MEMOIRES ET PHOTOS DE MOELAN

18 janvier 1914 (L'Union Agricole et Maritime)

Moëlan, le 14 janvier 1914

Monsieur le Directeur de l'Union Agricole.

Je voue prie d'insérer dans votre prochain numéro la note rectificative ci-après :

Contrairement à l'information parue dans votre numéro du 11 courant sous le titre Moëlan. - Pincé par la régie, les fûts de cidre qui avaient été apportés auprès de mon alambic, pour être distillés au village de Kerhérou avaient fait l'objet d'une déclaration. Le procès-verbal, qui a été dressé par les employés de la régie, vise uniquement le fait par deux cultivateurs du village d'avoir traversé, avec leur cidre, la voie publique qui passe par Kerhérou et cela sans intention de fraude.

Agréez, Monsieur le Directeur, mes sincères salutations.

Lopin Philibert, distillateur ambulant, ancien octroyen.

25 janvier 1914 (La Croix du Morbihan)

Le naufrage du chalutier "Marguerite-Marie"

Nous avons signalé le terrible accident de mer qui s'est produit dans la Méditerranée. Le chalutier à vapeur " Marguerite-Marie " a fait naufrage et 90 hommes ont été engloutis.

Parmi les rescapés se trouve le capitaine au cabotage Robin Jean Marie, âgé de 29 ans. Ce navigateur est inscrit à Lorient. Il est originaire de Moëlan. Sa famille habite Arcachon.

 

1 février 1914 (L'Union Agricole et Maritime)

Nous apprenons le mariage :

En l'église paroissiale de Moëlan le mardi 10 février 1914, à 10 heures du matin de Mlle Marie-Anne Le Maout, de Brigneau, avec M. Louis Guennec.

Les repas de noces auront lieu chez M. Le Maout, à Brigneau.

 

1 février 1914 (Le Finistère)

Conseil départemental de l'enseignement primaire. Les décisions suivantes ont été prises lors de la dernière séance :

Moëlan : agrandissement des écoles du bourg, et des hameaux de Brigneau et Saint-Pierre.

 

8 février 1914 (L'Union Agricole et Maritime)

Etude de Me Barbe, notaire à Moëlan.

Vente de meubles après décès.

Au village de Kerandrège, en Moëlan, le Dimanche 15 février 1914 à une heure de l'après-midi, il sera procédé à la vente aux enchères publiques de divers meubles, meublants, instruments aratoires, bêtes à cornes et autres, dépendant des successions Le Corre - Kerforn.

La vente se fera au comptant.

 

12 février 1914 (L'Union Agricole et Maritime)

Vente aux enchères publiques par suite de saisie-exécution

Le Dimanche 15 février présent mois, à 1 heure et jours suivants, s'il y a lieu, il sera vendu au domicile de M. Alain Calvez, commerçant, à Kersell-Bélon, en Moëlan, le mobilier, le matériel d'exploitation et les marchandises, comprenant notamment :

Mobilier. - Armoire, commode, table ronde, pendules, glaces, draps de lit, machines à coudre, écrémeuse, fourneau, charrue, pressoir, moulin à pommes, chars-à-bancs, équipages, une jument, une vache, deux porcelets, etc.

Matériel. - Comptoir, balances, plateaux à verres, série de mesures, verres assortis, bouteilles, tables, pétrin, bancs, banetons ronds, mesures à pain, étouffoir, tire-braise, pelles, chaudière, bascule, etc.

Marchandises. - Mercerie, épicerie, 16 hectolitres de cidre.

L'huissier chargé de la vente, Le Quéré.

 

22 février 1914 (L'Union Agricole et Maritime)

Etude de Me Gachet, notaire à Quimperlé.

Adjudication amiable le dimanche 1 mars 1914 à 1 h. 1/2 de l'après-midi.

au domicile de M. et Mme Alain Calvez, boulangers et débitants à Kersell, en Moëlan, des immeubles leur appartenant, sis aux dépendances de Kersell, Kervasselin et Blorimond.

