Les Moëlanais
Au fil des années
Moëlan au fil des jours
6 janvier 1923 (L'Union Agricole)
Moëlan. - M. Aimé Jan, fils du directeur de l'école des garçons, a passé avec succès sa licence ès-sciences. Félicitation.
7 janvier 1923 (L'Ouest républicain)
Tribunal maritime commercial spécial.
Le naufrage du chalutier Hermine.
Le tribunal martitime commercial spécial s'est réuni jeudi matin en la salle du Conseil de guerre maritime sous la présidence du capitaine de frégate Turin, assisté de MM. Ballias, juge au tribunal de commerce, Pélioro, lieutenant de vaisseau, Gaullier de Kermoal et Le Hébel, capitaines au long cours, juges. Le lieutenant de vaisseau Le Gouée occupait un siège de commissaire du gouvernement, et M. Guillemin, commis de l'inscription maritime occupait les fonctions de greffier.
L'affaire appelée concernée le naufrage du chalutier à vapeur Hermine, perdu le 24 août 1922, vers 4 heures de demie du matin à la pointe de Pen-Men (Ile de Groix) et dans laquelle étaient inculpés le patron au bornage Adrien Morvan, né le 13 février 1897 à Moëlan (Finistère), inscrit à Concarneau, et les matelots pêcheurs Gabriel Le Port, né le 20 mars 1880 à Port-Louis, et Pierre Barré, né le 26 mars 1904 à Beuzec-Conq (Finistère), domicilié à Lorient, 3 rue de Metz.
Dans la soirée du 25 août 1922, l'Hermine à M. Tristan, sortait de Concarneau pour se rendre sur les lieux de pêche. Ayant pris l'avis de son équipage, le patron Morvan décida de s'arrêter à Brigneau où habite son père, pour prendre des vivres. Il embarqua alors sa soeur comme passagère et poursuivit sa route.
Vers deux heures, dans la nuit du 23 au 24, il quitta la passerelle laissant à la barre les matelots Le Port et Barré.
Fatigué, Barré alla à son tour dormir, tandis que Le Port restait à son poste. Mais ce barreur s'assoupit et le chalutier, sans direction, alla s'échouer sur la pointe de Pen-Men, vers 4 heures du matin.
A 4 heures de demie il coulait, son patron quittant le bord le dernier, et l'équipage et la passagère étaient sauvés.
Morvan accusé d'avoir perdu par négligence ou impéritie le navire qu'il était chargé de conduire, était défendu par Me Labes, les matelots Le Port et Barré, accusés d'avoir manqué de vigilance dans leur service de quart, étaient, le premier, défendu par Me Esvelin et le second sans défenseur.
Le patron et ses subordonnés avouèrent, en partie, leurs torts et après un réquisitoire modéré, et d'excellentes plaidoiries de Mes Labes et Esvelin qui réclamèrent pour leurs clients les circonstances atténuantes, le tribunal condamna à l'unanimité : le patron Morvan, à deux ans de retrait de la faculté de commander, le matelot Le Port à 50 francs d'amende, et le matelot Barré à 16 francs d'amende avec sursis.
12 janvier 1923 (Echo de Bretagne)
Quimperlé. - Une camionnette fait panache. - Près de la station de la Forêt, au lieu-dit le passage de Toul ar bleis, une camionnette appartenant à M. Guéguen, négociant à Moëlan, et conduite par son chauffeur, a, par suite d'un dérapage ou d'une fausse manoeuvre, fait panache dans le ruisseau après avoir franchi le talus qui borde la route. La camionnette a été très fortement endommagée.
Moëlan. - Mouvement de la population. - Transcriptions d'actes, 13 ; mariages , 62 ; divorce, 0 ; reconnaissances, 5 ; naissances, 179 ; décès, 117 ; morts-nés, 8.
Excédents de naissances sur les décès : 62.
13 janvier 1923 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Un peu de géographie féodale.
I - Manoir de la Villeneuve. Appartenait en 1473, à Henry de Cornouailles et Péronelle de Guengat, sa femme.
II - Manoir de Keranmoel alias Kermel. - En 1466 à H. de Kermel ; en 1540, à François de Kermagour et Juzech de Kergoet, sa femme.
III - Manoir de La Porte, au bourg de Moëlan. En 1536, à Jean de Kerouarnec et Clémence de Queblen, sa femme.
IV - Manoir de Kervignac. - Se composait en 1669 " d'un grand corps de logis couvert d'ardoises, un appenty derrière, un autre corps de maison au bout vers l'occident, séparé d'une porte cochère, un pavillon au-dessus ".
V - Manoir du Guilly. - En 1480, comprenait un grand corps de logis, " avec ses jardins, colombier, garennes à con?is, moulin, chapelle, bois de haute futaie, le tout cerné de murailles. Le seigneur du Guilly était premier Prééminencier en l'église de Moëlan et en la chapelle de St-Thamec (St-Euech, en 1624, puis St-Evêque en 1678). En 1782, les bâtiments du Manoir se composaient de deux longères à trois pignons de 50 pieds de long, 19 de large et 18 de haut. En 1480, J. du Perrier, veuf de Marguerite du Juch, était seigneur du Guilly.
