MEMOIRES ET PHOTOS DE MOELAN

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Au fil des années

1920-1929
1910-1919
1900-1909
1890-1899
1880-1889
1870-1879
1860-1869
1850-1859
1840-1849
1820-1829

Moëlan au fil des jours

1908

Samedi 4 janvier 1908 (Le Progrès du Finistère)

MOELAN. - Abus de confiance. - Un ouvrier cordonnier, Albert Bareillay, a escroqué pour environ 30 francs de bouchons à M. Guicheteau, commerçant à Moëlan.

Plainte a été porté contre lui.

 

11 janvier 1908 (Le Finistère)

Par décision de M. l'inspecteur d'académie, sont nommés, à dater du 1er janvier :

Institutrices stagiaires :

Le Corre, à Brigneau, en Moëlan.

 

15 janvier 1908 (Le Finistère)

La monte en 1908. - Les étalons autorisés.

Dans notre dernier numéro nous avons donné la liste des étalons reconnus exempts de cornage et de fluxion périodique par la commission d'examen, dans l'arrondissement de Quimper.

Voici la liste des étalons pour les arrondissements de Châteaulin et de Quimperlé :

Commune de Moëlan. - Calais, trait, Chérubin, trait, à Drennou.

 

17 janvier 1908 (L'Union Agricole et Maritime)

Moëlan. - Lollichon Corentin, marin-pêcheur, domicilié à Moëlan, comparait sous l'inculpation de vol de homards au préjudice d'un sieur Le Moing. La prévention n'étant pas suffisamment établie, le tribunal l'a acquitté et renvoyé des ? de la poursuite sans dépens.

 

18 janvier 1908 (Le Progrès du Finistère)

MOELAN. - Arrestation - La gendarmerie a mis en état d'arrestation, un sieur Lollichon, Corentin, 31 ans, marin-pêcheur, à Pontouar, en vertu d'un mandat d'amener du parquet de Quimperlé.

 

18 janvier 1908 (L'Indépendant du Sud-Finistère)

Moëlan. - Coups. - Dans le débits de boissons tenu par le nommé Scaviner, à Kerroc'h, le sieur François Guillou, cultivateur au dit lieu, se prit de dispute avec François Le Porz, de Kergolaër. Le premier reprochait à l'autre d'avoir dépassé ses droits lorsqu'il avait charrué son terrain. A un moment donné, Guillou poussa Le Porz qui alla tomber contre le foyer. Guillou, interrogé sur les faits qui lui sont reprochés, déclare fausse la plainte déposée contre lui.

 

29 janvier 1908 (L'Indépendant du Sud-Finistère)

Moëlan. - Vol. - Une des dernières nuits, il a été volé à la veuve Audren, cultivatrice à Kervilin, quatre jeunes poulets noirs et une poule jeune qui se trouvaient dans un hangar, près de la maison d'habitation.

L'auteur de ce méfait avait pris ses précausions, car la veuve Audren a remarqué autour du cou de son chien, un fil en laiton formant noeud coulant, qui avait servi soit pour attacher l'animal, soit pour l'emêcher d'aboyer.

 

Moëlan. - Contravention. - Pour avoir été surpris à la droite de son cheval qu'il conduisait en main, Julien Le Thoër, cultivateur à Saint-Thamec, s'est vu dresser procès-verbal.

 

1 février 1908 (Le Progrès du Finistère)

MOELAN. - Toujours les renards à deux pattes ! - Décidément, les volailles de Moëlan sont bien estimées, car elles disparaissent comme par enchantement, dans les mains d'amateur réellement peu scrupuleux.

Hier, c'était à Névez, la semaine dernière, c'était à Kervilin, où cinq poulets, gras et dodus, deviennent la proie des ravisseurs.

Qu'on ouvre l'oeil !

 

15 février 1908 (L'Indépendant du Sud-Finistère)

Moëlan. - Abus de confiance. - Nos lecteurs se souviennent d'un nommé Baraillay, qui avait reçu mission de vendre 7000 bouchons de la part de M. Guicheteau, celui-ci, ne voyant as revenir son homme se mit à sa poursuite et le trouva ; Baraillay avait dépensé dans les débits la plus grande partie du produit de sa vente. Pour cet abus de confiance, il est condamné à 20 jours de prison.

 

16 février 1908 (L'Union Agricole et Maritime)

Moëlan. - Vol. - Le mardi 11 courant, la femme Bourhis, débitante et bouchère au bourg de Moëlan, qui avait servi des repas de noces dans la journée chez un voisin, rentrit chez elle vers 11 heures du soir. Sachant que la porte de sa maison donnant sur la rue était fermée, et qu'au contraire celle donnant sur la cour, située derrière, était ouverte, elle passa par celle-ci.

A la faveur du clair de lune, elle aperçut blotti dans un coin de la cour un individu qui paraissait vouloir se cacher. Elle alla à lui, et le reconnut formellement pour être un nommé Marrec Pierre. Voyant qu'il dissimulait quelque chose sous ses effets, elle lui arracha un morceau de viande de veau pesant 2 k. 500 environ ; puis Marrec prit la fuite, avant qu'elle n'ait eu le temps de lui enlever une bouteille dont elle avait reconnu le goulot.

En rentrant chez elle, elle constata la disparition de 4 andouilles, mais le lendemain elle en retrouva deux dans la cour.

La femme Bourhis a porté plainte à a gendarmerie qui a ouvert une enquête.

Marrec a quitté Moëlan pour se rendre, dit-on, à Lorient, voir sa femme qui est à l'hôpital. Il a déjà subi une condamnation pour vol et ne paraît pas jouir d'une bonne réputation au point de vue de la probité.

 

21 février 1908 (L'Union Agricole et Maritime)

Moëlan. - Une série d'accidents. - M. Jean Hingant, ouvrier charpentier, se disposait à poser la charpente d'un bâtiment au village du Temple, en Moëlan, lorsque son pied glissa ; le malheureux tomba d'une hauteur de sept mètres sur un tas de débris. Relevé aussitôt, il put se rendre chez son gendre, à Kerouze, distant de 800 mètres environ du lieu de l'accident.

Le medecin, appelé en toute hâte, constata que Hingant avait trois côtes fracturées et le poumon gauche perforé ; on ne croit pas, toutefois, que la vie du blessé soit en danger.

- Une bâtisse appartenant à M. Capitaine s'est écroulée.

- M. Jean Coiffec, charretier, s'était rendu à Bannalec, avec son attelage, chercher des pierres ; comme il avait voyagé une grande partie de la nuit, il arriva tard à destination.

