Les Moëlanais
Au fil des années
Moëlan au fil des jours
11 janvier 1895 (L'Union Agricole et Maritime)
Tribunal correctionnel de Quimperlé - Audience du 8 janvier.
Ont été condamnés :
Pour délit de chasse sans permis :
Pogam Jacques, 20 ans, domestique au village de Damany en Moëlan ; Le Séler Joseph, 34 ans, marin-pêcheur ; Kermagoret François, 17 ans, demeurant tous deux à Saint-Thamec en Moëlan, chacun à une amende de 30 francs avec suspension de la peine en faveur de ce dernier, mais Kermagoret père a été déclaré civilement responsable.
Le Naour René, 38 ans, cultivateur à Kerniseven en Moëlan, à 30 fr. d'amende et confiscation de son fusil.
23 janvier 1895 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - La nommée Marie Guéguen, femme Guennou, âgée de 55 ans, mendiante à Porz-Moëlan, était partie dans la matinée du 14 courant, avec sa fille, mendier dans les environs.
Rentrant le soir vers 6 heures, arrivée au lieu de Bazen Huen, la vieille mendiante se sentit tout à coup indisposée et pria sa fille de partir toujours à cause de ses enfants.
Celle-ci pensant à une indisposition seulement passagère de sa mère rentra donc chez elle.
A trois heures du matin, comme elle n'était pas encore rentrée, la fille commença à avoir des inquiétudes et finalement se rendit au lieu où elle avait laissé sa mère. A son arrivée, elle était toujours à la même place, mais la malheureuse, étendue sur le dos, avait cessé de vivre.
Elle avait succombé à une congestion occasionnée par le froid.
26 janvier 1895 (Le Courrier du Finistère)
Moëlan. - Le mercredi 16 janvier, vers midi 1/4, le bateau de pêche Bicyclette, n° 3401, du quartier de Lorient, monté par les sieurs Souffez (Ernest), patron, et Lozachmeur (Louis Marie Alain), marin pêcheur à Moëlan, rentrait en rivière par une mer furieuse ; la barre était démontée. Arrivé sur la barre de Beslon et croyant que tout danger avait disparu, le patron Souffez dit à son matelot qu'ils n'avaient plus rien à craindre. Mais à peine avait-il prononcé cette parole qu'une lame de fond fit sombrer l'embarcation.
Le patron a pu se dégager de dessous le gréement, et, mageant pendant environ 10 minutes, il réussit à gagner le rivage qui était éloigné de 500 mètres du lieu de l'accident ; mais il n'a pu porter secours à son malheureux matelot, qui s'est noyé. Son cadavre n'a pas encore été retrouvé.
Le pauvre Lozachmeur était âgé de 21 ans, il était marié, sans enfant.
Le bateau a pu être renfloué.
3 février 1895 (Le Nouvelliste du Morbihan)
Autour de Lorient.
La rivière de Bélon possède beaucoup d'huitrières dont les produits sont exquis. On parle des huîtres de Marennes et de Cancale, mais celles de Bélon leurs sont bien supérieures ; il n'y en a pas de meilleures dans le monde. Cela tient à l'eau de la rivière qui est unique en France comme ? pour convenir à ce genre de mollusques.
Le sable de cette rivière contient aussi de ces bivalves connues sous le nom de palourdes qui ont la propriété, rien que là en Europe sans doute, de renfermer des perles de qualité inférieure, il est vrai mais parmi lesquelles se trouvent, souvent, des échantillons de toute beauté.
De la rivière de Bélon à la pointe de Beg-Morg où existe un sémaphore, la côte n'est que rochers escarpés, sans aucune baie de sable. A moitié route entre ces deux points se trouve l'île Percée. Cette côte abrupte et élevée est très intéressante à visiter.
Les bords de côtes que nous venons de visiter appartiennent, à patir de Loctudy, aux communes de l'île Tudy, Pont-l'Abbé, combrit, Bénodet, Fouesnant, La Forest, Concarneau, Lanriec, Trégunc, Névez et Riec.
Tout prêt de la pointe de Beg-Morg se trouve, dans un enfoncement de la côte le port de Brigneau et à moins d'une lieue de là, en venant de Douélan, celui de Meryen.
