Les Moëlanais
Au fil des années
Moëlan au fil des jours
16 janvier 1886 (Le Finistère)
Moëlan. - Lundi, 11 courant, le nommé Toillou Joseph, âgé de 19 ans, boucher à Moëlan, servait un repas de mariage, chez un nommé Philippon, au village de Parriou, en cette commune.
Vers 4 heures et demie, étant en état complet d'ivresse, Toillou s'écria soudain : " Il y a des gens qui ont peur de mourir, moi pas ". En même temps le malheureux se portait deux coups de couteau dans l'abdomen dont l'un perforait les intestins. Il tomba à la renverse. On s'empressa autour de lui et on le porta à son domicile. Là le docteur Le Doz, de Clohars, lui fit le premier pansement, mais en déclarant que la blessure était mortelle et que Toillou n'y survivrait pas.
20 janvier 1886 (Le Finistère)
Par décision du 15 janvier 1886, M. le Préfet, sur la proposition de M. l'Inspecteur d'Académie, a agréé en qualité d'instituteur-adjoint à :
Moëlan, M. Luguern Hervé.
3 mars 1886 (L'Union Agricole et Maritime)
Tribunal de Quimperlé. On été condamnés :
Audience du 16 février 1886 :
Pour chasse sans permis, et pour chasse en temps de neige. - Kerhuel Joseph, cultivateur à Moëlan, en 50 francs d'amende.
Audience du 23 février 1886 :
Pour détention de faux poids. - Garniel Françoise, femme Quentel, 32 ans, épicière au bourg de Moëlan, à 48 heures d'emprisonnement, en 16 francs d'amende et à l'insertion par extraits dans les journaux de Quimperlé de sa condamnation.
Elle a été acquittée quant à la prévention de tentative d'usage de faux poids.
2 juillet 1886 (L'Union Agricole et Maritime)
Pont-Aven. - 15 aspirants et 14 aspirantes se sont présentés, le 28 juin, à l'examen du certificat d'études à Pont-Aven ; 10 aspirants et 14 aspirantes ont été reçus.
Garçons :
Ecole publique de Moëlan. - Chapperon Louis ; Le Roux Joseph ; Orvoën Jean François et Simonno Joseph.
Filles :
Ecole de Moëlan. - Chapperon Mathilde ; Le Doze Louise et Scoazec Isabelle.
Ecole mixte de St-Pierre. - Torrec Marie Florentine.
16 juillet 1886 (L'Union Agricole et Maritime)
Quimperlé. - Le 14 juillet, vers six heures du soir, rue Clohars, un ouvrier boulanger a sans provocation aucune, cherché dispute à son ancien patron, qui était en train d'atteler son cheval dans la cour de la veuve Rôle. M. Caéric a reçu plusieurs coups de pied et finalement une gifle. Sur sa plainte, procès-verbal a été dressé contre son ancien garçon par la gendarmerie de Quimperlé.
24 juillet 1886 (Le Finistère)
Brevet de capacité.
Les examens du brevet de capacité pour les aspirants ont eu lieu à Quimper, le 19 juillet et jours suivants. 119 candidats se sont présentés ; 49 ont été admis.
Chartaux Gustave, de Moëlan.
22 août 1886 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - La nommée Marie Josèphe Le R..., veuve C..., âgée de 40 ans, journalière au village de Kerhérou, a été victime de violences exercées contre elle par Marie Françoise C..., domestique chez M. Le D..., cultivateur à Kerglouanou. Cette dernière avait pris comme prétexte un vol de choux-pommes dans le champ de son patron, lequel vol, selon elle, n'avait pu être commis par d'autres. Malgré les protestations de la femme Le R... et après quelques instants de dispute, Françoise C... à bout d'arguments a saisi une pelle et en a porté deux ou trois coups entre les épaules de la veuve C... Une plainte ayant été porté par cette femme, procès-verbal a été dressé.
8 septembre 1886 (Le Finistère)
Par arrêtés préfectoraux du 1er septembre, sont nommés :
4° Sous-directrices d'écoles maternelles à :
Moëlan, Mme Torlay, soeur Raymondine.
11 septembre 1886 (Le Finistère)
Volontariat d'un an.
