Les Moëlanais
Au fil des années
Moëlan au fil des jours
10 janvier 1903 (Le Finistère)
Par arrêté en date du 1er janvier 1903, M. l'inspecteur d'Académie a délégué dans les fonctions de :
1° Institutrices stagiaires à :
Rosporden, Mlle Gaillard, de Moëlan.
11 janvier 1903 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Le tableau de recensement de la classe 1902 comprend 80 conscrits.
14 janvier 1903 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Pneumo-entérite infectieuse du porc. [...] dans la porcherie appartenant à Guillou, demeurant à Toul-Tachou.
17 janvier 1903 (L'Action libérale de Quimper)
Les suppressions de traitements dans le Finsitère.
Déjà vingt prêtres du diocèse de Quimper avaient eu leur traitement concordataire supprimé à la suite des expulsions. [...]
Par une décision prise le 9 janvier courant, le sinistre Défroqué de la place Beauvau a "retenu les mandats de traitements, pour le trimestre qui vient d'échoir, de 31 ecclésiastiques" du Finistère. Ces mêmes prêtres sont avertis que " pareille retenue sera faites pour les trimestres à venir, tant qu'ils ne feront pas emploi de la langue française dans leurs instructions et dans l'enseignement du Catéchisme ".
Les prêtres frappés sont :
[...] Moullec, desservant de Moëlan.
24 janvier 1903 (Le Finistère)
Pour les marins pêcheurs.
M. le ministre des Finances vient d'autoriser les trésoriers généraux, les receveurs particuliers des Finances et les percepteurs à recevoir les souscriptions offertes en faveur des pêcheurs bretons.
La répartitions des 100.00 fr.
Les comités locaux se sont réunis; dès mercredi, dans les diverses communes du littoral pour procéder à la répartition, entre les familles nécéssiteuses, des fonds qui leur ont été adressés par les soins du comité central, ainsi qu'il avait été décidé dans la réunion de mardi.
Voici les sommes reçues par chacun d'eux :
Moëlan : 1.530 fr.
30 janvier 1903 (La Presse)
La misère en Bretagne
La délégation des pêcheurs
Les délégués des marins-pêcheurs bretons arrivés à Paris ont été reçus ce matin par le Président de la République, le ministre de l'intérieur et ... M. Tissier.
La délégation était composée de MM. Droalin, vice-président du syndicat des marins-pêcheurs ; Sergent, membre du syndicat des patrons pêcheurs, tous deux de Douarnenez ; Le Berre, marin pêcheur, maire du Guilvinec ; Sénéchal, président du syndicat des ouvriers de Penmarch ; Autret, patron du bateau de sauvetage d'Audierne ; Poullou et Niger, marins pêcheurs, de Concarneau ; Douélan, pêcheur, de Moëlan.
Les délégués sont accompagnés de M. Hislein, sous-chef de cabinet du préfet du Finistère et sécrétaire du général du comité départemental de secours.
Demain, ils se rendront auprès du prince Ouroussof, ambassadeur de Russie, auprès du président du syndicat de la presse. Ils iront enfin remercier M. Germain, directeur du Crédit Lyonnais.
La délégation ne restera que deux jours à Paris.
1 février 1903 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Sauvetage. - Le 1er janvier 1903, vers 5 heures du soir, M. Guillerm Jean, cantonnier demeurant à Ty-ar-Verne en Moëlan, entendait les cris d'un enfant venant de la direction de l'endroit appelé Pont-Vil. Il s'est précipité aussitôt vers ce lieu et a aperçu, étendue sans connaissance dans le ruisseau de Pont-Vil, une femme qui était tombée accidentellement et qui, sans son arrivée, se serait certainement noyée, car la hauteur d'eau était de 0.80 environ. Guillerm, sans hésiter, sauta dans le ruisseau et fut assez heureux pour retirer cette malheureuse femme, qui, après quelques instants revint à elle et fut reconduite à son domicile par son sauveteur.
Le lendemain cette femme vint le remercier de lui avoir sauver la vie.
11 février 1903 (Le Finistère)
[...] Il soumet à l'assemblée le projet de répartition suivant, préparé par le bureau en tenant compte des réclamations justifiées qui lui ont été adressées.
Communes ayant participé à la première répartition :
Clohars-Carnoët, 840 fr. ; Moëlan, 3.000 fr ; Riec-sur-Bélon, 2.380 fr.
11 février 1903 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Un père qui marie ses six enfants le même jour. - Aujourd'hui, mardi, a lieu à Moëlan une série de mariages qui méritent par leur peu de fréquence d'attirer l'attention. M. Le Doze, cultivateur à Kerermen, marie d'un seul coup ses six enfants dont quatre garçons et deux filles. Celles-ci qui sont jumelles épousent les deux frères. L'aîné des garçons François Marie, âgé de 31 ans, épouse Mlle Garrec, de Chef-du-Bois, en Moëlan ; Hippolyte, 30 ans, épouse Mlle Le Doze, de Kergouallen ; Noël, 26 ans, épouse Mlle Haslé, de Ménez-Marzin ; Arthur, 21 ans, épouse Mlle Le Doze, de Kergouallen, cousine-germaine de la fiancée d'Hippolyte. Les deux jumelles, Marie Corentine, et Marie Anne, âgées de 18 ans, épousent les deux frères Torrec, de Kersécol.
