MEMOIRES ET PHOTOS DE MOELAN

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Au fil des années

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1910-1919
1900-1909
1890-1899
1880-1889
1870-1879
1860-1869
1850-1859
1840-1849
1820-1829

Moëlan au fil des jours

1907

9 janvier 1907 (L'Indépendant du Sud-Finistère)

Moëlan. - Coups et blessures. - Le sieur Flohic, Joseph, 48 ans, marin-pêcheur et Journalier, demeurant au village de Kercarn se plaint d'avoir été battu d'importance par son voisin Le Goff, François, un hercule. Sans motif, celui-ci, se serait précipité sur Flohic, l'aurait terrasé en un tour de main, lui aurait d'une main, serré le cou à perdre haleine, tandis que, de l'autre, il frappait à la tête et aux côtés et appuyait vigoureusement ses genoux sur le bas-ventre de sa victime.

 

23 janvier 1907 (L'Indépendant du Sud-Finistère)

Quimperlé. - Etalons. - Au concours de lundi dernier, le concours d'étalons, organisé pour l'encouragement et l'amélioration du cheval de trait dans l'arrondisement, a eu lieu sur la place Nationale. Dix étalons ont été présentés. Voici les résultats du concours :

[...] 3e, 125 fr., Calais, à M. Drennou, de Pors-Moëlan, en Moëlan [...]

 

30 janvier 1907 (L'Indépendant du Sud-Finistère)

Moëlan. - Rixe. - A propos de questions d'argent, Mestric, Martial, âgé de 64 ans, cultivateur, à Keranguen, et la femme Kermagoret, âgée de 47 ans, se sont colletés et bousculés. Il n'y a que quelques contusions sans gravité.

 

2 février 1907 (Le Courrier du Finistère)

Moëlan. - Incendie. - Dimanche soir, la famille Lollichon dînait tranquillement. Entre les époux se trouvait assis leur jeune enfant, âgé de onze mois, auquel sa mère donnait à manger.

Tout à coup, l'enfant renversa la lampe à essence, qui était posée sur la table ; en tombant à terre, la lampe fit explosion et l'essence répandue prit feu. Tandis que Lollichon essayait d'étouffer le feu au moyen d'une couverture, sa femme allait appeler à leur secours la famille Le Doze, qui habite le même village.

Les efforts que fit pendant ce temps le sieur Lollichon demeurèrent vains, et déjà le feu sétait communiqué à son lit. En rentrant en compagnie des époux Le Doze, la femme Lollichon, croyant bien faire, saisit un seau d'eau qu'elle jeta sur le feu. L'effet produit ne fut pas celui qu'elle attendait : le feu prit une plus grande extension et les sauveteurs durent battre en retraite. En un clin d'oeil, en effet, toute la maison se trouva envahie par les flammes, et il fut impossible de rien sauver.

Le fléau atteignit rapidement la toiture et se communiqua à une étable et à une petite crèche contiguë. Les époux Lollichon n'eurent que le temps de sauver son oeuvre, en se bornant à préserver du fléau la maison de Le Doze.

Les époux Lollichon évaluent les dégâts à 11000 francs, couverts par une assurance.

 

13 février 1907 (L'Indépendant du Sud-Finistère)

Douarnenez. - Banquet au patronage. - Dimanche dernier, M. le Treut avait organisé, dans la grande salle du patronage, un banquet de 120 couverts, [... ]. Le cidre de Moëlan chantait dans nos verres et faisait chanter nos coeurs... [...]

 

16 février 1907 (L'Indépendant du Sud-Finistère)

Moëlan. - Vol. Différents objets, dont une scie, dite harpon, et une hache, ont été soustraits d'une hutte, que le sabotier Gratien Silvy possède, dans un jardin, au bourg. Pour pénétrer dans cette hutte, le malfaiteur, resté jusqu'ici inconnu, a dû passer par l'ouverture placée à la crête du toit ; car aucune trace d'effraction n'a été relevée sur la porte.

 

20 février 1907 (L'Indépendant du Sud-Finistère)

Moëlan. - Incendie. - Jeudi dernier, vers midi 1/4, la femme Audren 30 ans, couturière à Keranglien, en Moëlan, quittait sont domicile, avec ses enfants, pour se rendre au moulin Damany prendre de la farine. Vers 2 heures après midi, on vint la prévenir que le feu était dans sa maison. A son arrivée, la toiture en chaume s'effondrait et tout ce qui se trouvait à l'intérieur de la maison devint la proie des flammes. Son mari, qui travaillait au village de Kerdoussal, n'apprit qu'un peu plus tard, le malheur qui le frappait.

Grâce aux secours fournis par les voisins, les progrès du feu furent à peu près enrayés. Malgré tout, la veuve Le Doze, habitant une maison contiguë, a eu son mobilier quelque peu endommagé, ainsi que la toiture de son habitation.

Les dégâts pour les époux Audren s'élèvent à 1650 fr. et, pour la veuve Le Doze à 300 fr. Tous deux sont assurés à la société Le Finistère.

 

23 février 1907 (Le Courrier du Finistère)

Moëlan. - Incendies. - Le 14 courant, dans l'après-midi, un incendie a éclaté au village de Keranglien, en Moëlan, et a détruit une maison habitée par la famille Le Doze.

- Dimanche vers 5 heures et demie, la population de Moëlan était à nouveau mise en émoi par la sonnerie du tocsin. Le feu venait de se déclarer au village des Grandes Salles, dans une meule de paille appartenant au sieur Le Tallec, propriétaire.

En raison du manque d'eau, les nombreuses personnes accourues sur les lieux furent impuissantes à arrêter le feu qui consuma la meule entière.

Par bonheur le vent chassait les flammes dans le sens opposé aux maisons d'habitation et d'exploitation ; sans cela le village entier serait sans doute devenu la proie des flammes.

Le sieur Le Tallec est couvert par une assurance à la compagnie Le Soleil.

 

25 janvier 1907 (L'Union Agricole et Maritime)

Tribunal correctionnel de Quimperlé.

Audience du 22 janvier 1907.

Moëlan. - Lozachmeur Joseph, 19 ans et Lozachmeur Corentin, 21 ans, cultivateurs domiciliés chez leurs parents au village de Kervignac en Moëlan, ont, le 1er décembre 1906, porté des coups de bâton et plusieurs coups de poing et de pied au sieur André, domestique dans un village voisin. Coût : 6 jours de prison chacun avec sursis.

 

Moëlan. - Chasse sans permis. - Ont été condamné pour chasse sans permis Lozachmeur Yves, cultivateur à Kervignac, en Moëlan, à 16 francs d'amende avec sursis ; Petitbois Yves, journalier à Querleden ? bras en Moëlan à 25 francs d'amende avec sursis.

 

Moëlan. - Chasse en temps de neige. - Pour chasse en temps de neige, Launay Yves, marchand forain, sans domicile fixe, actuellement au bourg de Moëlan, s'est vu infliger 50 fr. d'amende avec sursis, et son fusil à été confisqué.