Voici la liste nominative des jeunes gens du Finistère admis à subir les examens oraux qui auront lieu à Nantes dans quelques jours.
1° Série de l'agriculture.
Le Clerc de Fresnes Gaston, de Moëlan, le 15 septembre, à 3 h. 1/2 du soir.
17 septembre 1886 (L'Union Agricole et Maritime)
Concours et fête agricoles donnés à Moëlan le lundi 13 septembre 1886.
Résultats
Courses au galop pour tous chevaux.
2e, Garniel Jean Marie, de Moëlan ; 3e, Maout Joseph, de Moëlan.
Courses au trot pour tous chevaux.
2e, Pensec Jean, de Moëlan ; 3e, Maout Joseph, de Moëlan.
Courses réserves aux habitants de Moëlan (Prix offert par M. le Maire)
Courses au galop.
1er, Pensec Jean, de Kermiguet ; 2e, Garniel Jean Marie, du bourg ; 3e, Salin Mathurin, de Kergroës.
Courses au trot.
1er, Pensec Jean, de Kermiguet ; 2e, Cornet Jules, de Merrien ; 3e, Garrec Jean Marie, de Kersolf.
Concours de charrues. - Prix offerts par M. Lorois, député, réservés aux habitants de Moëlan.
1er, Favennec Jean Marie, de Kerouant ; 2e, Arhay Mathurin, de Kerjégu ; 3e, Le Page Rémi, de Plaçamen ; 4e, Pennec Louis, de Kerentorrec.
Plantes fourragères.
1er, Le Corre François, de Kerdoret ; 2e, Le Page Rémi, de Plaçamen ; 3e, Mestric Martial, de Kerenguen ; 4e, Pensec Jean, de Kermiguet.
Préparation des beurres.
1er, Mlle Eon Victorine, du moulin du Duc ; 2e, Mme Le Page Rémi, de Plaçamen ; 3e, Mme Péron Louis, de Coat-savé.
Juments suitées.
1er, Le Doze Martial de Kerentorrec ; 2e, Pensec Jean, de Kermiguet ; 3e, Henry Philibert, de Kerandréo.
Pouliches au dessous de 3 ans.
1er, Calvar Julien, de Kervilin ; 2e, Le Doze Martial, de Kerentorrec ; 3e, Cordonner, de Moëlan.
Poulains.
1er, Le Porz Pierre Marie, de Kerglouanou ; 2e, Colin Corentin, de Kersécol.
Vaches laitières.
1er, Mlle Eon Victorine, du moulin du Duc ; 2e, Le Page Rémi, de Plaçamen ; 3e, Maout Joseph, de Chef du bois.
Génisses ne marquant pas 2 ans.
1er, Mme Vve Toilou, du bourg ; 2e, Le Page Rémi, de Plaçamen ; 3e, Toullec Charles, de Kerantrech.
Porcs.
1er, Perret Guillaume, de Kernijeanne ; 2e, Le Corre Joseph, de Kercaradec.
18 septembre 1886 (Le Finistère)
Vente su saisie immobilière devant le Tribunal civil de Quimperlé, le mercredi 20 octobre 1886, onze heures du matin.
Lot unique.
Une tenue, fonds et droits réunis, sise au village de Lanbeurnou, affermée à Thomas Loison jusqu'au 29 septembre 1894, pour un prix annuel de deux cent quarante francs, désignée comme suit au procès-verbal de saisie-immobilière relaté ci-après :
Art 1er. - Une maison d'habitation construite en moellons et couverte en chaume, ouvrant du midi sur la cour du village par une porte et trois lucarnes, attenant au levant à une maison au sieur Joseph Kerhuel et au couchant à une crèche au même Joseph Kerhuel.
Art 2. - Une crèche adossée à la costière nord de la maison ci-dessus, construite en maçonnerie et couverte en paille.
Ces articles figurés au plan cadastral de Moëlan, section D, n° 743, et contenant un are dix centiares.
Art 3. - L'aire à battre au nord de la cour du village, donnant de l'ouest sur chemin et du midi sur aires à battre à Kerhuel Joseph, et à Capitaine Joseph.