M. Le Doze est veuf depuis la naissance des deux jumelles qui coûtèrent la vie à leur mère.
14 février 1903 (L'Action libérale de Quimper)
Moëlan. - Une noce colossale. - M. François Le Doze, propriétaire à Kerhermen, en Moëlan, vient de marier en même temps six de ses enfants, quatre garçons et deux filles. L'aîné des garçons est âgé de 31 ans et les deux plus jeunes filles, deux jumelles, ont 18 ans.
La sextuple cérémonie a été suivie d'un banquet auquel assistaient plus de huit cents invités.
Les félicitations et les souhaits de bonheur n'ont pas manqué à cette vaillante et joyeuse famille.
18 février 1903 (L'Action libérale de Quimper)
Moëlan. - Vol. - Un vol était commis ces jours dernier au village de Kerfleury, en Moëlan. Le sieur Loyson se rendait au marché et avait fermé la porte de sa maison à clef. A son retour il constata que l'espagnolette de la porte avait été retirée, que ses armoires avaient été fouillées et qu'une certaine somme d'argent lui avait été dérobée. Les recherches de la gendarmerie sont restées infructueuses jusqu'à l'heure présente.
18 février 1903 (Le Finistère)
Par arrêté pris sur la proposition de M. l'inspecteur d'Académie, M. le préfet a nommé instituteurs publics à : l'ile-de-Batz, M. Le Roux, de Moëlan (Brigneau) ; Moëlan (Brigneau), M. Guéguen, adjoint à Quimerch.
25 février 1903 (Le Finistère)
Pour les marins pêcheurs.
Les secours du comité central.
La troisième répartition, décidée par le comité central, a été faite lundi. Comme la précédente elle s'élevait à 120.000 francs, distribués comme il suit aux maires ou représentants des communes intéressées :
Clohars-Carnoët, 840 fr. ; Moëlan, 3.000 fr ; Riec-sur-Bélon, 2.380 fr.
4 mars 1903 (Le Finistère)
Chemins de fer départementaux. - Ligne de Quimperlé à Pont-Aven.
En vue de l'inauguration officielle de la ligne de Quimperlé à Pont-Aven, un train spécial partira de Quimper dimanche prochain à 9 h. 1 du matin, pour arriver à Quimperlé à 10 h. 22. Il desservira toutes les stations intermédiaires sur son parcours.
Le train officiel partira de Quimperlé à 10 h. 35 pour arriver à Pont-Aven à 11 h. 37. Il en repartira à 2 h. 55 de l'après-midi pour correspondre avec le train de 3 h. 56 se dirigeant sur Quimper.
L'horaire de la nouvelle ligne, dont l'exploitation commencera lundi 9 mars, est définitivement arrêté comme il suit :
Aller |
83 |
85 |
87 |
Matin |
Soir |
Soir |
|
Quimperlé - Départ | 9 h. 00 | 1 h. 00 | 6 h. 35 |
Laforêt | 9 h. 12 | 1 h. 12 | 6 h. 47 |
Moëlan | 9 h. 24 | 1 h. 24 | 6 h. 59 |
Riec-sur-Bélon | 9 h. 43 | 1 h. 43 | 7 h. 18 |
Pont-aven - Arrivée | 9 h. 55 | 1 h. 55 | 7 h. 30 |
Retour |
82 |
84 |
86 |
Matin |
Matin |
Soir |
|
Pont-Aven - Départ | 6 h. 25 | 10 h. 25 | 5 h. 20 |
Riec-sur-Bélon | 6 h. 38 | 10 h. 38 | 5 h. 33 |
Moëlan | 6 h. 57 | 10 h. 57 | 5 h. 52 |
Laforêt | 7 h. 09 | 11 h. 09 | 6 h. 04 |
Quimperlé - Départ | 7 h. 20 | 11 h. 20 | 6 h. 15 |
14 mars 1903 (Le Finistère)
Chemins de fer départementaux. - Ligne de Quimperlé à Pont-Aven.
A partir de lundi 23 mars 1903, les gares de Quimperlé (gare commune avec la Compagnie P. O.), Moëlan, Riec et Pont-Aven, seront ouvertes aux transports à grande et à petite vitesse.
La halte de la Forêt sera ouverte à la même date aux transports à grande vitesse seulement.
18 mars 1903 (L'Action libérale de Quimper)
La persécution n'a jamais effrayé la religion catholique et depuis les premiers siècles de l'Eglise le sang des martyrs a toujours été une semence de chrétiens. La guerre à outrance que l'on fait en ce moment aux ordres religieux n'est pas pour arrêter les vocations et la Semaine religieuse de Quimper nous signale dans son dernier numéro une prise d'habit qui a eu lieu récemment chez les Frères de l'Instruction chrétienne, de Ploërmel, où les postulants admis à entrer dans l'ordre, déjà condamné par Combes et Cie, était au nombre de trente-neuf, dont six du Finistère ; en voici les noms :
[...] Louis Morvan, de Moëlan (F. Floribert Joseph)
21 mars 1903 (Le Finistère)
La question des congrégations. - Les congrégations enseignantes du Finistères.
Le vote émis mercredi par la Chambre des députés et refusant le passage à la discussion des articles des projets de loi relatifs aux demandes d'autorisation formulées par les congrégations enseignantes, frappe dans notre département trois congrégations y possédant des établissements.
