Patrimoine
Patrimoine vernaculaire
Les fours
Inventaire
Sauf mention contraire, les notices ont été écrites par Pierre le Guiriec, entre 2003 et 2010. Il se peut que certaines descriptions soient devenues caduques, à la suite de travaux d’entretien ou de restauration qui auraient été entrepris depuis.
Août 2006 |
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Le four de Clech-moën est du type isolé classique à la commune avec cette façade comme enfoncée dans l'avant du bâti. Cette cavité servait en réalité à abriter ses utilisateurs des vents dominants ou de la pluie en hiver.
Photo 2016
Dimensions du four :
- profondeur utile : 1.85 m, diamètre : 1.70 m, hauteur sous voûte : 0.80 m ;
- ouverture : 0.56 m à la base pour 0.50 m de haut ;
- évasement entre les montants : 0.95 m (l'écartement se réduit vers la dalle formant casquette) ;
- petite table d'autel d'un seul bloc simplement dégrossi : 0.10 m d'épaisseur ;
- la pierre monolithe de l'ouverture s'en fendue en son milieu, malgré la présence d'un trou d'évent.
Août 2006 |
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(Moulin)
Le four construit entièrement en pierres schisteuses est complètement dégradé et irrécupérable. Il se cache tout au fond de la futaie, tentant de dissimuler sa façade béante d'agonisant résigné à disparaître.
Dimensions du four :
- profondeur : 1.80 m (estimation).
Son actuel propriétaire n’a pas renoncé à une éventuelle restauration (LP, mai 2021)
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Le four en mai 2021 |
Détail de l’ouverture : la dalle en surplomb, typique de Moëlan, et l’emplacement du trou d’évent. |
Un autre four existait au moulin de Damany.
LP, mai 2021
Situé en contrebas de la chaussée du moulin, il a été complètement détérioré par des éboulements de pierres d’un contrefort du bief, qui prend appui sur lui. On devine la forme arrondie de sa voûte, encore visible sur la partie à gauche de ce qui était son ouverture. Quelques belles pierres de granit, dont certaines sont taillées, sont enfouies sous le terreau accumulé au fil des ans.
Cet emplacement inhabituel ne manque pas de questionner : pourquoi contigu à la chaussée ? Pourquoi y appuyer un mur de contrefort ? Est-ce parce qu’il était détérioré depuis fort longtemps qu’on a éprouvé le besoin de construire un autre four un peu plus loin dans la prairie devant le moulin ?
Etat en mai 2021
LP, juin 2021 |
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(Ferme)
Damany
Un très ancien four, orienté vers le sud, avec mur attenant à l’est existait près du manoir de Damany, datant de la fin du XVe siècle. Son bon état de conservation a permis une restauration à la fin du XXe siècle. Les pierres de l’ouverture actuelle, en demi-cintre, ne sont pas celles d’origine. Le linteau supérieur a été remplacé par quatre rangées de moellons.
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Le four avant restauration, près de l’ancien manoir |
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Le four après restauration (2015)
Août 2006 |
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XVIIe-XVIIIe siècles
Le bâti est superbement maçonné en de petites pierres plates spécialement choisies pour l'occasion par les mains expertes d'un maçon particulièrement méticuleux et surtout très doué. Les rangs de pierres, assemblés de manière très rectiligne et précise, le transforment en un petit chef-d’œuvre patrimonial hors du commun.
La voûte est constituée d'un mélange de granits bien retaillés en rive et de petits moellons tout venant pour l'élévation définitive, mais toujours posés avec discernement.
Le dôme est recouvert de mottes herbeuses. On ne voit pas de traces d'infiltrations à l'intérieur, ce qui prouve la perfection du travail effectué.
Photo 2016
Dimensions du four :
- profondeur utile : 1.85 m, diamètre : 1.60 m, hauteur sous voûte : 1 m ;
- ouverture semi-ogivale : 0.60 m à la base pour 0.55 m de hauteur ;
- montants latéraux légèrement évasés : 1.05 m sur l'avant et au plus large ;
- petite table d'autel : 0.90 m de long vers l'ouverture, 0.35 m de profondeur.
Août 2010 |
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Manoir
Le four adossé [...] se tient dans les communs, autrefois la ferme, transformés aujourd’hui en gîtes.
[...] Seul le bâti extérieur du four reste visible aujourd’hui. Le ti forn aux dimensions intéressantes ayant été lui aussi transformé en gîte. Si la façade du four a été précieusement conservée, elle est maintenant masquée par une cloison de circonstance.
