Les Moëlanais
Au fil des années
Moëlan au fil des jours
17 janvier 1920 (Le Finistère)
Le naufrage de "l'Afrique"
Vendredi soir, le paquebot Afrique, ayant à bord 599 passagers, quittait Bordeaux, à destination de la côte occidentale d'Afrique.
Une violente tempête soufflait dans le golfe de Gascogne, rendant la navigation fort difficile.
Dimanche soir, au large de la Coubre une voie d'eau se déclaré à bord de l'Afrique envahissant les machines et les cabines de 1er classe.
Les pompes étant impuissantes à épuiser l'eau, un appel par T.S.F. fut lancé et recueilli par le paquebot Ceylan, parti samedi de Bordeaux à destination de l'Amérique du Sud. Celui-ci approcha du paquebot en danger, lui tint compagnie un moment, mais devant l'état de mer, les deux navires durent se séparer.
Vers 8 heures du matin, l'Afrique, drossé par la tempête, toucha sur les premiers fonds de Rochebonne et se fit une voie d'eau importante, puis il donna de la bande et prêta le flanc aux lames qui le secouaient furieusement.
Pris de panique, les passagers accoururent sur le pont et, dans la nuit noire, le commandant fit mettre à la mer radeaux et embarcations qui, peu après, s'éloignèrent battus par la tempête.
Des renseignements puisés à la Marine, il résulte que jusqu'à présent le nombre des sauvés de l'Afrique est de 43. Vingt se trouvaient dans une embarcation qui a touché aux Sables d'Olonne, les 23 autres survivants sont actuellement à bord du Ceylan, en rade de La Pallice.
Il y a malheureusement peu d'espoir à conserver en ce qui concerne les autres personnes qui se trouvaient à bord. En raison de la tempête, de la violence des lames, il dut être difficile, sinon presque impossible, de mettre à la mer tous les radeaux et embarcations.
Il y avait exactement sur l'Afrique 599 personnes, se répartissant comme suit : 259 passagers de cabine, 215 passagers de pont, et 125 hommes d'équipage.
Parmi les rescapés recueillis à la date du 14, citons : Henri Louarn, d'Audierne ; Yves Guivarch, de Concarneau ; Guillaume Guern, d'Audierne ; Emile Taraud, 2e maître timonier, de Brest ; Jean Berthou, de Moëlan. [...]
25 janvier 1920 (L'Union Agricole et Maritime)
Medelez D'am c'hoar Krommet dindan ar sama ? pouner eus ar gozni Ar paour kez la en bent, kerget a velkoni
Mond a ra dibreder ? ganian en benn Ilag barpat e gorf zempl gant eur penn-baz kelenn
E vico hir 'zo louet, o zaoulagad 'zo glaz Eur valeten vara 'zo ganian war e skoaz
Gwisket co n'oun pe giz gant ?ammou koz pilhou O pegan ? paourkez Yann Druilhou !
D'ar c'hlaster bara-ze 'zo paotr a Vreiz Izel Fakomp eur gwennegig gwechou en e c'hodel
Eur gwennegig bennak evid torri e anon Rak nep a ro dar paour a ziboan d'an Anaou
Doué lien ? d'ezan war an Douar Ilag a ray d'ezan lod'ne Varadoz a c'hhloar. |
Bonté A ma soeur Courbé sous le poids lourd de la vieillesse Le pauvre cher va le chemin, chargé de mélancolie.
Il va sans souci, penchée, avec lui, sa tête Et aidé son corps faible par un bâton de houx.
Ses longs cheveux sont grisonnants, ses yeux sont bleus Une miche de pain est avec lui sur son épaule
Habillé il est ne sait comment avec des morceaux de vieux chiffons O combien pitoyable est le pauvre cher Jean le loqueteux !
A ce checheur de pain qui est gars de Basse-Bretagne Mettons un petit sou parfois, dans sa poche.