Art 5. - Un courtil dit Liors-ar-Parc, figuré au plan cadastral de Moëlan, section D, n° 750 et 751, contenant neuf ares dix centiares, donnant de l'ouest et du sud sur terres aux sieurs Kerhuel et Kerlan, et de l'est sur chemin.
Art 6. - Une parcelle sous terre labourable plantée dite Parc-Bian ou Prajen, figurée au plan cadastral de Moëlan, section D, n° 760, contenant seize ares quatre-vingt-dix centiares, donnant du sud sur terres à Capitaine Joseph, et du levant sur terres à Kerhuel et Kerlan.
Art 7. - Une pièce de terre labourable dite Parc-Kervez, figurée au plan cadastral de Moëlan, section D, n° 687, contenant dix ares quatre-vingt centiares, donnant du nord sur terres à Kerhuel et du sud sur chemin.
Art 8. - Une prairie dite Prat-ar-Boullien, figurée au plan cadastral de Moëlan, section D, n° 799, contenant onze ares soixante-dix centiares, donnant de l'est et du sud sur prairie et terre aux sieurs Kerhuel et Kerlan.
Art 9. - Une pièce de terre sous lande dite Mar-Yen, figurée au plan cadastral de Moëlan, section D, n° 802, contenant trente-un ares quatre-vingt-dix centiares, donnant de l'est sur terre à François Kerlan et du midi sur l'article suivant aux saisis.
Art 10. - Un champ de terre labourable dit Pradel-Guinis-Duff, figuré au plan cadastral de Moëlan, section D, n° 803 et 804, contenant vint-neuf ares trente centiares environ, donnant du nord sur l'article précédent aux saisis et terres à autres du levant sur terres à Kerlan et du midi sur terres à divers.
Art 11. - Une parcelle de terre labourable dite Mar-Bonal, figurée au plan cadastral de Moëlan, section D, n° 851 et 852, contenant trente-deux ares soixante centiares environ, donnant du nord sur l'article précédent et de l'est sur parcelle à Joseph Kerhuel.
Art 12. - Une parcelle de terre dite aussi Mar-Bonal, figurée au plan cadastral de Moëlan, section D, n° 849, contenant dix-sept ares trente centiares, donnant du nord sur l'article 10 ci-dessus et de l'est sur terre à François Kerlan.
Art 13. - Une parcelle de terre labourable dite Parc-ar-Parou, figurée au plan cadastral de Moëlan, section D, n° 842 et 845, contenant quarante-cinq ares soixante centiares environ, donnant de l'ouest sur parcelle à François Kerlan et du midi sur l'article suivant aux saisis.
Art 14. - Une parcelle sous lande dite aussi Parc-ar-Parou, figurée au plan cadastral de Moëlan, section D, n° 843 et 844, contenant seize ares dix centiares environ, donnant du nord sur l'article précédent aux saisis et du sud sur terres à François Kerlan.
Art 15. - Une prairie dite Prat-Bian, donnant de l'ouest sur chemin, du midi sur communal, du levant sur prairies à Faudelies et du nord sur terres à Joseph Capitaine, contenant environ trente ares.
Ces immeubles sont imposés au rôle de la contribution foncière de la commune de Moëlan, ainsi que le constatent les extraits dont la teneur suit :
[...]
Nota. - Les parcelles indiquées en l'extrait au nom de Coatsaliou qui ne sont pas comprises aux articles saisis ci-dessus décrits, ne font pas partie de la tenue exploitée par Loison, mais les parcelles ci-dessus indiquées au nom de Capitaine et au nom de Kerhuel et ci-dessus saisies, sous les quinze articles qui précèdent, font bien partie de la tenue exploitée par Loison.
Mise à prix fixée par les poursuivants 2500 fr.
Ces immeubles ont été saisis à la requête de dame Marie Catherine Audren et du sieur François Hénaff, son mari, l'assistant et l'autorisant, cultivateurs, demeurant ensemble et domiciliés a lieu de Kerquilven, commune de Clohars-Carnoët, canton de Quimperlé, et du sieur Guillaume Audren, fils, cultivateur, demeurant et domicilié au lieu de Kerbeurnès, même commune de Clohars-Carnoët, créanciers poursuivants, qui ont et continuent pour leur avoué au Tribunal civil de Quimperlé, Me Pierre Piton, avec élection de domicile en son étude, sise à Quimperlé, rue du Château.