[...] Quant aux frères de Ploërmel, ils n'y possèdent pas moins de 26 établissements, à savoir :
1 à Moëlan.
1 avril 1903 (L'Union Agricole et Maritime)
Troisième partie de récit de la Madeleine-Bouvet par le commandant Rigalleau.
[...] La compagnie La Barcerie tint, elle, jusqu'à 3 heures. Le soldat Scaërou, de Moëlan, fut blessé à 2 h. 1/2. [...]
5 avril 1903 (L'Union Agricole et Maritime)
Troisième partie de récit de la Madeleine-Bouvet par le commandant Rigalleau.
[...] A 11 h. 1/2, j'entendis une vive fusillade en face de moi. Cette fusillade provenait d'un avant-poste que j'avais placé dans le bois et d'une colonne prusienne qui arrivait sur lui et sur moi. Je fis replier aussitôt mon avant-poste sur moi. Cet avant-poste était commandé par les sergents Calvar et Doussal (de Moëlan). Ils eurent à soutenir un feu très vif en se repliant sur moi et nous soutinmes cette fusillade, mêlée du bruit des mitrailleuses et des obus jusqu'à 2 h. 1/2. [...]
8 avril 1903 (L'Union Agricole et Maritime)
Journée du 21 novembre
[...] Les Prussiens, qui se trouvaient par moments à découvert, ont dû faire des pertes sensibles (1), notamment en fils de famille, car aussitôt la guerre terminée, j'ai appris qu'ils avaient fait déterrer plusieurs cadavres pour les transporter en Prusse. [...]
(1) Lettre rapport à M. le commandant Rigalleau. Chartres, 23 novembre 1870. "En tout cas nous avons fait éprouver aux Prussiens des pertes très sensibles car notre position était excellente." Sergent Calvar.
"Ce que je puis affirmer c'est que j'ai vu, après avoir été blessé et pris, une quantité de morts du côté de l'ennemi, et parmi eux des officiers." Scaërou, médaillé militaire, à Kerdoret en Moëlan.
10 avril 1903 (L'Union Agricole et Maritime)
Les récompenses. - Un appel aux survivants.
[...] C'est à la suite de ces faits qu'un décret exceptionnel du 18 juin 1872, - publié dans le Journal Officiel du 16 juillet, - accorda au bataillon des mobiles Finsitère-Morbihan 2 croix et 14 médailles militaires, récompenses destinées surtout au combat de la Madeleine-Bouvet, et une partie de l'injustice commise fut réparée. [...]
Elles furent remises à leurs titulaires par le général de division Briant au cours d'une cérémonie qui eut lieu à Pont-Aven le 18 juillet 1872 et dont les journaux de Quimper et de Quimperlé ont, à cette époque, donné de longs compte-rendus.
Voici quels étaient les titres de ces braves.
Compagnie de la Barcerie.
Quihennec Joseph, caporal, de Moëlan (Finistère). S'est bien battu et avec courage toute la journée du 21 novembre. A aidé son lieutenant à faire disparaître sous le feu de l'ennemi deux fanions français que l'ennemi voulait prendre. Fait prisonnier, s'est évadé et est venu reprendre du service dans l'artillerie de l'armée de la Loire. Très brave.
Scaërou Hippolyte, mobile de Moëlan. S'est battu avec un courage au-dessus de toute éloge. Blessé d'un coup de feu à l'épaule, a continué de combattre. A eu la machoire brisée d'un second coup de feu. A perdu l'usage de la parole. A obtenu une pension de réforme. Très méritant.
Calvar François, sergent, de Moëlan (Finistère). Actif, intelligent et des plus courageux. Excitant les hommes et leur donnant l'exemple de la bravoure. S'est bien conduit.
Lollichon Jean Louis, mobile, de Pont-Aven (Finistère), marié, père de famille. Blessé le 21 novembre d'un coup de feu à la hanche gauche. Laissé pour mort sur le champ de bataille. Relevé par les Prussiens et fait prisonnier. Très courageux et méritant.
Tous, sauf le sergent Calvar, qui habite actuellement Brest, obtinrent la médaille militaire. Ce fut probablement, un oubli.
1 mai 1903 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan.- Outrages à un officier ministériel et bris de clotûre. - Prévenus d'avoir à Moëlan, le 28 mars 1903 : 1° outragé grossièrement un officier ministériel dans l'exercie de ses fonctions ; 2° détruit des clôtures au préjudice du sieur Guyader, les nommés Le Campion Pierre Louis Marie, 64 ans, menuisier à Kervardel, en Moëlan, et Cornou Marie-Anne, femme Dérédel, ménagère, demeurant au même lieu, ont été condamnés, le premier à 2 mois d'emprisonnement, la seconde à huit jours de la même peine avec application de la loi Bérenger.
2 mai 1903 (Le Finistère)
Liste des instituteurs et institutrices promus ou titularisé à partir du 1er janvier 1903 :
2° Promotions d'après l'ancienneté de la classe.
A la 4e classe. - Guéguen, à Moëlan.
6 mai 1903 (Le Finistère)
Inspection et classement des chevaux.
Canton de Pont-Aven. Moëlan, 11 juin, 2 h., place de l'église ; Moëlan, 12 juin, 7 h., même place.