Un petit sou quelconque pour briser sa faim Car qui donne au pauvre, soulage les âmes des trépassés
Dieu le lui rendra sur la terre Et lui donnera par en son paradis de gloire. |
Loeïz Gourlet " Bodspern" |
1 février 1920 (L'Union Agricole et Maritime)
Union des combattants. - Dimanche 25 janvier, à l'issue de la Grand'Messe, les poilus de la commune accoururent en nombre à l'appel lancé par un groupe des leurs. M. Piton, président de l'Union des Combattants de l'arrondissement exposa les buts poursuivis, et les résultats obtenus depuis la formation en août dernier. Il fut décidé de créer une section moëlanaise, dont le bureau fut formé immédiatement. Ont été nommés : président, M. Le Moal, négociant ; vice-présidents : M. Le Moing, vicaire et Jacques Vaillant, artiste peintre à Brigneau ; secrétaire, M. Godin, instituteur, et trésorier, M. Coatmeur, de la Société générale. C'est donc le 5e section fondée depuis août, à savoir, Quimperlé, Pont-Aven, Querrien, Scaër et Moëlan. La Société compte déjà 140 adhérents et nous apprenons que d'autres sections sont en voie de formation dans les autres communes.
15 février 1920 (L'Union Agricole et Maritime)
Baccalauréat. - Nous apprenons qu'aux examens en date des 28 et 29 janvier à Rennes, Monsieur Jan Aimé, fils du sympathique Directeur de l'Ecole publique, vient de passer avec succès les épreuves du Baccalauréat, Philosophie (2e partie).
M. Jan, étudiant es-lettres, avait été mobilisé en 1917. Félicitations !
Médaille d'argent. - Par arrêté en date du 8 décembre 1919, le Ministre de l'Instruction publique, a décerné à monsieur Aimé Jan, Directeur de l'Ecole Communale, la Médaille d'argent de l'Enseignement avec effet du 1er juillet 1919. Toutes nos félicitations !
7 mars 1920 (L'Union Agricole et Maritime)
Vente par licitation le mardi 30 mars 1920 à 2 heures de l'après-midi en l'étude et par le ministère de Me Peyron, notaire à Quimperlé d'immeubles situés au bourg de Moëlan en un lot et sur la mise à prix de 5 000fr.
Il sera au lieu, jour et heure sus-indiqués procédé à l'adjudication au plus offrant et dernier enchériseur des immeubles dont la désignation suit :
Désignation :
Derrière l'ancienne maison occupée par l'administration des Postes et Télégraphes.
Article premier. - Une maison à usage d'habitation construite en pierres et couverte en ardoises aspectée au midi par deux fenêtres et une porte au rez-de-chaussée et deux fenêtres à l'étage, se composant de deux pièces à feux au rez-de-chaussée, et deux pièces au grenier, dont une servant de chambre. Elle est bornée au nord par Quentel, à l'est par Melle Chevreuil, à l'ouest partie par Quentel et partie par ruelle allant à la route de Moëlan à Quimperlé et au midi par l'article II ci-après.
Article deuxième. - Cour au midi de l'article précédent.
Article troisième. - Au midi de l'article précédent, une maison à usage d'écurie et de remise, construite en pierres et couverte en ardoises, bornée au midi par propriété de Beaumont dont elle est séparée par un espace vide de vingt-cinq centimètres environ, à l'est par propriété Chevreuil, au nord par l'article II, à l'ouest par la ruelle ci-dessus aboutissant à la route de Moëlan à Quimperlé.
Mise à prix : fixée par le Tribunal 5 000 fr.
Cette vente est poursuivie en exécution d'un jugement du Tribunal civil de Quimperlé, en date du 14 janvier 1920, enregistré, rendu entre :
1° Mme Louise Toilou et M Julien Lozachmeur, boulanger, son mari qui l'assiste et l'autorise, demeurant ensemble au bourg de Moëlan ; 2° M. Pierre Granjo, officier marinier, demeurant à Toulon, faubourg du Mourillon, rue de l'Artillerie n° 10 ; 3° Mlle Anna Granjo, célibataire majeure, demeurant à Moëlan ; 4° M. Frédéric Granjo, boulanger à Nantes, rue du Marchis n° 43 ; 5° M. Louis Toilou, chef de poste sanitaire, demeurant à Bazas (Gironde) ; 6° Mme Marie Toilou et M. Clément Portier, maître d'hôtel, son mari, qui l'assiste et l'autorise, demeurant ensemble à la Croix de Kerankernat en la commune de Clohars-Carnoët ; 7° Mme Angélique Toilou et M. Théophile Donne, gendarme en retraite, son mari qui l'assiste et l'autorise, demeurant ensemble à St-Nazaire, rue de Pornichet n° 54.