VI - Manoir de la Porte-Neuve. - Cette seigneurie appartenait au XVe siècle, à la famille de Monbourcher, seigneur de Layentaye. Elle fut acquise par François de Guer et Françoise de Kerguégant, sa femme, et resta dans la famille de Guer jusqu'au milieu du XVIIIe siècle.
Le Seigneur de la Porte-Neuve était sergent-voyer de la paroisse de Moëlan, pour un tiers, leux deux autres tiers appartenaient au sieur de Bennerven et Trenna. Chacun, pendant un tiers de l'année, devait lever " les taux et amendes et les cheffrentes dues au Roi au mois de janvier, appelées Glezou, à cause duquel d'office, il a droit de " bris " sur tout le rivage de la paroisse et si pendant son temps de sergent, un prisonnier doit être pendu ou étranglé, faire pendre le dit prisonnier sur une pierre appelée la chaisse de pierre, estant la maison ou desmeure à présent Guillemette Gillouart et de la porte appelée Porz Rosmadec et d'illecque (de là) le conduite jusqu'à la justice déjà vu, à propos de Quimerc'h que le seigneur de ce lieu devait conduire le prisonnier jusqu'à cette pierre.
VII. - Manoir de Damany. - En 1541, à Le Digoedet, seigneur de Toulancoët. En 1550, cognoist avoir certains gorrets et porcheries sur la rivière dizol es appartenances du village de Coet-drouil appelés, les gorretz neuffs et ?erantz (donnant) d'ung endroit sur terres dudict village situé en la paroisse de Tréméven, et d'aultre endroict sur terres du Cleuz-beuz, en la paroisse de Mellac, qu'eulx gorretz tient Guillaume Jardeleau à ferme pour cinquante douzaines d'anguilles.
Autres manoirs en Moëlan : Kerlouarnec, Kermorbras, Kervignac, Quilmarch, Poulguafes, Kerhezouarn, du Badel, du Truguel, Placamen, Kerjégu.
Daniel Bernard
19 janvier 1923 (Echo de Bretagne)
Moëlan. - Argent volé. - Mme Costiou, de Landuc, revenait le 2 courant de Doëlan, où elle avait touché sa pension. Elle s'attarda au débit Couzic, au lieu dit Le Grand Châtaignier. Vers 20 heures, accompagnée du débitant, de sa femme et d'une veuve Le Naour, elle prit la direction de chez elle où en rentrant elle mangea un morceau de pain, puis se coucha. Vers 3 heures, percevant un léger bruit; elle voulut allumer sa lampe, mais celle-ci avait disparu. Force lui fut d'attendre le jour et alors elle constata que sa jupe n'était plus sur la chaise où elle l'avait déposée en se couchant. Dans la poche se trouvait une somme de 317 francs et dans son tablier un porte-monnaie contenant une somme en menue monnaie. Le tout avait disparu, ainsi que différents objets. Ne sachant sur qui porter ses soupçons, Mme Costiou n'a pu que déposer une plainte à la gendarmerie qui enquête.
Tribunal correctionnel de Quimperlé, audience du 16 janvier 1923.
Moëlan. - Coups. - Le Guennec Julien, 26 ans, marin-pêcheur et sa femme, de Kerliviou, en Moëlan, ont exercé des violences sur leur voisine, femme Richard. La femme Le Guennec lui porta notamment un coup de croc qui la blessa à la main droite.
Chacun 30 francs d'amende.
26 janvier 1923 (Echo de Bretagne)
Moëlan. - Il chassait. - Le jeune Quentel, 16 ans, apprenti boulanger chez Mme B..., de Kervégant, mettant à profit quelques heures de loisir, s'en fut, le 23 janvier, armé d'un fusil et précédé d'un chien, battre les champs. L'arrivée inopinée des gendarmes qui appréhendèrent notre jeune chasseur, mit fin à ses exploits. Son fusil fut confisqué et il se vit en outre gratifié d'une contravention. Étant donné son âge, sa patronne sera rendue civilement responsable.
3 février 1923 (L'Union Agricole et Maritime)
Étude de Me Barbe, notaire à Moëlan.
Vente de meubles par autorité de justice.
Le dimanche 11 février 1923, il sera, par Me Barbe, notaire à Moëlan, au lieu de Lonjou, en Moëlan, à une heure de l'après-midi et jours suivants, s'il y a lieu, procédé à la vente des meubles dépendant des successions de M. Flohic Emmanuel et dame Gourlay Louise.
Il sera notamment vendu : 3 lits avec ou sans accoutrements, 1 armoire, bancs-coffres, horloge, vaisseliers, bois, 1 vache, 2 génisses et divers autres objets de culture.
Cette vente autorisée par ordonnance de monsieur le président du tribunal civil de Quimperlé.
Elle se fera au comptant, 10% en sus.
10 février 1923 (L'Union Agricole et Maritime)
A vendre à l'amiable en bloc ou en détail au gré des amateurs.
La belle petite ferme de Lann ar choat, située en la commune de Moëlan. Bons bâtiments, beaux vergers. Facilité de paiement.
