Les Moëlanais
Au fil des années
Moëlan au fil des jours
8 janvier 1911 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - La jalousie. - Y.P., du bourg de Moëlan, ayant des doutes sur la fidélité de sa femme, se mit en devoir de la surveiller et c'est ainsi que le 26 décembre dernier, il crut la surprendre dans le bois de Croiziou en compagnie de P.O.
D'après Y.P., à son arrivée dans le bois, sa moitié et P.O. prirent la fuite dans la direction du bourg.
Ne doutant plus de son malheur, Y.P. résolut aussitôt de se venger et le lendemain même, ayant pris une permission dans ce but, il se dirigea résolument vers la demeure de P.O. à qui il administra, dans son atelier même, une bonne distribution de coups de pied et de poing.
Mécontent du procédé, P.O. qui, du reste, ne reconnait pas avoir eu de relations intimes avec la femme de Y.P., a porté plainte à la gendarmerie.
Inutile de dire si on cause joyeusement à Moëlan de cette mésaventure.
10 janvier 1911 (Echo de Bretagne)
Moëlan. - Echo du 1er janvier. - M. Drénou Pierre, marin-pêcheur, demeurant à Blorimon, en Moëlan, a porté plainte à la gendarmerie contre 3 jeunes gens, qui sont ses voisins, dont il fit la rencontre le soir du 1er janvier, non loin de Kergroës.
Ceux-ci, qui étaient en gaïté, chantaient en se tenant bras-dessous, bras-dessus, et auraient charché affaire à M. Drénou, auquel l'un, tout au moins, aurait porté des coups.
Une enquête est ouverte.
12 janvier 1911 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Le 24 novembre 1910, Le Goff Mathurin, 29 ans, marin-pêcheur au village du Clec'h en Moëlan, a navigué sans être muni d'un rôle d'équipage. Coût 50 francs d'amende avec sursis.
Ont été condamnés pour chasse sans permis : Scaërou Pierre, 61 ans, cultivateur au bourg de Moëlan. [...] Tous ces délinquants ont été condamnés à seize francs d'amende chacun, avec sursis ; et les fusils dont ils étaient porteurs ont été confisqués ou devront être déposés au Greffe, sous peine d'en payer la valeur arbitrée pour chaque fusil à 50 francs.
14 janvier 1911 (Le Progrès du Finistère)
On demande à l'année, Jardinier-Légumier. Références sur capacité et conduite exigées.
S'adresser à M. A. Roset, à Chef-du-bois (Moëlan).
15 janvier 1911 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - La Patriote. - Par décision de Monsieur le Ministre de la Guerre, l'association dite La Patriote de Moëlan, dont le siège est à Moëlan, à l'école des garçons, est, agréée comme société de préparation et de perfectionnement militaires.
Elle aura droit aux avantages prévus par les lois et règlements en vigueur et en particulier par l'instruction du 7 novembre 1908 relative à l'organisation et au fonctionnement des sociétés de préparation et de perfectionnement militaires.
La première séance du concours permanent, accessible à tous les amateurs de tir, aura lieu le dimanche 5 février prochain, à 9 heures du matin. Ce concours sera continué le premier dimanche de chaque mois pendant l'année 1911, et consiste en un objet d'art.
A la même date aura lieu le premier concours annuel des sociétaires, et consistant en trois prix, médailles et diplômes, pour chacune des deux séries.
21 janvier 1911 (Le Progrès du Finistère)
DOELAN. - Epaves. - Passablement d'épaves sont venues à la côte sur le littoral.
A Doëlan : 70 madriers sapin ; à Brigneau : 112 madriers sapin. 1 morceau de bateau marqué Canmtlet. 1 fût d'huile marqué V.G.E. n° 324, 2 fûts de carbonyle marqués Barès et Cie Glasgow ; à Bélon, 82 madriers, 1 flotteur de bouée de sauvetage marqué Charles, Brest.
Samedi 4 février 1911 (Le Progrès du Finistère)
MOELAN. - Tir. - Dimanche prochain, 5 février, à 8 h. 1/2 du matin, aura lieu, dans la cour d'école des garçons, la première séance du concours permanent de tir organisé par la Patriote.
Le même jour, aura lieu le premier concours annuel des sociétaires, divisé en deux séries. Nombreux prix, médailles et diplômes à gagner.
Avis aux amateurs.
9 février 1911 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Philippon Joseph Marie, 49 ans, propriétaire au village de Kerseler en Moëlan a, le 15 janvier dernier, tiré sur une grive sans être muni d'un permis. Coût : 16 francs d'amende avec sursis et confiscation du fusil.
19 février 1911 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Arrestation d'un voleur. - Le 15 courant, un ouvrier mécanicien, Rolland Julien, 23 ans, de Lorient, mais actuellement sans domicile fixe, faisait la noce à Moëlan, chez Mme Vve Arhay, débitante au bourg.
A un moment donné, Rolland, qui était sous l'influence de la boisson, monta dans la chambre de Mme Vve Arhay, et s'appropria une paire de souliers, une montre avec chaîne argent et un sautoir également en argent.