Demandeurs ayant pour avoué Me Em. Bot, avec élection de domicile en son étude, sise à Quimperlé, rue Savary n° 20.
Et :
Melle Germaine Coeffic, demeurant à Paris, 18 rue Saint-Sulpice, défenderesse défaillante.
Outre les clauses et conditions insérées au cahier des charges dressé pour parvenir à la vente et déposé en l'étude de Me Peyron, notaire à Quimperlé, où toute personne peut en prendre communication, les immeubles ci-dessus désignés seront vendus en un seul lot, tels qu'ils sont décrits plus haut, au plus offrant et dernier enchérisseur, en l'étude de Me Peyron, le mardi 30 mars 1920, à deux heures de l'après-midi, et sur la mise à prix de 5 000 fr.
Pour plus amples renseignements, voir le cahier des charges, ou s'adresser à Me Bot, avoué poursuivant.
14 mars 1920 (L'Union Agricole et Maritime)
Vente par licitation judiciaire le mercredi 7 avril 1920 à 2 heures de l'après-midi en l'étude et par le ministère de Me Barbe, notaire à Moëlan en trois lots :
1° Une maison d'habitation sise à Moëlan. Mise à prix : 30 000 francs.
2° Une écurie sise à Moëlan. Mise à prix : 4 000 francs.
3° Un terrain sis également à Moëlan. Mise à prix : 1 000 francs.
Désignation des immeubles à vendre :
Premier lot
Une maison d"habitation avec facade sur la rue principale de l'église à la mairie et sur la route de Pont-Aven et ruelle Scaviner, avec l'appentis sis au nord de la dite maison. Mise à prix : 30 000 francs.
Deuxième lot
Une écurie située à l'ouest de l'immeuble Gouyec et au sud de la maison Scaviner. Mise à prix : 4 000 francs.
Troisième lot
Un terrain triangulaire, situé au nord-ouest du premier lot. Mise à prix : 1 000 francs.
Cette vente est poursuivie en exécution d'un ugement du Tribunal de Quimperlé, en date du 31 décembre 1919, enregistré et signifié.
Entre :
Mademoiselle Julie Pennec, propriétaire demeurant au bourg de Moëlan.
Demanderesse, Me Fournis, avoué.
Et :
Monsieur Joseph Capitaine, négociant, demeurant au bourg de Moëlan, pris en sa qualité de tuteur datif de Joseph et Bernadette Le Pennec, enfants mineurs, nés du mariage de Monsieur Joseph Le Pennec et Marie-Anne Le Corre, tous deux décédés.
Défendeur, Me Le Poupon, avoué.
En conséquence l'adjudication des immeubles dont s'agit, aura lieu en trois lots, sur les mises à prix sus-désignées, en l'étude et par le ministère de Me Barbe, notaire à Moëlan, le mercredi 7 avril 1920, à 2 heures de l'après-midi, en présence de Monsieur François-Louis Daniélou, cultivateur, demeurant à Kervétot, en la commune de Moëlan, en sa qualité de subrogé-tuteur de Joseph et Bernadette Le Pennec, ou lui dûment , appelé à éteinte de feux, aux plus offrants et derniers enchérisseurs, et ce, aux clauses et conditions du cahier des charges, dressé par Me Barbe, notaire à Moëlan, où toute personne peut en prendre connaissance.
Pour plus amples renseignements, s'adresser soit à Me Fournis, avoué poursuivant, ou à Me Barbe, notaire chargé de la vente.
28 mars 1920 (L'Union Agricole et Maritime)
Pupilles de la Nation. - Mise au point : On nous écrit :
Quimperlé, le 23 mars 1900
Monsieur le Directeur de l'Union Agricole, Quimperlé
Permettez-moi, en qualité de Secrétaire de la section des Pupilles de la Nation de Quimperlé, de relever les insinuations malveillantes de M. Merle dans sa lettre acrimonieuse, du 16 mars à l'Union Agricole. Ses allusions, qu'il voudrait blessantes, au sujet des écoles publiques ou privées ne sont que maladroites pour ne pas dire plus.
