Les Moëlanais
Au fil des années
Moëlan au fil des jours
13 janvier 1922 (Le Citoyen)
Coray. - Dimanche dernier, les Glazicks ont reçu sur leur terrain de Coat-Spern, l'équipe de Moëlan-Sports. En raison du vent, de la pluie et de l'état du terrain, la partie fut peu intéressante. En première mi-temps, les Glaziks ne quittent guère le camp de Moëlan-Sports ; mais ils ne réussissent qu'à marquer 2 buts. En deuxième mi-temps, les athlètes du ballon s'assurent l'avantage, grâce au vent qui souffle en tempête et marquent 2 fois. Les Glaziks veulent gagner et marquent un 3e but contre le vent. Maris 5 minutes avant la fin, Moëlan-Sports égalise encore. Ci : 3 buts à 3. Je crois qu'un différence de 1 ou 2 buts en faveur des Glaziks eut mieux indiqué la physionomie de la partie. On remarquera beaucoup l'arrière Talgorn et l'avant-centre Huon, de Moëlan ; à Coray, on doit féliciter le capitaine : Joseph Le Coeur, Michel, Lili et le nouveau arrière : Le Poupon.
Avant cette partie la 2e équipe de Moëlan-Sports battit par 2 buts à 1 les jeunes de Coray, privés de leur défenseur des bois : Brénécol.
14 janvier 1922 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Vol de Choux. - Le jeudi 29 décembre, ayant eu l'intention d'aller goûter du cidre à Mescléo, la femme Joliff, ménagère au Bourg, se rendit d'abord chez son fils François Guyomar, le priant de l'accompagner pour acheter, lui, de la balle d'avoine. Comme il pleuvait beaucoup, ils firent demi-tour, et revinrent par le champ de Pierre Le Corre, cultivateur au bourg. Dans ce champ il y avait de beaux choux pomme, qui les tentèrent. Il en prirent une quinzaine. La mère en prit douze, le fils trois. Le 2 janvier, notre dégusteuse de cidre remplaça encore le cidre par les choux de Parc ar hoat. Quant au fils Guyomar, M. Le Corre, chez lequel il fut employé, lui reprocherait aussi le vol d'une houe et d'une fourche. Ce fils de sa mère nie.
10 février 1922 (Echo de Bretagne)
Moëlan. - Vol et complicité. - P... Jean, 20 ans, cultivateur à Parc-ar-C'hoat, en Moëlan, a soustrait deux poules dans le poulailler de Mme Coatmeur, dans la nuit du 15 au 16 décembre. La veuve P..., mère, est poursuivie comme complice. Les inculpés reconnaisent le fait.
Chacun 15 jours de prison et 5 f. d'amende.
11 février 1922 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Mort suspecte. - Mme Bourhis, âgée de 78 ans, demeurant au village de Kerscoazec est décédée le 1er février dans des conditions si suspectes que le parquet s'est transporté dans la journée de vendredi sur les lieux.
L'enquête a démontré que le 31 janvier vers 16 h., Mme Bourhis avait été frappée d'un coup de pied par son gendre, Orvoën, âgé de 63 ans, premier-maître retraité et alcoolique, alors qu'elle se trouvait courbée sur le seuil. La victime souffrait auparavant d'une hernie et le coup détermina une péritonite qui devait emporter la septuagénaire, étant donné qu'elle fut atteinte dans l'entre-jambe.
Mme Bourhis et son gendre se trouvaient seuls à la maison au moment de l'incident, le reste de la famille assistant au bourg à un mariage.
Mme Bourhis venait d'appeler sa bonne Anne Marie Orvoën, pour donner à boire à sont petit-fils, de 4 mois, Mathurin Pennec. C'est à ce moment qu'elle fut frappée et dit qu'on l'avait tuée : "Quel toupet elle a, cette vieille, s'écria Orvoën, de dire que je l'ai frappée." Il opposa le même cynisme à une question du vieux Le Doeuf : "Tais-toi, vieux ! Ferme ton bec !".
Orvoën a été conduit à l'hospice de Quimperlé pour y être mis en observation. Il s'y laissa doucement conduire par son gendre, M. Penven et MM. Flatrès et Tanguy, sous prétexte d'aller toucher sa pension. Il est veuf depuis huit ans ; c'est une brute redoutée dans le pays.
12 février 1922 (Le Petit Breton)
Moëlan. - Amateurs de poulets. - Le tribunal condamne à 15 jours de prison et 50 fr. d'amende chacun la femme Péron et son fils Pierre, qui ont dérobé des poulets à Mme Coatmeur, receveuse à la gare de Moëlan.
Moëlan. - Vol de choux. - Huit jours de prison avec sursis et 25 fr. d'amende à la veuve Joliff et à François Guyomarch, pour vol de choux au préjudice de M. Le Corre, du village de Kerdoret.
19 février 1922 (Le Petit Breton)
Le retour de nos morts. - Un vouveau convoi comprenant les corps des militaires dont les noms suivent est arrivé à Morlaix le 17 février courant, à six heurs du soir :
Moëlan : Kerforn François.
24 février 1922 (Echo de Bretagne)
Pont-Aven. - Arrestation pour mendicité. - Le Naour Guillaume, domestique de ferme à Pont-Dourdu, en Moëlan, trouve la vie au grand air beaucoup plus agréable que que le travail à l'attache.
Le 21 courant les gendarmes de Pont-Aven le rencontrèrent, dans une rue cette localité, mendiant de porte en porte. Ils lui demandèrent ses papiers. Il n'en avait aucun. Sans travail depuis 4 jours il mendiait y trouvant son intérêt. Tout le monde ne l'entend pas de cette façon... la preuve les gendarmes l'invitèrent à les suivre au parquet de Quimperlé.
Notre homme ne s'y refusa pas mais déclara en termes très simples avoir les pieds nickelés. Ce que voyant, les gendarmes durent sur réquisition emprunter la ligne de chemin de fer pour le conduire à la maison d'arrêt de Quimperlé.
Pont-Aven. - Arrêté à Pont-Aven le 21 février dernier en flagrant délit de mendicité, Le Naour Guillaume, 55 ans, journalier à Moëlan, a comparu le lendemain devant le Tribunal qui l'a condamné à 15 jours de prison.
