Les Moëlanais
Au fil des années
Moëlan au fil des jours
3 février 1894 (Le Finistère)
Par arrêté de M. le préfet du Finistère, en date du 24 janvier 1894 :
Join Jean, facteur rural n° 3 à Quéménéven, est nommé facteur rural n° 2 à Moëlan.
4 février 1894 (L'Union Agricole et Maritime)
Tribunal correctionnel de Quimperlé. Audience du 30 janvier.
Le Gouyec Pierre Marie, 39 ans, cultivateur, demeurant à Saint-Thamec en Moëlan, à la peine de 20 jours d'emprisonnement et 50 fr. d'amende, pour avoir le 24 octobre dernier volontairement porté des coups et fait des blessures au sieur Le Roy, cultivateur au même village.
Le 1er janvier dernier, vers 7 heures du soir, au village de Kerguip, en la commune de Moëlan, la nommée Marie Anne Favennec, veuve Le Lu qui revenait d'un village voisin, était arrêtée par la femme Coatsaliou, née Marie Anne Poussin, de Kerguip, qui lui criait : "Qui vive !" et la poussait en même temps du revers de la main. Cette brutalité eut des conséquences très graves. La veuve Le Lu tomba à la renverse le bras gauche en avant et se fractura le radius, blessure qui a entraîné pour la victime une incapacité de travail de plus de 20 jours. La femme Coatsaliou a été condamnée à un mois d'emprisonnement. La suspension de la peine a été prononcée.
7 février 1894 (L'Union Agricole et Maritime)
Aujourd'hui, me trouvant de passage à Bélon, j'apprends que trois témoignages de satisfaction, accordés par l'administration de la marine, ont été décernés aux sieurs Even François, inscrit maritime, Dagorn Jean, également inscrit et François C..., ostréiculteur à Riec, pour avoir concouru au sauvetage de deux hommes dans les circonstances suivantes :
Le 20 décembre dernier, le canot Passe-Partout n° 3425, monté par le patron Le Doze Vincent et son matelot Kergoniou et naviguant dans la rivière de Bélon, au plus fort de la tempête, sous sa misaine avec trois ris, grand vent N. N.-O., chavira en plein chenal au moment de la pleine mer.
Aux cris poussés par les naufragés qui, ne sachant nager, s'étaient cramponnés à la coque de leur bateau, les sieurs Even François, Dagorn Jean et F.C. se portèrent immédiatement à leur secours et furent assez heureux pour recueillir ces infortunés sains et saufs.
Ces sauveteurs méritent les plus grands éloges, car en ce moment, vu la violence du vent, ils encouraient le plus grand danger ; ils n'en sont du reste pas à leur coup d'essai.
Que je dise que les naufragés ont été conduits chez le garde maritime, M. Le Quellec, où ils ont reçu les meilleurs soins, après lesquels ils ont pu regagner leur domicile.
Quant au canot chaviré, il a été remorqué avec assez de peine en lieu sûr.
11 février 1894 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Nous avons raconté que le nommé Gilles Jean Pierre, marin-pêcheur, âgé de 19 ans, habitant chez ses parents à Ponthouar, avait été écroué à la prison de Quimperlé à la suite d'une tentative de viol dont avait été victime l'institutrice de l'école de Kergroës en Moëlan dans la nuit du 25 au 26 janvier.
Nous apprenons que l'innocence de Gilles a été reconnue et qu'il vient d'être relaxé, mais le vrai coupable ne tardera pas dit-on, a être arrêté.
Gilles était très estimé de tous ceux qui le connaissaient et la nouvelle de son arrestation leur avait causé une pénible impression.
20 février 1894 (Le Finistère)
Par arrêté en date du 15 février 1894, M. le préfet a nommé M. Le Bras Guillaume, maître-adjoint à l'école primaire supérieure de Douarnenez, dans les fonctions d'instituteur public à Saint-Pierre, commune de Moëlan.
24 février 1894 (Le Courrier du Finistère)
Par arrêté du préfet du Finistère, M. Le Bras (Guillaume), instituteur-adjoint à l'école primaire supérieure de Douarnenez, est nommé instituteur public à Moëlan (Saint-Pierre), en remplacement de Mme Naviger, en congé.