Ces deux petits ports constituent un excellent refuge pour les torpilleurs.
C'est au fond du bras de mer qui fait le port de Meryen que se trouvent, près de Plaçamen, les fameux bains de Diane, qui, il y a plusieurs siècles, étaient célèbres à ce point, que les membres de la famille royale d'Angleterre sont venus, à différentes reprises, s'y faire traiter.
Ces cuves, qui actuellement sont au nombre de trois, avaient, dit-on, la propriété d'opérer des cures merveilleuses. Ce sont tout simplement des trous de rochers oblongs, de quinze mètres environ de long, sur huit de largeur et un mètre trente centimètres de profondeur. Situées à environ trois mètres au-dessus du niveau de la basse mer, elles sont couvertes par elle à chaque marée. De cette façon l'eau s'y renouvelle constamment. Pendant l'été, les rayons du soleil chauffent cette eau pendant plusieurs heures, ce qui en fait monter la température. En s'y baignant, on combine les avantages du bain turc avec ceux du bain de mer.
Ce genre de bains convient énormément aux personnes débiles, notamment aux femmes et aux enfants.
Dans bien des endroits aux environs de Lorient, il serait possible d'en créer de semblables, ce qui rendrait aux personnes faibles, malades, qui ne peuvent supporter le bain froid, trop fort pour elles, un réel service.
A l'extrémité ouest du Loch-Kerhuon existe une cuve de l'espèce qu'une journée de maçon ou de tailleur de pierres rendrait propre à cet emploi.
14 février 1895 (Le Finistère)
A vendre par adjudication volontaire le vendredi 1er mars 1895 à une heure de l'après-midi.
La propriété de Quillimarch située communes de Moëlan et de Clohars-Carnoët, à 6 kilomètres de Quimperlé et à 9 kilomètres de la mer.
Cette propriété contient 108 hectares 91 ares 50 centiares et comprend :
1° Une métairie louée 1500 francs par an, ci ....................... 1500 frs.
2° Une autre métairie louée 1100 frans par an, ci ............... 1100 frs.
3° Taillis réservés 10 hectares 69 ares 90 cent., évalués .......270 frs.
4° Sapinières réservés 40 hectares environ ........................ mémoire
Total sauf mémoire .............................................................. 2870 fr.
Mise à prix : 65000 fr.
On traitera avant l'adjudication si les offres conviennent.
10 mars 1895 (L'Union Agricole et Maritime)
Vente par licitation le jeudi 4 avril en 4 lots de divers immeubles sis à Porz-Moëlan, à Bazen-Huen.
Premier lot :
Article 1er : une maison en fonds et droits, construite en pierres, couverte en ardoises, cadastrée n° 1460p, située au bourg de Moëlan, composée d'un rez-de-chaussée et grenier, ouvrant par une porte sur la rue du bourg, ayant une fenêtre au rez-de-chaussée et une lucarne au grenier, donnant du nord sur l'article ci-après, du midi sur la rue, du levant sur Guégan, du couchant sur François Le Bloa.
Article 2 : une petite écurie contiguë à la costière nord de l'article précédent et joignant du midi l'article précédent, du nord l'article suivant, du levant sur Guegan, au couchant l'article suivant.
Article 3 : un courtil, situé au nord des articles précédents, contenant approximativement 60 ares avec sa haie aucerne, excepté du couchant, au cadastre n° 1461p, donnant du midi sur les articles précédents, du levant sur Even, des nord et couchant sur Le Bloa.
Article 4 : Droit au puits qui se trouve à l'angle nord-ouest de l'article précédent.
Mise à prix fixée par le tribunal : 1000 fr.
Deuxième lot :
Une pièce de terre labourable dit Hent Glass, aux dépendances du village de Porz-Moëlan, en Moëlan, d'une contenance approximative d'environ 11 ares, donnant de l'est et de l'ouest sur Drenou, du midi et du nord sur Cariou.
Mise à prix fixée par le tribunal : 100 fr.
Troisième lot :
Article 1er : une petite parcelle sur terre labourable, nommée Er flouren vihan ou Flouren claic, aux dépendances du village de Porz-Moëlan, en Moëlan, d'une contenance approximative de un are 80 centiares, joignant au couchant Louis Guillou, au levant Pierre Louis Lozachmeur, au midi et au nord Guillou Corentin.
