Les Moëlanais
Au fil des années
Moëlan au fil des jours
Rapport du Préfet au Conseil Général. Session de 1866.
Santé publique.
Depuis votre dernière Session, la santé publique a reçu, dans le département, de graves atteintes. Dès les premiers jours d'octobre, le choléra se montrait à Moëlan et à Riec, dans l'arrondissement de Quimperlé, et envahissait successivement les communes voisines. L'arrondissement de Quimper n'a pas été épargné ; presque toutes les communes du littoral ont été atteintes. Mais, c'est surtout à Brest et dans les environs de cette ville que le fléau a exercé ses ravages.
Pour le seul arrondissement de Brest, le nombre des victimes peut être évalué à 900, soit 600 dans la ville et 300 dans les communes rurales. Plusieurs communes de l'arrondissement de Châteaulin ont aussi été atteintes ; l'arrondissement de Morlaix, seul, paraît n'avoir point souffert.
La bienfaisance publique et la charité privée ont été partout à la hauteur de ces douloureuses épreuves ; partout les mesures que commandaient les circonstances, ont été prises avec empressement ; partout enfin les autorités locales et la population ont lutté de zèle et de dévouement.
26 janvier 1866 (Le Phare de la Loire)
Nous lisons dans l'impartial du Finistère :
Le choléra qui, dans ses prédédentes invasions, semblait avoir ménagé jusqu'à présent la Basse-Bretagne, s'est déclaré, cette fois, dans l'arrondissement de Quimperlé.
Mais, nous somme heureux de pouvoir annoncer que l'épidémie cholérique qui sévissait dans notre arrondissement et dont, par une réserve facile ... ? communes de Moëlan et de Riec, a presque complètement disparu.
Dans la commune de Moëlan, le fléau éclata dans les premiers jours d'octobre, et pendant plus de deux mois, un grand nombre d'habitants, surtout ceux voisins de la mer, furent atteints subitement, et cruellement décimés.
On nous a cité entr'autres le village de Kermen où, sur 35 habitants environ, 22 ont succombé en moins de deux jours de maladie.
Dans des cas isolés assez nombreux et dont plusieurs ont été foudroyants, se sont également produits dans les villes de Quimperlé et de Pont-Aven, dans les communes de Bannalec, Névez, Nizon, Mellac et autres localités de l'arrondissement.
L'état sanitaire, grâce aux mesures de précaution et de salubrité prises par les autorités municipales dans toutes les communes atteintes par l'épidémie, sera bientôt, comme tout le fait espérer, aussi satisfaisant que par le passé.
3 février 1866 (Courrier de Bretagne)
L'épidémie cholérique qui sévissait depuis près de trois mois dans l'arrondissement de Quimperlé, et principalement dans la commune de Moëlan, a presque entièrement disparu.