4 mars 1922 (L'Union Agricole et Maritime)
Etude de Me Riou, notaire à Quimperlé.
Adjudication mobilière volontaire le dimanche 12 mars 1922 à 1 heure après-midi.
A la Petite Lande, en Moëlan, Me Riou veandra les objets suivants : 1 moteur à essence, avec batteuse mécanique sur charriot, 1 pressoir, 1 moulin à pommes, fûts en grande quantité, futailles de cidre et d'eau-de-vie de cidre, contenant et contenu, 1 alambic et divers accessoires de distillerie.
Le tout dépendant de la succession de M. Philibert Lopin.
Au comptant 10% en sus.
8 mars 1922 (Echo de Bretagne)
Baye. - Accident mortel. - Samedi dernier, Jean-Louis Capitaine, menuisier à Moëlan, venait à Baye voir son frère. Ce dernier étant absent, Capitaine prit sa bicyclette et partit à sa rencontre.
A 200 mètres environ de la maison d'habitation, le malheureux qui était sujet à des crises d'épilepsie, tomba de machine sur la route où il fut retrouvé quelques instants après sa belle-soeur.
Le docteur Le Stunff, appelé, ne put que constater le décès. Capitaine avait une fracture au crâne et la mort fut instantanée.
Après les constatations d'usage, le corps a été transporté à Moëlan pour y être inhumé.
La malheureuse victime, qui fut plusieurs fois blessé au front, laisse une veuve et un bébé de 17 mois.
12 mars 1922 (Le Petit Breton)
Le retour de nos morts. - Voici la liste des militaires morts pour la France, dont les noms sont compris dans le convoi qui est arrivé à Morlaix le 8 mars courant, à 18 heures.
Moëlan : Le Garrec Pierre, cap. , 86e d'infanterie.
26 mars 1922 (La liberté du Morbihan)
Le Livre d'or des Fusiliers-Marins
Le Delliou François, mat. fus. temp.., blessé à Saint-Georges le 31 mai 1916, décédé à l'arrivée à l'hôpital de Zuydcoote, Kerhermen Moëlan (F.)
31 mars 1922 (Echo de Bretagne)
Moëlan. - Un neurasthénique se pend. - Le samedi 18 mars, vers 9 h. du matin, M. Simon Corentin, cultivateur à Kervigodès, en Moëlan, quittait son domicile pour se rendre aux champs. En partant il recommenda à sa femme de bien soigner le bétail, et ne laissa paraître aucune intention d'en finir avec la vie. La journée se passa, il ne reparut pas à la maison, et le soir venu sa femme inquiète, se mit à sa recherche aidée de quelques voisins. Toutes les recherches demeurèrent infructueuses. Le lendemain à la première heure Mme Simon se remit en route sans plus de succès. Enfin vers 1 h. 30 de l'après-midi on vint la prévenir que son mari venait d'être trouvé pendu à un cerisier en bordure d'un talus dans un champ voisin. Elle se rendit immédiatement à l'endroit indiqué et trouva étendu à terre son mari que l'on venait de dépendre. Le corps était froid, la mort remontait certainement à la veille, date de la disparition de l'infortuné cultivateur.
M. le docteur Ravallec de Moëlan appelé aussitôt, a constaté le décès et délivré un certificat médical.
Depuis quelques mois, M. Simon était attient de neurasthénie. Il souffrait beaucoup et son moral en était très sérieusement affecté. Il s'était rendu à Quimperlé la veille consulter un médecin. A son retour il ne dit mot à sa femme des déclarations de ce dernier. L'ont-elles frappé au point de le décider à en finir avec la vie ? C'est fort probable.
9 avril 1922 (Le Petit Breton)
Moëlan. - Infanticide. - Le 8 janvier dernier, vers neuf heures du soir, Angélique Le Goff, âgée de 31 ans, ménagère à Clech-Burtul en Moëlan, mettait au monde un enfant de sexe masculin, vivant et viable. Elle habilla l'enfant et le plaça dans son lit, entre elle et sa fille, âgée de deux ans ; puis, vers minuit, ayant pensé aux charges nouvelles qu'allait entrainer pour elle l'entretien du nouveau-né, elle lui donnait volontairement la mort en lui comprimant le cou avec la main.
Deux jours après, elle se débarassait du petit cadavre en l'enterrant dans le cimetière de Moëlan, où les gendarmes le retrouvèrent, sur ses indications, le 9 février suivant. Le médecin-légiste, qui a procédé à l'autopsie, a conclu que la mort était le résultat d'une asphyxie par strangulation produite par des violences sur la partie antérieure du cou.
Angélique Le Goff a passé des aveux complets.
Cette fille n'a pas d'antécédents judiciaires et sa probité est irréprochable.
M. Cazenavette développe les charges qui appuient l'accusation.
Me Mesguen plaide pour la fille Le Goff.
Le jury rapporte un verdict négatif de culpabilité.
En conséquence, la Cour acquitte Angélique Le Goff.
14 avril 1922 (Echo de Bretagne)
Moëlan. - Péri en mer. - Cadavre retrouvé. - Le 1er avril, vers 8 heures du matin, M. Favennec Joseph, marin-pêcheur, à Kersolf, en Moëlan, quittait le Bélon sur son embarcation, pour se rendre à Doëlan y prendre le rôle de son bateau. Il emmenait avec lui ses deux neveux Lucas Pierre et Fauglas Pierre. Le vent était très fort et soufflait avec une étrange brutalité, au point qu'il dut renoncer à poursuivre sa route. Il rebroussa chemin dans la direction de Bélon. A un kilomètre environ de ce point, la barque fut prise par une lame de fond qui la fit chavirer, et les trois hommes qui la montaient furent précipités dans l'eau. Le patron Favennec et son neveu Lucas, réussirent avec une peine inouïe à gagner le rivage, à se sauver, tandis que le jeune Fauglas qui ne savait pas nager disparaissait dans les flots pour ne plus reparaître.
Depuis cette date on avait cherché vainement à retrouver son corps, et tout espoir semblait vain, quand le 8 courant deux marins-pêcheurs de Moëlan, Balan et Sigogne qui se rendaient à la plage de Kerfany pour y ramasser du goëmon, trouvèrent vers 6 heures du matin, le malheureux enfant échoué sur le sable. Il était demeuré en parfait état, ce qui leur permit de le reconnaître sans peine. Ils prévinrent aussitôt la famille qui après autorisation municipale le fit transporter à son domicile. M. le docteur Ravallec de Moëlan a délivré un certificat médical.
