Les Moëlanais
Au fil des années
Moëlan au fil des jours
2 janvier 1897 (Le Courrier du Finistère)
Nominations dans le clergé
Par décision de Monseigneur, ont été nommés :
M. Le Roux, vicaire à Esquibien, vicaire à Moëlan.
9 janvier 1897 (Le Courrier du Finistère)
Moëlan. - Incendie. - Dans la nuit de dimanche à lundi, un incendie s'est déclaré, on ne sait comment, au village de Kermenguy, dans une maison inoccupée depuis la Saint-Michel dernière.
Cette propriété a été entièrement détruite, et le propriétaire, M. Joseph Le Bourhis, de Kerquiminer, a éprouvé de ce chef une perte de 1.300 francs, d'ailleurs couverte par une assurance à la Cie le Finistère.
14 février 1897 (L'Union Agricole et Maritime)
Pont-Aven. - Décidément le navire Passajès qui a fait côte aux abords de Lesconil va entretenir de vin toute la côte de Lesconil au Pouldu. [...]
A Moëlan, il paraît que c'était répugnant de voir ceux qui s'étaient ainsi enivrés à bon compte. Quelques-uns ne pouvant tenir sur leurs jambes étaient réduits à se traîner à quatre pattes. Sur tous les points de la côte, dès qu'on avait pu amener un fût à terre, hors de la surveillance de la douane, on s'empressait de la défoncer et de se gorger de vin bestialement. Et c'était ensuite, dans le feu de l'ivresse, des coups de poings et des batailles, comme de chiens autour d'un os et, paraît-il, plusieurs n'en sont pas sortis indemnes, car on nous signale quelques individus dont les bras et les jambes porteront la marque des suites de cette ripaille.
Tout ce qui a pu être sauvé a été mis en surêté.
26 février 1897 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Mardi dernier, vers les neuf heures du soir, un incendie a détruit totalement la maison d'habitation et le mobilier du nommé Le Gac Mathurin, à Lande-Kerguip. Grâce à la prompte arrivée des voisins et de plusieurs personnes fêtant un retour de noces du village de Kermeurbras, on a pu circonscrire l'incendie et préserver la crèche contiguë à la maison.
L'immeuble incendié n'était occupé que par le propriétaire qui est assuré à la compagnie le Finistère. On ignore la cause de l'incendie.
Moëlan. - Vente sur saisie-immobilière, d'une maison et ses dépendances, située à Lan-Kerguip en la commune de Moëlan.
Mise à prix : 1200 fr.
Propriétaire : M. Gac Mathurin.
6 mars 1897 (Le Courrier du Finistère)
Chez les Frères de l'Instruction Chrétienne
La chronique de l'Institut des Frères de Ploërmel nous apporte une longue liste de postulants qui ont revêtu l'habit religieux le 2 février, en la fête de la Purification de la Sainte-Vierge.
Nous y détachons les noms des postulants du département du Finistère :
Guyomard, Jean Marie, de Moëlan, F. Isidore Jean.
19 mars 1897 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Kermanach Pierre Charles Marie, 30 ans, marin-pêcheur, demeurant à Kergoulouët en Moëlan ; Madic Antoine Corentin, 19 ans, marin-pêcheur à St-Thamec, même commune , et Favennec Pierre Marie, 23 ans, marin-pêcheur à Brigneau aussi en Moëlan, sont poursuivis pour contraventions au rôle d'équipage. Les agents de la marine ont constaté qu'ils avaient à bord de leur bateau des hommes ne figurant pas sur leurs rôles, tandis qu'une partie de ceux qui y sont inscrits n'étaient pas à bord.
Les deux premiers sont condamnés chacun à deux amendes de 25 fr., Favennec à trois amendes de même quotité.