Ne voulant déranger personne, il se coucha dans le fenil, au dessus de l'écurie. Le matin, de bonne heure, il se leva pour soigner ses chevaux.

En descendant l'échelle, son pied glissa sur un barreau et il tomba, se fracturant la jambe en deux endroits.

 

22 février 1908 (L'Indépendant du Sud-Finistère)

Moëlan. - Ecrasé par le train. - Dimanche soir, un cultivateur était trouvé sur la voie entre les ponts de Kerfourn et de Kerfichant, non loin de Lorient, les jambes broyées par le train. L'identité du malheureux est maintenant définitivement étabie. C'est un scieur de long de Moëlan, nommé Allain Le Guyader, originaire de Trévoux, père de 4 enfants, marié à Marie-Josèphe Lozachmeur. Il a été reconnu lundi soir, par son frère, marin au 3e dépôt, à Lorient. La victime portait dans ses poches son billet de retour pour Quimperlé, un crayon de menuisier et une petite somme d'argent. L'inhumation a eu lieu au cimetière de Kerentrech, à Lorient.

 

11 mars 1908 (L'Indépendant du Sud-Finistère)

Moëlan. - Vol d'une vache. - Dans l'étable à M. Le Mestric, de Keranguen, une vache a été volée pendant la nuit. Sur un parcours de 200 mètres, les traces du malfaiteur chaussé de galoches garnies de clous ont bien été constatées ; mais le malfaiteur est resté introuvable.

La vache volée, en état de gestation, sur le point de vêler, est de robe froment, âgées de 8 ans, d'une valeur de 200 francs.

 

20 mars 1908 (L'Union Agricole et Maritime)

Moëlan. - Le 11 février dernier, en revenant d'une noce, vers onze heures du soir, la femme Bourhis, âgée de 55 ans, bouchère et débitante au bourg de Moëlan, remarqua dans la cour de son habitation un individu, qu'elle reconnut pour le nommé Marrec Pierre, main de commerce, qui cherchait à dissimuler quelque chose sous son veston. En maîtresse femme, la bouchère saisit le malfaiteur, et, avant qu'il put se dégager pour s'enfuir, réussit à lui enlever un morceau de veau de quatre livres qu'il venait de lui dérober. Marrec fut également reconnu par une voisine la femme Rouat qu'il bouscula en s'enfuyant. Malgré ces preuves accablantes de sa culpabilité, Marrec qui vient de purger une condamnation à treize mois de prison, proteste de son innocence. Il n'en récolte pas moins trois nouveaux mois d'emprisonnement.

 

27 mars 1908 (L'Union Agricole et Maritime)

Moëlan. - Tristes procédés. - Thérèse Jacob, 16 ans, domestique actuellement sans place, demeurant au Pont de Pont-Aven, en Quimperlé, céda, étant domestique chez Arhel, à Kerjégou, en Moëlan, aux instances amoureuses de François Calvar, cultivateur au même lieu, et se trouve actuellement enceinte de ses oeuvres.

Quand elle s'aperçut de sa situation, Thérèse quitta son maître, mais malgré toutes ses instances, et bien qu'il eût abusé de son jeune âge, Calvar refusa de lui venir en aide et la laissa sans ressources. Depuis, il a convolé en justes noces, il habite Baye, ce qui ne l'empêche pas d'aller journellement travailler chez son père à Kerjégou.

Lundi dernier, Thérèse Jacob alla avec un voisin, Courant François, chercher ses vêtements chez Arhel à Kerjégou.

Il y avait à peine quelques instants qu'elle était chez Arhel, assise sur un banc, quand Calvar entra subitement et lui porta des coups de poings à la poitrine.

Plainte a été déposée contre lui par sa victime.

 

Moëlan. - Dispute. - Les époux Le Gall et leurs locataires, les époux Guicheteau, chez qui ils ont fait mettre la saisie pour défaut de paiement, ne vivent pas en bonne intelligence.

Vendredi dernier, une scène s'est passée entre eux au cours de laquelle les époux Le Gall accusent Guicheteau d'avoir brisé des vitres chez eux à coups de pierres. Tandis que de son côté, Guicheteau affirme que les époux Le Gall lui ont jeté à la tête un bol contenant du marc de café, et un vase plein d'urine.

Une enquête est ouverte sur ces faits.

 

29 mars 1908 (L'Union Agricole et Maritime)

Moëlan. - Coups. - L'enquête continue sur la plainte déposée par Thérèse Jacob, 16 ans, domestique sans place, demeurant à Quimperlé, qui accuse François Calvar, habitant actuellement à Baye, de lui avoir porté des coups de poing, lundi dernier, alors qu'elle s'était rendue à Kerjégou, en Moëlan, chez Arhel, son ancien maître, pour y reprendre ses vêtements.

En disant, à ce sujet, dans notre dernier numéro, que la situation intéressante, dans laquelle se trouve Thérèse Jacob, était entendu, que reproduire, d'après sa déposition, sans la moindre affirmation et sous toutes réserves, les allégations de cette jeune fille elle-même.

 

1 avril 1908 (L'Union Agricole et Maritime)

Moëlan. - Coups. - D'après les dépositions de la femme Arhay de Kerjégou et de sa domestique qui étaient présentes à la scène que nous avons relatée, Thérèse Jacob, - qui s'est plainte d'avoir reçu ds coups de François Calvar, - n'aurait pas été frappée par ce dernier, qui a simplement posé les mains sur elle.

Quant à Calvar, il déclare formellement ne pas avoir frappé ni avoir eu l'intention de frapper Thérèse Jacob avec laquelle il nie avoir jamais eu de relations intimes, ni avoir eu à lui refuser de l'argent qu'elle ne lui a du reste jamais demandé.

L'accusation portée par Thérèse Jacob contre Calvar tiendrait d'ailleurs si peu debout, qu'il nous est revenu qu'aucune suite ne serait donnée à cette affaire.

 

10 avril 1908 (L'Union Agricole et Maritime)

Moëlan. - Incendie. - Samedi, 4 courant, vers 10 heures du soir, un incendie s'est déclaré au village de Kerhervé en Moëlan. Les époux Hervé, meuniers audit village, revenaient de leur moulin à vent, quand ils aperçurent leur maison d'habitation en flammes. Ils jetèrent aussitôt l'alarme. Malgré les secours apportés par les voisins, le feu, qui avait déjà atteint de grandes proportions, ne tarda pas à consumer l'habitation, une étable et un appentis y attenant et tout le mobilier qui se trouvait renfermé dans l'habitation. Les dégâts estimés approximation à la somme de dix mille francs sont couverts par une assurance à la Société Le Finistère.