Surpris par la bonne, il prit la fuite ; mais il fut arrêté peu après par Mme Vve Arhay et plusieurs de ses voisins qui gardèrent le voleur à vue pendant qu'on télégraphiait à la gendarmerie de Pont-Aven qui vint le mettre en état d'arrestation.
Pour conduire ce voleur à la gendarmerie de Pont-Aven, M. Garniel Jean Marie, loueur de voitures à Moëlan, fut requis de fournir une voiture.
M. Garniel s'y étant refusé énergiquement fut gratifié d'un procès-verbal pour refus "d'obtempérer à une réquisition".
1 mars 1911 (Ouest-Eclair)
MOELAN. - Vol de harnais. - Le 18 courant, M. Yves Braban, cultivateur à Kergroës, s'est aperçu qu'on lui avait soustrait pendant la nuit des harnais qu'il avait laissés dans une remise attenant à sa maison d'habitation.
N'ayant entendu aucun bruit, M. Braban ne sait sur qui porter ses soupçons et a déposé une plainte à la gendarmerie qui a ouvert une enquête. Il estime son préjudice à 60 francs.
9 mars 1911 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - A la requête de M. Louis Quentel, boucher et Mlle Eugénie Quentel, sa fille, tous deux domicilié au bourg de Moëlan, ayant Me Piton pour avoué, M. Emile Ravallec, Docteur médecin dans la dite commune, a comparu sous l'inculpation de diffamation et d'injures publiques.
Me Robic , avocat, n'ayant pu se présenter pour le défendre, Me Bouchard son avoué, a demandé le renvoi à une audience ultérieure, Me Piton s'étant opposé au renvoi, le tribunal a retenu cette affaire qui, après des débats scabreux a été mise en délibéré.
11 mars 1911 (Le Courrier du Finistère)
Nominations dans le clergé
Par décision de Monseigneur l'Evêque, ont été nommés :
Recteur du Juch, M. Le Roux, vicaire à Moëlan.
Vicaire à Moëlan, M. Le Moigne, vicaire à Scrignac.
18 mars 1911 (Le Courrier du Finistère)
Moëlan. - Commencement d'incendie. - Mercredi dernier, 8 courant, vers 1 heure du soir, un commencement d'incendie s'est déclaré dans l'habitation de Mme veuve Petitjean, débitante à Ty-Poul-Bras, en Moëlan, pendant une courte absence de cette dernière.
Le feu a pris naissance dans un lit qui a été complètement détruit. C'est une voisine qui, apercevant une épaisse fumée, donna aussitôt l'alarme.
En attendant l'arrivée des pompiers, les voisins accourus organisèrent un service de sauvetage et, après trois quarts d'heure de travail on était maître du feu, de sorte que les pompiers n'ont pas eu à intervenir.
Les pertes couvertes par une assurance, sont évaluées à 480 francs environ.
D'après l'enquête, il semblerait que ce commencement d'incendie aurait été allumé par le chat de la maison, car l'animal a le poil tout roussi.
18 mars 1911 (Le Progrès du Finistère)
MOELAN. - Sapeurs-pompiers. - Par décret du 2 mars, MM. Louis Le Goff et Mathurin Duigou ont été nommés : le premier, lieutenant, et le second, sous-lieutenant de la subdivision des sapeurs-pompiers de Moëlan.
23 mars 1911 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Le dimanche 19 février dernier, la nommée Le Doze Marie Anne, femme Torrec, 26 ans, cultivatrice à Kersécol en Moëlan, se rendait à la messe quand sa voisine la femme Sellin, avec qui elle vit en très mauvais termes, la traita de voleuse. La femme Torrec, qui attendait cette occasion et qui était douée d'une force peu commune, lui administra une raclée telle qu'elle fut pendant huit jours alitée. Coût 8 jours de prison avec sursis. Défenseur Me Bot.
Moëlan. - Dans la poursuite en diffamation intentée par Mlle Quentel contre M. Ravallec, le tribunal a déclaré qu'il ne résulte pas le preuve que ce dernier ait commis le délit qui lui est imputé, et l'a renvoyé des fins de plainte sans dépens.
La partie civile a été condamnée aux dépens. Dans la poursuite dirigée contre le dit M. Ravallec, à la requête de M. Louis Quentel, pour injures et diffamation, le Tribunal a acquitté M. Ravallec de la poursuite pour délit d'injures dirigée contre lui, mais l'a déclaré convaincu d'avoir commis le délit de diffamation envers Quentel, en lui disant sur la rue : "vous achetez des veaux, mais vous ne les payez pas" et l'a condamné à une amende de vingt cinq francs.
Il l'a en outre condamné à payer à Quentel cent francs à titre de dommages intérêts.
2 avril 1911 (L'Union Agricole et Maritime)
Etude de Me Barbe, notaire à Moëlan.
Le vendredi saint 14 avril courant, à une heure de l'après-midi, il sera affermé aux enchères, en l'étude de Me Barbe, notaire à Moëlan, une maison de commerce, avec les terres en dépendant situées à Brigneau, en Moëlan, appartenant aux héritiers Philippon, présentement occupées par M. Montfort, cabaretier.
Jouissance au 29 septembre prochain.