La section locale de Quimperlé se compose de personnes consciencieuses qui s'intéressent à l'oeuvre des Pupilles sans distinction d'opinion : le Maire, les Délégués Cantoanux, les Membres du Clergé, les Directeurs et Directrices des écoles publiques et privées. Elle offre toutes les garanties de la plus parfaite impartialité et ne peut être suspectée. D'ailleurs, elle plane bien au-dessus de ces mesquines considérations de chapelles et s'acquitte de sa mission à l'entière satisfaction de tous.
Les jérémiades de M. Merle donnent la première note discordante jusqu'à ce jour.
Mais j'arrive aux faits qui se rapportent aux orphelines en cause et provoquent un si grand mécontentement :
Ces orphelines sont de Moëlan. Avant 1918, elles résidaient au bourg, chez leur tutrice et aïeule Mme Vve C..., elles s'y trouvaient très bien et ne demandaient qu'à y rester. Elles ne bénéficiaient pas du secours mensuel, ne figurant pas sur la liste des orphelins nécessiteux de la commune.
M. Merle les prend chez lui. Pourquoi ?
Il sollicite l'allocation.
Le dossier, communiqué pour avis à la Section de Moëlan, revient avec cette annotation : "Si le secours est accordé, il doit être servi à la tutrice Mme Vve C... au bourg de Moëlan." M. Merle n'est que subrogé-tuteur.
Dans ces conditions, la section de Quimperlé n'avait plus à intervenir.
2e point - Comme compensation, M. Merle demande une bourse d'études en faveur de ses nièces âgées de 8 et 10 ans. L'Office départemental répond qu'aucune bourse n'est accordée aux Pupilles pour études primaires élémentaires.
Que voulez-vous M. Merle ? c'est une règle à laquelle vous ne faites pas exception, d'autres se sont heurtés au même refus. [...]
Etude de Me Péan de Ponfilly, notaire à Pont-Aven.
A vendre à l'amiable en totalité ou par lots au gré des amateurs une ferme à Keranglien, en Moëlan, bien située en bordure de routes.
Contenance : 10 hectares environ.
Pour tous renseignements, s'adresser : à M. Le Beuze à Kerbenquerch en Riec-sur-Bélon, ou au notaire.
3 avril 1920 (L'Union Agricole et Maritime)
Suicide. - Pierre-Louis Jose, 49 ans, maçon à Kervern, désertait volontiers le domicile conjugal, auquel la loi l'attachait, se souciant peu qu'aux termes du code, sa femme dut le suivre, en ses déplacements. Or, vendredi 26, Pierre-Louis de rappliquer, et sa femme peu curieuse de ses créances, de ne s'inquiéter outre mesure de ses faits et gestes. Cette indifférence lui causa-t-elle un chagrin digne d'être consolé par la mort ? On ne sait ! Mais sa fille Louise étant allée à l'étable, vers les 18 h., traire les vaches, trouva son père suspendu dans le grenier. Mme Jose coupa la corde. Le malheureux ne put être rappelé à la vie et le dr Ravallec, appelé, délivra le permis d'inhumer.
10 avril 1920 (L'Union Agricole et Maritime)
Purge d'hypothèques légales : entre M. Jean Louis Lavolé & Mme Marianne Orvoën et M. Louis Lamiot.
Section U - 127, 128, 129. Verger
23 avril 1920 (Le Sémaphore Algérien)
Au comité central des armateurs de France
Le Conseil d'administration du Comité s'est réuni au siège social de l'Association, 73, boulevard Haussmann, le 13 avril, sous la présidence de M. Donis Pérouse, président.
Le comité a enregistré l'adhésion au Comité de la Chambre de Commerce de Boulogne-sur-Mer, Cie Africaine d'Armement (Paris) et de MM.A. de [...] L. Le Doze (Moëlan) [...]
24 avril 1920 (L'Union Agricole et Maritime)
Plants coupés. - A Kervigodès-Bihan, un inconnu, un enfant, probablement, a coupé un plant de pommier derrière l'habitation des époux Capitaine. Le propriétaire de ce dernier, M. Quentel, Lorient, a porté plainte.