La cause de l'incendie est demeurée inconnue.

 

15 avril 1908 (Le Finistère)

Elections municipales. - Bureaux de vote.

Commune de Moëlan. - 1er bureau, Moëlan (mairie). - 2e bureau, (groupe scolaire de Saint-Pierre). - 3e bureau (groupe scolaire de Kerrous). - 4e bureau (groupe scolaire de Saint-Thamec).

 

15 avril 1908 (L'Indépendant du Sud-Finistère)

Moëlan. - Vol d'argent. - La nommée Marie-Catherine Huillac, blanchisseuse au bourg, a porté plainte à la gendarmerie contre son gendre. Celui-ci pris la fuite emportant une somme de 150 francs ; jusqu'ici il est resté introuvable.

 

Moëlan. - Au préjudice de la femme Kerforn, cultivatrice à Kerandrège, il a été soustrait deux chemises. Jean-Marie David, à Kerhuiten, a aussi été volé d'un pantalon. Un jeune homme est inculpé de ces vols.

 

18 avril 1908 (Le Progrès du Finistère)

MOELAN. - Les dangers de la lutte. - Un sieur Pierre Toulliou, de Clohars, qui était depuis quelque temps ouvrier agricole chez M. Landrein, de Coat-savé, en Moëlan, provoqua vendredi dernier, sous l'influence de la boisson, son patron à la lutte bretonne, dont il se proclamait fièrement un des champions.

M. Landrein refusa, puis sur les instances de son ouvrier, finit par accepter.

On apporta donc de la paille et par trois fois Toulliou fut vaincu.

Après cet assaut, Toulliou se déclara très fatigué et ne put se livrer à aucun travail. Le lendemain, son patron, inquiet , le conduisit en voiture à Clohars pour consulter le docteur Le Doze ; mais Toulliou ne voulut pas ce soir-là voir le médecin.

Le lendemain il fut trouvé mort, ayant succombé à une péritonite, déterminée par une vieille hernie et par les efforts imprudents de la lutte.

Il laisse plusieurs enfant en bas-âge.

 

22 avril 1908 (Le Finistère)

Enseignement primaire supérieur. Répartition des bourses.

Chevreuil (Charlotte Henriette), né le 20 juillet 1894 à Questembert (Morbihan). Le père représentant de commerce à Moëlan ; 3 enfants. - Demi-bourse d'internat, école primaire supérieure de Quimperlé.

 

25 avril 1908 (Le Progrès du Finistère)

MOELAN. Arbitraire administratif.

Une décision préfectorale a créé récemment plusieurs bureaux de vote dans les communes de Clohars-Carnoët, Moëlan et Querrien. Cette décision, prise évidemment sur l'avis de gens compétents et des plus honnorables, a satisfait bon nombre d'électeurs.

D'autres, malheureusement, qui prévoient le tort que cela va faire à leur commerce, montrent moins de contentement et ils n'ont pas tort.

Au fait, à la réflexion, on ne peut s'empêcher de trouver bien singuliers les procédés administratifs. On évite à certaines communes, tracas et surcroît de travail, tandis que d'autres sont surchargées on ne sait pourquoi. Quelques exemples feront saisir ces différences.

Scaër, avec une superficie de 11.759 hectares, une population de 6.565 habitants et 3 écoles de hameau, n'a que 2 bureaux de vote.

Bannalec, 7.753 hectares, 6141 habitants, 3 écoles de hameau, et un seul bureau de vote.

Riec-sur-Bélon, 5452 hectares et 4824 habitants, 3 écoles de hameau et un seul bureau de vote.

Quimperlé, avec ses 9176 habitants, n'a qu'un seul bureau de vote.

En revanche, Clohars-Carnoët qui n'a que 3481 hectares et 4355 habitants, possède 3 bureaux de vote.

Moëlan, 4735 hectares et 6315 habitants, 4 bureaux de vote, 1 au bourg et 3 aux écoles de hameau.

Quelle peut donc être la raison de la préférence accordée à certaines communes ? Peut-être les instituteurs des écoles de hameau de Bannalec, Kernevel, Melgven, Riec et Scaër inspirent-t-ils moins confiance que ceux de Clohars-Carnoët, Moëlan et Querrien ? Nous ne le savons, mais nous ne félicitons pas M. le Sous-Préfet de cette marque de défiance infligée à des fonctionnaires aussi méritants que les autres.

Un électeur.

 

MOELAN. - Après l'heure. - Quatorze consommateurs se sont vu dresser procès-verbal par la gendarmerie, ainsi que Mme Bourhis, la débitante, pour s'être trop attardés autour des pots de cidre.

D'autres, plus heureux, ont pu s'enfuir.

 

1 mai 1908 (L'Union Agricole et Maritime)

Chronique électorale - Elections municipales du 3 mai 1908. Commune de Moëlan.

Chers concitoyens,

Usant du droit que nous confère la loi électorale et considérant qu'il est de notre devoir de nous mettre en avant pour le biens de tous, nous venons solliciter vos suffrages.

Nous estimons pouvoir mieux que le Conseil municipal sortant, défendre vos intérêts vitaux ; nous sommes convaincus que si nous n'avions eu jusqu'ici à notre tête que des hommes de progrès et des travailleurs, notre belle Commune, la plus peuplée de l'Arrondissement après le Chef-lieu, ne serait pas déshéritée au regard des localités de même importance.

Si vous nous accordez votre confiance, nous saurons faire valoir vos droits qui sont les nôtres, nous nous occuperons d'améliorer les moyens de transport, de faciliter l'échange de vos produits, nous entretiendrons les bâtiments communaux pour éviter des travaux considérables et coûteux, nous veillerons avec soin à la bonne gestion financière de la Commune.

Aucune des questions intéressant les marins, les agriculteurs et les commerçants ne nous laissera indifférents.

Républicains, nous apporterons notre concours loyal au gouvernement et nous sommes assurés de recevoir en échange son appui moral et matériel, les oeuvres d'assistance et de prévoyance, les questions d'enseignement et d'hygiène demandant des efforts pécuniaires ont besoin du secours général de l'Etat.

Ne laissons plus aller à d'autres communes, mieux défendues par leurs conseillers municipaux, les subventions indispensables pour la constitution des Mutualités Maritimes et Agricoles, le fonctionnement des Caisses de Secours aux Veuves et Orphelins, le meilleur aménagement de nos ports.

Respectueux de toutes les libertés, nous sommes de ceux qui désirent sincèrement que le prêtre bénisse nos mariages, nos enfants et nos morts.

Ne vous laissez pas tromper par les manoeuvres électorales de nos adversaires.