Article 2 : une petite prairie, nommée Prat feunteun, aux dépendences de Porz-Moëlan, contenant approximativement 3 ares 50 centiares, donnant du nord sur Perron, du midi sur Lozachmeur, du levant sur chemin, du couchant sur Perron.
Mise à prix fixée par le tribunal : 20 fr.
Quatrième lot :
Une lande, dite Bec parc an hent poz ou Parc névez porz, aux dépendances de Porz-Moëlan, en Moëlan, contenant environ 22 ares 80 centiares, joignant au nord veuve Guillou, au midi Drennou.
Mise à prix fixée par le tribunal : 25 fr.
Entre :
M. Louis Le Dren, tanneur et Louise Le Doze, son épouse demeurant au Poullou à Quimperlé.
Et
M. Yves Le Doze, ouvrier au port, demeurant à Kerantrech, rue de Brest, n° 56, à Ploemeur.
Et encore :
Mme Marie Corentine Le Doze, veuve de M. Pierre Tanguy, demeurant au bourg de Moëlan.
7 avril 1895 (L'Union Agricole et Maritime)
Tribunal correctionnel de Quimperlé, audience du 2 avril.
Mahé Yves, 39 ans, marin pêcheur à Kerguip en la commune de Moëlan à la peine de 16 fr. d'amende pour avoir brisé des carreaux de vitres servant de clôture à la maison qu'il habite, porté des coups et fait des blessures à Marie Anne Souffez, sa femme, et à Mahé Joseph, son fils. Il a été acquitté du chef de coups et blessures.
A affermer pour le 29 septembre 1895 la grande ferme de Plaçamen en Moëlan. S'adresser à Me Guitton, pour traiter et pour visiter au garde de Plaçamen.
21 avril 1895 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Avant-hier, la femme Fauglas, de Kernonen-Largoat, s'était absentée et était rentré le soir absolument ivre. Elle se coucha presque aussitôt avec son enfant âgé à peine de deux mois.
Une demi-heure plus tard le mari trouva son enfant mort à côté de sa mère. On présume qu'elle a dû l'étouffer en se roulant.
Une descente de justice a eu lieu aujourd'hui chez les époux Fauglas.
24 avril 1895 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Nous avons dit dans notre numéro de dimanche que la justice s'était transportée à Kernonen-Largoat, chez les époux Fauglas, à l'effet d'y faire les constatations nécessaires au sujet de la mort d'un de leurs enfants, un petit garçon de deux mois, mort qui aurait été occasionnée par sa mère, la femme Fauglas.
A la suite de ces constatations, cette femme a été écrouée à la maison d'arrêt à la maison d'arrêt de Quimperlé sous l'inculpation d'homicide par imprudence. Elle passera vraisemblablement en correctionnel avant peu.
27 avril 1895 (Le Finistère)
Inspection et classement des chevaux, juments, etc ., en 1895.
Moëlan, 5 juin, 8 h., place de l'église.
1 mai 1895 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Le lundi 20 mai, à 2 heures de l'après-midi, il sera procédé à la mairie de Moëlan à l'adjudication au rabais sur soumissions cachetées, des réparations à faire au chemin de petite communication n° 2, partie comprise entre Penanster et Loge an Daé.
Montant du devis : 9500 fr. 40.
3 mai 1895 (L'Union Agricole et Maritime)
Tribunal correctionnel de Quimperlé. Audience du 30 avril.
Hommicide par imprudence . - La femme Fauglas, née Le Doze Marie Anne, âgée de 27 ans, cultivatrice, demeurant à kernonen-Largoat, en la commune de Moëlan, est prévenue d'avoir causé involontairement la mort de son enfant.
Le 18 de ce mois, étant en état d'ivresse, ce qui était son habitude, la femme Fauglas avait couché près d'elle sa petite fille Marie Anne. Quand le père rentra, il trouva cette dernière complètement étouffée sous sa mère. Les renseignements obtenus contre la femme Fauglas sont des plus détestables. Elle s'enivre journellement, laisse ses enfants manquer de soins et sur sa personne et dans son intérieur d'une malpropreté dégoûtante.