La maison de Kersell et le courtil derrière seront vendus en un seul lot et les parcelles de terre, séparément, le tout en quinze lots.

 

8 mars 1914 (L'Union Agricole et Maritime)

Instruction publique.

Sont promus ou titularisés à partir du 1er janvier 1914 :

A la 3e classe. - Ancienneté. - M. Perros, à Moëlan.

A la 5e classe. - Titularisation. - Mme Dangel-Beaupré à Moëlan.

 

22 mars 1914 (L'Union Agricole et Maritime)

Apprentis mécaniciens.

Voici les noms des jeunes gens du quartier de Lorient, admis à l'école des mécaniciens, pour entrer le 7 avril :

Pierre Le Maout, de Brigneau en Moëlan ; Joseph Lollichon, de Moëlan.

 

26 mars 1914 (L'Union Agricole et Maritime)

Aux pupilles de la marine de notre région.

Voici la liste des jeunes gens de notre région admis provisoirement à l'école professionnelle des marins (ancienne école des mousses).

L'entrée est fixée aux 1er et 2 avril et les intéressés seront prévenus officiellement de la date à laquelle ils devront se présenter, à Brest, a bord de l'Armorique.

Louis-alphonse Le Bourhis, de Moëlan.

Il est rappelé que l'enfant ne doit apporter ni montre, ni objet de valeur.

 

Moëlan. - Affaires de coups. - Une enquête est ouverte au sujet d'une affaire de coups survenue à Lande-Vian, en Moëlan, entre Limbourg Jean, cantonnier et Quentel Joseph, second-maître en disponibiité. Des renseignements médiocres sont fournis sur le compte de Limbourg qui parait-il s'enivre souvent, en plus il est très querelleur.

 

5 avril 1914 (Gil Blas)

Prochains départs. - Il suffit de deux jours de soleil pour ranimer chez la plupart des peintres - et cela se comprend - l'amour de la campagne et de l'air pur. Déjà, Vaillant, que nous vimes à Paris lors de sa dernière exposition, a regagné, près de Pont-Aven, le petit port de Brigneau-en-Moëlan, où Fournier, Asselin et Noël iront le rejoindre. Ludovic Rodo, Jourdan sont aussi des habitués de Brigneau.

A Pont-Aven, Jourdan a connu Gauguin et il en parle à tout venant en fument sa pipe. Le vieux peintre Filiger, qui passe toute l'année à Concarneau, est intarissable, également, sur Gauguin. Il conte mille histoires et, tandis que l'humoriste Pierre Mac-Orlan, dont le goût pour la Bretagne est assez vif, proclamait son admiration pour les wagons de la Compagnie de l'Ouest, des peintres japonais et des photographes nègres parcouraient, l'été dernier, le pays et l'explotaient en règle.

A Montmartre, Fournier chante des complaintes bretonnes et Asselin, qui est en plus d'un peintre excellent un ami, charmant, l'écoute, puis, tous deux, font la nuit de beaux rêves en attendant que l'heure soit venue de quitter Paris.

Vaillant, Jourdan, Noël, Rodo, Fournier, Asselin, Mac-Orlan, Dorgeles !... On s'amuse à Brigneau.

 

12 avril 1914 (L'Union Agricole et Maritime)

Adjudication amiable et aux enchères publiques par le ministère de Me Kerautret à Kergroës, en la commune de Moëlan, le lundi 4 mai 1914, à une heure de l'après-midi, en plusieurs lots.

De divers immeubles situés aux dépendances des villages de Kervasselin, Kerduel, Kerhermen, Blorimond, Kerroc'h, Le Clec'h, Toul ar porz, Kergolaër, en la commune de Moëlan, dépendant de la succession de Pierre Marie Sigogne.

 

19 avril 1914 (L'Union Agricole et Maritime)

On nous annoce le mariage :

En l'église paroisiale, de Moëlan, le mercredi 29 avril, à 10 heures du matin, de M. Pierre Le Corre avec Mlle Joséphine Orvoën.