Nous n'avons d'ambitions que pour la commune, notre initiative que vous savez courageuse n'est faite que dans l'intérêt commun. C'est pour Moëlan que nous luttons, aussi nous sommes assurés que vous nous avez bien compris et que le soir du 3 Mai, nous pourrons crier ensemble :

Vive Moëlan !

Vive la République !

MM. Audren Arthur, Keranmoulin ; Barbe Frédéric, bourg de Moëlan ; Charles François Louis, Kerouër ; Daniélou François, Kersaux ; Daniélou François Louis, Kervétot ; Drénou Pierre, Blorimond ; Fouesnant Joseph Marie, Kerbrizillic ; Garrec Yves, Kerdonars ; Guéguen François Marie, Lan-ar-Groës ; Guéguen Yves, bourg de Moëlan ; Guillou Yves, Kergoustance ; Le Doze Pierre, Pont-Vill ; Le Goff Louis, bourg de Moëlan ; Le Maout Pierre Marie, Kerliviou ; Le Porz François Louis, Kergolaër, Conseiller sortant ; Le Tallec Yves, Garzon, Adjoint sortant ; Loarer Pierre Marie Gabriel, Mescléo ; Morain Julien, Kerhuiten ; Péron Joseph, Kerroc'h ; Pendéliau Joseph, Ménémarzin ; Robet Benjamin, chef-du-Bois, Conseiller sortant ; Torrec Laurent, Kerduel ; Trividic Henri, Brigneau.

 

Moëlan. - On nous écrit :

Monsieur le Directeur,

La lutte sera très vive à Moëlan dimanche pour l'élection municipale.

Le parti républicain va au combat avec toutes les chances de succès. La liste républicaine qui s'est groupée autour de MM. Barbe, Le Tallec Yves, Guéguen F.-L., etc..., offre aux électeurs les meilleures garanties : les candidats qui la composent sont bien connus des électeurs ; ceux-ci savent que leurs intérêts seront entre bonnes mains et dimanche Moëlan pourra être compté à son tour au nombre des communes républicaines de l'arrondissement de Quimperlé.

Aussi je fais appel à tous les électeurs républicains, à tous nos amis. Que pas un seul ne manque à son devoir. Notre commune a besoin d'une municipalité républicaine, active, nouvelle, qui sache et puisse défendre nos intérêts et faire sortir Moëlan de l'inertie où elle a été confinée jusqu'ici.

Elle l'aura dimanche !

Républicains, tous aux urnes !

Vive Moëlan !

Vive la République !

Un Electeur Républicain.

 

Moëlan. - En appel. Voleur d'andouilles. - Condamné par le tribunal de Quimperlé, à trois mois de prison pour vols d'un morceau de veau, une bouteille de liqueur et cinq andouilles au préjudice d'une dame Bourhis, débitante et bouchère à Moëlan, Pierre Marrec, trois fois condamné, demanda à faire entendre des témoins.

Il prétend n'avoir commis aucun vol, cependant plusieurs témoins l'ont reconnu au clair de lune.

Malgré la plaidoirie de Me Mallard, le jugement est confirmé.

 

6 mai 1908 (L'Union Agricole et Maritime)

[...] En somme, en dehors de la grande victoire du parti républicain à Moëlan, la situation politique dans notre arrondissement ne sublit pas d'autre changement.

Moëlan. - Inscrits : 1813 ; Votants : 1358 ; Majorité absolue : 677.

MM. Audren Arthur, Keranmoulin, 862 ; Barbe Frédéric, bourg de Moëlan, 864 ; Charles François Louis, Kerouër, 862 ; Daniélou François, Kersaux, 862 ; Daniélou François Louis, Kervétot, 859 ; Drénou Pierre, Blorimond, 860, Fouesnant Joseph Marie, Kerbrizillic, 859 ; Garrec Yves, Kerdonars, 866 ; Guéguen François Marie, Lan-ar-Groës, 867 ; Guéguen Yves, bourg de Moëlan, 859 ; Guillou Yves, bourg de Moëlan, 859 ; Guillou Yves, Kergoustance, 863 ; Le Doze Pierre, Pont-Vill, 861 ; Le Goff Louis, bourg de Moëlan, 857 ; Le Maout Pierre Marie, Kerliviou, 859 ; Le Porz François Louis, Kergolaër, Conseiller sortant, 859 ; Le Tallec Yves, Garzon, Adjoint sortant, 867 ; Loarer Pierre Marie Gabriel, Mescléo, 860 ; Morain Julien, Kerhuiten, 859 ; Péron Joseph, Kerroc'h, 858 ; Robet Benjamin, Chef-du-Bois, Conseiller sortant, 861 ; Torrec Laurent, Kerduel, 860 ; Trividic Henri, mareyeur, 852.

Cette liste est entièrement élue.

Ont obtenu :

MM. Le Scoazec Louis, 497 ; Orvoën Joseph, 486 ; Richard André Joseph, 484 ; Joliff François, 482 ; Capitaine Pierre, 485 ; Fauglas Julien, 478 ; Garrec Joseph Marie, 497 ; Orvoën Jean Marie, 484 ; Pennec Mathurin, 484 ; Comte René de Beaumont, 480 ; Robet Jean Marie, 483 ; Bourhis Jean, 48 ; Tallec Jean, 484 ; Mahé François Charles, 485 ; Flohic Alexandre, 483 ; Gouyec Jean Louis, 485 ; Orvoën Pierre, 48 ; Le Meur Henry, 483 ; Guyomar Corentin, 482 ; Garrec Pierre, 483 ; Guyomar J.-M., 486 ; Maout François, 484 ; Garrec Joseph, 486.

 

8 mai 1908 (L'Union Agricole et Maritime)

Moëlan. - On nous écrit :

La belle élection de Moëlan s'est passée dans le calme le plus absolu. On sentait bien que les électeurs étaient tous pénétrés de l'importance de l'acte qu'ils allaient accomplir. Le soir, avant l'heure du dépouillement, la foule était énorme devant la mairie, attendant avec impatience les premiers résultats. Dès qu'ils parvenaient des bureaux de la campagne, ils étaient acclamés par des cris de " Vive la République ".

La proclamation du résultat définitif a été reçue avec enthousiasme ; c'était du délire, plusieurs des spectateurs s'embrassaient. Un groupe de jeunes gens de plus de 150 a parcouru tout le bourg avec drapeau en tête, en chantant la Marseillaise et en acclament la République.

Les réactionnaires, en revanche, étaient attérés et quelques uns ne pouvaient retenir leurs larmes, tant ils étaient loin de s'attendre à cette formidable défaite.