Me Le Diberder, qui présente la défense, a une tache difficile à remplir pour mettre en doute la responsabilité de la prévenue et se retranche derrière le manque de conscience de celle-ci, dû à son état d'ivresse pour atténuer la sévérité du Tribunal.
La femme Fauglas est condamnée à 3 mois de prison.
12 juin 1895 (L'Union Agricole et Maritime)
Avertissement d'enquête.
L'administration des Télégraphes va faire procéder à l'établissement d'une ligne électrique devant relier Concarneau au bureau de Quimperlé, en passant par Trégunc, Pont-Aven, Riec et Moëlan.
Un tracé de cette ligne, indiquant les noms des propriétaires sur les maisons desquels il sera placé des appuis restera pendant trois jours consécutifs à partir du 13 juin courant déposé aux mairies de Concarneau, Beuzec-Conq, Lanriec, Trégunc, Pont-Aven, Riec, Moëlan et Quimperlé, où les intéressés pourront en prendre connaissance et présenter leurs observations.
27 juin 1895 (Le Finistère)
Bibliothèque scolaire. - Concession de livres.
M. le ministre de l'Instruction publique vient d'accorder une concession de livres aux écoles de garçons des communes suivantes :
[...] Moëlan.
5 juillet 1895 (L'Union Agricole et Maritime)
Pont-Aven. - Le 30 juin à 6 h., le canot Saint-Guillaume, du port de Bélon, a sombré par suite d'une lame de fond sur la barre. Ce bateau comptait sept personnes à bord, n'appartenant pas à l'équipage. Deux passagers se sont noyés : Sellin J.-M., 63 ans et sa fille, âgée de 21 ans. Cette dernière qui est mariée, laisse un enfant en bas âge.
Les cinq autres personnes ont pu se sauver. Elles ont été recueillies par M. Morvezen, du village de Kerlagadu, qui leur a prodigué les meilleurs soins. Les personnes qui ont pu regagner la côte, sont : Lollichon, Fauglas, de Moëlan, Quintel, de Moëlan, Sellin et sa femme de Névez.
Ces personnes venaient du pardon de Saint-Pierre, en Moëlan.
Le bateau a été retrouvé à la côte et a été reconduit en très mauvais état, à son port d'attache de Bélon.
6 juillet 1895 (Le Finistère)
Voici la liste des promotions de classe et des titularisations faites dans le personnel de l'enseignement primaire du Finistère, avec effet du 1er janvier 1894, par arrêté préfectoral du 1er juin 1895 :
Instituteurs
Troisième classe : choix, 20.
Mazé à Moëlan.
26 juillet 1895 (L'Union Agricole et Maritime)
Tribunal correctionnel de Quimperlé. Audience du 23 juillet.
A été condamné :
Saouter Jean Marie, 36 ans, maréchal-ferrant, demeurant au bourg de Moëlan, est prévenu d'avoir, le 5 de ce mois, à Moëlan, commis un outrage public à la pudeur. C'était le soir, entre 9 heures et 9 h. 1/4 ; le prévenu qui s'était couché en état d'ivresse vint en chemise sur la voie publique où, après avoir querellé voisins et voisines, il commit devant eux en levant un peu trop sa chemise des actes d'indécence qui lui valent d'être aujourd'hui poursuivi en police correctionnelle.
Le Tribunal a condamné Saouter Jean Marie, à la peine de 15 jours de prison, mais en a suspendu l'exécution.
16 août 1895 (L'Union Agricole et Maritime)
Classement du chemin de grande communication n° 16 jusqu'à la cale de Bélon. - Sur la proposition de M. Orvoën, le conseil émet le voeu que le chemin de grande communication n° 16 de Quimperlé à Moëlan soit continué du bourg de Moëlan à la cale de Bélon, en suivant, à la sortie de Moëlan, le chemin vicinal n° 2 jusqu'à Pont-ar-Quez, et ensuite le chemin vicinal n° 4 de Moëlan de Moëlan à la cale de Bélon.
17 août 1895 (Le Courrier du Finistère)
Les binious
[...] Ils étaient bien une centaine ici, dimanche, les sonneurs de la Bretagne. Beaucoup aveugles, comme le chantre légendaire des temps antiques ; et l'on restait consterné de voir conduire par la main, dans les ténèbres, ces hommes fleuris de bruyères, vêtus de broderis, qui souriaient.