Les repas de noce seront servis chez Mme Bourhis, au bourg de Moëlan.

 

2 mai 1914 (Le Progrès du Finistère)

Résultat des élections

Canton de Pont-Aven
	Inscrits	Votants	Guyho	Louédec
Moëlan	1962	1340	757	569
Névez	917	670	464	204
Nizon	515	407	280	124
Pont-Aven	582	414	231	173
Riec	1339	872	332	525
Total	5315	3703	2064	1595

 

3 mai 1914 (L'Union Agricole et Maritime)

A vendre à l'amiable, pour cause de santé, à Lan-Groës, en Moëlan, une très bonne maison de commerce, avec four, matériel de boulangerie et de débit.

Très bien située pour charron et maréchal-ferrant.

 

7 mai 1914 (L'Union Agricole et Maritime)

Liste des délégués sénatoriaux.

Moëlan. - Titulaires : Kerouriou Auguste, Péron Joseph, Philippon Jean, Le Tallec Yves, Le Torrec Laurent, Loarer Gabriel, Drénou Pierre, Guillou Yves, Trévidic Yves. Suppléants : Le Doze Joseph Marie et Charles François Louis.

 

10 mai 1914 (L'Union Agricole et Maritime)

Voici une poésie, sans rimes, qui a pour auteur un Moëlannais ; elle donnera à nos lecteurs, une idée du parti que l'on peut tirer de la Langue Bretonne, quand on y a apporté le soin que notre compatriote lui a consacré. Il serait absurde de prétendre aujourd'hui que le breton ne peut exprimer les idées, même les plus modernes. Il s'agit de savoir s'en servir, et l'état de délabrement où il est, dans nos campagnes n'est pas une objection sérieuse. Toute langue laissée à elle-même, sans culture, est condamnée au désordre de l'expression. Mais à ce mal là comme à tout, en ce monde, il y a un remède et ce remède est à l'Etude, qui pour beaucoup devra se borner à la lecture. Lisons en breton !

Frealzidigez

Breur sethu deuet an Nevez Amzer ; mar fell d'id, ni a lelo dre ar gompezennou, hon daou. Me a ziskuillo, d'id, an holl c'nouckder, kuzet en hon feunteuniou, ha te hadkavo, en eur ankounac'ha da boaniou, ar baradoz a gredez oa kollet !

Ha kredi rez-te na neuz ket, en Natur en gouel, hunvreou kaër hag a frealzfe da inoiou ? Breur, te n'oud ket Doue ; hogen bez eur barz, da vihana. Kas kuit pell diouzit, ar c'hoantegeziou fall ha divalo, evid tanva an eurvad arog ma vezo tec'het.

Daoubleget war da alar, na valloz ket war an Donkatur, a reaz, ouzid, eur c'houer. An emgroëz gant follentez a ia daved ar c'heariou, ha te ive, evit tanva plijadur ar boulouard ien, a fellfe d'id beza kirriek euz da vrasa gwalleur. Bez war evez !

D'an noz, dindan an oabl skler lec'h a lugern ar stered diniver, ar stered krenuz, ebarz al liorz tenval, lez da nijal da spered, er garantez, heb keuz d'ar c'heariou ha d'o plijaduriou !

Bodspern

 

Moëlan. - La Patriote, S. A. G. - En raison de la date assez rapprochée des examens du brevet d'aptitude militaire, les jeunes gens, qui s'y préparent, sont informés que les cours auront lieu désormais deux fois par mois : le 1er et le 3e dimanche, de 9 h. 1/2 à midi. LA prochaine séance aura lieu le 17 mai.

Les candidats devront exécuter une fois par mois des tirs au fusil Lebel, et à chaque séance, des exercices aux agrès de gymnastique.

 

Moëlan. - Distinctions. - En raison des services particulièrement dignes d'éloges que M. l'officier d'administration de 1re classe du service de santé et du commissariat Joseph Le Doze, a rendus pendant son séjour à Paris, il lui est témoigné un témoignage officiel de satisfaction avec inscription au calepin.