Voici les remerciements qu'adressent aux électeurs de la commune de Moëlan les élus de la liste républicaine :

 

Chers Concitoyens,

Notre premier devoir est de venir vous remercier de votre bonne confiance, exprimée suffisamment par vos suffrages de dimanche dernier.

Vos 371 voix de majorité ont prouvé que vous n'avez pas prêté foi aux mensonges et aux calomnies dont on nous a accablés.

Vous avez fait preuve, en ce jour, d'une grande énergie ; jusqu'à la dernière heure, rien n'a pu faire fléchir en vous les sentiments républicains qui vous amenaient à l'urne ; pressions et menaces, rien n'y a fait.

A partir d'aujourd"hui, continuez à rester de bons et fermes Républicains.

Oublions le assé et laissons de côté toutes les querelles personnelles et privées : " La reconnaissance est, dit-on, soeur du souvenir ". Nous vous le prouverons.

Soyons et restons unis, la main dans la main. Travaillons ensemble pour le besoin commun et pour notre belle commune de Moëlan. Nous ne ferons et nous n'aurons aucune préférence. Vous avez d'ailleurs pris connaissance, durant la période électorale, de notre profession de foi, nous tiendrons à honneur de n'y pas déroger.

Vous avez eu confiance en nous, nous ne l'oublierons pas.

encore une fois, chers Concitoyens, Merci.

Vive la République !

Vive Moëlan !

Pour les élus de la liste Réuplicaine : MM. Barbe, Guéguen F., Le Tallec Yves, etc.

 

Moëlan. - Vente par licitation le dimanche 31 mai 1908.

Premier lot : Une maison neuve, habitée par M. Jean Marie Le Bloa de son vivant, construite sur le n° 1406 section C du plan cadastral de Moëlan. [...] Mise à prix, 3000 fr.

Deuxième lot : Une maison de maître et autres bâtiment de service, loués au Docteur Ravallec, édifiés sur les n° 1404 et 1406 section C du plan cadastral de Moëlan. [...] Mise à prix, 10000 fr.

Troisième lot : Divers terrains [...]

 

23 mai 1908 (Le Progrès du Finistère)

MOELAN. Exploit pédagogique et ... bachique.

Nos lecteur savent que la liste préfectorale l'a emportée à Moëlan sur la liste libérale.

Ceux qui sont peu au courant de ce qui s'est passé là ont pu s'en étonner. Les autres qui ont vu quels procédés on y a mis en oeuvre n'en ont eu que de l'écoeurement. Nous recevons, en effet, sur cette élection de Moëlan des détails qui témoignent d'un incroyable cynisme de la part de nos administrations.

Une enquête s'impose et nous la ferons. Nous saurons et nous dirons à nos lecteurs comment dans les ports de pêche nos marins sont traités en esclaves, comment ce régime d'oppression et de dégradation transforme les institutions les plus légitimes en instruments de tyrannie. Cette étude s'impose sur toute l'étendue de nos côtes finistériennes. Nous prions nos lecteurs de nous aider dans cette enquête nécessaire.

En attendant, un simple fait-divers montrera le rôle que les instituteurs ont joué dans l'élection de Moëlan.

Dimanche dernier, la nouvelle municipalité procédait à l'élection de son maire. Contre le désir des instituteurs, partisans de la candidature Le Goff, M. Barbe, notaire, fut élu. Le Conseil voulut avoir une sonnerie de cloches. Les sonneurs attitrés furent donc prévenus et se mirent à la besogne. Ils n'étaients pas les seuls. Quatre individus de Moëlan, conduits par deux instituteurs, tous deux titulaires d'écoles, émirent la prétention de monter dans la tour. Leur aspect était très significatif et montrait qu'on ne voulait pas suer sans se rafraîchir. Nos quatre sonneurs d'occasion portaient chacun une bouteille de cidre sous le bras. L'on assure que les deux chefs de file ne devaient pas se contenter de si peu et qu'une bonne bouteille de champagne garnissait la poche de chacun d'entre eux. L'entrée de la tour leur fut interdite.

Furieux de leur déconvenue, ils entrèrent à l'église et voulurent y vider leurs bouteilles, dans les entonnoirs qui leur servent de bénitiers, naturellement. L'orgie sacrilège aurait eu lieu si quelques femmes, n'étaient intervenues et n'avaient forcé à se retirer les quatre paroissiens et leurs deux pontifes primaires. Inutile d'ajouter que ce scandale a soulevé d'indignation la population croyante de Moëlan et n'a pas augmenté le respect que l'on avait pour de si singuliers éducateurs de l'enfance.

 

Riec-sur-Bélon

Riec s'est honoré dimanche en écartant M. Berthou des fonctions d'adjoint qu'il remplissait jusqu'ici.

On se rappelle que cet adjoint avait présidé à la location des biens de fabrique de Moëlan et de Riec, en septembre 2007. La leçon n'est que méritée.

 

30 mai 1908 (Le Finistère)

L'élection sénatoriale. Liste des délégués.

Moëlan. - 9 délégués : MM. Frédéric Barbe, Yves Le Tallec, François Guéguen, Yves Le Garrec, Yves Guillou, Joseph Pendéliou, Henri Trévidic, Arthur Audren, Pierre Le Doze. - 2 suppléants : MM. Pierre Drénou, Benjamin Robet.

 

14 juin 1908 (L'Union Agricole et Maritime)

Moëlan. Vol de lapins. - Dans la nuit du 7 au 8 courant, M. Guéguen, négociant à Moëlan, a eu son clapier visité par un noctambule.

L'auteur présumé du vol nie énergiquement.

 

24 juin 1908 (L'Union Agricole et Maritime)

A louer ou à vendre. Une maison connue sous le nom de Hôtel de Kergroës, en Moëlan, avec un beau jardin bien planté et clos de mur, contenance 40 ares, et sept autres parcelles de très bonnes terres bien placées pour construire. Le tout situé à proximité de Kerfany, de Trénez et de Saint-Pierre.

Entrée en jouissance à la Saint-Michel prochaine.

Pour visiter s'adresser à Mme Le Page actuellement locataire et pour traiter à M. Louis Salin, à Bélon, en Moëlan.

 

28 juin 1908 (L'Union Agricole et Maritime)

A vendre à l'amiable, maison d'habitation et moulin à vent, actuellement en fonction, avec ses gréements et dépendances.

Le tout situé à Kerroc'h, en Moëlan.