S'adresser à M. Monfort pour visiter les biens et à Me Barbe, pour connaître les conditions du bail.
8 avril 1911 (Le Progrès du Finistère)
MOELAN. - Accident mortel. - Le 29 mars, François et Alain Le Bourhis étaient occupés à extraire de la pierre dans une carrière située à Kerchiminer, en Moëlan, quand, vers 10 heures du matin, un bloc se détacha et renversa François Bourhis, qui eut la tête et les jambes broyées. Lorsque Alain Le Bourhis put dégager son frère, celui-ci ne donnait plus signe de vie. François Bourhis était âgé de 66 ans.
22 avril 1911 (Le Progrès du Finistère)
MOELAN. - Découvertes archéologiques. - Des trouvailles archéologiques viennent d'être faites dans un champs appartenant à M. Le Gall, propriétaire à Bellevue.
Elles consistent en une trentaine de bouts de lance et des objets de poterie ancienne.
On pourra les visiter le dimanche, de une heure à 2 heures de l'après-midi.
6 mai 1911 (Le Courrier du Finistère)
Moëlan. - Incendie. - Dans la nuit du 27 au 28 avril dernier, vers 11 heures du soir, alors que toutes les personnes de la ferme étaient couchées, un incendie s'est déclaré au village de Cosquer, en Moëlan, chez M. Le Guelt, cultivateur.
Le feu a pris naissance dans la grange et le cellier qui se trouvait à proximité a été aussi la proie des flammes. Ces deux bâtiments étaient couverts en chaume. Les pompiers de Moëlan, appelés en toute hâte, sont arrivés à temps pour préserver la maison d'habitation. Les dégâts consistent principalement en instruments agricoles et divers produits, tels que cidre, pommes de terre, etc.
13 mai 1911 (Ouest-Eclair)
MOELAN. - Concours de tir. - Un concours public de tir à la carabine aura lieu près de la gare de Moëlan, le dimanche 21 mai.
Prix : Une jumelle militaire ; une pendule de cheminée ; une ménagère 43 pièces ; une jumelle alpine ; un matériel à imprimer ; un revolver ; un stylographe ; une belle montre ; une pendule oeil-de-boeuf ; une garniture de cheminée cinq pièces ; une jardinière et deux jolis vases ; une faïence de Quimper ; un dictionnaire Larousse de cinq francs.
Prix du carton : 0 fr. 50.
Toutes les carabines seront acceptées au concours.
1 juin 1911 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Atterrissages de ballons. - Les populations su Sud-Finistère ont été fort intéressées dimanche matin, par le passage ou l'atterrissage de ballons sphériques venant de Paris d'où ils étaient partis samedi soir, pour prendre part à la coupe marins Dubonnet, concours de distance en ballon libre avec deux passagers.
C'est de Moëlan, que nous est parvenue la nouvelle du 1er atterrissage ; c'était le ballon Adamastor piloté par l'Aéronaute Ernest Barbotte, 8, place Sainte Opportune, Paris ayant M. le Maire comme passager qui venait d'atterrir vers 6 h. 1/2 du matin au village de Kervéligen.
En passant au dessus du bourg de Moëlan, ce ballon se trouvait à une altitude de 200 mètres environ ; il aurait pu tenir l'air pendant au moins 24 heures encore si ce n'est qu'en apercevant la mer, qu'il a atterri dans un champ de pommes de terre.
Le guide rope a été saisi par M. Richard, ouvrier maçon à Moëlan, qui l'a attaché à un arbre facilitant ainsi la descente des aéronautes qui se sont déclarés enchantés de leur voyage.
Par les soins de M. Le Goff, entrepreneur à Moëlan, le ballon a été expédié à Paris par chemin de fer.
3 juin 1911 (Le Progrès du Finistère)
MOELAN. - Concours de tir. - Le concours de tir organisé par la société "l'Avant-Garde", ainsi que nous l'avons annoncé, s'est terminé jeudi. En voici les résultats :
1er prix : MM. Colin, de Quimperlé ; 2è, Bodet ; 3è, Quiniou, de Quimper ; 4è, L. Garro, de Clohars ; 5è, Garro, de Riec-sur-Bélon ; 6è, Porrodo, de Moëlan ; H. R..., de Rosporden ; 8è, J. Hingant, de Rosporden ; 9è, Kergoat, de Moëlan ; 10è, Guillu, de Rédéné ; 11è, Le Moing, de Moëlan ; 12è, Inizan, de Rosporden.
Domestique sans gêne. - Le Gall Alain, Cultivateur à Kerascoët, avait à son service, depuis le 1er Janvier, un nommé Guennou, âgé de 20 ans. Le dimanche 14 mai, ce jeune homme, sans consulter son patron, s'était permis de mettre cheval et voiture à la disposition de certains camarades. Rentré vers 10 heures du soir, Le Gall lui fit une observation qui fut mal reçue. Guennou s'emporta et menaça son patron de lui faire son affaire. Les deux jours suivants, les mêmes scènes se renouvelant, Le Gall finit par lui régler son compte. Après son départ, Le Gall s'aperçut que des objets de harnachement se trouvant dans la remise avaient été coupés.
