative criminelle, les parents de Marie-Anne Boulé accusés de tentative d'empoisonnement, bénéficient d'un non-lieu.
15 décembre 1910 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Le Goff Benjamin, boulanger à Brigneau en Moëlan, a été condamné à 50 fr. d'amende avec sursis, pour avoir navigué sans permis de circulation.