 

15 et 17 juillet 1908 (L'Union Agricole et Maritime)

Brigneau. - Dimanche dernier, ont eu lieu les régates de Brigneau avec un éclat inaccoutumé. Cette petite fête locale a été l'occasion d'une manifestation toute cordiale de la part des communes républicaines du canton de Pont-Aven, pour fêter la venue à la République de la nouvelle municipalité de Moëlan. Les maires, adjoints et conseillers municipaux des communes de Pont-Aven et Riec-sur-Bélon se sont en effet rendus au complet à Brigneau pour fraterniser avec leurs collègues républicains de Moëlan et leur apporter leurs sincères félicitations pour la victoire si vaillamment remportée par eux. Le Maire et le premier adjoint de Quimperlé étaient également présents.

Ce fut aussi une manisfestation unanime de haute sympathie à l'égard de M. de Kerjégu, député de l'arrondissement, président du Conseil général du Finistère, et de M. Benedetti, sous-préfet de Quimperlé, qui avaient tenu à répondre personnellement à l'invitation qui leur avait été faite de venir présider la première fête donnée par la nouvelle Municipalité républicaine de Moëlan.

Le Maire, l'actif et dévoué M. Barbe, et ses deux adjoints, MM. Y. Le Tallec et F.-M. Guéguen, secondés par M. Chedaneau, président et M. Jacquet, vice-président de la fête, ont fait le plus charmant accueil à leurs visiteurs qui, grâce à eux, ont passé une excellente et agréable journées ; on a seulement fort regretté l'absence de M. A. de Bremond d'Ars, , l'honorable conseiller général du canton et de son fils, M. Joseph de Bremond d'Ars, l'un des présidents d'honneur de la fête, qui, on le sait, ont été récemment frappés par un deuil cruel.

M. Jacquet, gérant de l'usine Pellier, avait aimablement mis à la disposition des invités la cour magnifiquement décorée de son usine dont Mme Jacquet faisait gracieusement les honneurs, et d'où l'on pouvait suivre très facilement les divers numéros du programme.

Une foule considérable était accourue pour assiter à cette fête qui a eu le plus grand succès et qui restera dans la mémoire de tous caux qui y assistèrent.

Il faut dire, il est vrai, que tout a été parfaitement organisé par MM. Chedaneau, Jacquet, et les dévouées commissaires qui les secondaient. Tout a marché à souhait et il n'y pas eu le moindre anicroche ni la plus petite note discordante.

Les régates, quoique peu favorisées par le vent, ont été brillamment menées, et la foule s'est largement amusée avec la course en bailles si drolatique, la course aux canards sur lesquels une soixantaine de nageurs se précipitèrent, les joutes à la lance, les danses au biniou, les fumeurs de pipe, etc...

A signaler aussi le bateau de sauvetage de Port-Manech, Le Commandant de Rosencoat, qui a procédé devant le public à des expériences pour bien montrer qu'il est insubmersible et inchavirable.

Vers 5 h. 1/2 on fit sonner la cloche de l'usine pour la distribution des prix. Près de deux cents marins se groupèrent aussitôt autour de MM. de Kerjégu, Benedetti et Barbe, pour entendre MM. Chedaneau et Jacquet, proclamer les lauréats.

M. de Kerjégu prit ensuite la parole ; après avoir regretté de ne pas voir présent à cette fête, par suite du deuil cruel qui vient de les frapper, M. Joseph de Bremond d'Ars et son père l'excellent doyen du Conseil Général pour qui tout le monde a une si affectueuse vénération, l'honnorable député dit qu'il a tenu à venir féliciter de tout coeur M. Barbe et les électeurs de Moëlan du brillant acte d'indépendance qu'ils ont accompli en affirmant d'une façon aussi magnifique leurs convictions républicaines aux dernières élections municipales. Brigneau, dit-il, doit déjà à la République tout ce qui le rend habitable et abordable ; il exprime le voeu que cet outillage qui lui a été donné soit complété par l'établissement d'un phare qui indiquera aux barques attardées dans la nuit la route à suive pour se mettre à l'abri des digues du port. Il espère que satisfaction sera bientôt donnée à ce sujet aux marins de Brigneau et promet de joindre ses efforts à ceux de la municipalité de Moëlan, pour y arriver rapidemment. Il termine en souhaitant de voir bientôt la pêche apporter dans les familles la sardine si longtemps attendue et en criant : vive Moëlan, vive la République !

Les marins crient de toutes leurs forces, Vive M. de Kerjégu ! et lui font une véritable ovation tandis qu'il donne l'accolade et décerne à M. Guillou, patron et à MM. Sellin J.-M. et Tréguier J.-M., matelots du canot de sauvetage des médailles au nom de la Société des Sauveteurs Bretons, pour les courageuses sortires qu'ils ont opérées dans l'année.

Très ému de l'accueil enthousiaste et sympathique qui lui est fait, M. de Kerjégu remercie en quelques mots très applaudis et félicité MM. Barbe, Chedaneau, Jacquet et tous les commissaires de la réussite et de l'excellente organisation de cette belle fête.

Une nouvelle ovation a été faite à M. de Kerjégu et à M. Benedetti quand ils ont quitté Brigneau qui n'avait jamais vu autant d'animation.

Voici la liste des lauréats des régates :

1ere Série. - Bateaux de 20 pieds et au-dessus :

1er prix, Pierre Haslé, de Bélon, n° 307, Saint-Pierre ; 2e, Joseph Le Goff, de Brigneau, n° 66, Petite Mélanie ; 3e, Jacob, de Merrien, n° 3868, N.-D. de Bon Voyage ; 4e, Madic, de Merrien, n° 616, Bonne humeur.

2e Série. - Bateaux de 18 à 20 pieds :

1er prix, Le Doze Guillaume, de Bélon, n° 541, Sainte-Anne ; 2e, Lozachmeur, de Brigneau, n° 782, Sainte-Bernadette ; 3e, Bourhis, de Merrien, n° 710, Coeurs Unis ; 4e, Le Goff, de Merrien, n° 618, Saint-Corentin.

3e Série. - Bateaux de 15 à 18 pieds :

1er prix, Kermagoret fils, de Brigneau, n° 491, Neptune ; 2e, Gouyec, de Brigneau, n° 573, Mathusalem ; 3e, Le Doze, de Brigneau, n° 569, Gloire à Dieu ; 4e, Le Torrec Laurent, de Brigneau, n° 783, Fleur de Marie.

4e Série. - 1er prix, Kermagoret, de Brigneau, n° 903, Liberté ; 2e, Le Bloa, de Brigneau, n° 483, L'Eclaireur ; 3e, Favennec Jean, de Brigneau, n° 904 ; La Pucelle d'Orléans ; 4e, Mahé, de Brigneau, n° 273, L'Enfant chéri.