30 avril 1897 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Sur la dénonciation d'un certain nombre de cultivateurs et pêcheurs qui ont été condamnés dernièrement, pour s'être emparé des barriques de vin provenant du naufrage du Passagès et pour en avoir vidé le contenu, une enquête a été ouverte contre plusieurs personnes qui ont été indiquées comme ayant également participé à cette fameuse autant qu'illégale orgie. Voici les noms des personnes qui ont été dénoncées :
Tanguy Joseph, 53 ans, propriétaire ; Allanic Joseph, 27 ans, cultivateur, habitant tous les deux à Villeneuve en Moëlan ; Thoër Julien, 40 ans, pêcheur ; Fauglas Joseph, 45 ans, cultivateur ; Roy Noël, 56 ans, cultivateur ; Guyomar Corentin, 27 ans, pêcheur ; Cariou Joseph, 24 ans, pêcheur ; Pézennec Jean, 39 ans, pêcheur ; Le Doze Vincent, 31 ans, cultivateur ; Guyader Jean Marie, 24 ans, pêcheur ; Flohic Jean, 62 ans, cultivateur ; Guilloré Dominique, 31 ans, cultivateur ; Cariou Jacques, 53 ans, cultivateur ; Godec Joseph, 32 ans, cultivateur. Ces 12 derniers habitent tous à Saint-Thamec en Moëlan.
1 mai 1897 (Le Courrier du Finistère)
Nos bonnes soeurs
L'évêque de St-Brieuc a présidé, mercredi 21 avril, dans la chapelle des filles du Saint-Esprit, la profession de 23 nouvelles religieuses.
Voici les noms des nouvelles professes du diocèse de Quimper :
[...] Soeur Irène Marie Scoazec, de Moëlan.
16 mai 1897 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Partage de la parcelle n° 1 dite "Boutin an teriennou" de Kerhermen entre Simon Corentin, Le Doze François, Simon Pierre Joseph, Lozachmeur Joseph, Le Porz Pierre Marie. [...]
5 juin 1897 (Le Courrier du Finistère)
Moëlan. - Naufrage et Sauvetage. - Samedi 29 mai, vers 2 h. 1/4 du soir, le canot Saint-Pierre, monté par cinq hommes d'équipage, a coulé par une forte lame sur la barre de Bélon, en entrant dans ce port. La mer agitée par les vents du sud était très grosse à ce moment.
Le matelot Simon, François, âgé de 17 ans, a été recueilli sain et sauf par le canot Saint-Joseph, patron Torrec, qui se trouvait sur les lieux du sinistre.
Le patron Simon Pierre et les trois hommes d'équipage, Bourhis, Pierre, âgé de 72 ans, Simon Corentin, 22 ans, et Simon Meleine, 15 ans, ont été jetés vers l'anse de Kermen où ils ont été recueillis par le personnel de l'établissement de Kerfany.
Ils auraient certainement tous péri sans le dévouement de ces Messieurs qui se sont immédiatement portés à leur secours malgré le mauvais état de la mer.
Ce n'est qu'après plusieurs heures de soins assidus donnés par les religieux dudit établissement que les naufragés ont pu être rappelés à la vie.
Le canot s'est démoli sur les rochers.
Se sont fait remarquer dans la circonstance : les sieurs Guillaume Audren qui s'est jeté deux fois à l'eau pour sauver le patron et ses enfants, Pierre Pichon, garde particulier de Kerfany, et M. l'aumônier de la communauté.
6 juin 1897 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Un malheureux accident est arrivé lundi dernier, vers 4 heurs du soir, près de Brigneau.
M. Mathurin Salin, négocient, avait quitté ce petit port avec un chargement de madriers, lorsque, peu après, des personnes venant à Brigneau l'ont trouvé sur la route engagé sous une partie du chargement de sa voiture. On s'empressa autour de lui et, étant donné qu'il paraissait souffrir beaucoup, on le transporta chez un de ses parents à Brigneau.
Au bout de quelques moments, son état restant stationnaire, on fit appeler M. le docteur Le Stunff, de Quimperlé, qui constata qu'il avait plusieurs côtes brisées et que son état était très grave. En effet, à minuit, le malheureux mourait.