10 mars 1894 (Le Courrier du Finistère)
Par décision du 1er mars, l'inspecteur d'académie de Quimper a délégué M. Morvan, René, débutant, en qualité d'instituteur stagiaire à Moëlan, en remplacement de M. Pélat, démissionnaire.
25 mars 1894 (L'Union Agricole et Maritime)
Belon. - Deux torpilleurs, les n° 80 et 145, venant de Lorient, sont entrés dans la rivière du Belon, jeudi à 4 heurs du soir. Ces bateaux ont passé la nuit de jeudi à vendredi dans notre port, et vendredi vers neuf heures du matin, les officiers mariniers montant ces bateaux ont procédé au sondage de la rivière du Belon et celle de l'Aven, jusqu'à Rosbras, et ont appareillé vers les trois heures de l'après-midi pour Concarneau.
4 avril 1894 (L'Union Agricole et Maritime)
Belon. - Les marchandises entrées dans le port de Belon pendant le mois de Mars dernier sont : 4397000 huîtres, 2300 kilogrammes de divers poterie et 30 fûts vides venant de l'Iles-de-Sein, que le capitaine Milliner du S.F.M. a fait remplir de cidre qu'il a acheté pour son compte à la ferme de Lille et qu'il doit transporter par ce même navire à l'Ile-de-Sein.
8 avril 1894 (L'Union Agricole et Maritime)
Belon. - La goélette Favorite, jaugeant 63 tonneaux 86 centièmes, capitaine Le Franc, venant de Quimper sur lest, doit effectuer en notre port, un chargement de poteaux de mine à destination de Swansea (Angleterre).
Les marchandises formant la cargaison des autres navires rentrés dans notre port, sont des huîtres fraîches, destinés à être parquées.
27 avril 1894 (L'Union Agricole et Maritime)
Belon . - Mardi 24 du courant, vers les 4 heures et demie du matin, le sieur Salin Yves, demeurant à l'Armorique, vivier du Belon, fut réveillé par les cris de détresse poussés par l'équipage du bateau de pêche Notre-Dame de Bon Secours, patron Fauglas Joseph, qui venait de sombrer sur la barre de la rivière de Belon. Le dit Salin sortit de chez lui à moitié vêtu afin de s'en assurer, et au bout de quelques secondes, il entendit de nouveau appeler au secours. Cette fois n'écoutant plus que son courage et ne calculant point le danger auquel il s'exposait, il saisit la première embarcation qu'il trouva sous la main et quoique se trouvant seul, il se mit courageusement à lutter contre le vent et le courant qui étaient très forts en ce moment. A force de courage et d'efforts, il parvint à franchir les deux ou trois cents mètres qui le séparaient des naufragés qui se tenaient encore cramponnés contre les avirons et les mâts qu'ils avaient pu saisir au moment du péril, et fut assez heureux, sur les cinq hommes composant l'équipage de ce bateau, d'en sauver quatre. Malheureusement un d'eux, le nommé Guillou Louis Marie, avait cessé de vivre, et malgré tous les soins on n'a pu le rappeler à la vie. Le cinquième a pu se retirer à la nage au moyen d'un aviron et s'est réfugié au village de Questellan, où il a reçu les soins que nécessitait son état. Les trois autres ont été couchés dans des lits chez Salin au vivier du Belon. Le cadavre a été reconnu par la famille et après les constatations d'usage, sur l'ordre de M. Orvoën, conseiller municipal de la commune de Moëlan, faisant fonctions de maire, le corps a été remis à la famille du défunt. Nos félicitations au dévoué et courageux Salin Yves qui n'est pas à son premier acte de dévouement.
Le bateau resté en détresse, a été remorqué dans le port par la chaloupe de pêche Marie-Perrana, patron Lollichon, il a très peu d'avarie.
9 mai 1894 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - La nommée Pocher Anne, femme Le Bloa, âgée de 55 ans, habitant Kercordonner, a été trouvée pendue, le 4 courant, dans le grenier de son hangar.
Cette femme ne jouissait plus depuis déjà longtemps de toutes ses facultés mentales. Elle avait été internée à Morlaix et en était sortie il y a un mois à peine.
19 mai 1894 (Gil Blas)
Lundi, 21 mai, salle Erard, très intéressant concert donné par la jeune cantatrice mademoiselle Agnès Rosenberg au profit du sanatorium de Kerfany (Finistère), avec le concours de MM. Auguez, V. Staub, G. Rémy et d'un choeur de dames du monde, sous la direction de M. Paul Puget.