S'adresser à Me Barbe, notaire à Moëlan, ou a MM. Harel et Guichet (Maison Bernheim frères et fils), 4 rue Vis à Quimper.
17 février 1923 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Mutilation d'arbres. - Le 10 janvier dernier, passant dans ses champs, M. Favennec François, de Kersécol, constata que neuf pommiers de 7 à 8 ans et même 20 ans avaient été écorchés en plusieurs endroits.
Ignorant l'auteur de ce méfait, il n'en causa à personne, lorsque le 29 du même mois sa femme apprit que l'auteur de ces dégradations était une jeune fille de 14 ans dont les parents vivent en mésintelligence avec les époux Favennec.
Interrogée, la jeune fille a nié et ajouté n'avoir jamais passé par le champs des époux Favennec. L'enquête se poursuit.
23 février 1923 (Echo de Bretagne)
Arzano. - Mendicité. - Victor Le Goff, 28 ans, journalier agricole, sans domicile fixe, était sorti de l'hôpital de Quimperlé depuis quelques jours, pour blessures à la jambe ; n'ayant aucune ressource, et en attendant de trouver du travail, il a mendié dans plusieurs fermes d'Arzano.
Comme c'est la première fois, il obtint le sursis pour huit jours de prison.
Moëlan. - Sans plaque de contrôle. - Le 18 courant, B... Jean, cultivateur à Moëlan, pédalait sur une bicyclette dépourvue de plaque de contrôle. Les gendarmes le constatèrent et lui en firent la remarque. Il leur répondit qu'il en avait achetée une à Moëlan dans le courant de janvier. Cette déclaration ne leur suffit pas sans la preuve. Et en attendant qu'il put la fournir, ils lui dressèrent procès-verbal.
24 février 1923 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Quelques remarques. - Les intéressés voudraient-ils nous permettre quelques petites observations, en passant, sans se fâcher ???
"Jacques, mon ami, tu as fait preuve de bonne volonté en bouchant ta tranchée, mais pourquoi t'arrêter en si bonne voie ? Point n'est nécessaire de continuer à déverser tes eaux en travers de la route. Ne sais-tu donc le moyen de construire un puisard ? Crois-moi, prends ton courage d'une main, ta pioche de l'autre, et ... mets en un coup ... Ne trouves-tu donc pas qu'il y ait maintenant assez d'humidité dans l'air ???"
" Frédéric, un petit conseil : coupe donc quelques branches à tes sapins, car, par ces grands vents, l'administration des P.T.T. pourrait s'en trouver incommodée..."
"Joseph, c'est très bien, toi au moins tu prêches l'exemple, mais réclame donc un peu plus pour que l'on prenne un arrêté..."
"Voudrais-tu me dire Marie, si, dans le Manuel des Cours Ménagers il est formellement stipulé qu'après avoir épluché les patates on doive nécessairement en projeter les épluchures par les fenêtres ???"
"Tu l'as le sourire Elisa ! il y a de quoi sais-tu, puisque l'eau s'écoule normalement devant chez toi... Félicitations de ce fait aux riverains en amont dudit ruisseau, il y a un progrès marqué, ... S'il pouvait continuer ?"
"Yves, tu nous parfumeras donc toujours ? Il te serait pourtant facile de demander à ton propriétaire d'effectuer la vidange de ta fausse le matin ou le soir ? Crains rien, il ne te mangeras pas..."
... Malgré tout on se demande si tout le mal ne proviendrait pas d'une pancarte portant la mention suivante :
Défense de ne rien déposer sur la route sous peine d'amende
Qui en réclame la paternité ? Personne très probablement... Faute d'interprétation sans doute. Il est vrai, que ce n'est rien auprès d'un certain arrêté municipal qui il y a de longues années disait ceci :
Il est interdit aux forains d'opérer des saillies en dehors des rigoles.
Traduction : il est interdit aux forains de dépasser l'alignement des rigoles... Ils allaient fort les forains...
Pauvres rigoles... on vous en voudra donc toujours ???
A tout Pique.
2 mars 1923 (Echo de Bretagne)
Moëlan. - Chasse. - Cinquante francs d'amende avec sursis, paiement d'une somme de 100 francs, prix d'un permis de chasse général, sont infligés à Armand Quentel, 16 ans, apprenti boulanger, à Moëlan, pour chasser sans permis et un temps prohibé. Le fusil est en outre confisqué.
Fête sportive de l'A.S. du Bélon.
Le Ligue de Bretagne d'Athlétisme vient d'accorder à l'A.S. du Bélon, la date du 3 juin pour l'organisation de sa fête sportive annuelle.
3 mars 1923 (L'Union Agricole et Maritime)
Légionnaire. - Nous apprenons avec un vif plaisir que M. Jacques Vaillant, vice-président de la section de l'Union des Combattants de Moëlan, vient d'être promu au grade de Chevalier de la Légion d'Honneur pour sa brillante conduite au feu qui lui valut déjà de nombreuses et magnifiques citations.
Toutes nos félicitations au nouveau Légionnaire.
