Généalogie :
Au fil des années
Moëlan au fil des jours
9 avril 1873 (Le Finistère)
Par arrêté de M. le Préfet ont été nommés :
Institutrice publique de 1ère classe : Mlle Bourlieux, institutrice à Moëlan.
Institutrice publique de 2ème classe : Mlle Leclair, institutrice à Moëlan.
23 avril 1873 (Journal du Morbihan)
Le 17 de ce mois, à 9 heures et demie du matin, un accident a eu lieu par l'explosion d'une mine sur la route de Moëlan au lieu dit Moulin-Marion ; ont été blessés :
1° Le nommé Tanguy Louis, âgé de 20 ans, cantonnier sur cette route, qui a eu la main droite broyée ; il a perdu momentanément la vue de l'oeil droit et a reçu plusieurs éclats à la jambe gauche ;
2° Mahé Joseph, âgé de 34 ans, une forte plaie contusionnée au-dessus du genou gauche ;
3° Mahé Yves, frère du premier, âgé de 17 ans, a perdu pendant un jour, totalement la vue, mais il commence à ouvrir les yeux. Ces deux dernier faisaient leurs journées de prestation sur ladite route.
L'accident est arrivé en bourrant une mine, il est à remarquer que la barre à bourrer était en cuivre et malgré cela, elle a produit du feu quoique toutes les précausions d'usage aient été prises par les mineurs. Tous sont domiciliés de Moëlan.
25 juin 1873 (Journal du Morbihan)
Eloge funèbre au décès de M. de Trévennec. [lien]
17 septembre 1873 (Le Finistère)
Moëlan. Le 8 septembre. Le nommé Scaviner Yves, âgé de 34 ans, cultivateur à Moëlan, se trouvait vers 5 heures du soir à Lanrioste, avant le feu de joie et la chute du mât de cocagne enguirlandé, comme c'est la coutume du pays, chaque année à la veille du pardon.
Ce mât, ayant été dégagé du pied, penchait fortement du côté de Scaviner qui, à cause de la surdité dont il était affligé, ne pouvait entendre les voix qui lui criaient de se retirer. Atteint dans la chute du mât par son extrémité, il fut renversé à terre, le crâne fracassé et les deux cuisses brisées. Il est mort vers 10 heures du soir.
18 octobre 1873 (Le Finistère)
Moëlan. 13 octobre. Vers 5 heures du soir, deux pêcheurs du bourg, les sieurs François Capitaine et Pierre Sallic s'étant pris de querelle, ce dernier s'empara d'un fusil qu'il déchargea dans les jambes de Capitaine. L'arme n'étant heureusement chargée qu'à plomb, les blessures faites n'ont aucune gravité. Arrêté par la brigade Pont Aven, le coupable a été conduit devant M. le procureur de la République de Quimperlé.
26 novembre 1873 (Le Finistère)
Moëlan. 17 novembre. Vers 6 heures du soir, le nommé le Doz Melaine, âgé de 27 ans, après avoir dîné avec d'autres pêcheurs chez M. de Mauduit, maire de Riec, entrait avec le nommé Scaviner, son oncle et plusieurs de ses connaissances dans un cabaret de Moëlan où il se faisait servir des chopines de cidre. Le fils Scaviner, Thomas, âgé de 17 ans, étant survenu, adressa, on ne sait pour quel motif, à le Doz, son cousin et son patron de barque, quelques paroles assez vives, puis en vint aux insultes et le saisit à la gorge en le menaçant. Celui-ci lui appuyant vigoureusement les deux mains sur la tête le fit tomber à terre. Les spectateurs de cette scène intervinrent alors et, Scaviner père, irrité de la conduite de son fils, le chassa du cabaret en lui donnant un soufflet et un coup de pied. L'heure de la fermeture étant arrivée, le Doz sortit en compagnie d'un autre pêcheur. Il passait devant la porte de Scaviner quand le fils en sortit et voulut se jeter sur lui. Retenu quelques instants par sa mère et une autre femme, il ne tarda pas à se débarasser de leurs mains et courut après son cousin Le Doz. Arrivé à lui, il lui porta un coup de couteau dans le côté gauche au dessous de l'omoplate. La victime fit encore quelques pas et entra en trébuchant dans la demeure de celui qui l'accompagnait : mais là, elle tomba et perdit connaisance. M. le docteur Ollivier de Pont Aven, mandé à la hâte, constata que le couteau, après avoir traversé une chemise en grosse toile, deux vareuses et un gilet en drap, avait fait une blessure profonde de six centimètres et que s'il n'avait porté sur une côte, la mort aurait été instantanée. Son état est grave et on a des craintes pour ses jours. Le coupable a été arrêté par la brigade de Pont Aven et conduit devant M. le procureur de la République à Quimperlé. Le 21 a eu lieu à Moëlan une descente de justice.