 

27 janvier 1907 (L'Union Agricole et Maritime)

Vente sur conversion de saisie-immobilière et sur surenchères le mercredi 6 février 1907.

Les immeubles à vendre sont situés à Kermeurzach en la commune de Moëlan et comprennent :

- 1° Une maison, construite en pierres, couverte en ardoises, ayant rez-de-chaussée et grenier.

- 2 ° Au pignon est de cette maison, un courtil, contenant environ trois ares.

Ces deux immeubles sont loués à Gabriel Loarer.

- 3° Une maison, construite en pierre, couverte en chaume, ayant 2 pièces au rez-de-chaussée, sparées par une cloison, et grenier aux combles.

- 4° A l'ouest de cette maison, un appentis, servant de crèche.

- 5° Un courtil dit Jardin leur ar Scoazec, contenant environ 4 ares 30 centiares.

- 6° Une prairie dite Prat ar stang Véro, contenant environ 6 ares 70 centiares. [L-1083 ?]

- 7° Une lande, nommée Stang Briellec, contenant environ 17 ares 60 centiares.

 

Ces immeubles ont été saisis à la requête de M. Jean François Joliff et de Mme Marie Anne Quentel, son épouse, cultivateurs, demeurant à Trogan, en Moëlan, sur M. Joseph Favennec, cultivateur, et Mme Louise Tanguy, son épouse, cultivatrice, demeurant ensemble à Kermeurzach en Moëlan. Après l'adjudication, une surenchère du sixième a été formée par M. Guillaume Carriou, cultivateur, demeurant aux Petites-Salles en Moëlan.

Mise à prix : 1 400 fr.

 

8 février 1907 (L'Union Agricole et Maritime)

Tribunal correctionnel de Quimperlé.

Audience du 5 février 1907.

Moëlan. - Le 11 janvier 1907, la nommée Jaffré Charlotte, femme Kermagoret, cultivatrice à Kerbrizillc en Moëlan, rencontra le sieur Mestric à qui elle réclama le prix de 50 kilogrammes de seiglz qu'elle lui avait vendus ; comme sa réponse ne fut pas jugée satisfaisante pour la femme Kermagoret, elle lui porta un coup de fourche et le fit rouler dans le ruisseau où elle le maintaint jusqu'à ce qu'un sieur Josse vint les séparer.

Coût : 30 francs d'amende.

 

17 février 1907 (L'Union Agricole et Maritime)

A vendre à l'amiable, sur les propriétés ci-après, situées commune de Moëlan.

Métairie de Kercaradec, louée aux péoux Le Corre.

1 440 sapins environ.

18 châtaigniers.

Métairie de Kermoal, louée aux époux Le Maout et Scoazec.

7 châtaigniers.

Métairie de Tréfarn, louée aux époux Kerforn.

19 châtaigniers.

Métairie de Kerancalvez, louée aux époux Cordonner.

24 châtaigniers.

2 cerisiers.

87 sapins.

S'adresser pour visiter aux fermiers ou au garde M. Pierre Drénou, à Kermeur bras en Moëlan.

 

20 février 1907 (L'Union Agricole et Maritime)

Moëlan - Incendie . - Jeudi dernier dans l'après-midi un incendie a éclaté au village de Keranglien en Moëlan, et a détruit une maison habitée par la famille Le Doze.

Dimanche vers 5 heures et demie, la population de Moëlan était à nouveau mise en émoi par la sonnerie du tocsin. Le feu fenait de se déclarer au villages des Grandes Salles, dans une meule de paille appartenant au sieur Le Tallec, propriétaire. En raison du manque d'eau, les nombreuses personnes accourues sur les lieux furent impuissantes à arrêter le feu qui consuma la meule entière. Par bonheur le vent chassait les flammes dans le sens opposé aux maisons d'habitation et d'exploitation ; sans cela, le village entier serait sans doute devenu la proie des flammes. Le sieur Le Tallec est couvert par une assurance à la compagnie Le Soleil.

 

2 mars 1907 (Le Finistère)

Moëlan. - Le danger des armes à feu. - Dimanche dernier, le nommé Joseph Le Doze, âgé de 37 ans, marin-pêcheur à Kermeurzach, en Moëlan, plaçait un fusil à deux coups, dont un canon était armé, sur deux pointes fixées à une poutre, dans sa chambre.

Par suite d'une circonstance que Le Doze ne peut expliquer, le fusil fit bascule et tomba sur un baril situé au-dessous ; le coup partit et la décharge alla se loger, à bout portant, dans la hanche gauche du malheureux Le Doze, qui tomba à la renverse.

Au bruit de la détonation, sa femme et un voisin accoururent, et s'empressèrent de le relever et de le déposer sur son lit.

Le docteur Ravalec, de Moëlan, qui soigne le blessé, sans déclarer son état désespéré, le considère comme très grave, car des plombs se sont logés dans les intestins et une péritonite s'est déclarée.

 

2 mars 1907 (L'Indépendant du Sud-Finistère)

Moëlan. - Suicide. - Le nommé Jean François Bondé, né à Moëlan le 20 avril 1828, domicilié avec sa femme, Marguerite Tressard, âgé de 77 ans, au village de Kerhuel, même commune, s'est donné volontairement la mort, vers 3 h. 1/2 après-midi, le 25 février. C'est la petite fille, François Colin, âgée de 14 ans, qui, en se rendant à l'étable, découvrit son grand-père pendu, au moyen d'une corde, à l'un des barreaux d'une échelle. Un voisin, Joseph Péron, prévenu, se rendit aussitôt à l'étable ; mais il constata que le corps de Bondé était déjà froid et rigide. Le défunt souffrait beaucoup de la tête depuis deux mois environ et sortait rarement ; mais on ne l'avait jamais entendu dire qu'il avait l'intention de se donner la mort.

 

10 mars 1907 (L'Union Agricole et Maritime)

A vendre à l'amiable, une propriété bien plantée de pommiers, sis à Kerdonars, en Moëlan. Contenance, 15 hectares 5 ares 41 centiares.

 

16 mars 1907 (L'Indépendant du Sud-Finistère)

Moëlan. - Vol. - Ces jours derniers, Corentin Quentel, cultivateur à Parc-ar-C'hoat, surpris de voir son jeune domestique, Pierre Botherel, le quitter subitement, examina l'argent qu'il plave dans son armoire ; il constata la disparition de deux pièce de 20 francs. Botherel, actuellement au service des époux Guyader, au Croisiou, interrogé par la gendarmerie, a fini par déclarer, après bien des dénégations, avoir ouvert l'armoire de Quentel, avec la clef du cabinet, et s'être approprié une pièce de 20 francs, mais non deux, comme le déclare son ancien patron.

 

20 mars 1907 (Le Finistère)

Tournées de vaccination.

M. le docteur Le Doze, de Clohars-Carnoët, vaccinera gratuitement le 19 mars à 9 heures, à Clohars-Carnoët ; le 20, à 1 heure, à Riec-sur-Bélon ; le 21, à 2 heures, à Moëlan.