22 avril 1922 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Coups mortels. - On se souvient que le 31 janvier dernier, à Kerscoazec, le retraité de la marine, François Orvoën, furieux de ce que la dame Le Doeuff, 77 ans, sa belle-mère, avait distrait de son travail, une servante pour qu'elle donnât à boire à son arrière-petit-fils de 4 mois, lui décocha un coup de pied dans le bas-ventre. Or, comme cette pauvre vieille était déjà atteinte d'une grave infirmité, elle mourut du coup reçu, le lendemain 1er février. François Orvoën, ne manisfesta aucun regret. Il avait pour sa belle-mère une vive antipathie, et lui reprochait ainsi qu'à son beau-père, de ne pas faire leur "dilez" assez rapidement. Les vieux refusaient cette donnation-partage en raison des habitudes d'ivrognerie de l'ancien marin.
L'accusation le présente comme un brave homme en dehors de ses périodes d'ivresse. Défendu par Me de Charbre, qui argue de l'ignorance, où était Orvoën de l'infirmité de sa victime, le meurtrier est acquitté.
5 mai 1922 (Echo de Bretagne)
Moëlan. - Le mardi 9 mai, à 9 heures, en l'église de Moëlan, célébration du mariage de M. Pierre Josse, de Kernévénic, en Moëlan, avec Mlle Ernestine Favennec, de Kermeurzach, en Moëlan. Repas de noces chez M. Péron, à Kerroch, en Moëlan.
Voeux de bonheur aux futurs époux.
19 mai 1922 (Echo de Bretagne)
Moëlan. - La maison Ch. Corbierre informe sa clientèle qu'elle vient de créer une succursale à Moëlan, magasin Duigou-Quentel, près l'église, où l'on trouvera aux mêmes prix avantageux qu'au magasin de Quimperlé, les articles de qualités : draperie, rouennerie, confections, qui ont fait la réputation de la maison.
La maison Ch. Corbierre ne vend ses tissus à Moëlan que par l'intermédiaire de Mme Duigou.
Vente par licitation sur baisse de mise à prix le mardi 6 juin 1922 à 3 heures de l'après-midi en l'étude de Me Etchecopar, notaire dà Quimperlé d'une propriété située à Brigneau en la commune de Moëlan en un lot et sur la mise à prix baissée à 15 000 fr.
Désignation :
Une propriété, située à Brigneau commune de Moëlan, consistant en une maison, construite en maçonnerie, couverte en ardoises, ayant au rez-de-chaussée, deux pièces ; au premier étage, deux chambres et un cabinet, grand grenier au dessus ; une crèche contigüe au pignon couchant de cette maison ; jardin derrière la maison avec ses appartenances et dépendances tel que le tout est actuellement loué à monsieur Charles Péron, commerçant, sauf une chambre au premier étage qui est occupée par madame veuve Brintin. [...]
11 mai 1922 (Le Citoyen)
Un accident à bord du Kerdonis.
Un accident qui, heureusement, n'aura pas de suites graves, s'est produit, cette nuit, à bord du chalutier Kerdonis, de la C.P.A.P.
Le matelot chauffeur Pézennec, originaire de Moëlan, est tombé involontairement entre son anvire er le Keroman amarré à l'appontement.
Il a été transporté ce matin à l'hôpital Bodélio, où l'on a constaté qu'il portait des plaies contuses aux bras et aux lèvres. Le blessé se plaint, en outre, de douleurs internes. Mais on croit pas que son état prête à des complications.
26 mai 1922 (Echo de Bretagne)
Moëlan. - Des crabes qui se transforment en huitres. - Ce n'est plus le miracle des roses puisqu'il s'agit de crustacés.
Le 7 courant, M. Pennec, garde du parc à huitres de M. Solminihac, ostréiculteur à Bélon, faisait une visite dans la propriété de son maître. Il aperçut au cours de cette visite deux enfants Le B... et P..., âgés respectivement de 10 ans, du village de Kersaux, en Moëlan, qui, armés d'immenses paniers, faisaient une copieuse provision d'huitres à la santé de M. Solminihac. Le premier en avait 97 et le second 55.
M. Pennec saisit les paniers, et s'en fut rendre compte à son maître de sa découverte.
M. Solminihac a déposé une plainte contre les enfants, dont les parents sont civilement responsables. Ces derniers exprimèrent leur étonnement en apprenant le geste de leurs enfants, et assurèrent qu'ils ne leurs avaient jamais donné ordre de prendre des huitres, les ayant envoyés ramasser seulement des crabes.
2 juin 1922 (L'Ouest-Eclair)
Conseil de guerre maritime. - Lorient, 1er juin. - Le premier Conseil de guerre maritime permanent s'est réuni hier matin, à 9 heures, sous la présidence de M. le capitaine de vaisseau Garreau. M. Costet, capitaine de vaisseau en retraite, remplissant les fonctions de commissaire du gouvernement. La défense était assurée par Mes Robiou du Pont, du barreau de Nantes ; Frison et Glotin, du barreau de Lorient.
Les inculpés sont trois matelots du 3e dépot des équipages de la flotte : Joseph Boudin, 21 ans, d'Angers ; Louis Dédeix, 20 ans, de Palais (Belle-Isle-en-Mer), tous deux sans spécialité, et Blandin François, marin chauffeur, de Chantenay, près Nantes. Ils sont inculpés de voies de fait et outrages à supérieurs.
M. Lucas, adjudant de gendarmerie en retraite, greffier du Conseil de guerre, donne lecture du rapport dressé par l'officier rapporteur M. le capitaine de gendarmerie Margalin.
C'était dans la soirée du 1er mars, les trois marins qui s'étaient rendus à terre longtemps après l'appel à la caserne de la flotte. A ce moment vint à passer le deuxième maître de mousqueterie Kermagoret, de Moëlan, qui se trouvait de ronde. L'officier marinier leur fit une observation à laquelle les matelots répondirent par des outrages et des menaces de couteau.