Plainte a été portée à la gendarmerie.
3 juin 1911 (Le Courrier du Finistère)
Moëlan. - Orage. - Samedi après-midi, un fort orage s'est abattu sur notre région. Le tonnerre a grondé pendant plus d'une heure, accompagné de grêle. Certains grêlons pesaient 20 grammes. Les ouvriers du bâtiment qui travaillaient en plein air ont été obligés de se mettre à l'abri pour ne pas être blessés par la chute de la grêle. Dans une maison en construction, un échafaudage a été renversé ; fort heureusement, les ouvriers l'avaient quitté avant l'accident. Une bonne partie des récoltes a été couchée.
8 juin 1911 (L'Union Agricole et Maritime)
Un jugement du Tribunal civil de Quimperlé du 22 février 1911, enregistré, signifié, rendu contradictoirement entre Marie Pilorgé, domiciliée à Moëlan, cuisinière, demeurant à Paris 99 Boulevard Arago demanderesse ayant pour avoué Me Piedoye et Jean Marie Tanguy, marin-pêcheur, domicilié à Moëlan, son mari, défendeur, ayant pour avoué Me Piton, a prononcé la séparation de corps et par suite de biens desdits époux Tanguy Pillorgé à leurs torts réciproques.
11 juin 1911 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Acte de dévouement. - Plusieurs enfants du bourg de Moëlan, se baignaient lundi dernier dans le bras de mer du Guilly. Tout à coup l'un d'eux, le jeune Pocher, disparut. A ce moment, la marée descendait, et le jeune imprudent était entraîné au large. Il allait être infailliblement noyé.
Ses petits camarades s'étant mis à crier, le jeune Lollichon Joseph, âgé de 13 ans, élève à l'école publique, qui se baignait de l'autre côté de la route, accourut. Il n'hésita pas à se jeter au secours de son camarade et réussit à l'amener sur le bord, mais il avait déjà perdu connaissance. Le docteur Ravallec, appelé en toute hâte, réussit à ranimer le petit noyé.
Nous ne saurions trop féliciter ce jeune et courageux sauveteur.
15 juin 1911 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Succès. - Nous enregistrons avec plaisir le succès remporté lundi, aux courses de Morlaix, par notre compatriote M. Le Brozec, du Guilly, qui a gagné le 1er prix dans une courses au trot, prix de l'arrondissement, soit 390 fr.
Toutes nos félicitations
Moëlan. - Nomination. - Mlle Paugam, institutrice adjointe, à Goulven, est nommée en la même qualité à l'école mixte de Saint-Thamec, en Moëlan (création).
22 juin 1911 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Attentat à la pudeur. - Le mardi 6 juin courant, Janin Joseph, âgé de 56 ans, charron à Ponthoir en Moëlan, s'est livré sur sa fille Marie Joséphine, âgée de 10 ans, à des actes contraires aux bonnes moeurs.
En présence des magistrats du Parquet qui se sont transportés sur les lieux le 19 juin, l'inculpé continue à nier malgré l'accusation formelle portée contre lui par son enfant et les déclarations de deux de ses voisines la femme Christien et Louise Lozachmeur qui affirment l'avoir vu commettre cet odieux attentat.
M. le docteur Le Stunf, médecin légiste n'a relevé sur la petite Marie Josèphe aucune trace de violence.
Janin a été mis sous mandat de dépôt. Me Guyonvarch, avocat lui a été désigné comme conseil.
24 juin 1911 (Le Courrier du Finistère)
Moëlan. - Père indigne. - Joseph Janin, 56 ans, charron au Ponthouar, a été mis en état d'arrestation, après un transport du parquet, sous l'inculpation d'actes contre nature sur sa fillette de 10 ans.
Janin nie tout, et le médecin légiste n'a relevé aucune trace de violence.
8 juillet 1911 (Le Courrier du Finistère)
Moëlan. - Noyé. - Le 8 juillet, après la classe du soir, le petit Jean Louis Fouesnant, âgé de 9 ans, de Saint-Cado, prit un bain au Porte.
Il perdit pied et fut emporté par le courant. Comme il ne savait pas nager, il coula sous les yeux de son camarade Bourhis, impuissant à le sauver.
Quand on repêcha son corps, une demi-heure après, il n'était plus qu'un cadavre.
20 juillet 1911 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Pour avoir également contrevenu audit arrêté, qui interdit de laisser divaguer les chiens de chasse, de berger ou autres, dans les terres non closes, cultivées ou en friches ainsi que dans les bois, du 1er mai au 1er octobre, Fauglas François, débitant à Kerfleuri en Moëlan, a été condamné à une amende de 16 francs, avec sursis.
27 juillet 1911 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Succès. - Nous apprenons avec plaisir que le fils de M. Guéguen, négociant au bourg, vient de subir avec succès les épreuves orales du baccalauréat.
Moëlan. - Mise en accusation. - L'information ouverte contre Janny Joseph, 56 ans, charron, au Ponthoir, en Moëlan, inculpé d'attentat à la pudeur vient d'être close pour une ordonnance de renvoi devant la Chambre des mises en accusation.