 

22 mars 1907 (L'Union Agricole et Maritime)

Moëlan . - Tir. Un tir à la cible aura lieu à Kerenglien, près du bourg de Moëlan, à côté du chemin vicinal de Moëlan à Brigneau, le lundi 1er avril et commencera à midi et demi pour finir à 6 h. 1/2. Il t aura pour prix : Un mouton, un quartier de veau, des bérêts, des mouchoirs, une bouteille d'eau-de-vie et un paquet de tabac.

 

 

23 mars 1907 (Le Courrier du Finistère)

Moëlan. - Vol. - Marie Favennec, femme Costaouëc, 31 ans, cultivatrice à Kergolaër, en Moëlan, était venue lundi à la foire de Quimperlé avec son mari vendre un cheval. Après avoir touché la valeur de son cheval, elle entra au débit Péron, en face de la gare de Quimperlé avec son mari. Là elle s'aperçut qu'on lui avait enlevé son porte-monnaie, contenant 592 francs.

 

30 mars 1907 (Le Finistère)

Par arrêté préfectoral en date du 27 mars courant, les mutations suivantes ont été décidées :

Stagiaires à titre provisoire :

Mme veuve Le Corre, suppléante auxilliaire à Moëlan (Brigneau).

 

12 avril 1907 (L'Union Agricole et Maritime)

Tribunal correctionnel de Quimperlé

Audience du 9 avril 1907.

Moëlan. - Le nommé Bothorel Pierre, âgé de 18 ans, a déroné le 5 mars dernier, deux pièces de vingt francs à son patron, le sieur Quentel, cultivateur à Parc ar Choat en Moëlan. Coût : un mois de prison.

 

17 avril 1907 (L'Union Agricole et Maritime)

Moëlan. - Coups. - Le 9 courant, au lavoir de la Villeneuve, en Moëlan, une dispute s'est engagée entre la femme Guyomar et le nommé Lopin Pierre Louis. Une bousculade s'en suivit et tous deux tombèrent ans le ruisseau. Quend Lopin s'en alla, la femme Guyomar le poursuivit à coups de pierres.

Sur une plainte déposée par la femme Guyomar, la gendarmerie a fait une enquête.

 

19 avril 1907 (L'Union Agricole et Maritime)

Assise du Finistère

2e session de 1907

Audience du 16 avril.

Vol qualifié. - François Guillou, 25 ans, domestique à Kernouarnen, en Quimperlé, est accusé d'avoir frauduleusement soustrait un porte-monnaie, la nuit, à l'aide de violence, sur un chemin public.

Voivi l'acte d'accusation :

Le 7 octobre 1906, vers sept heures du soir, le sieur Vincent Brangoulou, âgé de 60 ans, cultivateur à Clohars-Carnoët, entrait au dédit Petit-Kernénez, en cette commune, où il faisait la rencontre du nommé Guillou.

Après avoir bu dans ce débit, où Brangoulou laissa voir imprudemment que son porte-monnaie était bien garni, ils sortirent en même temps et firent route ensemble.

A un moment donné, Guillou disparut sans rien dire dans les champs en bordure de la route, et Brangoulou, un peu inquiet de cette attitude inexplicable, continua seul son chemin.

Peu d'instants après, Guillou surgissait tout à coup devant lui et, sans lui adresser une parole, se précipitait sur lui et le terrassait en déchirant ses effets.

Après avoir fouillé les poches de sa victime, il lui dérobait une somme de 50 fr. environ.

Cette nuit, Guillou coucha chez sa mère au moulin de Damany, en Moëlan. Bien que 8 kilomètres à peine séparaient sa maison du lieu du crime, Guillou n'y arriva qu'à une heure tardive, entre minuit et une heure du matin.

Questionné le lendemain 9 octobre, il nia énergiquement les faits qui lui étaient reprochés et représenta son porte-monnaie qui ne contenait alors que 3 fr. 10, provenant, disait-il, d'une somme de quatre francs qu'il avait reçue, le dimanche 7 octobre, de son maître, M. Le Nadan, en avance sur ses gages.

M. Le Nadan a pu confirmer que ce paiement avait, en effet, été réellement fait, mais, dans la suite, on apprit que Guillou avait, le lendemain du vol, monnayé dans le débit Galand, en Quimperlé, une pièce de dix francs.

Guillou fut confronté avec le témoin Brangoulou, qui le reconnu formellement.

Par ailleurs, l'ancien maître de Guillou, M. Le Nadan, put établir exactement les époques auxquelles il versa de l'argent à son domestique, ajoutant avec certitude que jamais il ne le paya avec une pièce de dix francs.

Guillou, dit-il, est un ivrogne, qui dépensait au fur et à mesure l'argent qu'il lui donnait, et s'il a fait la monnaie d'une pièce de dix francs le 8 octobre, cette pièce ne provenait certainement pas de l'argent qu'il lui avait remis.

L'information a également relevé que le 7 octobre, vers neuf heures du soir, c'est-à-dire quelques temps après le vol, Guillou pénétrait au débit Audren, au bourg de Clohars, et laissant voir au débitant son porte-monnaie contenant au moins une pièce de cinq francs et trois pièces d'or.

Malgré ses dénégations, la preuve de sa culpabilité semble manifestement faite.

Guillou, qui est marié, a abandonné sa femme. Il n'a pas de domicile fixe. Dans un but de précausion facile à comprendre il s'est gagé chez son ancien patron sous un faux nom.

Brillament défendu par Me Guyonvarch, avocat du bareau de quimperlé, Guillou est acquitté.

 

27 avril 1907 (Le Courrier du Finistère)

Moëlan. - Ecrasé par sa charrette. - Lundi dernier, dans l'après-midi, M. Joseph Pénéliau, cultivateur à Keryoualen, en Moëlan, conduisait une charrette chargée de son, attelée de deux chevaux. Dans une descente, à environ 200 mètres de son village, il voulut ralentir l'allure de son attelage.

Par malheur, il butta contre un tas de cailloux, tomba à la renverse et la roue droite de la voiture lui passa sur le corps.

Relevé et transporté à son domicile par deux voisins, le malheureux Pénéliau expira au bout d'une demi-heure.

 

11 mai 1907 (Le Finistère)

Syndicats agricoles. - Les agriculteurs de l'arrondissement de Quimperlé.

Les membres du syndicat des agriculteurs de l'arrondissement de Quimperlé se sont réunis dimanche dernier, à Quimperlé, en assemblée générale.

Ils ont procédé au renouvellement du bureau qui se trouve ainsi constitué :

[...] Le Brozec, propriétaire au Guilly, en Moëlan, pour le canton de Pont-Aven.

 

11 mai 1907 (L'Indépendant du Sud-Finistère)

Moëlan. - Suicide. - La nommée Marie-Françoise Tallec, femme Bourhis, 56 ans, née à Moëlan, domiciliée à Bélon, même commune, s'adonnait à la boisson depuis quelques années. Le 6 courant, vers 6 heures du matin, son mari, Vincent Bourhis, 60 ans, marin-pêcheur, partait en mer, pour ne rentrer que le soir à 7 heures. A son retour, voyant les sabots de sa femme ainsi que le bâton qui lui servait d'appui pour marcher au pied de l'escalier du grenier, il appella ; n'obtenant pas de réponse, il monta au grenier et y trouva sa femme, la tête passée dans une corde double et sans noeud coulant fixée à une pointe, près de la fenêtre. Le corps de la désespérée était déjà froid et rigide.