Boudin, dont les antécédents sont déplorables, et que l'on considère comme un véritable pacha, se rua sur son supérieur qu'il terrassa et frappa à coups de oied et à coups de poing.
L'audience, suspendue à midi, a été reprise à deux heures et les débats se sont prolongés jusqu'au soir.
M. le commissaire du gouvernement, dans des réquisitions fermes, mais n'excluant pas les circonstances atténuantes, a réclamé de 5 à 10 ans de travaux publics pour le plus coupable, Boudin, et des peines sévères contre les autres.
Dans leurs plaidoiries chaleureuses, Me Frison pour Boudin, Me Robiou du Pont pour Bedeix et Me Glotin pour Blandin ont demandé aux membres du Conseil de se montrer cléments.
A 6 heures, le président du Conseil de guerre a lu le jugement devant la garde rassemblée sous les armes, condamnant Boutin à 7 ans de travaux publics ; Bedeix à 5 ans de prison ; Blandin, à 11 mois de la même peine.
Le premier subira la parade militaire dans la cour du 3e dépôt.
3 juin 1922 (L'Union Agricole et Maritime)
Vente de biens de mineurs, en l'étude et par le ministère de Me Peyron, notaire à Quimperlé, le mardi 27 juin 1922 à deux heures après-midi.
Commune de Moëlan, à Kerbrizillic.
Une petite propriété composée comme suit :
Article premier. - Une longère de bâtiments, construite en pierres et couverte en chaume, comprenant : 1° une maison d'habitation ayant une pièce au rez-de-chaussée, grenier au dessus, ouvrant sur l'article cinquième ci-après par une porte et deux fenêtres ; 2° au bout couchant, une écurie ouvrant sur l'article cinquième par une porte et une lucarne.
Article deuxième. - Adossée au précédent et en appentis, une crèche construite en pierres et couverte en chaume, ouvrant sur ladite cour par une porte.
Article troisième. - Adossée au pignon levant de la longère, article précédent dont elle est séparée par un passage donnant sur la route, une écurie construite en pierres et couverte en chaume ouvrant sur la cour, article cinquième, par une porte au rez-de-chaussée et une fenêtre au grenier.
Tous ces articles semblent portés sous les numéros 1731p et 1728p de la section E du plan cadastral de la commune de Moëlan.
Article quatrième. - Un hangar sur poteaux, couvert en chaume, construit dans le coin nord-est du n° 1733 ; secton E, article cinquième ci-après.
Article cinquième. - Au midi des articles premier et deuxième ci-dessus, une cour semblent portée audit plan sous les numéros 1733p, 1728 et 1729p, même section, dans cette cour, une pierre pierre à broyer l'ajonc.
Article sixième. - Une pièce de terre sous courtil, d'une contenance cadastrale de cinq ares quarante centiares, semblant portée au plan cadastral sus les numéros 1729p, 1730 et 1731, même section, réunis, bornée au nord par la route, à l'ouest Guennou, et des autres côtés par terres dépendant de la présente propriété.
Article septième. - Une parcelle de terre dite Parc dandias, sous labour, d'une contenance cadastrale de seize ares cinquante centiares, numéro 1737, même section, bornée au nord par la route, à l'est et à l'ouest par Guennou, au midi par terre de la ferme.
Article huitième. - Une parclle de terre sous prairie, dite Ar prat, portée au plan cadastral sous le numéro 1741, pour une contenance de six ares dix centiares, bornée au nord par Guennou, à l'ouest par Porodo du bourg, au midi par Bacon, à l'est par terres de la ferme.
Article neuvième . - Une parcelle de terre sous terre labourable, plantée, composée de la réunion des parcelles 1738 et 1739 dites Mar dandias, et 1733 et 1734 dites Ar mar, 1735 et 1736 sites Mar dallaé, même section, pour une contenace totale de cinquante-cinq ares trente centiares, borées au nord partie par l'article septième ci-dessus et partie par Guennou, à l'est par terre de la propriété, au midi par Bacon et à l'ouest par l'article précédent.
Article dixième. - Une parcelle de terre de même nature composée de la réunion des parcelles 1724 et 1725 dites Liors pen ar golock, et 1726 et 1727 dites Parc bihan, même section, pour une contenance totale de trente-trois ares et cinquante centiares, bornée au nord par cour article cinquième ci-dessus et la route, à l'est par Orvoën, au midi par bacon et à l'ouest par le numéro 1733, ci-dessus.
Article onzième. - Une parcelle de terre sous pâture dite Ar flouren, numéro 726, même section, d'une contenance cadastrale de huit ares soixante centiares, bornée au nord par Bacon et Bourhis, à l'ouest et au midi par ledit Bacon, et à l'est par chemin.
Article douzième. - Une parcelle de terre sous labour composée de la réunion des numéros 1704, 1705 et 1706, même section, dite Ar meinek, pour une contenance totale de vingt-quatre ares quatre-vingt-dix centiares, bornées au nord par Bacon, à l'est par Bourhis, à l'ouest par de Solminiac, au midi par Orvoën.
Article treizième. - Une parcelle de terre, partie sous labour et partie sous terre labourable plantée, composée de la réunion des nos 1708 et 1636, même section, dites aussi Ar meinek, pour une contenance totale quatre-vingt-un ares quatre-vingt-dix centiares, bornées au nord par Corn, à l'est par Bourhis, à l'ouest par de Silminiac, au midi par Orvoën.
Article quatorzième. - Une parcelle de terre sous terre labourable plantée, composée de la réunion des nos 1638 et 1639, même section, dites Prat an ty guen, d'une contenance totale de vingt-cinq ares trente centiares, bornées à l'est par Bourhis, au nord par Bacon, à l'ouest par de Solminiac, au midi par Bacon.
Article quinzième. - Une parcelle de terre de même nature composée de la réunion des nos 1656, 1657 et 1658, même section, dites An terrien gwen, d'une contenance de quarante-huit ares quatre-vingts centiares, bornées au nord par Baccon, à l'est par Bourhis et Corn, au midi par l'article ci-après, à l'ouest par Orvoën.
Article seizième. - Une parcelle de terre sous prairie dite Prat an diazou, n° 1655, même section, pour une contenance de six ares quatre-vingt-dix centiares, bornée au nord par l'article précédent, à l'est par Bourhis, à l'ouest par Orvoën, au midi par terres de Kerlauret.