Foire. - La première foire de Moëlan se tiendra le jeudi 8 mars prochain.
Course sur route. - Dimanche prochain, 4 mars, "Moëlan Sports" organise une course sur route de 8.5 km, réservée aux coureurs de la Société. Le départ sera donné l'après-midi à 3 heures. L'itinéraire comprendra le circuit : bourg de Moëlan ; Le Croiziou ; Kerglien. Ce circuit comptant 2.8 km, les coureurs auront à le parcourir 3 fois.
Une autre course, avec départ séparé, mettra aux prises les pupilles au-dessous de 17 ans sur un seul circuit de 2.8 km.
Les titres de champion de la Société et un magnifique diplôme seront décernés au premier de chaque catégorie.
Les jeunes gens étrangers à la Société et désirant prendre part à ces épreuves, pourront le faire en se faisant inscrire à l'avance.
31 mars 1923 (L'Union Agricole et Maritime)
Blessé par un arbre. - M. Sébastien Rouat, 60 ans, de Keranguen, en Moëlan, travaillait à la tâche dans la forêt de Carnoët pour le compte de M. Le Doze, négociant à Moëlan, quand un arbre, tombant, le renversa, lui fracturant le col du fémur gauche.
Son transport à l'hôpital fut nécessaire.
Probité. - Le Fils de M. Berthelot, sabotier, rue des Ecoles, ayant, le 18 mars, à mi-route de Quimperlé et Moëlan, trouvé un portefeuille bien garni le remit à la mairie de Moëlan. C'est là que le second-maître, M. Guyader, retrouva le précieux objet, tombé de sa poche, comme il se rendait à la foire des Vieilles.
6 avril 1923 (Echo de Bretagne)
A vendre à l'amiable, en bloc ou en détail, au gré des amateurs, la belle ferme des Grandes Salles, située en la commune de Moëlan.
Très bien plantée, belles prairies, terres de première qualité. Exploitée par M. Corentin Bourhis - Joliff.
Libre au 29 septembre 1924.
7 avril 1923 (L'Union Agricole et Maritime)
Etude de Me Henri Le Poupon, avoué-licencié, à Quimperlé, rue Savary, n° 23 et de Me Rolland, notaire à Quimperlé, rue Brouzic.
Vente par licitation le mardi 1er mai 1923 à 14 heures en l'étude et par le ministère de Me Rolland, notaire à Quimperlé, d'une métairie sise aux lieu et dépendances de Kerantouze, en la commune de Moëlan, en un seul lot.
Mise à prix : 160 000 fr.
Il sera aux lieu, jour et heure sus-indiqués, procédé à l'adjudication au plus offrant et dernier enchérisseur des immeubles dont la désignation suit :
Désignation :
Une métairie sise aux lieu et dépendances de Kerantouze, en la commune de Moëlan, comprenant : Bâtiments d'habitation et d'exploitation, cours, aire à battre, courtils terres chaudes, terres froides, prés, pâtures, vergers, issues, bois et landes, telle que ladite métairie est actuellement louée à M. François Couliou et à madame Marie Anne Le Bris, son épouse, aux termes d'un bail reçu par Me Etchécopar, notaire à Quimperlé, les 15 octobre et 17 décembre 1915.
Ladite propriété semblant portée au plan cadastral de Moëlan, sous les numéros : .... de la section E, pour une contenance de quarante-trois hectares, trente-neuf ares, cinquante et un centiares environ.
Tels au surplus que ces immeubles s'étendent, se poursuivent et comportent avec leurs circonstances, appartenances et dépendances sans aucune exception que la coupe de sapins actuellement en exploitation sur la dite propriété.
Mise à prix fixée par le tribunal : 160 000 fr.
Etude de Me Barbe, notaire à Moëlan.
Le dimanche 22 avril 1923, à 1 heure après-midi, au bourg de Moëlan, au domicile de M. Guégan, pour cause de départ, il sera procédé à la vente de divers meubles-meublants et objets mobiliers, batterie de cuisine, chaises, bancs et literie.
La vente sera faite au comptant, 10% en sus.
13 avril 1923 (Echo de Bretagne)
Moëlan - Tir. - Nous apprenons que Moëlan-Sports et l'A.S. du Bélon vont reprendre très prochainement leurs séances de tir au fusil de guerre. A cet effet une réunion aura lieu chez M. Péron, boulanger à Kerroch, en Moëlan, le samedi 21 avril, à 7 h. 30 du soir.
14 avril 1923 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. Bal à grand orchestre organisé par les jeunes gens de la classe 1923.
Le dimanche 22 avril 1923
Salle Scoazec à Moëlan.
Etude de Me Barbe, notaire à Moëlan.
A vendre à l'amiable pour cause de départ au bourg de Moëlan, une maison couverte en ardoises, comprenant rez-de-chaussée, premier étage et petit grenier.
S'adresser à Me Barbe, notaire, ou à M. Guégan, à Quimperlé.