29 mai 1903 (L'Union Agricole et Maritime)
Arrestation du chamoine Rosemberg.
Le Matin annonce que le fameux chamoine Rosenberg a été arrêté dans un couvent de Maronites à Beyrouth (en Syrie).
Le trop célèbre escroc, après avoir exploité un peu tout le monde avec son établissement de Rueil et la succurrsale qu'il en avait établie à Kerfany près de Moëlan (Finistère), avait, on s'en souvient, organisé une vaste affaire d'annulations de mariage qu'une de ses victimes, Mme Civet, finit par dénoncer à la justice.
L'ex-chamoine, que l'Eglise avait déjà répudié, se sentant trop compromis, avait disparu au bon moment, ne laissant entre les mains de la justice que des comparses.
On vient de le découvrier à Beyrouth, où M. Flory, juge d'instruction à Paris, a donné l'ordre de l'arrêter, en vertu des "capitulations" qui régissent l'Orient.
Rosemberg va être ramené en France où il arrivera dans une quinzaine de jours.
5 juin 1903 (L'Union Agricole et Maritime)
Quimperlé. - Les Congrégations. - Mardi dernier, M. Chassaing, commissaire de Police à Quimperlé, s'est transporté à Riec-sur-Bélon, à Clohars-Carnoët et à Moëlan, pour s'assurer si les frères de l'instruction chrétienne de Ploërmel avaient évacué leur locaux à la date qui leur avait été fixée, c'est-à-dire le 1er juin. [...]
A Moëlan, le Frère-Directeur a refusé de recevoir M. le Commissaire de police dans l'intérieur de son établissement et s'est contenté de donner son état-civil et celui de ses adjoints à travers la grille fermée à double tour. Le Frère-Directeur, en se claquemurant ainsi, a déclaré qu'il agissait par ordre du propriétaire de l'école.
Le colloque du Commissaire et du Frère a eu lieu en présence de quelques paisibles citoyens. Aucune manisfestation n'a eu lieu et les Frères ont fait preuve de la plus grande courtoisie.
8 juin 1903 (Le XIXè siècle)
Les congrégations
Finistère. — Le commissaire de police de Brest, s'est présenté à Moëlan, pour constater si les religieuses de la congrégation des Filles de Jésus, qui avaient obtenu un dernier délai de huit jours, s'étaient dispersées. Les sœurs, revêtues d'un costume civil, ont refusé de quitter leur couvent ; procès-verbal leur a été dressé. A Moelan, le directeùr de l'école des Frères de Lamennais a refusé de recevoir le commissaire. Il lui a donné l'état-civil des frères à travers la grille fermée à clef.
17 juin 1903 (L'Union Agricole et Maritime)
Un faux Rosemberg.
Nous avons annoncé, dans notre dernier numéro, que la police française avait arrêté à Beyrouth, dans un couvent de Maronites, et ramené à Marseille le chamoine Rosemberg, devenu fameux par ses escroqueries à Paris, à Rueil et à Kerfany, près de Moëlan.
Le prisonnier amené, les menottes aux mains, devant M. Flory, juge d'instruction à Paris, a répondu aux questions du magistrat qu'il n'était pas Rosemberg et que, depuis son arrestation, il n'avait cessé de le répéter.
[...] L'expérience était concluante et il ne restait plus qu'à mettre en liberté le pseudo-chamoine, ce qui fut fait immédiatement. [...]
9 juin 1903 (Le XIXè siècle)
Les Frères Lamennais
Finistère; — Le parquet de Quimperlé, accompagné de cinq gendarmes à cheval, s'est transporté hier à Clohars-Carnoet, Moëlan et Riec-sur-Belon, où il a opéré des perquisitions dans les établissements des anciens frères de Lamennais. Interrogés, le directeur et les adjoints de ces établissements ont excipé de leur situation de laïques attachés à des écoles libres par contrat régulier.
15 juillet 1903 (Le Finistère)
Les récompenses ci-dessous ont été accordées aux instituteurs et institutrices dont les noms suivent, pour services rendus aux cours d'adultes et d'adolescents, ou pour participation aux oeuvres complémentaires de l'école en 1903 :
Diplômes :
Jézéquel, à Moëlan.
25 juillet 1903 (Ouest-Eclair)
MOELAN. - Couchée sur la voie. - Vers une heure de l'après-midi, le train de Quimperlé à Pont-Aven, s'arrêtait entre Moëlan et Riec, en pleine voie. Le conducteur venait d'apercevoir une personne couchée sur les rails, et, pour éviter un accident, avait fait stopper en hâte.
La malheureuse, qu'on releva aussitôt et qu'on déposa dans un champ voisin, se nomme Charlotte Cutullic, âgée de 50 ans ; sous l'influence de l'ivresse, elle était tombée là et n'avait pu se relever.
26 juillet 1903 (Ouest-Eclair)
MOELAN. - Distribution de prix. - Dimanche dernier, après-midi, avait lieu à Moëlan, la distribution des prix à l'école des Frères, M. de Beaumont, propriétaire de l'école présidait cette petite réunion de famille.
A l'issue de la distribution qui avait été entrecoupée de quelques chansons comiques, M. de Beaumont prononça d'une voie où perçait l'émotion un discours dont voici les principaux passages.