8 juin 1894 (L'Union Agricole et Maritime)
Vente sur conversion de saisie immobilière le mercredi 4 juillet 1894 en un seul lot d'une maison, d'une crèche et de diverses parcelles de terre situées à Kermeurzach en Moëlan.
Mise à prix fixée par le Tribunal : 1000 fr.
Composition : une maison L-859, une crèche L-819, et les parcelles L-855, 519, 520, 244p, 159, 139 1/2, 822, 855, 857p, 189p, 1129, 1184p, 1140 1/2, S-688p, T-1044p.
La présente vente est poursuivie en exécution d'un jugement rendu par le Tribunal civil de Quimperlé le 23 mai 1894.
Entre
M. Mathurin Pennec, cultivateur, demeurant à Kerambellec, en la commune de Moëlan, agissant en sa qualité de tuteur des mineurs Charles, issus du mariage de Pierre Charles avec Marie Hélène Pennec, ces derniers décédés à Moëlan [...]
Et :
M. Jean Le Doze, époux de Marie Josèphe ou Marie Joséphine Mélin, demeurant ensemble au village de Kermeurzach [...].
17 juin 1894 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Le 5 juin, vers 4 heures du soir, un commencement d'incendie, s'est déclaré au domicile du nommé Quentel Louis, âgé de 38 ans, demeurant au bourg, faisant le courrier de Moëlan à Quimperlé.
Le feu a pris naissance dans une demi-barrique qui contenait du son, des effets et du linge qui ont été entièrement brûlés ainsi que des rideaux d'un lit qui se trouvait à côté.
Le sieur Quentel éprouve une perte d'environ 270 fr. ; assuré.
Tribunal correctionnel de Quimperlé. Audience du 12 juin 1894.
Mahé Yves, 39 ans, Scaviner François Louis, 34 ans, marins-pêcheurs demeurant à Kerguip en la commune de Moëlan, sont prévenus de s'être réciproquement porté des coups et fait des blessures. Les renseignements recueillis sur leur compte étant très bons, le Tribunal condamne chacun des prévenus à un amende de 25 fr. avec application d la loi Béranger.
22 juillet 1894 (L'Echo de la Bretagne)
Port-Louis. - Noyé. - Le bateau 3346 de Port-Louis arrivait de la pêche de la sardine et s'était amarré à la petite cale nord du quai ; les hommes de l'équipage après avoir livré le produit de leur pêche, s'étaient mis à consommer diverses chopines de cidre au point que, la nuit venue, personne n'approchait du bord, étant en débandade. Entre 10 et 11 heures, le nommé Torrec Louis, habitant Kerhermen en Moëlan (Finistère), vint le premier et largua l'amarre de l'avant de l'étrave. Le bateau filant à la dérive, Torrec, en tenant le bord de l'amarre, tomba à l'eau et, comme il était en état d'ivresse assez avancée, il ne put pousser aucun cri et ne fit aucun mouvement pour se sauver. Le lendemain, vers 3 h. 1/2 du matin, le préposé des douanes, Boulicot, étant de quart, découvrit le cadavre de Torrec Louis, qui a été inhumé à Port-Louis le 12 à 2 heures du soir. Le bateau était parti à la dérive sur la petite digue à 30 mètres du quai.
4 août 1894 (Le Finistère)
Commission départementale.
La commission accorde des secours aux communes ci-après, savoir : [...] Moëlan 300 fr., pour réparations aux écoles.
10 août 1894 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Le trois courant, vers 8 heures du matin, deux femmes, qui cherchaient des coquillages dans l'anse de Merrien située dans la commune de Moëlan, aperçurent au milieu des rochers et à cinq mètres de la berge le cadavre d'un individu qui avait, passé autour du cou, une corde de 1,50 m de longueur, au bout de laquelle était attachée une pierre pesant environ 25 kilogrammes.
Le cadavre, qui commençaient à être rongé par les crustacés, a pu être reconnu. C'est celui d'un nommé Le Doze Jean Marie, âgé de 54 ans, marin-pêcheur à Kernonen-Largoat. Il avait quitté la maison la veille au soir pour aller à la pêche, mais n'avait jamais manifesté l'intention de mettre fin à ses jours.