21 avril 1923 (L'Union Agricole et Maritime)
Louis Gourlet "Bodspern" |
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Moëlan Da Voëlanis Parrez vraz ha pinvik chouket cial ar mor A bell da zaludan gant kalzig a enor ! Da gloc'hdi gwenn huel a blomm war an ? A ziskouez mat d'an den an nenv'vel gant eur biz Ha da zul ha da ouel da vobl deot bodet A bed en eur zelaou an offern gant aket Al labourer 'n e bark epad an holl vlouziad A boagn hag a boagn c'hoaz 'vit zevel e diad Er da baskieir glaz hag en da verjeou E tiwan mad an ed, e kresk an avalou War gerreg da aochou ar mor a zeu du skei Kounarus ha pouner 'n eur iudal vel eur blei Namet ar pesketour en o vagig dister Na daol ket er mor dour a roued en aner Alles ten gantan evel Sant Per gwechall Eur vagad a besked hem laks da dridal Patra lariu me ta abarz va barzoniez Ha ma ve ket henvel c'hoaz ouz ar wiriouez ? Da baotred, o Moëlan ! kreav o brec'h evel dir, Kouezet kniz anezo vit ma vevo ar gwir ! A chomo, fians am eus, atao d'a bro, Sous o fenn er stourmad beteg meur ar maro. |
Moëlan Aux Moëlanais Paroisse grande et riche étendue près de la mer De loin je te salue avec moult révérences Ton haut clocher blanc, d'aplomb, sur l'église Montre bien à l'homme, le ciel, tel avec un doigt Et au dimanche et au jour de fête, ton peuple dévôt, rassemblé Prie, en attendant la messe, avec recueillement Le laboureur, dans son champ pendant toute l'année Peine et peine encore pour élever sa maisonnée
Pousse bien le blé, et croit la pomme Sur les roches de tes grèves, la mer vient frapper Rageuse et lourde, en grognant comme un loup Si ce n'est que le pêcheur dans sa barquette chétive Ne jette pas dans la mer profonde son filet en vain Souvent avec lui, comme avec St-Pierre, jadis Une bande de poissons le met à tresailler Que ne dirai-je en mon bardit Et qui ne soit pas égal à la vérité ? Tes fils, à Moëlan, forts leurs bras comme l'acier Tombés beaucoup d'eux pour que debout soit le droit ! Resteront, j'en ai confiance, toujours fidèle, à leur pays Ferme leur tête dans la bataille, jusqu'à l'heure de leur mort. |
27 avril 1923 (Echo de Bretagne)
Moëlan. - La foire. - La deuxième foire de Moëlan coïncidant avec la fête de l'ascension est reportée au jeudi 17 mai.
Classement des chevaux et mulets. - Le classement des chevaux, juments, mulets et mules qui ont atteint l'âge prescrit par la loi, aura lieu le samedi 5 mai prochain. A à K passeront le matin, L à Z l'après-midi. Les propriétaires sont priés de retirer à la mairie les fiches de leurs animaux répondant au classement.
5 mai 1923 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Violences. - La vve Miniou, ménagère, au bourg, gardait les vaches paternelles dans un champ, près de Kervanou, le 25 avril à 7 h 1/2, lorsque survint Ernest Caëric qui détacha les bêtes, prétendant que celle-ci était sur son talus. Que se passa-t-il ? La vve Miniou prétend avoir été frappée sans provocation. Caëric soutient s'être défendu en lui saisissant le bras après avoir reçu un coup de maillet sur la tête. Themis appréciera !
Etude de Me Bot, avoué à Quimperlé, rue Savary, n° 20, et de Me Barbe, notaire à Moëlan.
Vente par licitation le jeudi 31 mai 1923 à dix heures du matin
D'une propriété située aux dépendances de Porz-Moëlan, au lieu-dit le Passage à niveau, en la comune de Moëlan, en un seul lot et sur la mise à prix de 4000 fr.
12 mai 1923 (L'Union Agricole et Maritime)
Etude de Me Piton, avoué à Quimperlé, rue de Quimper, n° 12.
Vente par licitation judiciaire en l'étude et par le ministère de Me Barbe, notaire à Moëlan, le mardi 5 juin 1923 à une heure de l'après-midi.
D'une petite propriété à Kerliguit en Moëlan, sur la mise à prix de 15 000 fr.
12 mai 1923 (Finistère)
Quimperlé. - Un vieillard se pend. - Joseph Le Gac, âgé de 60 ans, domicilié à Moëlan et qui était hospitalisé depuis plusieurs mois, avait manifesté, maintes fois, l'intention de mettre fin à sex jours. Samedi dernier, vers midi, il quitait l'hôpital, ayant déclaré à un autre vieillard qu'il allait se jeter à l'eau. A cette déclaration, déjà souvent répétée, il ne fut pas attaché d'importance.
Le Gac prit la direction de Moëlan et alla se pendre dans le bois de Kergostiou.
18 mai 1923 (Le Nouvelliste du Morbihan)
Locmiquélio. - Désespoir. - M. Eugène Quentel, 29 ans, originaire de Moëlan, matelot des douanes à Pen-Mané, s'est donné la mort en se pendant dans son grenier. Père d'un enfant, il avait eu la douleur de perdre sa femme il y a six mois. Il ne s'en était pas consolé. Comme par ailleurs il souffrait de suites de blessures de guerre, il s'est trouvé poussé à sa funeste détermination.