 

15 mai 1907 (L'Union Agricole et Maritime)

Moëlan. - Le jeudi 16 mai courant, à midi, jour de foire à Moëlan, continuation de la vente des marchandises saisies sur M. René Donval, sellier audit bourg.

Il sera vendu : quantité de cuir et noir, toile mate et vernie, coutil à semelles, licols, mors de brides, fouets, attelles, panneaux, corps de colliers, bourre, crins, chaînes, anneaux, boucles, crochets, clous, pointes, fil, ficelle, etc.

 

19 mai 1907 (L'Union Agricole et Maritime)

Moëlan. - Vol. Le 10 courant, Mme Vve Le Page, maîtresse d'hôtel à Kergroës en Moëlan a été victime d'un de 2 canards et de 3 cannes.

 

14 juin 1907 (L'Union Agricole et Maritime)

Tribunal correctionnel de Quimperlé.

Audience du 11 juin 1907.

Moëlan. - Le Bloa François Louis, 47 ans, marin de commerce, domicilié à Lomener en Ploemeur, avait été condamné par défaut, le 5 octobre 1905, par le tribunal correctionnel de Quimperlé, pour outrages et violences envers Me Barbe, notaire à Moëlan, à un mois d'emprisonnement ; sur opposition, le tribunal a maintenu la peine déjà prononcée contre le prévenu, mais lui a accordé le bénéfice de la loi de sursis.

 

21 juin 1907 (L'Union Agricole et Maritime)

Tribunal correctionnel de Quimperlé.

Audience du 18 juin 1907.

Moëlan. - Pour tenue de débit clandestin, les époux Quentel, qui habitent dans une baraque en planches à Kergroës en Moëlan ont été condamnés chacun à 16 francs d'amende avec sursis.

 

29 juin 1907 (L'Indépendant du Sud-Finistère)

Moëlan. - Vols. - La jeune Julienne Quentel, âgée de 11 ans, demeurant chez ses parents, à Kergroës, a commis plusieurs vols dans les environs, notamment au prédudice des époux Delliou, de Ménémarzin, chez lesquels elle a soustrait d'un banc-coffre une somme d'environ 8 francs.

Des saltimbanques ont été également volés.

De nombreuses plaintes ont été portées contre la petite Quentel.

 

7 juillet 1907 (L'Union Agricole et Maritime)

Etude de Me Gachet, notaire à Quimperlé.

A vendre, la métairie de Kerascoët, sise en la commune de Moëlan, louée à M. Le Gall.

Contenance : 50 hectares environ.

 

10 juillet 1907 (L'Union Agricole et Maritime)

Riec-sur-Bélon. - La fête patronale.

Voici la liste des lauréats :

Luttes : 1er prix : Fournier de Moëlan.

Concours de fumeurs : 2°, Louis Guennec, de Moëlan.

 

19 juillet 1907 (Le Progrès du Finistère)

Moëlan. - Vol. - Une cultivatrice de Keréven, Mme Tallec, surprit en revenant des champs, les filles Alexandrine et Julienne Quentel, qui s'étaient introduites dans sa maison, se disposaient à emporter du beurre et de la graisse.

De nombreuses plaintes ont déjà été portées contre ces personnes, contre lesquelles procès-verbal a été dressé.

 

- A coup de couteau. - Le sieur Auguste Lollichon, marin-pêcheur à Kergoulouët se rendait de Kervasselin à Clech-Burtul en compagnie de sa soeur, de son beau-frère et des époux Le Bloa. Chemin faisant Le Bloa qui était un peu ivre porta des coups de pied à sa femme.

Lollichon lui ayant fait des reproches, fut gratifié par le Bloa de plusieurs coups de couteau au côté gauche et dans le dos.

Une enquête est ouverte.

 

19 juillet 1907 (L'Union Agricole et Maritime)

Tribunal correctionnel de Quimperlé.

Audience du 16 juillet 1907.

Moëlan. - La jeune Quentel Julienne, âgée de 11 ans, comparaît sous l'inculpation de nombreux vols au préjudice de ses voisins ; son père marin-pêcheur à Kergroës en Moëlan déclare qu'elle est incorrigible et demande qu'elle soit enfermée dans une maison de correction. Le tribunal fait droit à sa demande et ordonne que cet enfant sera conduite dans une maison de correction pour y être élevée et détenue jusqu'à sa majorité.

 

24 juillet 1907 (Le Finistère)

Les sections de vote.

Le vote aura lieu, pour les élections de dimanche prochain, dans les lieux ordinairement fixés pour les précédentes élections. [...]

Commune de Moëlan. - 2 bureaux.- Premier bureau, Moëlan, à la mairie. - Deuxième bureau, Saint-Pierre, au groupe scolaire.

 

28 juillet 1907 (L'Union Agricole et Maritime)

Commune de Moëlan.

Les fonds et droits fonciers d'une tenue à domaine congéable au village de Kerdanou-Kerandu, avec la rente domaniale y assise de 1 500 kilogrammes de froment et 225 kilogrammes d'avoine, payable le 29 septembre de chaque année.

Cette tenue est profitée par Louis Le Bloa et Marie Josèphe Le Bloa, veuve Flohic, aux fins d'une baillée du 22 septembre 1899, au rapport de Me Richard, notaire à Quimperlé, enregistrée, expirant le 29 septembre 1908.

Cette tenue est décrite en une déclaration du 24 décembre 1814 au rapport de Me Audran, notaire à Quimperlé, enregistrée et comprend d'après cette déclaration :

Sous bâtiments et dépendances : 0 h 5 a 50 c.

Sous terres chaudes, courtils et prairies : 6 h. 75 a 70 c.

Sous terres froides et landes : 2 h 71 a 73 c.

Au total : 9 h 55 a 93 c.

Mise à prix fixée par le tribunal : 5 000 fr.

 

Cette vente est poursuivie en exécution d'un jugement rendu par le tribunal civil de Quimperlé le 10 juillet 1907 enregistré.

A la requête :

De M. Marcel Combe, demeurant à Quimperlé, villa du Flamand, agissant en sa qualité de liquidateur judiciare de la Congrégation des religieuses de Quimperlé et conformément à la loi du 7 juillet 1904, lequel a et continue pour son avoué au tribunal civil de Quimperlé Me Piton, demeurant à Quimperlé, rue de Quimper, n° 12, avec élection de domicile en son étude.

L'adjudication des immeubles ci-dessus désignés aura lieu à l'audience des criées du tribunal civil de Quimperlé le mercredi 14 août 1907 à midi et demi aux clauses et condition du cahier des charges déposé au greffe dudit tribunal a éteinte de feux et au plus offrant et dernier enchérisseur.

 

2 août 1907 (L'Union Agricole et Maritime)

Tribunal correctionnel de Quimperlé.

Audience du 30 juillet 1907.