Sur :
Le sieur Jacques Coatsaliou et la dame Marie Françoise Capitaine, son épouse, sous son autorité, cultivateurs, demeurant ensemble et domiciliés au lieu de Rouas, commune de Mellac, canton de Quimperlé, débiteurs saisis et défaillants.
Par procès-verbal du 17 juillet 1886, du ministère de Le Quéré, huissier à Quimperlé, visé, enregistré et transcrit, avec l'exploit de dénonciation, au bureau des hypothèques de Quimperlé, le 23 juillet 1886, volume 19, numéro 14.
Lesdits immeubles seront adjugés à l'audience des criées du Tribunal civil de Quimperlé, le mercredi 20 octobre 1886, à onze heures du matin, sur la mise à prix de 2500 francs, aux clauses et conditions du cahier des charges déposé aux greffes dudit Tribunal où toute personne peut en prendre communication.
19 septembre 1886 (L'Union Agricole et Maritime)
Nomination de facteurs.
M. Christien Jean Marie, est nommé facteur rural à Moëlan, en remplacement de M., appelé à Briec.
24 septembre 1886 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Un éboulement s'est produit mercredi dernier, 15 septembre, dans la carrière dite Damany, en Moëlan. Deux hommes qui y travaillaient, les nommés Caëric Michel, âgé de 66 ans, journalier à Moëlan, et Quentel Jean Marie, âgé de 51 ans, cultivateur au Chef du bois, en Moëlan, ont été ensevelis sous une masse de terre et de pierres.
Quand on les retira, Caëric respirait encore, mais quelques minutes après il rendait le dernier soupir : il avait une blessure à la tempe, la mâchoire et l'épine dorsale brisées.
Quentel, qui faisait là des journées de prestations sous la surveillance du cantonnier Sellin, a dû être tué sur le coup ; il portait une blessure au front, à la mâchoire et à la jambe droite ; il laisse une veuve et 5 enfants dont l'aîné a 16 ans et le plus jeune 9 ans.
La carrière a environ 3 mètres de profondeur, et l'éboulement s'est produit à quelque distance de l'endroit où le cantonnier faisait sonder le haut de la carrière pour découvrir des pierres.
Le ciel de la carrière surplombait de 40 à 50 centimètres l'endroit où les malheureux Caëric et Quentel ont perdu la vie.
3 novembre 1886 (L'Union Agricole et Maritime)
Nous complétons aujourd'hui la liste des commerçants du canton de Quimperlé appelés à nommer les membres de la chambre de commerce de Quimper.
Moëlan :
Caéric François, boulanger.
Gouyec, marchand de tissus.
Maillaud, épicier.
Quentel, marchand de poissons.
Salaun, éleveur d'huîtres.
26 novembre 1886 (L'Union Agricole et Maritime)
Le nommé Sélin Joseph, cantonnier communal de la commune de Moëlan a comparu à l'audience de ce jour devant le tribunal correctionnel de Quimperlé, sous la prévention d'homicide par imprudence.
On se rappelle que le 15 septembre 1886, vers les quatre heures et demie de l'après-midi, un affreux accident venait jeter la consternation dans la commune de Moëlan.
Deux ouvriers Caëric Michel et Quentel Jean Marie, étaient occupés à extraire de la pierre de moellon dans une des carrières de Kerandrège quand tout à coup le ciel de la carrière qui n'avait aucun soutien, s'effondra et ensevelit sous sa masse les deux travailleurs.
On déblaya aussitôt pour dégager les deux victimes et quand elles furent dégagées on constata que Caëric avait cessé de vivre. Quentel expira quelques instants après. Ses blessures étaient trop graves pour qu'il put y survivre.
Cette catastrophe n'est due qu'au manque de précautions qu'aurait dû prendre le cantonnier qui avait la direction et la surveillance des travaux de cette carrière. Sélin quoique prévenu par ses ouvriers qu'il y avait danger à travailler dans la carrière à cause d'un surplomb de terre de déblais, épais de 40 à 50 centimètres, avait négliger ou de déblayer le surplomb ou d'étager en dedans.