M. l'officier d'administration Le Doze est le frère du sympathique M. Louis Le Doze, négociant à Moëlan. Nous offrons à M. Joseph Le Doze, nos plus sincères félicitations.

 

17 mai 1914(L'Union Agricole et Maritime)

Moëlan. - Un sauvetage. - Mardi, vers 5 h. 1/2 du soir, des enfants s'amusaient , sur la cale, lorsque le petit Fouesnant Louis, âgé de 5 ans, tomba à l'eau profonde en ce moment d'environ 4 mètres. Le sieur Le Guennec Pierre, patron-pêcheur, témoin de l'accident n'écoutant que son sang-froid, sauta tout habillé à l'eau et fut assez heureux pour repêcher l'enfant qui coulait au fond. Il le ramena à terre et le remit au préposé des douanes Marzin témoin de l'accident et à ses parents qui se trouvaient sur les lieux.

Toutes nos félicitations à ce vaillant sauveteur qui mérite d'être récompensé.

 

28 mai 1914 (L'Union Agricole et Maritime)

Moëlan. - Ivresse. - Pour ivresse en récidive correctionnelle, le nommé François Le B.., 57 ans, cultivateur à Kermeurzach en Moëlan, attrape 15 jours de prison et 2 ans d'incapacité électorale.

 

21 juin 1914 (L'Union Agricole et Maritime)

Pont-Aven. - Certificat d'études. - Voici les résultats des examens du 16 juin 1914 :

Garçons

Ecole publique de Moëlan. - Lopin Louis, Quentel Joseph.

Ecole privée de Moëlan. - Le Bris Joseph, Le Floch Benjamin, Guillou Jules, Mahé Ernest, Philippon Charles, Rioual Alexis, Scoazec Victor, Uhel Joseph.

Ecole publique de Brigneau. - Capitaine Alphonse, Colin Joseph, Haslé Joseph, Lozachmeur Germain, Naviner François, Richard Pierre.

Filles

Ecole publique de Moëlan. - Guillou Mélanie, Lavolé Félicie, Philippe Olga.

Ecole privée de Moëlan. - Audren Yvonne, Brélivet Marie, Colin Marie, Lozachmeur Julia, Le Meur Henriette, Orvoën Marie, Perret Marie, Le Roux Marie.

Ecole publique de Brigneau. - Favennec Marie, Le Moing Marie, Le Roy Adèle.

 

25 juin 1914 (L'Union Agricole et Maritime)

Moëlan. - Coups et blessures. - Les familles Malcoste et Le Doze, demeurant à Goaliou, en Moëlan, vivent en mauvaise intelligence.

Le 9 mai dernier, vers 8 heures du soir, la femme Le Doze se trouvait dans sa cour, quand Malcoste père et fils y firent irruption. Saisissant la femme Le Doze par les vêtements, les Malcoste la terrassèrent et la frappèrent à coups de croc à fumier et à coups de houe. La femme Le Doze dut garder le lit pendant plusieurs jours.

Le Tibunal condamne Malcoste père à un mois de prison et 16 fr. d'amende et Malcoste fils à 15 jours de prison. Le sursis leur est accordé pour la prison seulement.

 

5 juillet 1914 (L'Union Agricole et Maritime)

Vente par suite saisie immobilière d'une propriété sise au lieu de Keranguen en la commune de Moëlan.

 

9 juillet 1914 (L'Union Agricole et Maritime)

Baye. - Fêtes publiques. - Voici les résultats de la fête qui a eu lieu à Baye le dimanche 28 juin 1914 :

Jet du boulet : 2e, Victor Le Corre, de Moëlan.

Course d'obstables : 1er, Cariou de Moëlan.

 

10 juillet 1914 (Echo de Bretagne)

Moëlan. - Un Maire déconcerté. - Vendredi dernier, en apprenant la nouvelle de l'invalidation, M. Barbe, maire de Moëlan, a été tellement déconcerté qu'il ne reconnaissait plus personne. Ainsi on l'a vu passer à côté de M. le sous-préfet de Quimperlé et ne pas le saluer.