28 juillet 1911 (Ouest-Eclair)
MOELAN. - Clapier visité. - Dans la nuit du 22 au 23 dernier, un individu qui est demeuré inconnu, a pénétré dans le jardin de M. Drénou, cultivateur au village de Kergroës, en Moëlan, par une porte qui était restée entr'ouverte et après avoir fait sauter le treillage du clapier a dérobé trois gros lapins et trois petits cannetons.
La gendarmerie a ouvert une enquête.
30 juillet 1911 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Incendie. - Jeudi dernier, vers 10 h. 1/2 du matin, un incendie s'est déclaré chez M. Mestric, quincaillier, au bourg de Moëlan.
Le feu a pris naissance dans un grenier renfermant diverses marchandises : carton bitumé, chanvre, ficelle, toile à matelas et plusieurs bicyclettes.
M. Leymarie, entrepreneur de couvertures et zinguerie, à Quimperlé, accompagné de ses ouvriers travaillant à Moëlan, fût un des premiers sur les lieux et apprenant que les deux enfants de M. Mestric malades étaient enfermés dans une chambre, il y monta et les mit à l'abri de tout danger, puis, mettant ses échelles à la disposition des sauveteurs, il monta sur le toit suivi de MM. Le Coeur, charron, Capitaine, propriétaire, et Garo, maître-couvreur, tous trois du bourg de Moëlan ; ils pénétrèrent dans le grenier en flammes.
Un ouvrier maçon et un matelot en congé dont nous regrettons de ne pouvoir donner les noms se sont aussi particulièrement distingués.
Sur ces entrefaites, les pompiers étant arrivés sur les lieux, le sinistre fut vigoureusement combattu.
On parvint à empêcher l'incendie de gagner le rez-de-chaussée.
Malgré les quelques objets sauvés, les pertes s'élèvent à 6 ou 8000 francs environ ; il y a assurance. Le service d'ordre a été très bien dirigé par M. Barbe, maire de la commune.
Les causes de cet important incendie sont demeurées inconnues.
20 août 1911 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Le Goff Marie Louise, femme Le Naour, 38 ans, marchande de poissons à Pont-Dourduff en Moëlan, a été condamné par défaut à un mois d'emprisonnement, pour avoir dérobé dans la nuit du 1er au 2 juillet dernier, deux poules au préjudice du sieur Hélias, propriétaire à Kergoustance en la dite commune.
22 août 1911 (Le XIXè siècle)
[...] Avec le progrès naquirent les automobiles, cependant qu'un petit chemin de fer départemental s'occupait de relier le port de Concarneau directement à Quimperlé, en desservant divers villages assez éloignés les uns des autres, tels que Pont-Aven, Riec et Moëlan. Peu à peu les autos sillonnèrent les routes, et les municipalités locales s'avisèrent, assez tardivement d'ailleurs, qu'un autobus pourrait avantageusement remplacer la vétuste guimbarde qui brinqueballait sur la route les malles et les voyageurs pêle-mêle, et qu'on n'était jamais assuré de pouvoir prendre le jour où l'on en avait besoin. Une société d'exploitation se forma : celle des « Transports automobiles bretons », dans le but de desservir trois au quatre trajets pour lesquels ce moyen de rapide locomotion paraissait devoir s'imposer. Et voilà comment, depuis deux ans, des petites de Dion à neuf chevaux, sillonnent les routes finistériennes, de Quimperlé au Pouldu, de Quimper à Loctudy et à Beg-Meil, avec, théoriquement, cinq départs quotidiens réglementairement prévus. [...]
24 août 1911 (Ouest-Eclair)
MOELAN. - Vol de 700 francs. - Le 22 août dernier, M. Alain Charles, propriétaire au village de Kervignac, devant s'absenter, prit la précaution de ramasser sous le traversin de son lit une somme de 700 francs. Quand il revint le lendemain, vers 4 heures de l'après-midi, il trouva son lit en désordre et constata la disparition de l'argent.
Ayant des soupçons sur la domestique de son fils, Aline Colin, et sur la soeur de cette dernière, il prévint aussitôt la gendarmerie de Pont-Aven, qui interrogea les deux femmes.
Jusqu'ici elles nient être les auteurs du vol dont M. Alain les accuse.
L'enquête ouverte continue.
2 septembre 1911 (Le Courrier du Finistère)
Moëlan. - Enfant tué par une automobile. - Mardi soir, vers quatre heures, les fils Capitaine, du village de Lanbeurnou, étaient occupés à charroyer des pierres dans une charrette. Leur plus jeune frère, Denis, âgé de 3 ans, suivait la voiture, lorsqu'une automobile venant de la direction de Moëlan, et appartenant à un minotier, M. Botref, de Vannes, arriva à une allure modérée. Les deux fils Capitaine crièrent alors à leur jeune frère de se garer, mais l'enfant prit la mauvaise direction et fut pris en écharpe par l'automobile, et traîné sur un parcours de 15 à 20 mètres.