Aussi Sélin comparait-il devant le tribunal sous la prévention d'homicide par imprudence, négligence ou inobservation des règlements.
Me Cozanet, avocat est chargé de la défense de Sélin.
Les renseignements donnés par l'enquête, sur Sélin, sont excellents.
Malgré la plaidoirie du défenseur qui demande l'acquittement de son client, le tribunal condamne ce dernier à la peine d'un mois d'emprisonnement.
27 novembre 1886 (Le Finistère)
Vente par licitation devant le Tribunal civil de Quimperlé le mercredi 15 décembre 1886 à onze du matin.
Premier lot.
Une tenue, fonds et droits réunis, au lieu de Kerliviou, exploitée par les co-licitants, d'un revenu cadastral de 36 fr. 66 c. et consistant dans les édifices et terres compris à l'état de section de la commune de Moëlan, sous les n° 1431, 1483, 2010 p, 2011 p, 2042, 1532, 1547, 1130, 1485, 1739, 1740, 1781 p, 1128, 1470, 1523 p, dito, 1533, 1534, 1536 p, 1537 p, 1539, 1559, 1977, section O, 2054 p, 2055 p, 2254 p, 2255 p, 2340, section P, 1702, section Q, 1716, section R et 647, section B.
Cette tenue contient d'après le bulletin cadastral :
Sous édifices, sol, dépendances, aire et courtils : 10 ares 70 centiares.
Sous terres labourables : 68 ares 53 centiares.
Sous landes : 21 ares 41 centiares.
Au total : 1 hectare 64 centiares.
Mise à prix fixée par le poursuivant : Trois mille francs.
Deuxième lot.
Une tenue, fonds et droits réunis, au lieu de Kerliviou, exploitée par les co-licitants, d'un revenu cadastral de 47 fr. 24 c. et consistant dans les édifices et terres compris à l'état de section de la commune de Moëlan, sous les n° 1657 p, 1119, 1690, 1693, 1482 p, 1527 p, dito, 1479, 1471, 1729, 1979, 1983, 1986, 1117 p, 1501, 1330 p, 1987, 1998, 1535, 1692, 1702, 1724, 1728, 1730, 1782 p, 2007, 2023, 2013, 2014, 2024, 1988 p, 1438 p, 2040, 1438 p, 1439, section O, 1984, section P, 1715, section R, 655 p et 656, section b.
Cette tenue contient d'après la matrice cadastrale :
Sous édifices, sol, dépendances, aire et courtils : 7 ares 22 centiares.
Sous prés : 5 ares 95 centiares.
Sous terres labourables : 90 ares 11 centiares.
Sous landes : 53 ares 58 centiares.
Au total : 1 hectare 56 ares 86 centiares.
Mise à prix fixée par le poursuivant : Deux mille francs.
Le Lieu de Kerliviou est borné au nord par les terres de Kerhuel, au couchant par terres de Kersolf et au midi par terres de Kergolaër.
Les deux tenues à vendre n'étant pas louées, l'adjudicataire pourra en prendre possession du jour de l'adjudication.
Cette vente est poursuivie en exécution d'un jugement contradictoire du Tribunal civil de Quimperlé, en date du 3 novembre 1886, enregistré.
A la requête de dame Marie Le Corre, veuve de Martial Fouesnant, cultivatrice, demeurant et domiciliée au lieu de Kerliviou, en la commune de Moëlan, demanderesse, laquelle a et continue pour son avoué au Tribunal civil de Quimperlé, Me Pierre Piton, avec élection de domicile en son étude, sise à Quimperlé, rue du Château.
Contre : 1° Sieur Jean Marie Fouesnant, cultivateur, demeurant et domicilié au lieu de Kerliviou, en la commune de Moëlan ; 2° Sieur Gabriel Lollichon, cultivateur, demeurant et domicilié au lieu de Kerliviou, en la commune de Moëlan, en sa qualité de tuteur légal des mineures Marie Josèphe Lollichon et Louis Marie Lollichon, nés de son mariage avec Marie Françoise Fouesnant, décédée, défendeurs, ayant pour avoué constitué au même Tribunal Me Félix Charuel, avec élection de domicile en son étude, sise à Quimperlé, route de Quimper.