"Beaucoup d'entre vous, mes chers enfants, se demandent pourquoi à l'encontre des années précédentes, au lieu d'être sous une tente décorée de verdure et de fleurs, nous sommes ici réunis attristés, dans une classe. Vous n'ignorez cepandant pas les tristes évènements qui se sont déroulés dans notre beau pays de France et particulièrement dans notre chère et bonne province de Bretagne ; vous n'ignorez pas ces tracasseries et persécutions dont sont l'objet vos chers et vénérés maîtres que l'on voudrait ravir à votre amour. Ils ont été obliger d'échanger contre la soutane le vêtement laïque ; mais sous ce nouveau costume, croyez-le bien, leur esprit et leur oeur n'ont pas changé. Et, a-t-il ajouté, ayons confiance dans l'avenir, car pour qu'il n'y ait plus d'école chrétienne à Moëlan, il faudra qu'il n'y en ait plus en France."
Puis, M. le Recteur, en quelques paroles simples et émues, remercia M. de Beaumont des paroles chrétiennes et réconfortantes qu'il venait de prononcer, ainsi que le vénéré M. Kervennic, directeur de l'école, des vingt-cinq années de dévouements qu'il a passées au milieu de la chétienne population de Moëlan qui serait inconsolable si elle venait à le perdre. - Un ancien élève.
29 juillet 1903 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Drame passionnel. - Un drame passionnel s'est déroulé, hier matin, dans une chambre garnie de la rue Clavurerie, à Nantes.
Le nommé Félix Landrin, 53 ans, sorti depuis peu de la prison des Sables-d'Olonne, où il purgeait une condamnation pour tentative d'assassinat, avait emmené chez lui Louise Naviner, 22 ans, qu'il avait connue en prison, et qui était placée comme domestique à Nantes.
Il lui tira un coup de revolver dans la poitrine. La balle traversa le coeur et Louise Naviner succomba aussitôt.
Ensuite, Landrin, tournant son arme contre lui, se logea une balle dans la région de l'estomac.
Il résulte d'une lettre, trouvée sur la table de nuit, que les deux amants avaient décidé de mourir ensemble.
La famille de Marie Naviner qui habite Moëlan, arrondissement de Quimperlé, a été prévenue par télégramme du malheur qui la frappait.
1 août 1903 (Le Finistère)
Etude de Me Correleau, notaire à Pont-Aven.
A vendre à l'amiable, la magnifique propriété du Guily, sur la rivière de Bélon, en Moëlan.
Château et servitude en excellent état ; chasse et pêche de premier ordre ; halte du chemin de fer sur la propriété ; rapport net : 3 fr. 50 %.
5 août 1903 (L'Action libérale de Quimper)
Moëlan. - Coups et bris de clôture. - Dans l'après-midi de samedi 1er août, vers 3 heures 1/2, le nommé Yves Pustoc'h, âgé de 24 ans, ouvrier couvreur aux Petites Salles, en Moëlan, se présentait en complet état d'ivresse chez M. Corentin Guillou, 40 ans, boulanger et débitant de boissons à Moëlan, qui refusa de lui servir la consommation qu'il demandait.
Comme celui-ci insistait, Mme Guillou, après l'avoir mis dehors, ferma la porte de l'établissement, mais à coups de poings, de pierres et de marteau Pustoc'h brisa quatre carreaux de la devanture. Il a en outre grossièrement insulté les époux Guillou et s'est porté à des voies de fait sur le mari dont il a déchiré les vêtements.
Enfin, M. Guillou a pu se saisir du forcené qu'il a réussi à ligotter avec l'aide de trois habitants du bourg, MM. Robin, Tanguy et Fauglas.
Une demi-heure après, quand il a été calmé, on l'a laissé libre et il est parti, mais procès-verbal a été dressé contre lui par la gendarmerie de Pont-Aven, pour ivresse manifeste, coups et bris de clôture.
12 août 1903 (L'Union Agricole et Maritime)
A vendre à l'amiable.
La magnifique propriété du Guilly sur la rivière de Bélon, en Moëlan. Château et servitudes en excellent état, chasse et pêche de premier ordre. Halte du chemin de fer sur la propriété.
Rapport net : 3 fr 50%.
14 août 1903 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Divagation d'animaux sur la voir ferrée. - Pour avoir laisser pénétrer dans l'enceinte du chemin de fer départemental des animaux leur appartenant, les nommés Cozic Jean Louis Marie, propriétaire à Landuc en Moëlan ; L'Hyver François Marie, cultivateur à Kergoustance en la ditte commune, et Coulliou René, domestique chez Croissant, cultivateur à Kergoaler, en Scaër, ont été condamnés les deux premiers à 30 fr d'amende, le troisième à 16 fr de la même peine. Tous les trois ont bénéficié de la loi de sursis.
14 août 1903 (Annales du sauvetage maritime)
Kergroës-en-Moëlan (Finistère)
Monsieur le Président.
J'ai honneur d'appeler votre bienveillante attention sur le sauvetage accompli par M. Burel André. Ayant été au nombre des sinistrés, je puis affirmer que, pour ma part, je jui dois la vie.
Aussi veuillez me permettre de vous faire un bref récit de l'accident.
La barque avait été retenue le mercredi 28 juillet ; notre intention était d'aller à l'aviron sur le Belon et de pêcheur à la ligne des plies et des maquereaux qui, à mer haute, se trouvent dans ces parages. Le patron devait nous fournir des lignes et de la boëtte.