26 mai 1923 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Les dents de Narpon. - On parle d'une invasion de squales, dans nos eaux atlantiques. C'est sans doute leurs exemples scandaleux qui développèrent chez Marie-Rose Narpon, domestique à Kervaziou, l'appétit qu'elle conçut le samedi 5 mai, vers 1 h 1/2, pour le bras de la pauvre Pogam. Celle-ci, née le Maout, ayant interdit à Marie-Rose le passage d'un sien champ, sentit, l'ayant bousculé, le système dentaire de la domestique lui "narponner" la viande et l'os du bras, comme s'il se fut agi d'un simple "morzed maoutig".
30 mai 1923 (Echo de Bretagne)
Moëlan. - Coups. - La gendarmerie a ouvert une enquête au sujet de coups portés, le 18 mai dernier, après une partie de boules, à Louis Tanguy, du Dourdu, en Moëlan, par Pierre Bothorel. Tous deux étaient en état d'ivresse.
Moëlan. - Vol de linge. Le mercredi 21 courant, Mme Herlédan Louis, de Kergonstance en Moëlan, envoyait sa servante, déposer dans une lande voisine un volumineux paquet de linge mouillé, pour y être étendu. La pluie persistante ayant empêché cette opération, le tas de linge dut donc rester ainsi jusqu'au vendredi suivant.
Le matin de ce jour, quand la servante se rendit à nouveau dans la lande pour y étendre au séchage le linge en question, elle s'aperçut que le tas avait été fouillé et qu'il en manquait une importante quantité.
Mme Herlédan mise au courant se rendit inventorier son bien et établit que le vol dont elle venait d'être victime pouvait bien atteindre 300 fr.
Le soir elle apprit que quelques unes des pièces volées avaient été retrouvées dissimulées dans un bois non loin de là. Elle s'y rendit, et les reconnut. Le même cas lui fut signalé à 400 mètres de là, sur le bord de la route de Moëlan à Riec. Elle fit de même et reconnut son bien. Elle porta plainte à la gendarmerie qui a ouvert une enquête.
7 juillet 1923 (L'Union Agricole et Maritime)
Fête Nationale. - Voici le programme de la fête du 14 juillet :
A 8 heures. - Distribution de pain aux pauvres de la commune.
A 10 heures. - Course de chevaux. - Trot monté, (communale). - Prix : 25 fr. ; 20 fr. ; 15 francs.
A 14 heures. - Course de bicyclette, (communale). - Prix : 30 fr. ; 20 fr. ; 15 fr. ; 5 francs.
A 15 heures. - Course de brouettes, (âge minimum 15 ans). - Prix : 8 fr. ; 6 fr. ; 4 fr. ; 2 francs.
A 15h30. - Course à la valise. - Prix : 8 fr. ; 6 fr. ; 4 fr. ; 2 francs. (Les coureurs sont priés de se munir de leur valise et de les remettre aux commissaires, chargés de cette course, 30 minutes avant la course).
A 18 heures. - Gavotte d'honneur. - Flots de rubans.
La municipalité be répond pas des accidents.
Moëlan. - Le 11 juin, vers 17 h. 50, sachant que M. Le Goff, maire de Moëlan, avec lequel il est en délicatesse, ne voulait procéder au mariage de sa fille, Mlle Jeanne Guéguen, avec M. Le Bescond, de Carhaix, que le lendemain 12, M. Yves G..., conseiller municipal et commerçant, alla prier M. Audren, adjoint au Maire, de vouloir bien célébrer la cérémonie civile, le soir même. Il donna comme motif l'absence du Maire, les pièces déjà prêtres, les parents, attendant à la mairie, M. Audren consentit. Comme il arrivait sur le perron de la maison commune, M. Mestric, secrétaire de mairie, lui aurait demandé, s'il avait une délégation du Maire pour ce mariage. M. Audren, qui est adjoint délégué et fait, d'ordinaire, le service des mariages, par une délégation tacitement reconnue, comme permanente, passa outre aux observations du secrétaire et accomplit les rites, dans les formes et sans incident. L'acte dressé sur les registres, ne fut pas, à la vérité, complété. C'est ce qui résulte du constat de Me Furic, huissier à Pont-Aven. M. Audren déclara que ce manque d'achèvement des écritures est dû certainement à l'intervention du Maire, lequel lui en voudrait tout comme à M. G... Le Maire a porté plainte au Parquet, pour mariage sans délégation. Les choses en sont là. Mais, il nous semble que M. le Maire de Moëlan est bien à cheval sur ses droits et prérogatives ! Quels bons féodaux que nos démocrates radicaux ! et qu'il est doux d'assouvir ses rancunes, sous le voile de la Puissance Publique !
14 juillet 1923 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Succès scolaires. - Au certificat supérieur qui a eu lieu à Quimperlé, le 4 juillet dernier, les trois élèves présentées par l'école libre de Moëlan ont été admises. Ce sont : Mlles Marie Berthelot, du bourg ; Joséphine Pichon, de Saint-Jean ; Louise André, de Kerampellan.