Article dixseptième. - Une parcelle de terre sous labour et lande appelée par les fermiers Park lan, semblant portée au plan cadastral de la commune de Moëlan sous le numéro 606, section E, bornée au nord par chemin menant à la grande route de Quimperlé à Moëlan, au midi par Cornic, à l'est par Baccon et à l'ouest par Corn du Bourg, le tout semblant contenir quinze ares.
Ainsi au surplus que cette propriété s'étend, poursuit et comporte avec toutes ses circonstances et dépendances, sans aucune exception ni réserve.
Jouissance au 29 septembre 1929.
Mise à prix fixée par le tribunal : 23 000 fr.
Cette vente a été autorisée par un jugement rendu sur requête par le tribunal civil de première instance de Quimper, le 3 mai 1922, homologuant une délibération du conseil de famille des mineurs ci-après, en date du 8 avril 1922, prise sous la présidence de M. le juge de paix de Quimper, en registrée.
A la requête de :
Mme Gabrielle Marie Miossec, sans profession, demeurant à Quimper, 21 rue Jules Noël, veuve de M. le commandant Edouard Eugène Marie L'Helgoualc'h, agissant au nom et comme tutrice légale de 1° Anne Marie Louise L'Helgoualc'h ; 2° Marie Gabrielle Michelle L'Helgouac'h ; 3° Gabrielle Anne Marie L'Helgouac'h ; 4° Edouard Joseph Marie L'Helgoualc'h, ses quatre enfants mineurs issus de son mariage avec son défunt mari ; qui a et continue pour son avoué près le tribunal civil de Quimper Me J. Sénié, avec élection de domicile en son étude sise en cette ville, 22 rue Laennec.
En conséquence l'adjudication des immeubles sus-désignés aura lieu comme ci-dessus et sur la mise à prix sus-indiquée, le mardi 27 juin 1922, deux heures après-midi, en l'étude et par le ministère de Me Peyron, notaire à Quimperlé, à l'éteinte des feux, au plus offrant et dernier enchérisseur, et ce, aux clauses et conditions du cahier des charges dressé par ledit notaire et déposé en son étude où toute personne peut en prendre connaissance.
10 juin 1922 (L'Union Agricole et Maritime)
Vente par licitation judiciare avec admission d'étrangers en l'étude et par le ministère de Me Barbe, notaire à Moëlan, le mardi 4 juillet 1922, à 2 heures de l'après-midi, d'une maison avec jardin, remise, écurie, hangar et droit de licence de débit, au bourg de Moëlan, route de la gare, sur la mise à prix de 20 000 fr.
Désignation :
- Une maison couverte en ardoises, à deux pignons dont un à cheminée, bout levant, ouvrant au nord par une porte et deux fenêtres au rez-de-chaussée, trois fenêtres au premier étage et deux fenêtres au grenier sur la rue de la gare.
- Une remise servant de cave d'attache à la maison bout couchant, cuverte en ardoises, ouvrant face à la rue par une porte cochère.
- Une écurie faisant suite à la remise, aussi couverte en ardoises, ouvrant au levant sur le jardin.
- Un jardin derrière ces bâtiments et au levant, avec ses fruitiers, entouré de murs avec accès à la rue par une porte cochère.
- Un hangar au midi du jardin, couvert en ardoises, d'attache au mur mitoyen Quentel - Duigou, donnant du levant par mur mitoyen sur immeuble Péron et du couchant sur immeuble Drénou.
- Un puits avec pompe et un lavoir cimenté au nord du jardin.
Le tout figurant au plan cadastral de la commune de Moëlan, sous le numéro n° 1405p de la section C, pour une contenance d'environ 750 mètres carrés.
Avec les droits y attachés relativement à la licence de débits de boissons.
La propriété sera libre le 29 septembre 1922 et l'adjudicataire pourra en prendre possession à cette date.
Mise à prix fixée par le tribunal : 20 000 fr.
Cette vente est poursuivie en exécution d'un jugement du tribunal civil de première instance de Quimperlé, du 12 avril 1922, enregistré, rendu contradictoirement
Entre :
Mme Marie Laurent, veuve de M. François Le Doeuff, commerçante, demeurant et domiciliée au bourg de la commune du Trévoux, agissant en sa qualité de tutrice dative de Albertine Joséphine Scaviner, sa nièce, née du mariage de M. Pierre Auguste Scaviner avec dame Cécile Joséphine Laurent, son épouse, les deux décédés, autorisée par délibération des membres du conseil de famille de la dite mineure, prise sous la présidence de M. le suppléant de la justice de paix du canton de Pont-Aven, le 6 mars 1922, enregistrée, demanderesse, ayant pour avoué constitué près le tribunal civil de Quimperlé, Me Piton, avoué au dit tribunal, demeurant à Quimperlé, rue de Quimper, n° 12.
Et :
- 1° M. Louis Marie Kergoat, garçon de chais, demeurant et domicilié au bourg de la commune de Moëlan, pris en son nom personnel et au besoin en sa qualité de tuteur légal de : Pierre Alain Joseph Kergoat et de Jean Louis Kergoat, ses deux fils mineurs, nés de son mariage avec dame Cécile Joséphine Laurent, décédée, défendeur, ayant pour avoué constitué près le dit tribunal Me Bot, avoué, demeurant à Quimperlé, rue Savary, n° 20.
- 2° Mme Louise Laurent, veuve de M. Jean Marie Furic, propriétaire, cultivatrice, demeurant et domiciliée à Boutrec en la commune de Riec-sur-Bélon, prise en sa qualité de subrogé-tutrice mais appelée à remplir les fonctions de tutrice des mineurs : Pierre Alain Joseph Kergoat et Jean Louis Kergoat, nés du mariage de Louis Marie Kergoat avec dame Cécile Joséphine Laurent, son épouse décédée, à raison de l'opposition des intérêts desdits mineurs avec ceux de leur père et tuteur légal, défendresse, ayant pour avoué constitué près le susdit tribunal de Me Fournis, avoué, demeurant à Quimperlé, quai Brizeux, n° 6.