Moëlan. - Le 7 juillet 1907, à Moëlan, Le Bloa Joseph Marie, âgé de 31 ans, a frappé le sieur Lollichon Joseph Marie de plusieurs coups de couteau, sans lui occasionner toutefois de blessure grave, et a mordu à la main gauche le sieur Haslay qui était venu secourir Lollichon.

Coût : 20 jours de prison avec sursis.

 

14 août 1907 (L'Indépendant du Sud-Finistère)

Moëlan. - Attaque nocturne suivie de vol. - La nommée Emilie Pézennec, veuve Dodeur, 42 ans, marchande de bonbons, demeurant à Kerguip, en Moëlan, vient de porter plainte à la gendarmerie au sujet d'une attaque nocturne, suivie de vol, dont elle aurait été victime, le dimanche 30 juin dernier.

Revenant du pardon de Saint-Pierre et au sortir de la maison Colin, de Kerhérou, elle fut terrassée par deux jeunes gens. Pendant que l'un d'eux la maintenait, tout en la baillant pour l'empêcher de crier, le second lui prenait son panier qui contenait des gâteaux, un demi-litre d'eau-de-vie et une livre de beurre. De plus, ces individus lui ont coupé la poche de sa jupe, laquelle contenait une somme de 30 francs environ.

Ajoutons que la veuve Dodeur était à ce moment sous l'influence de la boisson. Néanmoins, elle a reconnu ses agresseurs. La gendarmerie enquête.

 

17 août 1907 (Le Courrier du Finistère)

Moëlan. - Attaque nocturne suivie de vol. - La nommée Emilie Pézennec, veuve Dodeur, 42 ans, marchande de bonbons, demeurant à Kerguip, en Moëlan, revenant du pardon de Saint-Pierre et au sortir de la maison Colin, de Kerhérou, fut terrassée par deux jeunes gens. Pendant que l'un d'eux la maintenait, tout en la baillant pour l'empêcher de crier, le second lui prenait son panier qui contenait des gâteaux, un demi-litre d'eau-de-vie et une livre de beurre. De plus, ces individus lui ont coupé la poche de sa jupe, laquelle contenait une somme de 30 francs environ.

 

24 août 1907 (L'Indépendant du Sud-Finistère)

Moëlan. - Coups. - Samedi, M. Questel, entrepreneur à Mentoul, en Moëlan, se trouvait, vers 4 h. 1/2 du soir, chez le débitant Flécher, qui l'avait demandé pour expertiser des travaux imprévus faits par lui à un nommé Péron, du village de Kerroch. Celui-ci étant arrivé quelque temps après, M. Questel lui demanda des explications. Mais Péron le saisit à la poitrine et lui porta à la figure un coup de poing qui le terrassa.

 

Moëlan. - Arrestation. - La jeune Anne Quentel, âgée de 11 ans, demeurant chez ses parents à Moëlan, poursuivie pour différents vols, avait été acquittée, le 16 juillet, par le tribunal correctionnel, comme ayant agi sans discernement, mais renvoyée dans une maison de correction jusqu'à sa majorité. Elle a été arrêtée le 20 courant au moment où elle se trouvait près de Lande-Kerguip, en Moëlan.

 

30 août 1907 (Le Progrès du Finistère)

Moëlan. - Une voleuse de 11 ans ! - La gendarmerie vient d'arrêter au lieu dit "Lande Kerguip", la jeune Anne Julienne Quentel, âgée de 11 ans, demeurant chez ses parents et dont nous avons déjà relaté les nombreux vols.

Elle a été enfermée à la chambre de sûreté, en attendant son transfert dans une maison de correction, où elle restera jusqu'à sa majorité.

 

4 septembre 1907 (L'Indépendant du Sud-Finistère)

Moëlan. - Incendie. - Dans la nuit du 28 au 29 août, au village de Kerous, un bâtiment en planches servant d'atelier à M. Guillaume Coëffic, 34 ans, charron-forgeron, a été complètement détruit par un incendie. Une quantité de fer, outils et autres instruments ont été plus ou moins détériorés ou tordus par le feu.

Par suite du manque total de vent, la maison d'école et d'autres habitations, situées à peu de distance du foyer de l'incendie, ont pu être préservées.

M. Coëffic, assuré pour 2500 francs, accuse une perte de 2700 francs.

 

18 septembre 1907 (Le Finistère)

Concours de poulinières.

Voici la liste des lauréats :

[...] 150 fr. à Le Brozec, de Moëlan.

 

27 septembre 1907 (Le Progrès du Finistère)

Moëlan. - Délit de chasse - Pour avoir chassé en temps prohibé et sans permis, le sieur François Guéhennec, âgé de 44 ans, cultivateur à Kermeurzach, s'est vu dressé procès-verbal et a eu son arme confisquée.

 

4 octobre 1907 (L'Union Agricole et Maritime)

Pont-Aven. - Arrestations. - Aujourd'hui, jeudi, la gendarmerie de Pont-Aven a conduit à la maison d'arrêt de Quimperlé les nommés Le Cras, Christien père et fils, tous trois de Pont-Aven et Caudan, de Moëlan, qui ont été mis en état d'arrestation, en vertu de contraintes par corps.

 

Moëlan. - Pour chasse en temps prohibé, à Moëlan, le 18 septembre dernier, G... François, 44 ans, cultivateur, s'est vu infliger 50 francs d'amende avec sursis et confisquer le fusil qui lui a servi à commettre le délit.

 

5 octobre 1907 (Le Courrier du Finistère)

Moëlan. - Nécrologie. - Samedi matin, ont eu lieu à Moëlan les obsèques de M. J.-M. Le Bloa, président et fondateur de la Mutuelle Bétail de cette commune et de la 1944è section des Vétérans des Armées de terre et de mer, décédé jeudi dernier après une cruelle maladie à l'âge de 35 ans.

La nombreuse assistance qui l'a accompagné à sa dernière demeure est la meilleure preuve de la haute estime dont il était l'objet de la part de ses concitoyens.

 

16 octobre 1907 (Le Finistère)

Les conséquences de la séparations.

Un certain nombre d'expulsions ont eu lieu cette semaine dans le Finistère. Il s'agissait de prêtres occupant des presbytères ayant appartenu aux Fabriques.

[..] Même opération à Clohars-Carnoët, à Moëlan et à Locunolé où les portes étaient également fermées et ont dû être enfoncées.

 

16 octobre 1907 (L'Union Agricole et Maritime)

Moëlan. - Vol de lignes. - Dimanche dernier, Quentel Joseph, marin pêcheur à Kerdoualen en Moëlan, se rendait à Pont-Aven pour vendre son poisson, accompagné de son matelot et de son fils.

Etant arrivé à quai, il descendit à terre avec le matelot, laissant la garde du bateau à son fils. Celui-ci descendit à son tour vers midi pour aller prendre son repas.

Quand les trois marins regagnèrent leur bord vers trois heures, ils constatèrent la disparition de deux lignes de crin mesurant chacune 20 mètres et d'une ligne de fil, longue de 50 mètres, le tout valant environ 6 francs.