La cause de l'accident est inconnue, personne n'en ayant été témoin. Il faut cependant croire que c'est par suite d'un fort cahot que les madriers seraient tombés sur la victime d'une façon si malencontreuse qu'ils ont occasionné sa mort.
3 juillet 1897 (Le Courrier du Finistère)
Moëlan. - Déclaration de décès. - Le 31 mars 1894, le brick Fernand-Marguerite naviguait par un gros temps en plein océan. La mer était démontée et le brick manoeuvrait avec beaucoup de difficultés. Il se trouvait vers huit heures du soir par 37°20' de latitude nord et 047°30' de longitude ouest, lorsqu'une lame sourde l'envahit tout à coup et emporta quatre hommes d'équipage dont on n'a eu depuis aucune nouvelle.
Le tribunal civil de Marseille vient, par un jugement en date du 19 de ce mois, de déclarer constant et survenu à la date du 31 mars 1894 le décès de ces quatre marins au nombre desquels se trouvait un de nos compatriotes, le nommé Charles Pierre Melaine, né en la commune de Moëlan le 24 novembre 1867, fils de Pierre Marie et de Hélène Le Pennec.
4 juillet 1897 (L'Union Agricole et Maritime)
La consommation des boissons dans l'arrondissement de Quimperlé.
Nous extrayons d'un document officiel la statistique suivante ayant rapport à la consommation des boissons dans quelques communes de l'arrondissement de Quimperlé en 1897.
En voici la répartition par commune : [...] Moëlan 71.
La taxe d'octroi sur les boissons est exercée dans huit communes. [...] Moëlan.
En 1896, les débitants de Moëlan ont vendu 190 hect d'alcool, 172 hect de vin et 5887 hect de cidre.
La bière est entrée pour bien peu dans la consommation, à cause de l'abondance du cidre. Moëlan 0.
Le produit de la taxe est de 2619 fr. pour Moëlan.
Moëlan. - Daniélou Pierre Yves Marie, âgé de 36 ans, marchand de marées, demeurant à Brigneau, est inculpé d'avoir d'une violente poussée enfoncé la porte du débit des époux Huel, à Poulvez, frappé la femme Huel et la nommée Marie Reine Grévellec, à la suite d'une discussion qu'il avait avec le cabaretier relativement au paiement de consommations qu'il prétendait avoir déjà payées.
Daniélou a été condamné à 4 jours d'emprisonnement.
16 juillet 1897 (L'Union Agricole et Maritime)
Postes et Télégraphes
M. Le Roux, de Querrien, est nommé facteur rural à Moëlan.
21 juillet 1897 (L'Union Agricole et Maritime)
A vendre, céder ou louer de suite.
A bélon, près Moëlan, à l'amiable, par suite de décès, un fonds de commerce consistant en huîtres comestibles blanches et grasses de Bélon, de 5 à 600 mille, avec parcs, réservoirs, magasins, emballages et accessoires complets. Production nette de dix à douze mille francs l'an.
S'adresser à la famille Salin, à Quimperlé et à Moëlan (Finistère).
1 septembre 1897 (L'Union Agricole et Maritime)
Instruction publique.
M. Quiniou, instituteur-adjoint à Lanmeur, est nommé instituteur-adjoint à Concarneau en remplacement de M. Le Verne, appelé à Moëlan.
3 septembre 1897 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Un incendie qui aurait pu prendre des proportions très graves a détruit, hier, vers une heure de l'après-midi, un corps de bâtiment au village de Keranpellan.
Le feu a pris naissance dans un tas de fagots presque contigu à l'habitation de la nommée Hervé. Etant donné la violence des vents, les flammes ne tardèrent pas communiquer le feu à la toiture, en chaume, de cette dernière habitation.
Malgré la promptitude des secours et la présence sur les lieux du sinistre d'une foule nombreuse, il fallut laisser le champ libre au feu.
La violence du vent empêchait en effet tout secours efficace. Aussi en peu de temps on avait à déplorer la perte totale d'un bâtiment comptant trois feux et ne mesurant pas moins de 50 mètres.