14 juillet 1922 (Echo de Bretagne)
Moëlan. - Qui a tort ? Mme Vve Allain, du village des Salles, en Moëlan, se plaint d'avoir été le 29 juin dernier insultée et bousculée par son voisin Le B..., alors qu'elle se rendait dans une prairie voisine, chercher ses bêtes. D'après elle Le B... lui en veut parce qu'elle s'est rendue acquéreur de la ferme qu'elle habite et qu'il convoitait. Fréquemment dit-elle Le B... m'insulte.
M. Le b... de son côté se plaint de sa voisine, la veuve Allain, ajoutant que le jour de l'incident en question, ce fut elle la provocatrice et lui n'a fait que répondre, mais sans la frapper.
Il demeure ainsi difficile de savoir lequel des deux a raison.
29 juillet 1922 (L'Union Agricole et Maritime)
Tribunal correctionnel de Quimperlé.
Audience du 18 juillet 1922.
Moëlan. - Coups. - Corentin Le Bourhis, des Grandes-Salles, a porté des coups à une dame Allain. 25 fr. d'amende.
Moëlan. - Coups. - 50 francs d'amende chacun, également, à Pierre Kerforn, cultivateur, à son épouse et à leur fils Pierre, âgé de 32 ans, marin-pêcheur, pour coups portés aux époux Le Touze.
30 juillet 1922 (Le Petit Breton)
Tribunal correctionnel.
Scaër. - Vol. - Le Doeuff Pierre, âgé de 18 ans, domicilié à Moëlan, a dérobé à ses patrons un pantalon et une chemise. Après plaidoirie de Me Bot, il est condamné à un mois de prison avec sursis.
5 août 1922 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Tentative de viol. - La jeune Yvonne Tressard, 12 ans, de Langroës, aurait été deux fois en 1921, victime des attouchements obscènes d'un certain Jean Marie Le G..., journalier de St-Cado en Moëlan. Le préjumé coupable nie mais de mauvais renseignements sont fournis sur son compte.
Moëlan. - Au lavoir. - Joseph Carriou, de Ty poul bras, vit en mauvaise intelligence avec ses voisins. Sous prétexte que Léonie Le Bloa, couturière à Kerdoussal Vian, aurait eu dispute au lavoir, avec sa fille Amélie, il aurait insulté Mme Le Bloa comme on sait le faire... au lavoir.
14 août 1922 (Procès-verbaux et Rapports du Conseil Départemental d'Hygiène et des commissions sanitaires du Finistère)
Moëlan. - Canalisation souterraine. - M. Guéguen, négociant et propriétaire au bourg de Moëlan, a demandé l'autorisation de construire une canalisation souterraine pour sécher sa cave.
Le 10 août, nous nous sommes transporté sur les lieux afin d'examiner la possibilité d'accorder une suite favorable à la demande Guéguen.
Le fossé du chemin de Clohars où doit déboucher la canalisation à établir reçoit des purins descendant avec les eaux du bourg ou de maisons riveraines, or, les eaux provenant de la cave, quelle que soit leur origine, seront certainement moins polluées. Aucun puits ne se trouve près du chemin. Il passe d'ailleurs beaucoup d'eau dans le fossé en question, et la pente est suffisamment forte pour que les eaux n'y séjournent pas.
M. Guéguen possède, au point de vue voirie, l'autorisation pour creuser les tranchées nécessaires dans la voie publique. Ces tranchées auront environ 60 mètres de long.
Devant ces faits, nous sommes d'avis de donner une suite favorable au voeu émis par M. Y. Guéguen, dans sa lettre du 23 juin dernier.
Le Membre de la Commission sanitaire,
Signé : Guyader
19 août 1922 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Disparu. - Dimanche dernier, Ollivier François, 18 ans, de Kergroës, en Moëlan, partait en canot, accompagné d'un camarade, à la pêche à la crevette. Ce dernier s'étant endormi, fut fort surpris, à son réveil, de ne pls voir Ollivier dans le canot. Il est à présumer que le pauvre jeune homme s'est endormi à son tour et dans un accès de somnanbulisme s'est déshabillé et jeté à la mer. Toutes les recherches faites jusqu'ici pour le retrouver sont demeurées sans résultat.
1 septembre 1922 (Echo de Bretagne)
Moëlan. - Jean Marie Le Gall, 59 ans, journalier à St-Cado, a commis des actes contraires aux bonnes moeurs en septembre 1921 et en juin dernier ; trois mois de prison.
15 septembre 1922 (Echo de Bretagne)
Moëlan. - Défaut de plaque de contrôle. - G. Yves, 17 ans, cultivateur à Pariou en Moëlan, roulait à bicyclette le 8 sur le chemin vicinal n° 4 et avait omis de munir sa machine de la plaque de contrôle réglementaire. Aussi procès-verbal lui fut dressé pour infraction.
30 septembre 1922 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - A propos de foin. - Even Pierre, du bourg de Moëlan, faisait donation à son gendre Guillou Pierre, il y a deux mois environ, de la propriété qu'il exploitait, moyennant 600 fr. l'an. Le 6 septembre courant, il vint prendre du foin dans le grenier de celui-ci pour le mener à Quimperlé, prétendant que ce foin lui appartenait. Guillou a porté plainte.
7 octobre 1922 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Incendie. - Le 26 septembre, le feu a pris dans la porcherie située à une cinquantaine de mètres de la demeure du fermier, M. Yves Guelt, cultivateur au Cosquer. L'incendie a éclaté vers 3 h. 30. La porcherie contenait cinq porcs gras lesquels ne sont que plus ou moins brûlés, ayant réussi à défoncer la porte, de leurs groins. Quant à deux cordes de bois, deux fourneaux, 1 000 kg de pommes de terre, et une douzaine de poulets ont été anéantis. On pense que le feu aura couvé dans le foyer de cet édifice qui sert de Ty bihan et sur lequel on avait la veille fait des crêpes. Le feu aura été avivé par le vent soufflant en tempête. Les pertes s'élèvent à 1 000 ou 1 500 fr. sont couvertes par les Assurances générales. Cette propriété appartient à M. du Chelas.