 

26 juillet 1908 (L'Union Agricole et Maritime)

Moëlan. - Vol. - Le dimanche 12 courant, un vol de 110 francs a été commis au préjudice de Quentel Julien, marin-pêcheur, demeurant à Kercordonner, en Moëlan.

Malgré les recherches faites par la gendarmerie, l'auteur de ce vol est demeuré inconnu.

 

31 juillet 1908 (L'Union Agricole et Maritime)

Moëlan. - Les nommés Bothorel Pierre, 19 ans et Gac Pierre Louis, 21 ans, domestiques de ferme domiciliés le premier à Moëlan ; le second à Riec ont, le 31 mai 1908, ensemble et de concert volontairement porté des coups et fait des blessures au sieur Capitaine, et lui ont, en outre, dérobé un couteau, du tabac et une somme de quatre francs dix centimes.

Les deux prévenus ont été condamnés à 4 mois de prison chacun ; mais Gac qui n'a jusqu'à ce jour aucune condamnation, a bénéficié de la loi de sursis.

 

Moëlan. - Brot Jean, 69 ans, cultivateur à Lande Kerguip en Moëlan, furieux de voir la femme Le Bloa sa voisine, faire paître sa vache sur sa lande, l'a renversée à terre, et lui a porté des coups qui lui ont occasionné plusieurs jours d'incapacité de travail. 16 francs d'amende avec sursis.

 

20 août 1908 (Ouest-Eclair)

Moëlan. - Un village en feu. - Le terrible incendie, dont l'Ouest-Eclair a déjà entretenu ses lecteurs, s'est déclaré dimanche dernier vers midi, à Kerampellan. Le feu venait de prendre dans un paillier, et l'alarme fut aussitôt donnée, tous les efforts furent inutiles. On ne put se rendre maître de l'incendie, et il fallut se borner à faire la part du feu.

En un clin d'oeil le fléau prit des proportions énormes, aidé par la proie facile qu'offrait aux flammes la toiture en chaume des bâtiments. L'intensité du fléau était telle que le feu atteignit une maison d'habitation située à 150 mètres au moins du théâtre principal de l'incendie, et ce pendant que le propriétaire de cette maison aidait à combattre le feu au village de Kerampellan.

Tout devint la proie des flammes : c'est à grand peine si on put faire sortir les animaux des écuries en flammes.

Par le fait du sinistre, 13 familles se trouvent sans abri et sont obligées d'avoir recours à leurs parents ou voisins pour trouver un gîte.

Voici les noms des familles sinistrées avec les pertes qu'elles ont sublies : Isidore Le Roux, 8 à 9000 fr. ; Julien Colin, 4000 fr. ; Joseph Lozachmeur, 6500 fr. ; Noël Nabec, 600 fr. ; Julien Malcoste, 4 à 5000 fr. ; Le Bloa, 4000 fr. ; Boutet, 3500 fr. ; Alexandre Orvoën, 4 à 5000 fr. ; Joseph Malcoste, 4 à 5000 fr. ; François Péron, 4000 fr. ; François Lopin, 600 fr. ; Louis Souffez, 5000 fr. ; soit un total de pertes de 54200 francs.

Tous les sinistrés sont assurés. L'incendie paraît être purement accidentel.

 

22 août 1908 (Le Progrès du Finistère)

Comme il fallait s'y attendre, la catastrophe de la Couronne, qui, une fois de plus, a plongé dans le deuil notre marine nationale, a fait encore trois malheureuses victimes, dont une du Finistère : le quartier-maître canonnier Le Bourhis, de Moëlan, les apprentis-canonniers Paul Fournet, du Calvados et Joseph-Marie Praves, de Lorient, ce qui porte à neuf le nombre des morts.

Un des blessés est dans un état très grave. On espère cepandant le sauver.

Des obsèques solennelles leur ont été faites lundi. Il y a eu naturellement exposition, fleurs, couronnes, et le ministre Thomson et les autorités prononcèrent d'éloquents discours. Rien n'y a manqué, sauf le principal : l'absoute, qui n'a pu être donnée, pour des motifs cités plus haut.

Cette triste et révoltante réminiscence des funérailles de l'Iéna, est très péniblement commentée.

Quant aux causes de la catastrophe, elles seraient dues encore, paraît-il, à la néfaste poudre B. Qu'on nous en débarasse !

En attendant, la Couronne va être désaffectée et remplacée comme école de canonnage par le croiseur Descartes.

Pendant ce temps, le cuirassé Suffren perdait tout simplement une de ses hélices, ce qui est plutôt facheux pour faire de la vitesse, et sur le torpilleur 301, à Cherbourg, au lever de l'ancre, trois marins étaient blessés assez grièvement par suite d'une brusque manoeuvre.

Pauvre marine !

 

MOELAN. - Terrible incendie. - Un terrible incendie a éclaté dimanche dernier, à midi, au village de Kerampellan, situé à une lieue du bourg, sur la route de Douëllan, comprenant 48 maisons d'habitation couvertes en genêts ou en chaume et occupées par des pêcheurs.

Le feu prit dans une meule de paille et vu la sécheresse se propagea avec une rapidité inouïe à tous les bâtiments voisins.

Aucun secours efficace ne put intervenir par suite du manque d'eau et de tout matériel quelconque d'extinction.

Tout fut dévoré : maisons, crèches, écuries, pailliers, meubles, linges, ménages, machines aratoires, vergers voisins, etc ...

On compte 22 bâtiments de brûlés et 13 familles sans abri, recueillies et secourues par des parents ou des voisins.

Ce terrifiant sinistre a causé dans la région une émotion considérable.

Les autorités et le clergé de Moëlan étaient sur les lieux, malheureusement impuissants devant l'intensité du fléau.

Les propriétaires de maisons incendiées sont assurées.

 

MOELAN. - Mort au champ d'honneur. - Les obsèques du matelot canonnier Le Bourhis, qui a trouvé la mort dans l'accident de la Couronne ont eu lieu à Moelan, hier vendredi, à 11 heures du matin, au milieu d'une affluence considérable des plus recueillie.

 

30 août 1908 (L'Union Agricole et Maritime)

Conseil Général du Finistère

Port de Brigneau. - L'établissement d'un feu permanent à l'extrémité du môle de Brigneau ayant été autorisé par le ministre des travaux publics, la dépense de première installation, évaluée à 4000 fr. est à la charge des intéressés (particuliers et commune de Moêlan) l'Etat assurant les frais d'entretien et d'éclairage ; les 2/3 de la dépense sont déjà couverts par les ressources communales et des souscriptions volontaires, la commune de Moëlan sollicite une subvention départementale pour parfaire le montant du devis. Le préfet propose d'accorder une subvention de 1333 fr. 33.