Il y a un mois environ. Le Doze avait fait une chute en chargeant du foin ; depuis il ne jouissait pas de toutes ses facultés mentales.
Le suicide étant évident, le maire de Moëlan a autorisé l'inhumation dans le délai réglementaire.
16 août 1894 (L'Avenir de la Bretagne)
Moëlan. - Deux femmes qui cherchaient des coquillages ont trouvé, dans l'anse du Merrien, commune de Moëlan, le cadavre du nommé Jean Marie Le Doze, âgé de 54 ans. Le malheureux s'était jeté dans la mer après s'être attaché au cou une pierre de 25 kilos.
26 août 1894 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Il n'est bruit ici depuis dimanche que d'une tentative de viol qui aurait été commise dans un village bordant la côte, par un individu sur sa belle-fille.
Une enquête est ouverte sur ce fait.
Moëlan. - Un nommé S..., de Kersel, a été, paraît-il, l'objet d'une enquête de la part de la gendarmerie de Pont-Aven, au sujet des mauvais traitements qu'il aurait infligés à ses enfants et à sa soeur.
L'instruction continue au sujet de cette affaire.
29 août 1894 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Dans notre numéro de vendredi, nous avons parlé d'une tentative de viol commise à Moëlan et dont nous n'avons pas cru devoir nommer l'auteur en raison de la gravité des faits et aussi de mauvais traitements infligés par un autre individu à ses enfants.
Les auteurs de ces deux faits ont été arrêtés et écroués hier à la maison d'arrêt de Quimperlé. L'enquête se poursuit activement.
19 septembre 1894 (L'Union Agricole et Maritime)
Doëlan. - Une rixe assez grave dont on ignore jusqu'à présent les motifs, a eu lieu dans la nuit de dimanche à lundi, entre les nommés Le Touze Joseph, cultivateur, âgé de 40 ans, et Le Bourhis Louis, marin-pêcheur, âgé de 19 ans, les deux demeurant au village de Kerdoualen en Moëlan.
Ces deux individus étaient venue assister aux régates de Doëlan sur le bateau Saint-Babon, n° 3492, patron Le Doze, et c'est à bord de ce bateau qu'à dû se passer la scène au cours de laquelle Le Touze a reçu trois coups de couteau, le premier à l'épaule gauche, le second dans le côté et le troisième dans la cuisse.
Le matin, on l'a trouvé couché dans le bateau, tout ensanglanté ; étant donné sa triste situation, on s'est empressé d'aller chercher M. le docteur Le Doze, qui s'est empressé de se rendre auprès du blessé.
Ses blessures ont, paraît-il, un caractère assez sérieux ; mais le docteur estime que, sauf complications, Le Touze sera promptement rétabli.
On ne peut avoir d'autres renseignements. Une enquête est ouverte.
21 septembre 1894 (L'Union Agricole et Maritime)
Doëlan. - Dans notre dernier numéro, nous avons parlé d'une rixe suivie de coups de couteau, entre deux marins-pêcheurs, les nommés Le Touze Joseph et Le Bourhis.
Voici des détails complémentaires au sujet de cette affaire :
Le Saint-Barban a comme équipage huit hommes au nombre desquels sont compris Le Touze et Le Bourhis.
C'est vers minuit que, tous deux fortement pris de boisson, Le Touze et Le Bourhis entrèrent à bord et se disposaient à prendre du repos. En cherchant sa capote, Le Touze s'aperçut tout-à-coup que son camarade l'avait endossée, et celui-ci, à la remarque qui lui fut faite à ce sujet, soutint énergiquement que c'était la sienne.
On discute encore pendant un certain temps, puis finalement Le Bourhis reconnaît que la capote ne lui appartient pas.
Mais tout en avouant son erreur - volontaire ou non - Le Bourhis très surexcité se mit à reprocher à son contradicteur son aisance et sa fortune, puis passant des paroles aux actes, il le larda de quatre coups de couteau.
Les autres marins du bord intervinrent alors. Ce qui décida l'auteur de cette inqualifiable agression à quitter le bateau et à se rendre à terre.
Voyant la victime sérieusement frappée, deux marins allèrent prévenir M. le docteur Le Doze qui, ainsi que nous l'avons annoncé, s'empressa de venir soigner le blessé.