L'adjudication des immeubles sus-désignés aura lieu à l'audience des criées du Tribunal civil séant à Quimperlé, au Palais de Justice, sis Place Nationale, à Quimperlé, le mercredi 15 décembre 1886, à onze heures du matin, en deux lots et sur les mises à prix ci-dessus fixées, au plus offrant et dernier enchérisseur et aux conditions du cahier des charges déposé au greffe dudit Tribunal, où toute personne peut en prendre communication.
24 décembre 1886 (L'Union Agricole et Maritime)
Quimperlé. - Dimanche dernier, la gendarmerie a arrêté un nommé C... Mathurin, âgé de 25 ans, né à Moëlan, manoeuvre sans domicile fixe. Cet individu était entré au restaurant tenu par les époux Bengloan, place Saint-Michel, demandant à coucher ; la patronne le lui ayant refusé, il se mit à la traiter de voleuse, exigeant qu'elle lui rendît les 50 centimes qu'il avait donnés pour sa chambre, disait-il, puis en dernier lieu 25 centimes ; comme il continuait à faire du tapage et à insulter l'hôtelière, il fut mis à la porte par un pensionnaire.
Quelques instants après sa sortie, cet individu se mit à lancer des pierres dans l'établissement ; deux des projectiles cassèrent des vitres et un troisième vint frapper le bas de la porte vitrée ; une femme qui se trouvait sur le seuil de cette porte a été atteinte et a eu un sabot brisé.
Au moment de son arrestation C... a opposé une grande résistance aux gendarmes et les a grossièrement insultés.
C... Mathurin, a été écroué à la maison d'arrêt de Quimperlé, pour bris de clôture et outrages par parole à la gendarmerie.
26 décembre 1886 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Le patron Guinguéno, son équipage composé de 5 marins et de son fils, ont péri mercredi dernier 22 décembre, au moment où ils cherchaient à rentrer dans le port de Brigneau, munis de filets à trois mailles qu'ils étaient allé poser en mer la veille. Il soufflait grand vent de la partie O.-S.-O. et les pêcheurs n'avaient réussi qu'avec peine à recueillir leurs engins ; ils s'empressaient de revenir au port, lorsqu'un coup de vent plus violent cassa un mât. Presque aussitôt la barque fut remplie par les lames brisantes et coula, entraînant avec elle les malheureux pêcheurs qui la montaient. Tous se sont noyés.
La chaloupe, dont l'arrière a reçu de fortes avaries, a été recueillie le lendemain. Voici les noms des victimes qui, toutes, laissent de nombreuses familles sans ressources :
Guinguéno François, patron de la barque, une veuve, 5 enfants ; Guinguéno fils, célibataire, âgé de 19 ans ; Simonnau François, une veuve, 5 enfants ; Talgarn Pierre, une veuve, 4 enfants ; Scoazec François, une veuve, 3 enfants ; Carriou Corentin, une veuve, 3 enfants ; Le Torrec Pierre, une veuve, 7 enfants (4 filles et 3 garçons ; l'aîné est soldat et la moins âgée des filles a 10 mois).
Secours pour les orphelins de Moëlan.
L'épouvantable malheur qui s'est abattu sur Moëlan et que nous signalons d'autre part plonge dans la misère plusieurs familles intéressantes. Des personnes charitables se sont émues de cette situation et nous ont envoyé des fonds pour les faire tenir aux victimes du sinistre, l'Union agricole et maritime a tenu à s'inscrire personnellement pour la somme de 20 fr.
Elle a reçu à l'heure actuelle d'un abonné de l'Union agricole et maritime, 40 fr.
De M. Barbe, notaire à Moëlan, 10 fr.
De M. Quihennec, propriétaire à Moëlan, 1 fr.
De M. Le Porz, avocat à Quimperlé, 2 Fr.
Total : 73 f.
Nous faisons parvenir le montant ci-dessous aux intéressés, par l'intermédiaire du syndic des gens de mer, afin de subvenir aux premiers besoins des familles éprouvées.
Nous ferons également parvenir à destination les sommes qui pourraient nous être envoyées par la suite.