Toute la matinée, les couples de bombarde et biniou se sont succédé sur le tréteau. Il y avait foule autour d'eux. On applaudissait de tout coeur quand le biniou se vidait en geignant et que la bombarde, où trouvent à peine place les dix doigts, lançaient sa dernière note en haut.
Voici la liste des prix remportés par les Finistériens :
32e prix, un encrier breton et un complet de fumeur : Favennec et Scaërou, de Moëlan.
31 août 1895 (Le Finistère)
Avis aux navigateurs
Littoral de Moëlan. - Entrée des rivières de l'Aven et du Bélon. - Les navigateurs sont informés que le voyant de la balise en maçonnerie les "Verrès", enlevée par la mer pendant la tempête des 12-14 novembre 1895, a été remplacée le 20 août 1895.
Voir carte hydrographique n° 129.
15 septembre 1895 (L'Union Agricole et Maritime)
Tribunal correctionnel de Quimperlé. Audience du 10 septembre.
A été condamné :
Pour coups et bris de clôture : Christien Yves Marie, 34 ans, boulanger au bourg de Moëlan, à 6 jours d'emprisonnement (peine suspendue).
25 septembre 1895 (L'Union Agricole et Maritime)
Doëlan. Publication des résultats des régates de Doëlan, données le dimanche 15 septembre.
[Nombeaux noms de bateaux avec leurs propriétaires]
27 septembre 1895 (L'Union Agricole et Maritime)
Tribunal correctionnel de Quimperlé. Audience du 24 septembre.
Infraction à la loi sur les rôles d'équipages : Le triste accident qui eut lieu le 30 juin dernier sur la côte, entre Pont-Aven et Riec vient de recevoir son contre-coup devant le Tribunal correctionnel de Quimperlé :
On se souvient qu'à la date sus-indiquée avait lieu à Moëlan le pardon de Saint-Pierre qui attire toute la population côtière.
Dans le courant de la journée, au cente même de l'assemblée, le nommé Quentel Corentin, âgé de 25 ans, marin pêcheur du village de Kersolf, qui était en compagnie d'un compatriote nommé Fauglas Mélaine, âgé de 27 ans, également marin pêcheur, était au bonheur de rencontrer un compagnon de voyages d'outre-mer, le sieur Sellin, de Kerdavid, lequel était accompagné de quatre autres personnes de sa famille : Sellin Jean Marie, son père, sa soeur, âgée de 21 ans, mariée et mère d'un enfant ; Lollichon, un autre Sellin et sa femme, de Névez.
Tous avait passé une agréable journée et rien ne leur faisait pressentir le terrible malheur qui allait soudainement les frapper. Le soir arrivé, il fallut songer au retour de la famille Sellin. Quentel et Fauglas, pour diminuer la route que leurs hôtes avaient à faire, les firent embarquer dans le canot le St-Guillaume, du port de Bélon, sans autorisation du patron de ce canot, et mirent le cap sur Pont-Aven.
La gaité allait son train quand, tout à coup, une lame de fond levée sur la barre de Bélon, au moment où il allait virer, empoigna le canot et le renversa ; puis celui-ci fut jeté sur les rochers de Penquerneau où il se brisa.
Sellin, père, et sa fille périrent.
C'est, à la suite de ce terrible évènement que Quentel et Fauglas comparaissent devant le Tribunal pour avoir embarqué eux-mêmes et fait embarquer d'autres personnes à bord sans être portés sur le rôle du St-Guillaume.
Quentel et Fauglas sont condamnés en diverses amendes formant ensemble pour chacun d'eux la somme de 350 fr. ; mais le Tribunal, après quelques mots touchants dits par leur défenseur, et pris de commisération pour eux, leur fait application de la loi Béranger.
12 octobre 1895 (Le Courrier du Finistère)
Nominations dans le clergé.
Par décision de Monseigneur, ont nommés :
M. Salaün, vicaire à Moëlan, recteur de Mahalon.
M. Maréchal, vicaire à Pleyben, vicaire à Moëlan.
Institut des Frères de Ploërmel
Dans la liste des postulants qui ont pris la soutane, le 8 septembre 1895, nous relevons plusieurs noms du Finistère.