Le propriétaire de l'automobile arrêta aussitôt et voyant que l'enfant était grièvement blessé, partit aussitôt à Moëlan chercher le docteur Ravallec. Pendant ce temps, l'enfant était transporté dans la maison la plus voisine, chez M. Even, à Loge Kervez, en Quimperlé. A son arrivée, le docteur constata une fracture du crâne et ordonna immédiatement le transfert du pauvre petit au domicile de ses parents, où malgré les soins les plus empressés, il succomba vers 5 h. 1/2. Les obsèques ont eu lieu jeudi, à 10 heures du matin, à Moëlan.
Pardon de Lanriot
Vendredi prochain, 8 septembre, grand pardon de Notre-Dame de Lanriot.
Jeudi, à 4 heures, vêpres et feu de joie.
Vendredi, messes, à 6 heures, 7 h. 1/2 et la grand'messe, à 10 h. 1/2.
Vêpres, à 3 heures et après les vêpres, bénédiction de la Mer à Bélon.
14 septembre 1911 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Le 20 août dernier, Le Nestour Olivier, 50 ans, carrier à Bellevue, en Moëlan, a dérobé 5 branches de saule, au préjudice du sieur Pendelliou. Coût : 15 jours de prison avec sursis.
Moëlan. - André Pierre, 26 ans, domestique de ferme à Kervaziou en Moëlan, est entré le 15 août dernier, étant ivre dans le débit tenu par Mme Le Naour à Ty-Ru, en la dite commune, et a demandé une consommation. La débitante ayant refusé de la servir vu son état d'ivresse, André a brisé cinq carreuaux. 15 jours de prison.
16 septembre 1911 (Ouest-Eclair)
MOELAN. - Vols à la gare. - Dans la nuit du 7 au 8 courant, il a été soustrait à la gare des marchandises de Moëlan deux caisses de boîtes de sardines appartenant à Mlle Le Nestour, commerçante au bourg de Clohars-Carnoët.
- Le 12 septembre au matin, M. Danzé, chef de station, s'est aperçu qu'il avait reçu la visite d'un voleur : son clapier avait été dévalisé.
23 septembre 1911 (Le Progrès du Finistère)
MOELAN. - A la gare. - Jeudi de la semaine dernière, un colis pour M. Jaffrézou, de Kercadoret, et consistant en tissus et laines a encore été soustrait de la gare de Moëlan.
Le vol a été commis dans la nuit. M. Jaffrézou en estime la valeur à deux cents francs.
30 septembre 1911 (Le Progrès du Finistère)
MOELAN. - La fête du drapeau. - La fête du drapeau de la 1944è section aura lieu dimanche 1er Octobre, sous la présidence de M. le colonel Roudière, délégué, et de M. le comte de Beaumont, président d'honneur de la section.
Voici le programme de cette fête :
A 9 heures, réunion des sociétaires et vétérans. Salut au drapeau. Réception des délégations au train à 9 heures et 1/2.
A 11 h. 1/2, service religieux, messe, sermon par M. Orvoën, curé-champêtre de la cathédrale de Quimper.
A l'issue de l'office, visite au cimetière au pied du monument aux morts pour la Patrie.
A midi, banquet gratuit pour les vétérans et sociétaires de la 1944è section.
Les personnes désireuses de prendre part au banquet pourront se procurer des cartes au prix de 3 francs.
8 octobre 1911 (L'Union Agricole et Maritime)
La catastrophe de Toulon. - Nouvelles obsèques. - Hier ont eu lieu à Toulon les funérailles de 70 victimes de la Liberté, parmi lesquelles 40 ne purent être identifiées.
Les trente autres victimes sont d'infortunés marins sans famille. La cérémonie a été très impressionnante et une foule énorme y assistait. Ils seront inhumés dans le caveau du Souvenir Français [...]
Voici la liste des victimes de la Liberté qui seront inhumées dans le département du Finistère :
Le deuxième maître Jean Marie Le Goff, né le 20 janvier 1875 à Moëlan, et habitant à Kerentrech, 113 rue de Brest. Admis mousse le 13 janvier 1890, M. Le Goff fut promu quartier-maître torpilleur le 1er octobre 1901, et, tout récemment, second-maître. Il était marié et père d'un enfant d'un an ; sa veuve a touché un premier secours de 400 fr.
12 octobre 1911 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Le 5 septembre dernier, Le Bloa Joseph, 35 ans, cultivateur à Clerch-Burtul en Moëlan, s'est emparé d'un sac de son appartenant au sieur Calvez Alain, boulanger à Kersel en la dite commune. Coût : 20 jours de prison. Défenseur Me Piton, avocat.
Moëlan. - Le Moing Louise, femme Guengueno, et Guillou Marie Renée, ménagères à Brigneau, en Moëlan, se sont battues comme de véritables furies le 2 septembre 1911. Cette dernière a eu l'avant-bras droit fracturé ; mais comme elle avait commencé le feu en portant de nombreux coups de bâton à sa co-inculpée, le tribunal les a condamnées chacune à 8 jours de prison avec sursis et solidairement aux frais.
17 octobre 1911 (Ouest-Eclair)
LORIENT. - Mutations hebdomadaires.
Envoyés en disponibilité : Ferrec, 2è m. Mécan, Moëlan.