A notre arrivée au port de Belon, nous trouvâmes le patron Salin, sans lignes et sans boëtte, nous proposant une promenade qu'il devait diriger.
Nous acceptâmes malheureusement sans nous apercevoir qu'il était en état d'ivresse.
Le flot aidant, nous ne fûmes pas longtemps à faire les quelques kilomètres qui nous séparaient du bras de mer de Riec.
C'est à ce moment que, par suite d'une fausse manoeuvre, la barque chavira et nous fûmes tous préciités à l'eau. M. Ginisty, l'un de nous, se sauva à la nage et c'est alors que M. Burel fit preuve d'un courage et d'un sang-froid dignes de tous éloges.
Le patron du bateau ne savait pas nager ; quant à moi, nageur plutôt médiocre, j'étais paralysé par les grosses chaussures que j'avais aux pieds et tous deux nous nous cramponnâmes au bordage de la barque qui, trois ou quatre fois, se retourna sur elle-même.
Dans l'énergie du désespoir, Salin, le patron, se précipita à la gorge de M. Burel et le fit couler. Je les vis disparaître et la barque, allégée d'un côté du poids de Salin, se retourna et je disparus à mon tout. Dans un effort suprême, je revins à la surface et trouvai M. Burel qui, me tendant une main, me ramena à la barque où se tenait accroché ce peu intéressant Salin.
Le nez de la barque était hors de l'eau et l'ensemble de la barque était entre deux eaux ; placé à l'arrière, il me suffisait donc d'un faible effort pour nous maintenir en équilibre et attendre du secours, ce que je me rendis compte immédiatement, n'ayant pas perdu mon sang-froid.
M. Burel, ne voyant pas de danger immédiat et se rendant compte de mon état d'esprit, me dit de compter sur lui et gagna la rive où il se déshabilla et revint aussitôt près de la barque pour nous sauver.
Je ne pouvais malheureusement faire autre chose que d'attendre, car Salin, dans un état épouvantable d'affolement, se serait, malgré tous mes conseils de calme, précipité sur nous et tous trois aurions été sûrement perdus.
A l'appel de M. Ginisty, auquel se joignit M. Burel qui, pendant trois quarts d'heure, resta dans l'eau, nu, grelottant, malgré une blessure par un coup de sabot de Salin, une barque montée par un paysan et une jeune fille vint à notre secours.
Nous fûmes sauvés. M. Burel ne regagna la terre qu'après nous avoir vus embarquer.
E. Niederreither, géomètre de la ville de Paris
29 août 1903 (L'Action libérale de Quimper)
Création d'emploi dans l'instruction primaire
Par arrêté du 20 courant, M. le Ministre de l'Instruction publique a prononcé la création d'un 1er emploi d'adjointe à l'école de filles de Moëlan.
9 septembre 1903 (L'Union Agricole et Maritime)
A vendre un matériel de mareyeur sis à Brigneau en Moëlan.
Consistant en paniers, tables, caissettes, futailles, caissons, bailles, avec un grand hangar, construit en planches et mesurant 20 mètres de long sur 10 de large.
12 septembre 1903 (Le Finistère)
Par décision de M. l'inspecteur d'Académie, ont été désignés :
2e Dans les fonctions d'institutrices stagières à :
Moëlan, Mlle Chédaneau, intérimaire.
12 septembre 1903 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Tentative de viol. - Une femme Scoazec, 32 ans, cultivatrice à Moëlan, a été victime d'une tentative de viol commise par Petitjean, 32 ans, domestique et débitant de boissons. Ce triste sire est marié et père de deux enfants.
18 septembre 1903 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Coups. - Le 22 août dernier, à Moëlan, le jeune Grévellec Alexandre, âgé de 14 ans, renversa à terre et frappa de plusieurs coups de poing la nommée Haslé Marie, femme Favennec, qui voulait l'empêcher de passer sur ses terres. Le tribunal, après avoir décidé que ce jeune prévenu avait agi sans discernement, l'a condamné à 16 fr d'amende avec sursis. Grévellec Jean François, son père, a été déclaré civilement responsable des frais.
19 septembre 1903 (Le Finistère)
L'élection sénatoriale. - Nomination des délégués.
Moëlan. - (9 délégués), MM. Louis Le Scoazec ; Yves Le Tallec ; René de Beaumont ; François Haslé ; Pierre Capitaine ; François Joliff ; Mathurin Le Pennec ; André Jean Richard ; Jean Marie Guyomard ; (2 suppléants), MM. Jean Marie Le Bourhis ; Jean Marie Orvoën.
2 octobre 1903 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Vol. Pour avoir dérobé une somme de 15 fr au préjudice au sieur Capitaine, le jeune Bothorel Pierre Jean Marie, âgé de 15 ans, domestique à Saint-Thamec en Moëlan, a été acquitté comme ayant agi sans discernement et remis aux personnes qui en avait la garde.
3 octobre 1903 (Le Finistère)
Sociétés agricoles. - Concours de Quimperlé.
Espèces porcines. - 3e, 10 fr., Kerdudo, de Moëlan.
Concours de labourage. - 3e, 20 fr., Mestric, de Moëlan ; 5e, 10 fr., Grégoire de Moëlan.