Quentel alla aussitôt porter plainte à la gendarmerie, mais malgré les recherches faites par celle-ci, le voleur demeura inconnu.

 

18 octobre 1907 (Le Progrès du Finistère)

Sa dernière campagne.

M. Ramonet, chassé de sa préfecture, chasse les prêtres de leur presbytères.

Pour prendre congé de ses chers administrés, l'homme noir et néfaste qui régnait à la préfecture n'a pas voulu s'en aller en disgrâce sans décocher aux prêtres du diocèse une dernière ruade.

Fidèle à ses principes d'expulseur breveté, il a organisé avant de faire ses malles pour l'exil au pays des ours et des marmottes, toute une odieuse campagne, et lui qui en temps d'élections ne peut trouver, malgré toutes les demandes, un seul gendarme pour assurer l'ordre public, mobilise contre de vieux prêtres et de faibles femmes des bataillons entiers, dans lesquels il ne craint pas, Ô honte suprême, de faire figurer nos soldats et nos fils !

Les journées liberticides qui viennet de s'écouler auront eu pour résultat de mettre le dernier point à l'oeuvre de cet étonnant préfet, oeuvre qui se résumer en trois mots : il a expulsé.

On l'expulse aujourd'hui et c'est justice.

Moëlan

Dimanche, de nombreux gendarmes réunis à Quimperlé faisaient présager une imminente expulsion. Aussi le clocher de Moëlan fut-il occupé par quelques hommes dévoués.

Lundi, à 7 heures du matin, ils apercevaient la troupe expéditionnaire, composée de M. Chassaing, commissaire de police, de deux crocheteurs, de M. le sous-inspecteur d'enregistrement à Quimper et de 22 gendarmes à cheval, de dix gendarmes à pied, de deux trompettes du 28è régiment d'artillerie, de M. le docteur Kligowoski, aide-major de ce régiment, sous les ordres du lieutenant de gendarmerie Sapin.

Le Tocsin donne immédiatement l'alarme et les prêtres eurent le temps de se renfermer dans le presbytère, avec un certain nombre de paroissiens.

Sous une pluie battante, les gendarmes établissent immédiatement un barrage devant l'immeuble et l'on procède aux sommations, qui comme bien l'on pense, restent inutiles.

Trois portes sont alors successivement brisées, celle qui donne accès sur la cour, celle du presbytère, puis celle de la chambre de M. Moullec, recteur. Prêtres et paroissiens s'étaient réunis là, autour du pasteur, décidés tous a ne céder qu'à la force.

Sur l'invitation du commissaire de police d'avoir à évacuer la maison, M. Moullec a énergiquement protesté contre l'injustice dont il était victime, au mépris de la loi elle-même.

Rapidement les meubles sont enlevés. A 8h. 1/2, sur l'ordre du commissaire, les gendarmes saisissent les prêtres par le bras et les conduisent sur la route. Plusieurs milliers de Moëlanais ont eu le temps de se rassembler pour unir leur protestation à celle de leurs prêtres. Quand ceux-ci paraissent, une immense clameur s'élève : "Vivent nos prêtres, vive la liberté !" La scène est vraiment poignante et les larmes coulent des yeux de la plupart des assistants.

Aussitôt après l'expulsion, on s'est rendu à l'église, où, après le chant du Miserere et du Parce Domine, M. le Recteur a donné la bénédiction du Saint-Sacrement.

Cette unanimité de la protestation des Moëlanais a toutefois été troublée par l'attitude indigne et les ricanements d'un individu dont seul l'orgueil égale sectarisme. C'est lui qui se signala à Riec le 9 septembre, lors de la location des biens d'église, en faisant monter le prix d'adjudication du jardin du presbytère de Moëlan de 200 à 410 francs. C'est lui qui désireux d'une popularité qui le porterait, espère-t-il, à la mairie de Moëlan, proposait de faire des largesses aux pauvres , non pas avec ses propres biens, mais avec ceux du clergé. L'expulsion du lundi était encore une des satisfactions qu'il attendait et il l'a déclarait suffisante pour le décider à la fêter par des libations de champagne.

Quand on demande à Moëlan les causes de cette haine féroce contre les prêtres, on vous répond que ce citoyen leur doit quelque reconnaissance pour les leçons de latin qu'il leur prit sans pouvoir les utiliser. Que son champagne lui soit donc plus profitable ! Mais qu'il n'oublie pas d'inviter les pauvres à qui il porte tant d'intérêt, puisqu'aussi bien il peut être sûr que, sous une forme ou sous une autre, une part des biens volés à l'église lui reviendra.

 

MOELAN. - Vol de pommes. - Depuis quelques temps, le sieur François Balan, du village de Kergoulaouët, voyait ses pommes disparaitre à vue d'oeil d'un champ qu'il possède près de la demeure de Mme Cariou.

Quand il se rendit pour les récolter, il constata que 50 kilos environ avaient disparu, lui causant un préjudice de 10 francs environ.

L'auteur de ce vol ne serait pas inconnu.

 

19 octobre 1907 (L'Indépendant du Sud-Finistère)

Moëlan. - A propos d'expulsion. - Nous revevons de M. le comte de Beaumont la lettre suivante :

Moëlan, le 17 octobre 1907.

Dans le numéro du journal l'Indépendant du Sud-Finistère, daté du 16 octobre 1907, journal auquel je suis abonné, je trouve, dans la première colonne de la seconde page, un article intitulé : "Les dernières de Ramonet". Dans cet article, il est dit que M. Ramonet, avant son départ, a fait procéder à l'expulsion des prêtres de certaines communes que vous citez, dont Moëlan. Il est dit aussi textuellement : "Là où les Maires n'ont pas requis l'expulsion, M. le Préfet s'est abstenu d'y procéder". Il résulterait donc de cet article que c'est là où les maires les auraient requises que les explusions ont eu lieu. Je viens, en ce qui concerne Moëlan, protester avec énergie contre cette allégation ; et, au nom de la Municipalité et du Conseil municipal de Moëlan, je viens vous prier de vouloir bien, puisque vous citez cette commune, déclarer que l'expulsion par la force armée des prêtres de Moëlan hors de leur presbytère a été faite, malgré le Maire, malgré le Conseil municipal et malgré la population chrétienne de cette commune. J'aime à croire, Monsieur le Rédacteur, que vous reconnaîtrez que vous aviez été mal informé en ce qui regarde Moëlan et que vous n'hésiterez pas à insérer la rectification que je réclame au nom de cette commune.

Comte René de Beaumont

20 octobre 1907 (L'Union Agricole et Maritime)

Moëlan. - Récompense. - Nous apprenons avec plaisir que M. Joseph de Brémond d'Ars, du Guilly, président de la sous-section de Pont-Aven de la Société des Hospitaliers Sauveteurs bretons, vient de recevoir la médaille Nationale de l'Encouragement au Bien.

Nous sommes heureux de lui adresser nos sincères félicitations, pour cette distinction bien méritée.