Peu après, un ami le saluait. M. Babe ne répondit pas. Il ne voyait plus clair, le pauvre. !

 

11 juillet 1914 (Le Progrès du Finistère)

MOELAN. - Incendie. - Ces jours derniers, un incendie dont les causes sont inconnues, a détruit au village de Kerhuel, en Moëlan, deux hangars appartenant à M. Joseph Péron. Ces bâtiments, couverts en chaume, ont brûlé en un clin d'oeil et malgré les personnes accourues sur les lieux, il fut impossible de sauver quoi que ce fût. Péron, qui estime ses pertes à 5.000 francs, est assuré.

 

16 juillet 1914 (Le Progrès du Finistère)

On lit dans le dernier Echo, sous le titre :

Moëlan. - Un maire déconcerté. - Vendredi dernier, en apprenant la nouvelle de l'invalidation, M. Barbe, maire de Moëlan, a été tellement déconcerté qu'il ne reconnaissait plus personne. Ainsi on l'a vu passer à côté de M. le sous-préfet de Quimperlé et ne pas le saluer.

Peu après, un ami le saluait. M. Barbe ne répondit pas. Il ne voyait plus clair, le pauvre !

Nous ne pouvons croire que M. le Sous-Préfet de Quimperlé ait inspiré cet entrefilet ! M. Barbe n'a pas de leçon de politesse à recevoir de qui que ce soit. Il nous semble, qu'accompagné de Mme Barbe, c'était bien au maire de Moëlan, à recevoir le salut de M. le Sous-Préfet. Ce dernier n'est pas, il nous semble, au-dessus du code de la civilité puérile et honnête qui fait un devoir à tout homme bien élevé, de se découvrir, d'abord, devant une dame !

 

Moëlan. - Effet de pur jus. - Ayant absorbé bon nombre de verres de pur jus, et la chaleur aidant, Le Doze François, de Ménémarzin, et Haslé François, de Kerdoualen, se prirent querelle, puis en vinrent aux coups. Le Doze qui a été blessé à la tête, a porté plainte à la gendarmerie qui a ouvert une enquête.

 

2 août 1914 (L'Union Agricole et Maritime)

Moëlan. - Coups. - Le nommé B..., cultivateur à Moëlan, est poursuivi pour avoir porté des coups à Marie Yvonne Le Dren, sa voisine.

Le Tribunal renvoie l'affaire à une audience ultérieure pour complément d'enquête.

 

3 septembre 1914 (L'Union Agricole et Maritime)

Moëlan. - Vétérans de 1870-71. - Dans la liste des décorés de la médaille commémorative de 1870-71, que nous avons publiée, dimanche dernier, nous avons omis bien involontairement, du reste, le nom de Pierre Scaërou, père, de Kerdoret, qui fût grièvement blessé au combat de la Madeleine Bouvet.

M. Pierre Scaërou est déjà titulaire de la médaille militaire et pensionnaire de l'Etat.

 

13 septembre 1914 (L'Union Agricole et Maritime)

War Zao Bretoned ! D'am mignon Abalor War don : Bale Arzur

Debout Breton ! A mon ami Abalor Sur l'air de la Marche d'Arthur

War zao, war zao, Bretoned vad Sonet eo bet eur ar stourmad, War zao, war zao, d'eomp d'ar gad !   D'eomp d'ar gad, savomp da vad Eoep enebourien hon Gwad Stourmomp, stourmomp, iac'h, mab ha tad !   Ar brezel-ma 'zo didruez Ar brezel-ma 'zo eun enkrez Kerzomp 'vit difen hon buez   Evel ar bleizi kounaret, N'o deuz da zibri tamm ebet Eo deut warnomp ar Prussianed   Reuz warnezo, hij ar rêo ! Breiziz kalet vel an dero Kerzomp evit difen ar vro !   Lammomp warno en hano Doue ! Skoomp a gleiz hag a zeou Torromp d'ezo krak o fennou.   Velse ar Gwir, al Lealded Ar Peoc'h, ar Frankiz hed a hed A reno c'hoaz pell war ar Bed.   War zao, war zao, Bretoned vad Sonet eo bet eur ar stourmad, War zao, war zao, d'eomp d'ar gad !   Bodspern Moëlan, 4 a viz Gwengolo 1914