Produits agricoles et horticoles. - 5e, 10 fr., Jouan, de Moëlan.
4 octobre 1903 (L'Union Agricole et Maritime)
Brigneau. - Grève des friteuses. - Un fait sans précédent dans l'industrie sardinière vient de se produire à Brigneau, dans la commune de Moëlan, et a mis en émoi toute la population maritime des environs. Les ouvrières de la sardinerie Chancerelle se sont mises en gfrève sur le refus de M. Chancerelle, de Nantes, de les payer à raison de 1.50 fr la caisse de poissons, au lieu de 1 fr qu'elles ont eu jusqu'à présent.
Chaque caisse contient 100 boîtes de 6 à 16 poissons.
Malgré les efforts réitérés de M. Betembot, gérant de l'usine, les ouvrières ont refusé de réintégrer l'usine le 2 octobre au matin.
Hier et ce matin, les nombreuses barques venues pour y vendre leur poisson, ont dû gagner d'autres ports. Les ouvriers soudeurs et autres, au nombre de trente, ont été licensiés et l'usine fermée.
A la dernière heure, nous apprenons que les sardinières se sont décidées à reprendre le travail, après une discussion des plus vives et un charivari qui a failli mettre Brigneau sans dessus dessous.
A louer immédiatement maison d'avenir de plein rapport, servant actuellement de boulangerie, dédit et épicerie, située dans le port de Merrien en Moëlan. Vue spendide sur l'océan.
7 octobre 1903 (Le Finistère)
Moëlan. - Commencement de grève. Les sardinières de la fabrique Chancerelle s'étaient mises en grève vendredi dernier. Elles demandaient que la caisse de 100 boîtes de poissons leur fut payée 1 f. 50 au lieu de 1 franc.
Elles ont tenu bon pendant trois jours ; mais lundi matin elles ont repris le travail aux anciennes conditions.
Une trentaine d'ouvriers soudeurs,qui avaient été licenciés, n'ont pas été repris.
7 octobre 1903 (Le XIXè siècle)
Les grèves
Les ouvrières de la sardinerie appartenant à M. Chancerelle, de Nantes, située à Brigneau, commune de Moëlan (Finistère), viennent de se mettre en grève.
Les sardinières sont venues en grand nombre de Brigneau à Brest pour vendre leurs poissons. Les ouvriers soudeurs et autres de l'usine de Brigneau ont été licenciés par suite du départ des ouvrières. L'usine est fermée.
9 octobre 1903 (L'Union Agricole et Maritime)
Vente publique de meubles et marchandises par suite de faillite.
On fait savoir que : le dimanche 11 octobre courant à 10 heures du matin et jours suivants s'il y a lieu, il sera procédé à la vente aux enchères publiques des objets mobiliers et marchandises dépendant de la faillite du sieur Auguste Le Guillou-Colin, mareyeur, demeurant à Brigneau en Moëlan.
Les objets à vendre consistent en :
Meubles : 1 buffet, 1 table ronde, 1 armoire, 1 commode, 1 secrétaire, chaises, glace, 1 lit merisier garni, 1 table de nuit, 6 draps, édredon, batterie de cuisine et autres objets.
Matériel de mareyeur : 2018 paniers de sardines, 600 caisses à sardines, 24 cuves, 1 table pour arrimer, 1 chevalet, 68 paniers à raies, 1 bascule, 200 caisses à maquereaux, 178 tambourins, environ 4000 kilos de sel, 1 grande caisse pour le sel, madriers, planches et divers autres objets.
Le tout sera vendu et adjugé au plus offrant et dernier nechérisseur, dans la maison d'habitation et dans les magasins dudit sieur Le Guillou-Colin, situés à Brigneau en Moëlan, à la requête de M. Combe, commis-greffier, demeurant à Quimperlé, syndic provisoire de ladite faillite.
Le prix sera payé comptant, 6% en sus.
21 octobre 1903 (L'Action libérale de Quimper)
Quimperlé. - Accident de chemin de fer. - Samedi matin, au moment où le train de Pont-Aven à Quimperlé arrivait en gare de Moëlan, une femme, qui voulait monter dans un wagon avant que le train ne fût entièrement arrêté, est tombée entre les roues et la bordure du quai, où elle a été coincée.
On l'a retirée aussitôt de cette facheuse position et transportée dans un fourgon jusqu'à la gare de Quimperlé, d'où le docteur Le Stunff l'a diriger sur l'hospice.
La malheureuse a une fracture du poignet droit, de fortes contusions au bras et à la jambe et on craint également une fracture du crâne, qui a été mis à nu.
C'est une femme Mellin, âgée de 47 ans, demeurant à la Petite-Salle, en Moëlan.
1 novembre 1903 (Journal de Ploërmel)
Vol. Pour soustraction à un étalage d'un corsage et d'une robe qu'elle avait essayé de revendre, Zoa (Joa) Louise, femme Gouriec, âgée de 38 ans, née à Moëlan, déjà condamnée 5 fois, s'est vu infliger 4 mois de prison.
6 novembre 1903 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Vol d'épaves. - Prévu d'avoir le 24 août 1903, à Beg-Morg en Moëlan, soustrait frauduleusement un fût qu'il avait trouvé comme épave, le nommé Haslé François Marie, marin-pêcheur en ladite commune a été acquitté et renvoyé des fins de la plainte sans dépens.