En convalescence : Seyé, 2è m. de mousq., à Moëlan.
Moëlan. - Autour d'une mort. - Jeudi dernier, vers 6 heures du soir, le marin-pêcheur Corentin Jacob, du village de Keryoualen-Huel, rentrant chez lui, trouva sa femme couchée sur le lit, tout habillée. L'ayant secoué tant soit peu, il constata qu'elle était ivre, comme cela, du reste, lui arrivait assez fréquemment. Tout en lui reprochant de ne pas avoir préparé son repas, il la retira du lit, puis il sortit environ dix minutes. A son retout, elle se trouvait encore sur le plancher.
Il se coucha, mais s'étant relevé, vers 3 heures du matin, il trouva la malheureuse la tête enfouie sous l'oreillet et ne donnant plus signe de vie.
19 octobre 1911 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Les nommés Couliou René Marie, 17 ans, domestique chez Péron à Trénogoat en Moëlan et Le Bourhis Corentin, 17 ans, marin pêcheur demeurant chez ses parents à Kersécol, en la dite commune ont frappé le sieur Le Doze parce qu'il refusait de leur payer à boire, avec une telle brutalité qu'il eût une côte enfoncée. Le tribunal a décidé que les prévenus avaient agi avec discernement et les a condamnés chacun à 8 jours d'emprisonnement avec sursis. Le Bourhis père a été déclaré civilement responsable.
25 octobre 1911 (La Croix)
Lorient, 24 octobre. - La chaloupe de pêche Sainte-Anne-d'Auray, de Quimper, a sombré, ce matin devant Beg-Morg. Les hommes de l'équipage ont été receuillis au moment où ils allaient couler, par le canot de sauvetage Denis, patron Maout, de Brigneau.
28 octobre 1911 (Le XIXè siècle)
L'espionnage
Brest, 26 octobre. - A Quimperlé, un forgeron de Moëlan, Joseph Cariou, proposait aux acheteurs de pomme allemands, assez nombreux actuellement dans la région, un livre concernant la marine de l'Etat et portant un cachet rouge avec le titre "Confidentiel". M. Drouillard, commissaire de police, informa la Sécurité Générale, qui délégua le commissaire Lemée, attaché à la brigade mobile du contre-espionnage. M. Lemée se fit passer pour allemand et entra en pourparlers avec Cariou, qui réclama 10.000 francs pour son livre. Le forgeron a été arrêté et conduit au parquet de Quimperlé, où il a subit un interrogatoire d'identité : il a été écroué sous l'inculpation d'espionnage.
28 octobre 1911 (Le Courrier du Finistère)
Moëlan. - Incendie. - Samedi soir, vers 8 heures et demie, un incendie s'est déclaré au village de Kerabas, situé à 8 kilomètres environ du bourg. Le feu avait pris naissance dans une grange appartenant aux époux Dosda. Ce bâtiment situé à 20 mètres environ de la maison d'habitation et ne contenant que du foin, de la paille et de l'avoine, est devenu la proie des flammes et quand les pompiers arrivèrent, ils n'eurent qu'à noyer les décombres et à protéger les bâtiments voisins.
Les causes de cet incendie sont dues à l'imprudence d'une domestique qui aurait laissé une lampe allumée à côté d'un tas de foin, à proximité du bâtiment incendié. Les époux Dosda estiment leur préjudice à 6.000 francs couverts par une assurance.
29 octobre 1911 (L'Union Agricole et Maritime)
A propos d'archéologie.
[...] Depuis nous avons constaté que nos compatriotes ne restent pas si indifférents qu'on le croit devant les investigations du passé. Le Dr Loppé, de Quimperlé, a publié récemment, dans la revue L'Homme préhistorique, une intéressante étude sur une cachette d'objet de bronze découverte cette année à Mescléo en Moëlan, et dont M. Barbe, maire de Moëlan s'est rendu acquéreur.
D'autre part, nous venons de recevoir une brochure intitulée "Le Bronze dans l'arrondissement de Quimperlé", extraite du bulletin de la Société Polymathique du Morbihan, et dans laquelle notre compatriote M. Louis Marsille étudie, de la façon la plus scientifique, en même temps que la façon la plus claire, les découvertes faites récemment à [...] Bellevue en Moëlan, où M. René Le Gall a mis à jour des cachettes comprenant des haches de bronze, des haches de pierre, un petit lot de monnaies remontant au XIVe siècle etc.
M. Louis Marsille décrit minutieusement tous ces objets avec illustrations à l'appui, ainsi que ceux découverts à Mescléo en Moëlan [...].
2 novembre 1911 (L'Union Agricole et Maritime)
Quimperlé. - Octroi. - Par arrêté de M. le sous-préfet de Quimperlé est nommé : receveur au bureau de Moëlan, M. Bonnefoi, de Clohars-Carnoët, en remplacement de M. Camper.
4 novembre 1911 (Le Courrier du Finistère)
Moëlan. - Acquittements. - La cour d'assises a acquitté d'abord Joseph Janin, 56 ans, charron à Moëlan et [...], tous deux accusés de choses contraires aux moeurs.