Debout, debout bons Bretons L'heure de la mêlée a sonné Debout, debout, marchons au combat !   Allons au combat, levons-nous, pour de bon Contre les ennemis de notre sang Luttons généreusement, fils et père !   Cette guerre est sans merci Cette guerre est angoissante Marchons pour la défense de notre vie   Comme les loups enragés Qui n'ont rien à manger Sont venus sur nous les Prussiens   Haro sur eux, secoue ta gelée ! Bretons forts comme le chêne Allons défendre notre patrie   Sautons sur eux, au nom de Dieu ! Frappons de gauche et de droite Cassons leur, d'un coup, la tête.   Ainsi le Droit, la Loyauté, la Paix, la Liberté Règneront encore longtemps, dans leur intégrité, sur le monde   Debout, debout bons Bretons L'heure de la mêlée a sonné Debout, debout, marchons au combat !   Bodspern Moëlan, 4 Septembre 1914

 

Moëlan. - On nous écrit :

Monsieur le Directeur

Depuis quelques temps, je suis en butte aux plus sottes calomnies, me représentant comme l'agent des Allemands et leur fournisseur en marchandises. Non contents de me salir de leur bave, mes insulteurs s'en prennent aussi à mon frère, au feu depuis quinze jours. Il est véritablement délicat, de leur part, de viser par derrière, un homme qui fait en ce moment tout son devoir de soldat.

Je préviens ces lâches de la crédulité et de l'ignorance de certaines gens que je compte les poursuivre rigoureusement devant les tribunaux. Quant à ceux qu'ils ont abusés, je les avise que ma comptabilité est déposée à la mairie de Moëlan : ils verront eux-mêmes que mes marchandises ne sont expédiées que dans des villes françaises et à des négociants français.

Veuillez agréer etc.

L. Le D.

Négociant à Moëlan

1 octobre 1914 (L'Union Agricole et Maritime)

Vente sur saisie immobilière. [...]

 

War Dachen an Emgann D'am daou vreur Féliks ha Joseb, eat d'ar brezet War don : Breudeur, ni glev ho klemmou

Sur le champ de bataille A mes deux frères Félix et Joseph partis pour la guerre Sur l'air : Frères, nous entendons votre plainte

Breudeur, sourdarded ma Bro War dachen an emgann O tifen Franz hon Mamm Vro Vit d'eoc'h eo e kanan Eur werz savet n'em spered Vit souten ho kalon E kreiz an tan, al luc'hed, Euz an tennou kanon.   Evit Bro-C'hall, hon Bro-ni Ho peuz roet ho kir Da stourn heb fallgaloni Soun evel ar menhir Evel menhir ho lannou Renket 'vel eur bagad Evel derven ho koajou Deut beo souden war droad   Bretoned krenv 'vel an dir 'Vel an dir ar c'hrenva C'houi doullgovo gant ar bir Ha gasoc'h da netra Ar Jerman louz, gvir sparfel, Deuet ebarz'n hon Bro Da lac'ha Mamm ha Bugel Da laërez hon mado !   Ennoc'h hor bezomp fizianz E rafoc'h penn da benn O tlead 'kenver Bro-Franz Kreiz ar stourmadek tenn Hag e kasfoc'h maëz ar vro Ar Prussian laër ha distro Dre ioul ha nerz Doue !   Louis Gourlet "Bodspern" Douarnenez-Molenn, 30 a viz Gwengolo 1914