Ce dernier, après les premiers soins, fut conduit en bateau en face de son village à Kerdoualen en Moëlan, et de la côte une voiture le transporta chez lui.
Naturellement, il a dû s'aliter. Il souffre beaucoup de la blessure qu'il a reçue à la jambe. Mais néanmoins, il mange bien et son état est aussi satisfaisant que possible.
Dans la journée de lundi, Le Bourhis est venu voir sa victime, à laquelle il a demandé pardon, et c'est en pleurant qu'il a quitté la maison.
On est très étonné de l'acte qu'il a commis, car il est très estimé, et Le Touze lui-même l'attribue à une excitation causée par l'ivresse.
Le Touze, quoique marin-pêcheur, est propriétaire et fait partie du Conseil municipal de Moëlan.
La gendarmerie de Pont-Aven, qui est chargée de l'enquête, n'a pu jusqu'ici interroger Le Bourhis, celui-ci étant parti en mer à la pêche à la sardine, et son bateau livre sa pêche tantôt à Doëlan, tantôt à Port-Louis ou à Concarneau.
L'affaire en est donc là.
Doëlan. - Voici les résultats des régates de Doëlan dont nous avons parlé dans notre dernier numéro :
1ère catégorie : 1° Cours-Après, n° 3364, Le Floch Michel de Kersel ; 2° Sainte-Anne, n° 3298, Fauglas Jean Marie de Moëlan ; 3° Petit-Pierre, n° 3156, Pézennec Pierre Louis, Kerviglouse.
2ème catégorie : Petit-Louis, n° 3287, Henry Julien, Kerioualen ; 2° Fleur de Marie, n° 3306, Le Touze Joseph, de Moëlan ; 3° Volonté de Dieu, n° 3513, Richard, de Moëlan.
3ème catégorie : 1° Deux frères, n° 3148, Le Floch, de Kerguip ; 2° Saint-Philibert, n° 3395, Garrec François, Kerampellan ; 3° Saint-Philibert, n° 3382, Le Robert, de Kermeurzach.
4ème catégorie : 1° Alphonse, n° 3296, Grévéllec, de Kerviglouse ; 2° Le Franc, n° 3360, Lollichon, de Keruhel ; 3° Bicyclette, n° 3401, Souffez Ernest, de Moëlan.
Bélon. - Lundi 17 du courant vers 5 heures 1/2 du soir, le nommé Canivet Félix, âgé de 13 ans, s'amusant sur la cale de Bélon, est tombé dans la rivière qui était très haute en ce moment, et se serait infailliblement noyé sans le secours du préposé Dourver, qui se trouvait de quart sur le quai. Voyant que cet enfant ne savait pas nager et allait disparaître avec le courant qui était très fort, ce préposé sauta dans un canot qui se trouvait à quai et a été assez heureux pour le saisir par le bras et le retirer de l'eau sain et sauf. L'enfant en a été quitte avec un bain forcé.
29 septembre 1894 (Le Courrier du Finistère)
Par décision, l'inspecteur d'académie a délégué :
1° Dans les fonctions d'instituteurs stagiaires : M. Quélennec Eugène, à Moëlan.
6 octobre 1894 (Le Finistère)
Comices agricoles. - Le concours de Scaër.
Préparation des beurres.
5e, 5 fr., Mme Josèphe Le Corre, de Moëlan.
26 octobre 1894 (L'Union Agricole et Maritime)
Tribunal correctionnel de Quimperlé. Audience du 23 octobre.
Le Bourhis Louis Marie, 19 ans, marin-pêcheur demeurant à Kerdoualen en Moëlan est ce jeune homme qui, dans la nuit qui suivit le jour des régates données à Moëlan le 16 septembre dernier, à la suite d'une querelle qu'il eut avec l'un des matelots de son embarcation, le nommé Le Touze, porta à celui-ci quatre coups de couteau. Bourhis jouit dans sa commune d'une grande considération et a une excellente conduite. Les renseignements fournis sur son compte sont des meilleurs, aussi ne s'explique-t-on que très imparfaitement le sentiment sous l'empire duquel il a frappé si cruellement son compagnon de pêche. Me Le Diberder, son défenseur, l'a attribué à l'instinct de conservation qu'à pu avoir Bourhis au moment où sa victime le tenant par les épaules le secouait fortement, et lui faisait craindre d'aller suivre dans l'eau son béret. Il n'en est pas moins vrai que les blessures faites par le prévenu sont graves bien que n'ayant pas mis en danger la victime qui, cependant, d'après les constatations médicales souffrira pendant longtemps d'une gêne permanente déterminée par le coup de couteau porté à la jambe.