Sauf quelques menus objets et quelques meubles de peu de valeur tout a été consommé. Un malheureux chien qui n'a pu trouver d'issue pour sortir a été complètement rôti.
Les pertes sont évaluées à 4000 fr. pour le sieur Orvoën, 3500 fr. pour Souffes et 1000 fr. environ pour la nommée Hervé. Aucun des sinistrés n'était assuré.
19 septembre 1897 (L'Echo de la Bretagne)
Nomminations dans les douanes.
Par décision du directeur des douanes à Brest, en date du 26 août dernier, sont nommés :
[...] le candidat Haslé Vincent, de Moëlan.
3 octobre 1897 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Le nommé Le Joa Joseph Marie Stanislas, âgé de 19 ans, domestique à Kervaziou en Moëlan, est entré le 25 août dernier chez la femme Rogard à Kervignac, pour allumer sa pipe au foyer et, ne voyant personne dans la maison, y a volé une montre en argent de 50 fr. qu'il a tenté de vendre pour 2 fr. Les renseignements recueillis sur son compte sont mauvais. La montre a été restituée.
Le Tribunal estimant qu'à cause de son jeune âge, le voleur peut revenir à de meilleurs sentiments, tout en lui infligeant pour sa première condamnation un mois d'emprisonnement, lui accorde le bénéfice de la suspension.
13 octobre 1897 (L'Union Agricole et Maritime)
Vente de meubles après décès.
Le 17 octobre et jours suivants, il sera procédé au lieu de Bélon en Moëlan à la vente aux enchères de meubles et objets mobiliers dont le détail suit : [...] (Salin)
10 décembre 1897 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Le Préfet du Finistère vient de prendre l'arrêté suivant :
Le Préfet du Finistère, Chevalier de la Légion d'honneur,
Considérant que M. de Beaumond, maire de Moëlan, a refusé formellement de faire afficher dans sa commune un discours de M. Léon Bourgeois dont la Chambre des Députés avait ordonné l'affichage ;
Considérant que ce magistrat municipal a aggravé son cas en lacérant lui-même l'affiche qui avait été placardée par la gendarmerie sur l'ordre de l'administration supérieure ;
Vu l'article 86 de la loi du 5 avril 1884,
Arrête :
Article premier. - M. de Beaumont, maire de Moëlan, est suspendu de ses fonctions.
Article 2. - M. le Sous-Préfet de Quimperlé est chargé de l'exécution du présent arrêté.
Quimper, le 7 décembre 1897.
Le Préfet, Viguié.
18 décembre 1897 (Le Courrier du Finistère)
Douanes. - Les candidats dont les noms suivent sont nommés :
Matelots à : Audierne, M. Flohic (François), de Moëlan, [...].
21 décembre 1897 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Un crime d'infanticide vient d'être découvert au village de Lonjou.
Près d'une petite maisonnette inhabitée se trouve un puits peu profond que les propriétaires de la maison avaient recouvert de branchages pour empêcher leurs enfants d'y tomber.
Dimanche dernier, ceux-ci ayant laissé tomber une gouge dans ce puits, leur mère prit un rateau pour l'en retirer ; mais au lieu de l'instrument, elle ramena à la surface le cadavre d'un enfant.
Informée de cette lugubre trouvaille, la justice s'est transportée sur les lieux. Le docteur Le Stunf a examiné le cadavre et n'a pu que conclure qu'il était celui d'un enfant né à terme et d'une constitution normale et il n'a pas jugé nécessaire de l'autopsier pour rechercher s'il avait vécu, car l'enfant enveloppé d'une épaisse couche de plâtre que contenait le puits était presque de pierre.
Ce crime remonterait suivant l'examen du petit corps à un an ou deux.
Aucun indice ne permet encore de se mettre sur les traces de la coupable. Mais la justice n'espère pas moins arriver sans tarder à mettre la main sur elle, comptant pour cela sur l'activité des agents de l'autorité.