Péron Jules, de Moëlan (Frère Thénénan Marie)
Tous ces jeunes gens de nos villages bretons entrent dans l'Institut pour se dévouer à l'instruction des enfants de la campagne. Ils feront le service de trois ans, tandis que les instituteurs officiels, qui ont moitié moins d'élèves, et quelquefois pas du tout, sont traités en privilégiés et ne font qu'un an de service militaire.
6 novembre 1895 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - (Saint Pierre). - Un orage épouvantable a éclaté ici ce matin. Depuis 2 h. 1/2 le tonnerre et les éclairs se sont succédés sans interruption. Vers 6 h. 1/2 on entendit des cris et des appels. C'était cinq dames et un jeune homme de l'orphelinat de Kerfany qui, surpris par l'orage, cherchaient un abri. Leur cheval effrayé par la grêle, le tonnerre et les éclairs qui faisaient rage en ce moment, a précipité la voiture dans une douve profonde de 60 centimètres, en face de l'école.
Ces personnes se sont relevées avec quelques contusions sans gravité. Quant à la voiture elle a subi des avaries assez importantes.
16 novembre 1895 (Le Courrier du Finistère)
Nominations d'instituteurs
Par décision de l'inspecteur d'académie, sont délégués dans les fonctions d'instituteurs stagiaires dans le Finistère :
Moëlan, M. Cochennec Armand.
22 novembre 1895 (L'Union Agricole et Maritime)
Quimperlé. - L'auteur du vol de 60 fr. commis au préjudice du sieur Le Bail Joseph, journalier à Quimperlé et dont nous avons parlé la semaine dernière, serait une fille Le Scouarnec, née à Moëlan, et disant s'appeler Ernestine Le Maout. On n'a pu encore mettre la main sur elle.
29 novembre 1895 (L'Union Agricole et Maritime)
Tribunal correctionnel de Quimperlé. Audience du 26 novembre.
Vol et escroqueries. - La fille Eon Marie Marguerite, âgée de 23 ans, sans domicile fixe, native de la commune de Moëlan est celle dont l'Union Agricole a signalé les exploits, sous le nom de Louise Tanguy, femme Le Maout, qu'elle s'obstine à porter depuis longtemps.
L'on sait qu'au cours de ce mois, la fille Eon en se faisant passer pour posséder une somme de 18000 fr. avait fini par obtenir d'un sieur Le Bail Joseph, journalier à Croasécu en Quimperlé, la promesse de lui vendre une petite propriété. Tout cela n'était de sa part, ainsi que le lui reproche la prévention que des manoeuvres frauduleuses calculées dans le but de persuader à Le Bail, l'existence d'un crédit imaginaire afin d'obtenir dudit Le Bail, qu'elle connaissait pour être à l'aise, certaine sommes d'argent. Ces manoeuvres ont réussi, aidées ont elles été par la trop facile crédulité de Le Bail. En outre des sommes d'argent que ce dernier a remis en toute confiance à la fille Eon celle-ci qui en connaissait la cachette a, dans la soirée du 7 courant fait une visite à Le Bail pendant laquelle elle a réussi à lui enlever 60 fr.
Les renseignements recueillis sur le compte de l'inculpée sont des plus détestables ; elle est dans un état de grossesse très avancé. Elle vivait depuis quelque temps avaec un jeune homme de Quimperlé. Elle est en outre douée d'une audace incompréhensible puisqu'elle va même, en décriants les faits, jusqu'à prétendre qu'elle ne connaît et n'a jamais vu Le Bail.
Cette femme, qui a déjà subi deux condamnations, est condamnée à quatre mois d'emprisonnement.
17 décembre 1895 (Le Finistère)
Monte 1896. - Liste des étalons approuvés.
Brigand, alezan, trait, à M. Jean Pensec, de Moëlan.
29 décembre 1895 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. Le canot Gondole jaugeant un tonneau et demi a sombré sur le banc de Bélon par grosse mer le 24 du courant vers 6 heures du soir. Le patron Lollichon et le mousse Mahé, de Moëlan, se sont sauvés à l'aide des avirons. Le canot n'a pas été retrouvé.