Le Tribunal a condamné Bourhis à la peine d'une année d'emprisonnement, mais en a prononcé la suspension pendant cinq ans à raison des bons antécédents et des regrets sincères du condamné.
Marrec Joseph Marie, 19 ans, marin pêcheur demeurant à Landuc en Moëlan, à une amende de 15 francs, pour avoir à Moëlan le 8 septembre dernier, porté volontairement des coups et fait des blessures à la femme Cadiou.
Drénou Vincent, 41 ans, menuisier, Drénou Joseph Marie, 35 ans, marin-pêcheur, et Rolland Jean Marie, 27 ans, cabaretier, tous trois demeurant à Moëlan, chacun à une amende de 16 fr., pour s'être le 25 août dernier, réciproquement porté des coups et fait des blessures.
16 novembre 1894 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Pendant la violente bourrasque qui a sévi sur notre région, lundi dernier, l'école de Saint-Pierre a été fortement endommagée. Il était 11 h. 1/2. Une trentaine d'élèves étaient en étude avec l'instituteur M. Le Bras, tandis qu'une soixantaine mangeait leur déjeuner sous les préaux et dans les couloirs.
Sous un coup de vent terrible enleva la toiture de l'école qui vint s'abattre avec fracas dans la cour des filles, partie sans la cour des garçons. Les enfants effrayés s'enfuirent de tous côtés et l'un d'eux, âgé de six ans, se trouva engagé sous la toiture. L'instituteur, aidé d'un garçon de 15 ans, s'empressa de tirer de là le bambin qui, heureusement, n'avait que quelques écorchures.
Dans la cour des filles, même désarroi. Une poutre, en tombant sur une lucarne, en brisa les verres dont les éclats blessèrent la fille de l'instituteur qui se trouvait sur l'escalier.
La violence du vent était telle que des poutres et une partie de la toiture furent projetés à plus de 300 mètres. Le toit semblait voler dans les airs.
Le mobilier de l'instituteur se trouve depuis exposé à toutes les intempéries car rien ne le protège contre la pluie. Nous espérons qu'on ne tardera pas à y porter remède.
Si l'accident était arrivé pendant la récréation de nombreux enfants auraient certainement été tués ou grièvement blessés.
D'autre part, on nous signale qu'un jeune homme du village de Kermen, qui était en train de consolider avec des cordes une toiture qui menaçait d'être enlevée, a été précipité par le vent et s'est brisé la jambe dans sa chute.
22 novembre 1894 (Le Finistère)
Moëlan. - M. le préfet du Finistère vient par arrêté d'autoriser l'exécution immédiate des travaux relatifs à la construction de la ligne téléphonique qui reliera le poste des douanes de Doëlan au bureau télégraphique de Moëlan.
Cette ligne fait partie du réseau de protection du littoral, et son établissement était demandé depuis longtemps déjà par le ministère de la guerre.
29 novembre 1894 (Le Finistère)
Avis aux navigateurs.
Littoral de Moëlan. - Les navigateurs sont informés que le voyant de la balise en maçonnerie Les Verrés située sur le littoral de Moëlan a été enlevé par la mer.
2 décembre 1894 (L'Union Agricole et Maritime)
A vendre à l'amiable, au bourg de Moëlan :
1° une maison connue sous le nom de "l'ancien presbytère", avec jardin derrière.
2° une maison avec écurie et une parcelle de terre près le cimetière.
S'adresser pour visiter à Mme veuve Toilou à Moëlan.
9 décembre 1894 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Un incendie s'est déclaré avant-hier soir au village de Kerlagat. Le feu a pris dans une meule de paille, puis s'est communiqué à divers bâtiments couverts en chaume qui ont été complètement consumés.
Le fermier, nommé Quentel Jean Marie, arrivé au village la veille, subit une perte d'environ 900 fr. Il n'tait pas assuré.
On ignore si le propriétaire est assuré.