Frères, soldats de mon pays Sur le champ de bataille Défendant votre Mère-Patrie C'est pour vous que je chante Une gwerz levée dans mon esprit Afin de réconforter votre coeur Au milieu du feu et des éclairs du canon   Pour la France, notre pays à nous Vous avez donné votre parole De lutter sans défaillance Fermes comme les menhirs Les menhirs de vos landes Rangés ainsi qu'un bataillon Comme les chênes de vos bois Devenus soudain, vivants, sur leur fût.   Bretons, fermes comme l'acier Comme l'acier le plus fort Vous transpercerez de votre baïonnette Et anéantirez L'infect Germain, véritable épervier Venu dans notre pays Pour tuer la Mère et l'Enfant Pour dérober nos biens !   En vous, nous avons confiance Vous ferez tout entier Votre devoir envers le Pays de France Au milieu de la lutte terrible Et vous chasserez de la patrie Le Prussien bandit et sauvage Pour jamais et sans espoir de retour Par la volonté et la force de Dieu !   Louis Gourlet "Bodspern" Douarnenez-Moëlan, 30 septembre 1914

 

31 octobre 1914 (Le Finistère)

Prisonniers en allemagne : M. Gabriel Goubin, instituteur à Brigneau, Moëlan, sergent au 32è colonial, prisonnier à Minden (Wesphalie).

 

1 novembre 1914 (L'Union Agricole et Maritime)

Moëlan. - M. L. Le Doze, négociant à Moëlan prévient les cultivateurs qu'il tient à leur disposition du pur marc de pommes sans mélange de paille, à prendre à la cidrerie ou expédié par wagon complet.

 

19 novembre 1914 (L'Union Agricole et Maritime)

Moëlan. - Nécrologie. - Nous avons le regret d'apprendre la douloureuse nouvelle de la mort du lieutenant au 18e régiment de dragons, Guy de Beaumont, décédé le 15 novembre 1914, dans sa vingt-sixième année, à l'hôpital auxiliaire n° 23 d'Alençon, des suites de blessures reçues à l'ennemi, au combat de Foncquevillers, devant Arras. Il était le fils du comte René de Beaumont, actuellement à l'armée et de la comtesse, née de Tréveneuc.

Ses obsèques seront célébrées en l'église de Moëlan, le lundi 23 novembre, à dix heures.

Les personnes qui n'auront pas reçu de faire part sont priées de considérer le présent avis, comme une invitation.

L'Union Agricole offre à la famille du comte Guy de Beaumont ses plus respectueuses condoléances.

Un train spécial partira de Quimperlé, à 9 h. 1/4 pour Moëlan, et permettra de revenir après la cérémonie.

 

20 novembre 1920 (Echo de Bretagne)

Moëlan. - Coups. - Sur plainte de Marie Yvonne Le Drenn, couturière à Kerdoualen, en Moëlan, le nommé Jean-Pierre Braban, 55 ans, cultivateur au même lieu, est poursuivi pour coups et blessures sur la personne de la dite femme Le Drenn et de la jeune Louis Tocquet, demeurant avec elle.

Les faits n'étant pas suffisamment établis, Braban est acquitté.

 

26 novembre 1914 (L'Union Agricole et Maritime)

Récit de la cérémonie des obsèques.

 

3 décembre 1914 (L'Union Agricole et Maritime)

Rédéné. - L'assassinat de deux vieillards. - Valentin Sellin, d'environ 40 ans, vagabond originaire de Moëlan et résidant par intermittance à Riec, a été écroué. Du sang avait été relevé sur ses habits et un témoin l'a vu laver ses sabots et le bas de son pantalon. C'est d'ailleurs une brute que tout permet de soupçonner. Il y a quelques années il fut déclaré irresponsable du meurtre de sa femme et relâché. Quand la gendarmerie l'a conduit à l'hôtel de la rue Brémond d'Ars, jeudi soir, vers 7 h. 1/2, la foule indignée a menacé de lui faire un mauvais parti, et il n'a dû qu'à l'énergie des gendarmes de n'être pas lynché.