 

11 septembre 1908 (L'Union Agricole et Maritime)

Brevet élémentaire, octobre 1907

Vannes. - Henri Léa, de Moëlan.

 

13 septembre 1908 (L'Union Agricole et Maritime)

Moëlan. - Vol. - La gendarmerie de Pont-Aven vient de faire une enquête au sujet d'un vol de fil et de bonbons commis le 23 août dernier, au préjudice de la veuve Dodeur, marchande de bonbons à Kerguip.

C'était fête au bourg. La veuve Dodeur ayant eu besoin de se rendre chez elle pour renouveler sa provision de bonbons, fut tout étonnée de trouver sa porte ouverte. Au même moment enne entendit quelqu'un à l'intérieur. N'osant rentrer seule chez elle, elle appela un voisin. Pendant ce temps, le filou déguerpissait par la fenêtre. On se mit à sa poursuite et il fut rejoint dans un champ voisin. Fouillé aussitôt, il fut trouvé porteur de deux pelotes de fil et de quelques bonbons, le tout valant 35 centimes.

L'inculpé, Quentel Pierre, marin pêcheur à Kergroës, nie énergiquement.

 

27 septembre 1908 (Le Morbihanais)

Nous avons dit que, dans la nuit de luindi à mardi, on retira du bassin un inconnu qui se noyait. Transporté à l'hospice, le désespéré y expirait sans qu'on ait pu établir son identité. Aujourd'hui on sait qu'il s'appelait Pierre Marie Briant, né à Moëlan en 1865, marié et domicilié à Ploemeur. Il était occupé comme charretier chez M. Le Bayon, entrepreneur.

 

9 octobre 1908 (L'Union Agricole et Maritime)

Tribunal Correctionnel de Quimperlé

Serments. - Pensec Louis, cultivateur, domicilié à Moëlan, a prêté serment comme garde particulier de toutes les propriétés situées en la dite commune, dont le droit de chasse appartient à M. Barbe, notaire à Moëlan.

 

22 octobre 1908 (Ouest-Eclair)

Rennes. - Un grave accident de chemin de fer. - [...]

M. Jean Gouyec, de Kerampellan en Moëlan (Finistère), (fraction complète de la jambe droite au-dessus du cou-de-pied). Il se rendait au Havre où il devait s'embarquer.

Sa soeur, Mme Le Goff, de Quimperlé (plaie au front).

Cette sernière était accompagnée de deux fillettes, qui ont reçu de légères contusions.

L'une des fillettes est sa nièce, Mlle Joséphine Colin.

 

23 octobre 1908 (L'Union Agricole et Maritime)

Moëlan. - Le 23 août dernier, Quentel Pierre, dit Bot, 44 ans, marin pêcheur, domicilié à Kergroës en Moëlan, s'est introduit dans l'habitation de la veuve Dodeur, à Kerguip, en ladite commune, et a dérobé au préjudice de cette dernière deux pelotes de fil et des bonbons estimés à 0 fr. 35. Quentel sur le compte duquel de mauvais renseignements sont fournis, a été condamné à un mois d'emprisonnement.

 

25 octobre 1908 (L'Union Agricole et Maritime)

Un accident de chemin de fer. - [...] La cause de ces fâcheux retards était un grave accident de chemin de fer qui s'est produit marcredi soir vers 11 h., sur la ligne de Redon à Rennes. [...] Quant aux voyageurs, un certain nombre ont été légèrement contusionnés, mais il n'y en a eu que trois de blessés : [...] M. Gouyec, 25 ans, de Kerampellan, en Moëlan (Finistère), qui se rendait au Havre et a eu une jambe de fracturée. Ce dernier seul a été transporté à l'hôpital.

 

31 octobre 1908 (Le Finistère)

Moëlan. - Infanticide. - Une jeune fille de 17 ans, Louise Pérennou, domestique de ferme chez M. Le Doeuff, de Kerscoualen, a été mise en état d'arrestation pour infanticide. La coupable a passée des aveux.

 

4 novembre 1908 (L'Union Agricole et Maritime)

Brigneau. - Abordage en mer. - Le bateau de pêche numéro 1228, Abri du Marin, de Douarnenez, patron le Gonidec, a abordé le bateau de pêche Frère Louis, numéro 220, patron Scaviner, de Moëlan, à un ou deux milles au large de Merrien, vers 8 heures du matin. Ce bateau s'est trouvé entre deux eaux au bout de cinq à dix minutes ; l'équipage du bateau abordeur s'est porté au secours de l'équipage qui coulait avec d'autres équipages des bateaux de Brigneau. L'équipage du bateau coulé est rentré sain et sauf au port avec son bateau, remorqué par deux autres ; il n'y a que des dégâts matériels.

 

18 décembre 1908 (L'Union Agricole et Maritime)

Moëlan. - En se rendant sur la grêve pour pêcher du goëmon, le sieur Lollichon Julien, marin-pêcheur à Kernonen l'Armor, en Moëlan, a découvert, vers 4 heures du matin, un cadavre étendu sur le dos, sur les galets. Son beau-frère, à qui il fit part de sa lugubre découverte, reconnut le noyé pour être un nommé Névénic, âgé de 66 ans, cultivateur au même village.

Le fils du défunt fut aussitôt prévenu, ainsi que la municipalité qui fit examiner le cadavre par le docteur Ravallec.

Le bérêt et le veston de Névénic furent trouvés sur un tas de goëmon situé non loin de là.

On suppose que cette mort est accidentelle, car Névénic n'avait jamais manisfesté l'intention de mettre fin à ses jours. Il avait quitté son fils la veille vers six heures du soir, se rendant à la côte pour voir s'il y avait du goëmon. Peut-être aura t-il voulu, malgré l'obscurité, en pêcher, et c'est ainsi qu'il serait tombé accidentellement dans l'eau et se serait noyé. Son fils, ne le voyant pas revenir, avait cru qu'il avait regagné sa demeure par un autre chemin et ne s'en était pas inquiété.

 

25 décembre 1908 (L'Union Agricole et Maritime)

Moëlan. - Voyage à l'oeil. - Pour avoir effectué un trajet de Riec à Moëlan, le 1er novembre 1908 sur la ligne des Chemins de fer départementaux du Finistère sans avoir pris de billet, Le Gall Louis, journalier, demeurant au Moulin-Neuf en Moëlan a été condamné à une amende de 16 francs.

 

Décembre : nombreuses annonces de ventre de biens avec références cadastrales.

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