14 octobre 1922 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Coups. - Le mercredi 4 octobre, vers 15 h., Jean Tanguy, marin-pêcheur à St-Cado, rentrait du bourg, où il avait vendu sa pêche, lorsqu'à 800 mètres de sa demeure, il rencontra le maréchal ferrant, Charles Corler. Tanguy et Corler vivent en très mauvaise intelligence et Corler est assez vif quand il a bu. Une chicane s'éleva à propos d'une barrique vide, dit l'un, à propos d'un dépôt de bois, dit l'autre. Tanguy portait, dans son panier, une bouteille vide. Cette bouteille aurait été saisie par Corler et lancée à la tête de son propriétaire, lui occasionnant une assez grave blessure. Corler explique qu'ayant saisi le poignet de son ennemi, alors celui-ci levait le bras, la bouteille, dont Tanguy le menaçait, est tombée automatiquement sur la tête de son dernier.
Moëlan. - Poteaux enlevés. - Mme Anna Morvan, ménagère à Kerascoët, fit, le 4 mai dernier, une clôture, afin de séparer son terrain, sur deux longueurs de 50 mètres, de celui de la veuve Nerpon. Le 6, elle constata qu'un des poteaux de châtaignier avait disparu. Or, Mme Rouzic, de Kergoulouët, assure avoir entendu la dame Nerpon, il y a environ trois mois, dire : "Inutile que la fille Morvan mettre des poteaux et du fil de fer pour limiter son terrain, car je les arracherai aussitôt !".
20 octobre 1922 (Le Citoyen)
Moëlan. - Concours agricole. - La semaine dernière s'est tenu à Moëlan le 3e concours agricole organisé par le comice du canton de Pont-Aven.
Les produits exposés ont certainement dépassé ceux des années précédentes. Les espèces bovine et chevaline ont été remarquablement représentées : il y a tout lieu de croire que ces sortes de concours poussent d'une façon absolue à une émulation avantageuse pour l'élevage, voire la culture, les spécimens en font également foi ; ils méritent donc d'être encouragés.
La dégustation des beurres, des cidres, des eaux-de-vie, qui certes ne manquent jamais d'amateurs, a trouvé parmi eux de véritables connaisseurs, qui ont apprécié très éloquemment ces produits du canton, le cidre en particulier, qui fait dans cette région partie des meilleurs crus.
Après le travail, les concours ayant occupé toute la matinée il fallait songer à se réconforter. A cette intention, un banquet préparé par M. Scoazec attendait les convives. Dans une superbe salle, magnifiquement décorée, plus de 200 convives prirent place. On dut, par surcroit, le temps et la température s'y prétant, dresser des tables dehors pour les retardataires.
La présidence d'honneur est donnée à M. Dauban, sous-préfet de Quimperlé. M. Le Goff, maire de Moëlan, préside. A la table d'honneur prennent place : Mme Dauban, MM. Le Hars et Lancien, sénateurs ; Daniélou, député ; Le Louédec, conseiller général ; Berthou, président du comice de Pont-Aven ; Capitaine et Quémar, conseillers d'arrondissement ; Le Gall, président du syndicat des agriculteurs ; Daniélou, de Nizon, vice-président du comice de Pont-Aven ; Cadoret, maire de Riec ; Canévet, maire de Pont-Aven ; Tréguier, maire de Névez ; Furic, maire de Nizon ; Hélou, maire de Baye.
Remarqué dans la salle : M. le docteur Ravallec, Mme Cadoret, M. Sinquin, agent-voyer à Pont-Aven, et Mme ; Tanguy, conseiller d'arrondissement ; Jan, directeur d'école à Moëlan ; Le Louet, docteur à Pont-Aven ; Scudeller, syndic de Moëlan, etc...
Après une menu délicieux et parfaitement servi, M. Le Goff adresse des remerciements à tous ses invités et à tous les convives. Il porte un toast au succès toujours grandissant du comice agricole du canton de Pont-Aven. Prennent ensuite tout à tour la parole : MM. Le Hars, Lancien, Berthou, président du comice, Le Louédec, Daniélou.
Les orateurs ont été vivement applaudis.
A l'issue du banquet, différentes courses se sont déroulées en attendant la distribution des récompenses.
4 novembre 1922 (L'Union Agricole et Maritime)
Tribunal correctionnel de Quimperlé.
Audience du 31 octobre 1922.
Moëlan. - Coups. - Pour avoir frapé le 4 octobre, le sieur Tanguy, marin-pêcheur à Moëlan, Corler Charles écope de 20 fr. d'amende.
Vente par licitation d'une maison située à Malachappe-Brigneau.
Une maison d'habitation ayant au rez-de-chaussée, deux pièces, au premier étage, deux chambres et un cabinet, grenier au-dessus ; une crèche en appentis au pignon est de la maison : citerne, lavoir, cabane en bois derrière la maison, terrain sous ces constructions et la route, ladite bande de terrain limitée à l'est par une ligne droite prolongeant le pignon est de l'écurie jusqu'à la route. Les constructions sont édifiées sur partie des parcelles n° 1128 et 1129 de la section N de la commune de Moëlan et la bande de terrain au devant des constructions dépend des mêmes parcelles.
Mise à prix fixée par le tribunal : 8 000 fr.
Cette vente est poursuivie en exécution d'un jugement du tribunal civil de Quimperlé en date du 26 juillet 1922, enregistré, rendu contradictoirement.
Entre : M. François Louis Le Delliou, 2e maître fusillier de la marine, en retraite, demeurant à Malachappe-Brigneau, commune de Moëlan.
Et : M. François Le Delliou, marin-pêcheur, demeurant à Ménémarzin, commune de Moëlan, pris en sa qualité de tuteur ad-hoc du mineur Joseph Le Delliou, nommé à cette fonction à cause de l'opposition d'intérêts existant entre ledit mineur et le demandeur son tuteur datif ; 2° M. Emmanuel Kermagoret marin des directions du port de Lorient, demeurant à Keryado, Lorient, 1 rue Louis Roche, pris en sa qualité de subrogé-tuteur du mineur Henri Prosper Le Delliou, à cause de l'opposition d'intérêts existant entre ledit mineur et M. François Louis Le Delliou, son père.
11 novembre 1922 (L'Ouest-Eclair)
Pressé. On demande pour la fin de l'année à la campagne et pour Paris à partir du 1er janvier, valet de chambre maître d'hôtel. Références exigées. - Ecrire : Comte René de Beaumont, Moëlan (Finistère).