 

25 octobre 1907 (Le Progrès du Finistère)

Moëlan. - Acte de probité. - Mardi dernier, un jeune homme, fils de Jean-Marie Robin, de Kersel, en Moëlan, revenait de Quimperlé, où il avait touché la somme de 800 francs, prix d'un wagon de pommes.

En arrivant à la maison, il constata avec stupeur que cet argent avait été perdu en route.

Heureusement pour lui qu'il y a d'honnêtes gens à Moëlan.

Un pauvre journalier, Sébastien Rouat, père de famille, charretier chez M. Yves Questel, entrepreneur, trouva la somme et alla immédiatement déclarer qu'il la tenait à la disposition de son propriétaire.

On comprend la joie du jeune homme et de son père, lorsqu'ils retrouvèrent leur argent, et on espère qu'ils sauront témoigner leur reconnaissance à Rouat d'une façon digne de la famille Robin.

 

- Epilogue de l'explusion - On avait mis un cadenas sur la grande porte de la cour du presbytère. Le lendemain matin, on ne retrouva que sa place. Donc, enquête des gendarmes le surlendemain, puis, descente de justice le jour suivant.

Le parquet de Quimperlé a visité les scellés et n'a rien décidé, dit-on. Il a fait aussi fermer plusieurs fenêtres !!! que le commissaire avait oublié de faire fermer le jour de l'expulsion. Il avait tellement hâte de nous quitter et d'aller continuer sa besogne à Clohars !

 

10 novembre 1907 (L'Union Agricole et Maritime)

Vente de meubles après décès.

Le lundi 18 novembre 1907, à 1 heure de l'après-midi, et jours suivants, s'il y a lieu, Me Barbe, notaire à Moëlan, procédera à la vente aux enchères publiques, des meubles dépendant de la succession de M. Jean Marie Le Bloa, consistant notamment en lits, literie, lingerie, buffet, chaises, tables, armoires, ustensiles de cuisine, et quantité d'autres objets.

Cette vente aura lieu à la requête de ses deux frères Richard et Auguste Le Bloa et des frères David ;

En vertu d'une ordonnace du Président du tribunal civil de Quimperlé en date du 2 novembre 1907.

 

11 novembre 1907 (Le Courrier du Finistère)

Moëlan. - Volé. - Mercredi, le sieur Kerdalhué, tailleur d'habits au bourg de Moëlan, se présentait à la gendarmerie de Bannalec, pour déclarer qu'il venait d'être victime d'un vol de 3350 francs.

Les circonstances dans lesquelles le vol se serait passé, suivant la narration de Kerdalhué, parurent suspectes aux gendarmes. Le plaignant ayant dit qu'il n'était porteur que de la somme de 988 fr. 25 centimes.

Pris ainsi en flagrant délit de mensonge, Kerdalhué fut interrogé sur la provenance de cet argent ; il en donna une explication qui parut également inexacte.

Les gendarmes en avisèrent le parquet, pendant que Kerdalhué était gardé à vue, puis ils le mirent en état d'arrestation.

Jeudi, Kerdalhué a été conduit au parquet, à Quimperlé et interrogé par le juge d'instruction.

Il a été remis en liberté.

 

15 novembre 1907 (Le Progrès du Finistère)

MOELAN. - Le culte de sainte Chance. - Goûtez, amis lecteurs, la saveur de ce petit entrefilet paru, vendredi dernier, dans l'Union agricole, et dont nous soulignons à dessein les passages les plus savoureux.

"MOELAN. - M. Y. M. Salin, viticulteur, nous prie d'insérer que dans son vignoble, à Kerfany, quelques jours avant de faire la vendange, il a surpris une femme L..., faisant la cueillette de grappes de raison de choix. Le propriétaire, pour la première fois, a bien voulu transiger moyennant quinze francs."

"M. Y. -M. Salin, pour avoir la chance de voir prospérer sa vigne, a écrit-il, de préférence versé cette somme, au lieu de l'église, à la mairie de Moëlan pour les pauvres."

Les bureaux de bienfaisance ont toutes les veines par le temps qui court. On vole les biens d'Eglise pour les enrichir. Et de plus, à Moëlan, chaque fois qu'ils sont volés, certains propriétaires se croient tenus d'une dette envers les pauvres de l'endroit."

Ce M. Y. -M. Salin mérite vraiment, pour une si noble façon de se venger, plus que la publicité de notre confrère de Quimperlé. Nous lui offrons donc très volontiers celle du Progrès. Nous ne doutons pas que, sa générosité étant plus connue, ses vignes aurons encore plus de chance de prospérer.

Et puis, cela promet. M. Salin n'a pas, en effet que des vignes. Il est minotier, mareyeur, il a une usine a glace, il fait des planches. On voit que, sans calembour, si M. Salin applique ses principes jusqu'au bout, les pauvres ont du pain sur la planche à Moëlan.

Et oui. Le tout est qu'il se trouve quelqu'un pour se dévouer et pour aller, par amour pour les pauvres, voler M. Y. M. Salin. Pour le premier sac de farine volé, 15 francs aux pauvres ; pour la première douzaine de langoustes, 15 francs aux pauvres ; autant pour le premier bloc de glace et pour la première planche ! Dans ce délicieux pays, le vol va devenir une bonne oeuvre, la plus méritoire et la plus productrice de toutes.

Il profitera d'abord aux pauvres, et ensuite à M. Salin qui aura plus de chance pour ses diverses industries. L'an prochain, sûrement, il ne saura plus que faire de son raisin qui, en outre, sera le meilleur des raisins de France ! Et pour peu qu'on daigne voler le reste aussi, le blé sera pour rien et la farine très chère, les ruisseaux de Moëlan gèleront en plein été et la glace se fera sans frais, les arbres auront des dimensions de baobab. Quant aux langoustes, elles quitteront d'elles mêmes leurs fonds coutumiers pour envahir les viviers de M. Salin, ou, n'y trouvant plus de place, stationneront à proximité, attendant que des expéditions plus rapides leur en permettent l'accès. On juge tout de suite la répercussion commerciale que toutes ces chances vont entraîner. C'est la richesse pour tout de pays de Moëlan, grâce à cette pauvre femme L... qui, en grapillant quelques raisins, a donné à M. Y. M. Salin l'idée d'être si généreux.

Allons, que des voleurs bien attentionnés se hâtent de faire comme elle, et chaque semaine on lira dans l'Union agricole : M. Y. M. Salin, pour avoir la chance de voir le blé diminuer de prix, 15 francs pour les pauvres. M. Y. M. Salin, pour avoir la chance de voir la mer geler à Biribi, 15 francs pour les pauvres, etc ...

Ce sera mieux que pour vos vieux saints, et l'Union agricole deviendra le fabricien de cette nouvelle dévotion à sainte Chance. C'est lui qui sera chargé de faire les annonces au prône du vendredi.

Par exemple, rien pour l'église, et ce sera bien spécifié chaque fois, pour embêter les curés.

