Les Moëlanais
Au fil des années
Moëlan au fil des jours
13 janvier 1922 (Le Citoyen)
Coray. - Dimanche dernier, les Glazicks ont reçu sur leur terrain de Coat-Spern, l'équipe de Moëlan-Sports. En raison du vent, de la pluie et de l'état du terrain, la partie fut peu intéressante. En première mi-temps, les Glaziks ne quittent guère le camp de Moëlan-Sports ; mais ils ne réussissent qu'à marquer 2 buts. En deuxième mi-temps, les athlètes du ballon s'assurent l'avantage, grâce au vent qui souffle en tempête et marquent 2 fois. Les Glaziks veulent gagner et marquent un 3e but contre le vent. Maris 5 minutes avant la fin, Moëlan-Sports égalise encore. Ci : 3 buts à 3. Je crois qu'un différence de 1 ou 2 buts en faveur des Glaziks eut mieux indiqué la physionomie de la partie. On remarquera beaucoup l'arrière Talgorn et l'avant-centre Huon, de Moëlan ; à Coray, on doit féliciter le capitaine : Joseph Le Coeur, Michel, Lili et le nouveau arrière : Le Poupon.
Avant cette partie la 2e équipe de Moëlan-Sports battit par 2 buts à 1 les jeunes de Coray, privés de leur défenseur des bois : Brénécol.
14 janvier 1922 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Vol de Choux. - Le jeudi 29 décembre, ayant eu l'intention d'aller goûter du cidre à Mescléo, la femme Joliff, ménagère au Bourg, se rendit d'abord chez son fils François Guyomar, le priant de l'accompagner pour acheter, lui, de la balle d'avoine. Comme il pleuvait beaucoup, ils firent demi-tour, et revinrent par le champ de Pierre Le Corre, cultivateur au bourg. Dans ce champ il y avait de beaux choux pomme, puis les tentèrent. Il en prirent une quinzaine. La mère en prit douze, le fils trois. Le 2 janvier, notre dégusteuse de cidre remplaça encore le cidre par les choux de Parc ar hoat. Quant au fils Guyomar, M. Le Corre, chez lequel il fut employé, lui reprocherait aussi le vol d'une houe et d'une fourche. Ce fils de sa mère nie.
11 février 1922 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Mort suspecte. - Mme Bourhis, âgée de 78 ans, demeurant au village de Kerscoazec est décédée le 1er février dans des conditions si suspectes que le parquet s'est transporté dans la journée de vendredi sur les lieux.
L'enquête a démontré que le 31 janvier vers 16 h., Mme Bourhis avait été frappée d'un coup de pied par son gendre, Orvoën, âgé de 63 ans, premier-maître retraité et alcoolique, alors qu'elle se trouvait courbée sur le seuil. La victime souffrait auparavant d'une hernie et le coup détermina une péritonite qui devait emporter la septuagénaire, étant donné qu'elle fut atteinte dans l'entre-jambe.
Mme Bourhis et son gendre se trouvaient seuls à la maison au moment de l'incident, le reste de la famille assistant au bourg à un mariage.
Mme Bourhis venait d'appeler sa bonne Anne Marie Orvoën, pour donner à boire à sont petit-fils, de 4 mois, Mathurin Pennec. C'est à ce moment qu'elle fut frappée et dit qu'on l'avait tuée : "Quel toupet elle a, cette vieille, s'écria Orvoën, de dire que je l'ai frappée." Il opposa le même cynisme à une question du vieux Le Doeuf : "Tais-toi, vieux ! Ferme ton bec !".
Orvoën a été conduit à l'hospice de Quimperlé pour y être mis en observation. Il s'y laissa doucement conduire par son gendre, M. Penven et MM. Flatrès et Tanguy, sous prétexte d'aller toucher sa pension. Il est veuf depuis huit ans ; c'est une brute redoutée dans le pays.
26 mars 1922 (La liberté du Morbihan)
Le Livre d'or des Fusiliers-Marins
Le Delliou François, mat. fus. temp.., blessé à Saint-Georges le 31 mai 1916, décédé à l'arrivée à l'hôpital de Zuydcoote, Kerhermen Moëlan (F.)
22 avril 1922 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Coups mortels. - On se souvient que le 31 janvier dernier, à Kerscoazec, le retraité de la marine, François Orvoën, furieux de ce que la dame Le Doeuff, 77 ans, sa belle-mère, avait distrait de son travail, une servante pour qu'elle donnât à boire à son arrière-petit-fils de 4 mois, lui décocha un coup de pied dans le bas-ventre. Or, comme cette pauvre vieille était déjà atteinte d'une grave infirmité, elle mourut du coup reçu, le lendemain 1er février. François Orvoën, ne manisfesta aucun regret. Il avait pour sa belle-mère une vive antipathie, et lui reprochait ainsi qu'à son beau-père, de ne pas faire leur "dilez" assez rapidement. Les vieux refusaient cette donnation-partage en raison des habitudes d'ivrognerie de l'ancien marin.
L'accusation le présente comme un brave homme en dehors de ses périodes d'ivresse. Défendu par Me de Charbre, qui argue de l'ignorance, où était Orvoën de l'infirmité de sa victime, le meurtrier est acquitté.