12 novembre 1922 (L'Echo de Bretagne)
Moëlan. - Vol. - Le 28 octobre la boucherie de M. Porodo recevait la viste de la femme Caillibote. Celle-ci trouvant que le boucher ne venait pas la servir assez vite fouilla dans le tiroir-caisse et enleva une somme de 60 fr.
Survint la bouchère qui, connaissant la probité de Mme Caillibote, jeta un coup d'oeil dans son tiroir et s'aperçut du larçin. Faisant passer la voleuse dans l'arrière-boutique, elle la fouilla et retrouva la somme dérobée.
Marie passera une fois de plus en correctionnelle.
18 novembre 1922 (L'Union Agricole et Maritime)
Vente par licitation judiciare en l'étude et par le ministère de Me Barbe, le mardi 12 décembre 1922, d'une maison avec ses dépendances, au bourg de Moëlan et de diverses parcelles de terres aux dépendances de Blorimond, Le Clech et Kerhermen en Moëlan.
- Premier lot : Au bourg de Moëlan, en face de la Mairie. Une maison couverte en ardoises et construite en maçonnerie, ayant 2 appartements au rez-de-chaussée, 2 chambres et un cabinet au premier étage et mansardes au comble. Cour et jardinet derrière, remise, écurie et puits.
Ces divers articles figurant au cadastre sous le numéro 1497p, section C, pour une contenance de 2 ares 90 centiares.
Une parcelle de terre derrière la maison, mais en séparée par une parcelle à un tiers, dite Liors parc er gac, ou Liors parc ar yar, contenant 5 ares, figurant au cadastre sous le numéro 1503, section C, ladite parcelle ayant un droit de passage sur la route de Moëlan à Pont-Aven pour la desservir.
Ces biens sont profités par M. Madic et joignent au midi la rue, au levant Pézennec et au couchant Gouyec.
Mise à prix fixée par le tribunal : 30 000 fr.
- Deuxième lot : Au dépendances de Blorimond en Moëlan. Une parcelle de terre labourable dite Poul scao, contenant 5 ares 60 centiares, figurant au cadastre sous le numéro 558, section O, sans édifices, donnant du levant sur veuve Le Goff, du midi du Drénou Joseph, de Kergroës et du couchant sur Kerforn.
Mise à prix : 250 fr.
- Troisième lot : Aux dépendances du Clech en Moëlan. Une parcelle de terre labourable dite Liors bras, contenant 1 are 6 centiares, figurant au cadastre sous le numéro 2210, section Q, joignant du levant divers, du midi Albert Scaviner, du couchant Melaine Haslé, du nord Pierre Colin.
Mise à prix : 40 fr.
- Quatrième lot : Aux dépendances de Kerhermen en Moëlan. Une parcelle de terre dite Boutine terriennou, contenant environ 9 ares, semblant figurer au cadastre sous le numéro 1p, section P, donnant du levant sur Paul Bourhis et François Favennec, du midi sur Jean Marie Bourhis, du couchant sur Edouard Bourhis et Jean Pierre Quentel, du nord sur héritiers de Corentin Simon.
Mise à prix : 150 fr.
- Cinquième lot : Aux dépendances de Blorimond en Moëlan. Une parcelle de terre labourable dite Parc choaty, contenant 12 ares, édifices des midi et nord aujourd'hui démolis, figurant au cadastre sous le numéro 134, section O, donnant du levant sur Orvoën, du midi sur Pierre Drenou, du couchant sur Joseph Costoëc, du nord sur Braban.
Mise à prix : 300 fr.
- Sixième lot : Aux dépendances de Blorimond en Moëlan. Une parcelle de terre labourable dite Stang vidy ber, contenant 5 ares 20 centiares, ayant ses édifices des levant et nord, donnant du levant sur Hippolyte Le Doze, du midi sur Rupet et Fauglas, figurant au cadastre sous le numéro 823, section Q.
Mise à prix : 400 fr.
- Septième lot : Aux dépendances de Blorimond en Moëlan. Une parcelle de terre labourable dite Poul ar gant, contenant 3 ares 90 centiares, ayant ses édifices au midi sur chemin, figurant au cadastre sous le numéro 172, section O, donnant du levant sur Scaviner, du couchant sur le même, Kerforn et autres.
Mise à prix : 150 fr.
- Huitième lot : Aux dépendances de Blorimond en Moëlan. Une parcelle de terre labourable, anciennement sous lande, dite Roz ar scluz, sans édifices, contenant 8 ares, donnant du midi sur Orvoën, du couchant sur Bacon, du nord sur Bacon, figurant au cadastre sous le numéro 348, section R.
Mise à prix : 240 fr.
- Neuvième lot : Aux dépendances de Blorimond en Moëlan. Une parcelle de terre dite Lannec an treuze, ayant turon au levant, contenant 8 ares 60 centiares, figurant sous le numéro 252, section R, donnant du couchant sur divers, Guillou et Fouesnant et du nord Vigoures.
Mise à prix : 120 fr.
Cette vente a été ordonnée par jugement de la chambre du conseil du tribunal civil de Quimperlé en date du 4 octobre 1922, enregistré.
Aux requêtes, poursuites et ligences de :
- 1° M. Albert Haslé, douanier, demeurant et domicilié à Kergoulouët en la commune de Moëlan.
- 2° M. Jean Joseph Stéphan, comptable, demeurant et domicilié à Quimper, venelle de Kergros, agissant en sa qualité de tuteur datif des mineurs : Francis Alexandre Haslé et Léon Jean Joseph Haslé, nés du mariage de M. Léon Haslé avec dame Alexandrine Stéphan, les deux décédés.
- 3° Mme Marie Anne Guilcher, veuve de M. Francis Haslé, commerçante, demeurant et domiciliée au bourg de la commune de Moëlan, agissant en sa qualité de tutrice légale de Francis Haslé son fils mineur, né de son dit mariage.
1 décembre 1922 (L'Echo de Bretagne)
Cabotage. - M. Arthur Cutullic, de Moëlan, vient de passer avec succès l'axamen au cabotage.
Félicitations.
9 décembre 1922 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Un berger boche... que Pierre, de Kerandrège, a embauché à son service, ne porte pas l'uniforme des chiens français. Il ne veut pas de collier. Mais les gendarmes patriotes lui ont, le 23 novembre, à 18 h. 30, fait rectifier la position.