Ceci est évidemment dans un autre but et pour avoir des chances d'un nouveau genre. Car enfin, pourquoi M. Y. M. Salin, pour tant de bienfaits, et pour avoir crée une dévotion laïque, ce qui manquait jusqu'ici, ne pourrait-il pas, lui comme tant d'autres, avancer la main jusqu'aux pâturages gouvernementaux pour y cueillir un poireau dans son gilet, une bourse pour ses enfants, et qui sait, si les Moëlanais y consentent, une écharpe tricolore pour sa ceinture ?

Si j'étais l'un des pauvres de Moëlan, j'aurais bien de la reconnaissance pour la femme L... qui a été cause de tant de bonheur !

 

15 novembre 1907 (L'Union Agricole et Maritime)

Moëlan. - Prévenu d'avoir le 28 octobre 1907 de Moëlan à Quimperlé : 1° organisé un transport public de personnes dans une voiture non munie de l'estampille délivrée par l'administration des contributions indirectes ; 2° conduit la voiture en question sans être munie du laisser-passer dont les conducteurs de voitures publiques doivent toujours être porteurs, la nommée Orvoën Marie Jeanne, femme Scaviner, débitant de boissons à Kervasselin en Moëlan, a été condamnée par défaut à cent francs d'amende avec sursis.

 

Moëlan. - Les nommés Fauglas François et Flohic Emmanuel, cultivateurs à Moëlan, comparaissaient à l'audience du 29 octobre dernier sous l'inculpation de chasse sans permis. L'affaire fut renvoyée à l'audience de ce jour pour recevoir les déclarations d'un sieur Arhay Mathurin. Ce dernier ayant affirmé aux gendarmes que les inculpés buvaient du cidre dans sa cave au moment où celui qui les a dénoncés prétendait les avoir surpris, le ministère public a renoncé à soutenir la prévention. Le tribunal a décidé en effet que la prévention n'était pas suffisamment établie ; il a aquitté Fauglas et Flohic, et les a renvoyés des fins de la poursuite sans dépens.

 

16 novembre 1907 (L'Indépendant du Sud-Finistère)

Moëlan. - Découverte d'un cadavre. - Mardi dernier, vers 11 heures du matin, M. Julien le Roy, patron-pêcheur, à Kervasselin, en Moëlan, se trouvait en mer, lorsque à environ douze milles du port de Brigneau, il aperçut, flottant, le cadavre d'un homme qu'il prit à la remorque pour le déposer sur la cale de Belon.

Le cadavre fut reconnu par sa famille, pour être Jacques Guennec, 48 ans, marin-pêcheur, né à Moëlan, où il était domicilié avec sa femme et ses deux enfants, au lieu de Kerroc'h.

Ce malheureux, patron du bateau Volonté-de-Dieu, avait disparu en mer, le 1er octobre dernier, avec son équipage composé de : Jean Pierre Lollichon, François Louis Guennec et Louis Bourhis, tous marins-pêcheurs de la commune de Moëlan.

 

Moëlan. - Vols de linge. - Au préjudice des nommées Marie Jeanne Kerlo, femme Costaouec, de Blorimond ; Marie Anne le Goff, femme Fauglas, et Marie Jeanne Bellégou, femme Costaouec, ces deux dernières de Kerduel, des vols de linge ont été commis ces derniers jours. La femme Fauglas subit à elle seule une perte de 80 fr. Des vols semblebles ont été commis dans le quartier de Brigneau.

La rumeur publique signale des marins étranger, qui font la pêche dans les parages, pour être les auteurs de ces méfaits.

 

20 novembre 1907 (L'Indépendant du Sud-Finistère)

Moëlan. - Vols de linge. - Dans le quartier de Brigneau, trois vols de linge ont été commis, par des individus qu'on suppose être des marins étrangers faisant la pêche dans les parages.

La nommée Marie Françoise le Goff, femme Conan, du Fitriou, accuse une perte de 55 à 60 francs ; les époux Le Doze, de Ménémarzin, 12 francs environ, et Louis Goulven, de Kervasiou Larmor, une perte de 20 francs.

 

22 novembre 1907 (Le Progrès du Finistère)

- Expéditions de pommes. - Plus de 844 wagons de pommes sont partis de la gare de Quimperlé depuis le commencement de la campagne, pour différentes destinations, représentant pour les cultivateurs de Clohars-Carnoët et Moëlan une recette de plus de 700 000 fr.

Le cours a sensiblement baissé depuis quelques jours.

 

Riec-sur-Bélon. - Funèbre trouvaille. - M. Le Roy, marin-pêcheur, a découvert, à 12 milles au Sud de Brigneau, le corps de Jacques Le Guennec, âgé de 48 ans, patron de la Volonté de Dieu, présumé perdu corps et biens dans la tempête qui avait sévi sur nos côtes le 1er Octobre.

L'inhumation de le Guennec a eu lieu, au bourg de Moëlan.

 

22 novembre 1907 (L'Union Agricole et Maritime)

Moëlan. - Vol de poules. - Dans la nuit du 14 au courant, des malfaiteurs que l'on croit être des marins pêcheurs, ont enlevé du poulailler de la femme Tressard, débitante à Lan ar Groas, en Moëlan, trois poules.

Malgré l'enquête faite par la gendarmerie, les auteurs du vol sont demeurés inconnus.

 

29 novembre 1907 (Le Progrès du Finistère)

Quimperlé. - Surveillance des étalons. - La commission de surveillance a passé jeudi dernier, à Quimperlé, la visite des étalons de l'arrondissement, destinés à la monte de 1908.

Sur 21 étalons qui ont été présentés à la Commission, 19 ont été autorisés, un ajourné pour visite supplémentaire à Hennebont, et un refusé.

Voici par cantons la liste des étalons autorisés :

Canton de Pont-aven. - Calais, trait, et Chérubin, trait, à M. Drénou Auguste, de Moëlan ; Connaisseur, trait, à M. Herlédan Yves, de Riec-sur-Bélon ; Coco, trait à M. Morvézen Jacques, de Riec-sur-Bélon.

 

30 novembre 1907 (L'Ouest-Eclair)

Moëlan. - Ménagères imprudentes. - Dans notre région, les ménagères ont contracté dans beaucoup d'endroits la mauvaise habitude de laisser la nuit au lavoir le linge qu'elles y ont lavé pendant le jour ou qui reste à laver. C'est ainsi que ces derniers temps nous avons eu à signaler plusieurs vols commis dans ces circonstances.

Le semaine dernière encore, il a été enlevé du lavoir de Kerliou, en Moëlan, une grande quantité de linge appartenant à diverses ménagères de ce village.

La femme Delliou s'en est vu enlever pour une valeur d'environ 10 francs ; la femme Bourhis, pour une somme de 30 francs ; la femme Lozachmeur, pour une valeur de 20 francs ; M. Joseph Le Goff, pour 4.50 fr environ, et la veuve Robin, pour une somme de 12 à 13 francs.

On soupçonne de ces vols des marins pêcheurs, étrangers au pays, qui ont été vus rôdant aux alentours du village de Kerliviou.

 

1 décembre 1907 (L'Union Agricole et Maritime)

Vente sur licitation judiciare en un seul lot d'une maison sise à Bélon, en la commune de Moëlan.

Mise à prix : trois mille francs.

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