7 novembre 1911 (Echo de Bretagne)
Moëlan. - Plainte. - La veuve Le Goff, âgée de 66 ans, demeurant à Pen-ar-Prat, en Moëlan, se plaint d'avoir été battue le 1er novembre courant par son voisin le nommé Le Gac Joseph. Celui-ci, prétendant avoir été insulté par la veuve Le Goff, avoue avoir cassé des carreaux de sa fenêtre et avoir pénétré chez elle, mais il nie lui avoir porté des coups.
L'affaire, au dire de certains témoins, se serait passée de toute autre façon. La veuve Le Goff, d'après la rumeur publique ne dédaignerait pas les petits verres et l'on dit que les ecchymoses qu'elle porte pourraient être la conséquence de l'ivresse.
Une enquête a été faite par la gendarmerie.
19 novembre 1911 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Les Congrégations. - Le Parquet de Quimperlé s'est transporté vendredi à 2 heures, au bourg de Moëlan pour enquêter sur la Congrégation des Filles du Saint-Esprit de Saint-Brieuc qui y tiennent deux établissements scolaires.
A l'école des soeurs, les magistrats sont reçus par Mlle Briant, religieuse du Saint-Esprit, qui seule porte le costume de l'Ordre.
Sur interrogations des magistrats, elle a répondu qu'elle tenait une pension de famille, dont les institutrices libres étaient ses clientes, qu'elle y avait les fonctions d'économe. Invitée à donner son état-civil, elle s'y est refusée en déclarant qu'elle ne parlerait qu'en présence d'un avocat. Elle a déclaré qu'elle ne faisait pas classe et que la garderie d'enfants située au bourg dans la maison Favennec était complètement indépendante de l'école libre des filles.
Mlle Briant habite la chambre la plus éloignée dans la maison et à l'autre extrémité habite la directrice Mlle Bagot et l'autre institutrice libre.
Les magistrats se sont retirés sans saisir les livres ni aucun document.
Les magistrats se sont enfin présentés à la garderie d'enfants dirigée par Mlle Geoffroy. Cette maison appartient à M. de Beaumont.
Après avoir posé différentes questions, ils se sont aussi retirés sans rien emporter.
Aucun incident ne s'est produit ; et la correction des trois religieuses a été parfaite vis-à-vis des magistrats.
23 novembre 1911 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Les Congrégations. - Prévenu par la rumeur publique que Mlle Briand Marie Anne, religieuse du Saint-Esprit de St-Brieuc qui, lors du transport effectué vendredi dernier, avait déclaré ne s'occuper que du pensionnat dont elle se disait l'économe, serait en réalité la supérieure de l'Ecole libre dirigée par Mlle Bagot, le Parquet de Quimperlé s'est transporté à nouveau lundi 20 novembre à Moëlan, à l'effet de procéder à une perquisition.
Au cours des opérations, le magistrat instructeur a saisi plusieurs lettres et papiers qui ont été mis sous scellés.
Il a été procédé à l'audition de trois témoins ; puis les magistrats ont regagné la résidence sans incident.
30 novembre 1911 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. Petitbois Yves, 40 ans, journalier à Kerbrizilic en Moëlan, comparait sous l'inculpation d'avoir, le 15 octobre dernier, en la dite commune, chassé sans permis. Le délit n'étant pas suffisamment établi, le délinquant a été acquitté, et renvoyé des fins de la poursuite sans dépens.
Moëlan. - Le 2 novembre 1911, Cornou Joseph, 26 ans, journalier à Keranglien en Moëlan, a frappé brutalement la femme Tallec, débitante, qui refusait de lui servir à boire. 1 mois d'emprisonnement.
2 décembre 1911 (Le Courrier du Finistère)
Moëlan. - Vol de lapins. - Dans sa dernière audience, le tribunal correctionnel de Quimper a jugé l'affaire suivante :
Depuis quelques temps, M. Danzé, chef de gare à Moëlan, s'apercevait que ses lapins disparaissaient. Après une surveillance, il surprit, dans la nuit du 11 au 12 septembre, les nommés François Madic, âgé de 32 ans, bûcheron, et Joseph Le Joa, 33 ans, journalier, à l'endroit où il met ses lapins, et s'aperçut de la disparition d'une douzaine. Ces deux personnes sont condamnées chacune à 4 mois de prisons.
21 décembre 1911 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. Pour avoir en chemin de fer le 9 octobre 1911, voyagé sans billet de Quimperlé à Nantes, Christien Louis, 30 ans, charron, au Pontoir, en Moëlan, a été condamné par défaut à 25 francs d'amende.
28 décembre 1911 (Le Courrier du Finistère)
Moëlan. - Un affaire d'espionnage. - Au mois d'octobre dernier, Joseph Cariou, 36 ans, charron, avait été surpris essayant de vendre pour 10.000 francs, à des allemands de passage dans la région pour y acheter des pommes, un manuel de marin torpilleur, qui portait sur plusieurs pages, le cachet "confidentiel". Il a été jugé cette semaine par le tribunal correctionnel de Quimperlé, qui l'a condamné à deux ans de prison et 10 ans d'interdiction de ses droits civils et politiques.