15 mai 1920 (L'Union Agricole et Maritime)
N'ayant pas épousé la fille. - Joseph Marie Dagorn, 23 ans, marin-pêcheur à Kerouër, en Moëlan, amoureux évincé, juge bon de reporter sa rancune sur toute la famille Guillou. C'est pourquoi le 30 avril dernier, vers 21 heures, Yves Guillou, 16 ans, causant dans l'aire à battre de Kerouër, avec Joseph Colin, 19 ans, fut assailli par Dagorn. Guillou le traita d'andouille ! et comme sur défi de répéter le mot, il le répétait cependant, Dagorn lui envoya une giffle. Guillou ramassa d'abord un caillou, mais le laissa tomber à terre et ne s'en servit pas, car Dagorn lui décocha un ramponneau dans l'estomac, dont Guillou alla rouler par terre. En se relevant, le pauvre Guillou prit un morceau de bois pour se défendre. Second ramponneau, seconde lutte et cette fois sur le coûtre d'une charrue, chute de Guillou, près d'un tas de paille. Le Dr Ravalec a constaté la fracture d'une pointe de côte et Guillou garde le lit pour une quinzaine.
26 juin 1920 (L'Union Agricole et Maritime)
Suicide. - Depuis l'internement de sa femme à Morlaix, Julien Marie Malcoste, 50 ans, marin-pêcheur à Kerandoz, devint neurasthénique et n'eut plus toutes ses idées. Il s'adonna ferme à la boisson, et se disait las de vivre et décidé au suicide. Sa belle-fille cultivatrice à Kerandoz, le surveillait de son mieux, mais elle ne put l'empêcher de se sauver lundi matin 7 dès l'aurore. Son fils et sa belle-fille se mirent en quête mais ne trouvèrent rien. Ce n'est que le 11 juin, vendredi, que Noël Boutet, second-maître en permission, de Kerampellan, étant à la pêche au goëmon, trouva son cadavre, à Port-Lonarde où aidé de M. Scudeller, préposé maritime à Doëlan, il le mit hors des atteintes du flot. Le docteur prévenu constata une fracture de crâne et de multiples ecchymoses.
25 septembre 1920 (L'Union Agricole et Maritime)
Ecole des mécaniciens. - Sont admis à l'école des apprentis mécaniciens MM. Henri Conan, de Moëlan [...]
9 octobre 1920 (L'Union Agricole et Maritime)
Coups et blessures. - Les dames Lozachmeur et Guillou, de Pors-Moëlan, ne vivent pas en très bonne intelligence. Samedi 2 octobre vers 16 heures, Mme Lozachmeur puisait de l'eau, lorsque Mme Guillou, de sa fenêtre, commença à l'insulter. Mme Lozachmeur, ne répondant pas à ses épithètes, la veuve Guillou sauta par la fenêtre et, saisissant sa voisine par la tête chercha à la précipiter dans le puit. Ne pouvant y réussir, elle la projeta à terre et lui porta des coups de pied et de poing sur toutes les parties du corps, lui déchirant ses effets.
Mme Lozachmeur, porta plainte à la gendarmerie. Interrogée, la veuve Guillou nie les faits et prétend avoir été insultée et battue par Mme Lozachmeur. Malheureusement pour elle il y a un témoin, M. Torrec, qui l'a bien vue porter des coups.
23 octobre 1920 (L'Union Agricole et Maritime)
A coup de fourche. - Le vendredi, 15 courant, M. Joseph Pézennec, maçon, travaillait à la construction d'un mur, à Kerampellan, pour le compte de M. Simon. Vers 9 heures, alors qu'il était en plein travail, il reçut un violent coup de fourche sur les reins. En se retournant, il vit la femme Orvoën, qui habite le même village, s'enfuir précipitamment chez elle après avoir abandonné la fourche à terre. Une voisine, Mme Boutet, a corroboré les dires de Pézennec en ce qui concerne la fuite de la femme Orvoën. Cette dernière, interrogée par la gendarmerie, a refusé de répondre.
6 novembre 1920 (L'Union Agricole et Maritime)
Arrestation. - Le nommé Andréo, soldat au 118e d'infanterie, qui était en prévention de conseil de guerre, étant malade se trouvait en traitement à l'hôpital civil de Quimper, lorsque lui vint l'idée de s'évader de cet établissement, pour venir roucouler à Moëlan, où les gendarmes l'ont arrêté le 30 octobre au domicile de sa colombe.