Toutes nos félicitations aux élèves et à leurs dévouées maîtresses.
Moëlan. - Coups de poing. - Le 1er juillet, vers 21 h. 30, revenant du Trévoux, le poseur à la compagnie de Chemins de fer départementaux, François Moigne, s'attarda un moment, à parler avec François Jaffrézou, à Kercadoret. Survint un certain Yves Péron, maçon, 39 ans, même lieu, qui pour se venger d'une intervention de Moigne, dans une discussion de cabaret, quelque temps auparavant, lui porta un coup de poing à la bouche et le fit tomber à terre, d'où blessures aux lèvres et au front.
28 juillet 1923 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Enseignement ménager. - Le 9 juillet dernier, Mlles Anna Floc'h, de Chef-du-Bois, Mélanie Cohen, de Kerampellan, Marie Fauglas de Chef-du-Bois, ont subi avec succès les épreuves pratiques et orales de l'examen d'enseignement ménager.
Dans la matinée, les trois élèves ont déployé tout leur talent culinaire, dans la préparation du menu désigné.
Puis, les costumes d'hommes et de femmes du pays, lingerie, broderie, raccomodage (ouvrages de l'année) ont été l'objet d'une minutieuse inspection.
L'après-midi a été consacré au repassage de la coiffe de Moëlan et aux épreuves orales sur l'hygiène et l'économie domestique.
Félicitations aux lauréats et à leurs dévouées maîtresses. Félicitations aussi à leurs parents qui ont compris l'utilité de cet enseignement.
Quimperlé. - Distribution des prix. - La distribution des prix pour l'école libre des garçons a eu lieu samedi 21 juillet devant une foule nombreuse et choisie. [...]
Au certificat libre : Joseph Bourhis, de Moëlan, mention bien ; Marcel Gilles, de Moëlan ; Joseph Guillet de Moëlan.
28 août 1923 (Le Nouvelliste du Morbihan)
Littoral de Moëlan. Balise de Beg-Morg. - Les navigateurs sont informés qu'une balise en fer signale actuellement l'écueil dit " Cochon de Beg-Morg " ; située à l'entrée du port de Brigneau. L'embase est constituée par un cylindre de béton de 2 m de diamètre arasé à la cote 2.30 C.M. La balise en fer est surmontée d'un voyant cylindrique dont le point le plus élevé se trouve à la cote 7.90.
Coordonnées géographiques : latitude : 47°48'27"" N ; longitude : 6°0'31" W. Paris, 3°40'7" W. Gr.
15 septembre 1923 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Audacieuse voleuse. - Depuis 14 mois, Mme Kermagoret, de Kertanguy, avait à son service, la femme Le Bloa Joséphine, 22 ans et son mari.
Dimanche dernier, vers 10 heures, elle quitta la ferme pour pouvoir s'occuper de son enfant. Elle revint vers 13 heures et fut aperçue par deux témoins, enlevant d'un tas de paille un sac à main.
Poursuivie, on constata que le sac contenait 2 litres d'eau-de-vie, du lard, du beurre, du saindoux, de la graisse et une douzaine d'oeufs, le tout d'une valeur de 70 francs. Interrogée, elle a passé les aveux et a été écrouée.
29 septembre 1923 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Défaut de lumière. - Moëlan est un peu éloigné de Pont-Aven, mais les gendarmes ont aussi des bicyclettes qu'ils éclairent pour surprendre ceux qui ne veulent pas respecter les arrêtés comme Joseph, forgeron, et Louis, manoeuvre qui le 23 septembre dernier, voyagèrent sans lumière. Une petite contravention à tous les deux.
12 octobre 1923 (Echo de Bretagne)
Tribunal correctionnel de Quimperlé.
Audience du 2 octobre 1923.
Moëlan. - Vol. Marie Morvan, femme Bloa, ménagère à Kersaux en Moëlan, étant domestique chez M. Kermagoret, à Kertanguy, a soustrait au préjudice de ce dernier plusieurs litres d'eau-de-vie de cidre, du lard, du beurre, des oeufs, qu'elle avait cachés dans un tas de paille.
Deux mois de prison.
20 octobre 1923 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Dans l'enseignement. - Mlle Goué, institutrice en congé, est nommée institutrice adjointe à Moëlan (St-Pierre).
Moëlan. - Violences. - Joseph Pocher, cultivateur à Penhars, a déposé une plainte contre son voisin, Sancéo, au sujet d'une agression dont il aurait été victime de la part de ce dernier, le dimanche 7 octobre, vers 20 heures, alors qu'i regagnait son domicile.
D'après lui, Sancéo l'aurait saisi à la gorge et l'aurait terrassé, le laissant sans connaissance sur la route.
Pocher porte une blessure à la tête et une meurtrissure à l'oreille gauche.
Quant à Sancéo, il nie être l'auteur de cette agression.
23 octobre 1923 (Le Nouvelliste du Morbihan)
Une bonne chasse. M. Villemur, négiciant à Lorient et l'un de ses amis, M. Le Gallo, se trouvant à la chasse près de Moëlan étaient entrés pendant quelques instants à l'épicerie tenue à Kergroës près de l'Hôtel des Bruyères tenu par Mme vve Rumelhand.