18 novembre 1903 (L'Action libérale de Quimper)
Moëlan. - Incendie. - Mercredi, 11 novembre, vers 10 heures du soir, un incendie a complètement détruit une meule de paille appartenant à M. Mahé, gendre de M. Louis Guillet, propriétaire à Kervaziou, en Moëlan. Dès que l'alarme fut donnée et qu'appelées par le tocsin de nombreuses personnes arrivèrent sur les lieux, grâce à leur concours, on put faire la part du feu et l'empêcher de se communiquer à une autre meule de paille ainsi qu'aux bâtiments voisins couverts en chaume.
La meule incendiée contenait environ 12.000 kilogrammes de paille, représentant une valeur d'environ 1.000 francs, couverts par une assurance.
D'après la rumeur publique, ce sinistre serait dû à la malveillance. Au moment où éclatait l'incendie, le chien de la maison a aboyé et est parti à travers champs sur un assez long parcours, comme s'il avait poursuivi quelqu'un. On s'est empressé d'éteindre le feu et l'on a fort logiquement négligé l'incendiaire.
25 novembre 1903 (L'Action libérale de Quimper)
Voici la liste des 27 étalons autorisés pour 1904 par la Commission de surveillance qui a passé son inspection à Quimperlé jeudi dernier 19 novembre :
[...] Bijou, Calais, trait, à Drennou Auguste, de Moëlan.
25 novembre 1903 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - M. le Ministre de l'Instruction publique vient d'accorder à la commune de Moëlan une collection de livres destinés à être placés dans la bibliothèque scolaire publique établie dans son école de garçons.
27 novembre 1903 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Drame de l'alcool. Il y a quelques jours, du débit de Kerroch, en Moëlan, sortaient plusieurs individus complètement ivres. L'un d'entre eux, Le Goff, de kerliviou, surrexcité à la suite d'une discussion avec Morvan de Kersolf, tenait en mains un couteau et menaçait de tuer tout le monde. Scaviner Jean et Favennec Mélaine demeurant tous deux à Kerdoualen, en Moëlan, tombèrent sous les coups, et furent assez grièvement blessés. Scaviner dut être transporté dans un boulangerie voisine.
Plainte a été portée contre Le Goff.
Moëlan. - Coups. - Le Doze Mélaine, 57 ans, cultivateur à Moëlan, recevait le reproche que ses vaches avaient mangé du trèfle sur une parcelle appartenant à cette dernière. En réponse, Le Doze la traita de toutes sortes de noms, et lui donna deux ou trois poussées qui la firent tomber à terre. Sa voisine a porté plainte à la gendarmerie.
2 décembre 1903 (L'Action libérale de Quimper)
Moëlan. - Arrestation. - En vertu d'un mandat d'amener décerné le 25 novembre par M. le Juge d'Instruction de Quimperlé, les gendarmes de Pont-Aven ont mis en état d'arrestation le 27, le nommé Joseph Le Goff, âgé de 27 ans, marin-pêcheur à Kerliviou, en Moëlan, inscrit maritime du quartier de Lorient, sous le n° 8316. Cet individu est inculpé de coups et blessures.
9 décembre 1903 (Le Finistère)
Enseignement primaire. - Propositions d'avancement.
3e classe. - Institutrices : MmeTexier, de Moëlan.
4e classe. - Institutrices : Mme Gloaguen, de Moëlan.
9 décembre 1903 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Ivresse. - Pour avoir trop fêté la dive bouteille, Louis André, 68 ans, cordier à Moëlan, s'est vu dresser un procès-verbal dimanche dernier par les gendarmes de Pont-Aven.
19 décembre 1903 (L'Action libérale de Quimper)
Moëlan. - Incendie. - Lundi dernier, 14 décembre, vers 6 h. 1/2 du matin, Pilorgé, Yves, forgeron, allait porter de l'eau à ses vaches. En ouvrant la porte de la crèche, il vit de la fumée et des flammes sortir de l'entrée du fenil au-dessus de ses vaches, qu'il fit sortir aussitôt. Peu après, le feu se communiqua à la maison. De nombreuses personnes accoururent à l'appel de Pilorgé, mais leurs efforts furent inutiles, car une heure après, maison et crèche étaient consumées.
Les pertes, évaluées à 8.000 fr., sont couvertes par une assurance. Les causes de l'incendie sont inconnues.
26 décembre 1903 (L'Action libérale de Quimper)
Ordination du 19 décembre 1903
L'ordination faite par Monseigneur L'Evêque, dans la chapelle du Grand-Séminaire comprenait :
Guillet Ernest, de Moëlan.
29 décembre 1903 (Le Finistère)
Association Sud-Finistère. - Concours d'animaux de boucherie.
Beurres.
9e, 3 fr., Orvoën, à Moëlan.
30 décembre 1903 (L'Action libérale de Quimper)
Moëlan. - Coups mortels. - On a procédé, par ordre du parquet, à l'autopsie du nommé Jean François Scaviner, âgé de 52 ans, mort samedi à la suite de deux coups de couteau qu'il avait reçus, le 22 novembre dernier, du nommé Le Goff, lequel est écroué pour ce fait à la maison d'arrêt de Quimperlé, où une instruction est ouverte contre lui.