Celle-ci qui, depuis quelque temps s'apercevait qu'on lui dérobait de nombreuses marchandises pendant les absences qu'elle faisait, demanda aux chasseurs de se cacher pendant qu'elle quitterait ostensiblement sa maison, ce qui fut fait.
L'attente de M. Villemur et de M. Le Gallo ne fut pas longue et peu après ils surprenaient la propriétaire même de Mme Rumelhand qui fut gardée à vue jusqu'à l'arrivée des gendarmes ; la chasse avait été bonne.
3 novembre 1923 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Dans le Clergé. - M. Guérec, vicaire à Moëlan, est nommé recteur à La Feuillée et M. Pichon, instituteur à Recouvrance, passe à Moëlan, en qualité de vicaire.
Moëlan. - Prévoyance. - Nous apprenons que M. Emile Audren, employé chez M. Le Doze, négociant à Moëlan, était un homme prévoyant, il était assuré sur la Vie à la Mutuelle Générale Française, du Mans (Entreprise privée assujettie au contrôle de l'Etat) pour une somme importante que sa femme a touchée aussitôt son décès.
Nous ne saurions trop recommander cette mesure de prévoyance.
4 novembre 1923 (Le Progrès du Morbihan)
Cessions de fonds de commerce.
Suivant acte reçu par Me Bienvenu, notaire à Kerentrech-Lanester, le trois octobre mil neuf cent vingt-trois :
Madame Marie Françoise Le Penher, propriétaire et commerçante, demeurant à Keryado, rue de Belgique, n° 118, veuve de monsieur Auguste Daniélau, a vendu à monsieur Théophile Lozachmeur, sans profession et madame Marie Yvonne Caderan, son épouse, demeurant ensemble à Kerdoualen, commune de Moëlan.
Le fonds de commerce de boissons hygiéniques, épicerie-mercerie et rouennerie, exploité par elle à Keryado, rue de Belgique, n° 120.
Les oppositions s'il y a lieu seront valablement formées par acte extra-judiciaire dans les dix jours qui suivront la seconde insertion, et ce, en l'étude de maître Bienvenu, notaire à Kerentrech-Lanester, où les parties ont fait élection de domicile.
1 décembre 1923 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Un expert géomètre, s. v. p. - M. Eugène Le Boulaire, retraité de la marine, acheta de M. Emmanuël Pézennec, sellier au bourg de Moëlan, un terrain d'une contenance de 900 mètres. Il fit alors démolir un talus séparant sa propriété de celle du sabotier Gratien Sylvi, afin d'agrandir sa terre et de la séparer ensuite par un grillage de fil de fer. Pour cette opération, il prit Joseph Guyader, 1er maître en retraite, à Keranglien, qui, le 8 novembre, rasa le talus et traça l'alignement au cordeau, pour permettre de planter des piquets. Emile Guillou, sabotier, accourut de sa loge et coupa le cordeau à trois reprises différentes en présence de Le Boulaire. Ce que voyant, celui-ci s'adressa au juge de paix, qui ordonna de faire passer la clôture par le milieu des souches encore à terre. Cet arpentage fut fait par M. Mestric, sécrétaire de mairie. Mais samedi 17, Le Boulaire essayait à nouveau de se clore, quand Guillou s'y opposa encore une fois. M. Le Boulaire a porté plainte.
22 décembre 1923 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Eclairons. - A 17 h. 30, il fait nuit à Moëlan en cette saison, ce qui ne veut pas dire qu'aux antipodes de Moëlan, il en soit de même ! Hyacinthe de Kerchiminer s'imaginait sans doute, le 14 décembre, à cette heure fatidique, conduire à deux roues dans un Moëlan d'Australie et marchait tous feux éteins. Les "constables" de Pont-Aven lui firent voir qu'il se trompait. Même avatar à Franch Kerjégu.
29 décembre 1923 (L'Union Agricole et Maritime)
Vente par licitation par le jeudi 24 janvier 1924 à 10 heures du matin d'immeubles situés au bourg de Moëlan, ancienne route de Moëlan à Riec-sur-Bélon en deux lots.
1er lot : Une maison, construite en pierres, couverte en ardoises, ayant pignon mitoyen au couchant contre immeuble Pézennec et pignon mitoyen d'attache au milieu contre la deuxième maison à Joliff Victor. [...] Au cadastre n° 1445 de la section C. Mise à prix 8000 fr.
2e lot : Une maison d'attache à la précédente, construite en ardoises, ayant pignon mitoyen au mlilieu et pignon mitoyen au levant, sur immeubles aux héritiers de la veuve Gouyec. [...] Au cadastre n° 1446 de la section C.
Par son testament, reçu par Me Barbe, notaire à Moëlan, le 10 novembre 1922, enregistré, M. Joliff a légué à sa seconde femme, Joséphine Lopin, la jouissance et le droit d'habitation, sa vie durant, d'une chambre à son choix et d'une partie du grenier pour y déposer son bois. Mise à prix 3000 fr.