Juin 2021
Août 2006 |
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XVIIe-XVIIIe siècles
La voûte intacte présente cette même harmonie géométrique et précise sur les couronnes en granit qui s'élèvent de manière dégressive et régulière vers la clef de fermeture. La rive en soutien à la base est également de belle facture et présente des blocs en granit identiques dont les hauteurs correspondent à ce que l'on appelait autrefois le "pied du roi", soit environ 0.33 m.
Remarquable par sa construction architecturale stylisée mais authentique, ce four est le reflet du grand talent des maçons-tailleurs de pierres qui ont construit les fours à pain de la commune.
Photo 2016
Dimensions du four :
- profondeur utile : 2 m, diamètre : 1.90 m, hauteur sous voûte : 0.95 m ;
- ouverture de plein cintre : 0.56 m à la base pour 0.56 m de haut ;
- table d'autel : 1 m de long pour 0.10 m de profondeur seulement, suffisant pour faire reposer la pelle à enfourner ;
- évasement des montants : 1.05 m au niveau de la table d'autel ;
- bloc supérieur de l'ouverture formant le cintre : 0.90 m à la base pour sa partie visible sur 0.55 m de hauteur jusqu'au trou d'évent.
LP, mai 2021 |
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Certainement un des plus anciens fours encore existants à Moëlan. Un petit édifice permettant le stockage des fagots et des grains, lui était accolé au nord. Son ouverture est formée de deux pierres ogivales, laissant un large trou d’évent, surmontées d’un linteau monolithe. Envahi par la végétation, il est à souhaiter qu’il fasse bientôt l’objet d’une restauration.
Photo 2020
Août 2006 |
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XVIIe-XVIIIe siècles
Trop à l'ombre, le dôme couvert de terre nue se délave lentement et fait le lit de mulots ravageurs. Cependant, aucune infiltration n'apparaît à l'extérieur et surtout aucun arbre aux racines destructrices ne s'y est installé comme c'est trop souvent le cas.
On retrouve ici la même disposition des granits en façade et une longue dalle en surplomb de l'ouverture. Cette construction est très solide, mais la terre sur le dôme serait à revoir.
Photo 2016
Dimensions du four :
- profondeur utiles : 2.10 m, diamètre : 1.80 m, hauteur sous voûte : 0.90 m ;
- ouverture de plein cintre : 0.56 m à la base pour 0.56 m de haut ;
- évasement entre les montants : 1.05 m ;
- belle table d'autel arrondie sur l'avant : 0.40 m de profondeur ;
- niche à cendres dissimulée par de la terre amoncelée devant cet autel, mais pas de trou d'évacuation (vu la position très basse de l'ouverture, celles-ci étaient "tirées" à même le sol avant d'être repoussées dans la niche pour finir de se consumer).
La photo ci-contre, faite 10 ans après, montre que la terre du dôme n’est plus à nu. (LP, mai 2021)
Juillet 2008 |
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XVIIIe siècle
Le four à pain isolé de Kerdianou possède une façade classique à la commune. Il est fort bien conservé.
Le bâti imbriqué dans un talus forme comme une protubérance à l'arrière, sans doute pour des raisons de soutien. Son état de conservation est exceptionnel compte tenu de son ancienneté.
Dimensions du four :
- profondeur utile : 2 m, diamètre : hauteur sous voûte : 0.90 m ;
- ouverture : 0.55 m à la base pour 0.50 m de haut ;
- la pierre servant à fermer le four pendant la cuisson est toujours présente ;
- montants légèrement évasés : 1.20 m d'écartement sur l'avant ;
- table d'autel encastrée entre les deux montants : 0.25 m de profondeur.
Juin 2005 |
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Ce four a fière allure avec sa très belle façade fort bien structurée, alternant sur ses deux montants latéraux de très gros blocs de granit en guise de parement de de fines pierres plates servant de cales pour la mise à niveau.
Dimensions du four :
- profondeur utile : 2.10 m , diamètre : 1.90 m, hauteur sous voûte : 0.90 m ;
- ouverture de plein cintre : 0.60 m à la base pour 0.55 m de haut ;
- rive à la base de la voûte composée de onze blocs en granit d'une hauteur inhabituelle de 0.40 m ;
- sole en très bon état pourvue sur l'avant au niveau de l'ouverture d'un trou d'évacuation des cendres sur niche de réception ;
- évasement entre les montants évasés : 1.30 m ;
- bloc autel : 1.40 m pour 0.20 m d'épaisseur.
Photo 2017
Septembre 2003 |
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Ce four d'antan reconstruit et restauré à l'initiative de la commune [en 2001] se situe sur un emplacement en surplomb du carrefour et du chemin menant de Kerel et de Trogan.
Sur cet ancêtre "rajeuni" se retrouvent toutes les caractéristiques des fours de la commune avec toujours cette belle et longue dalle de granit qui repose sur les deux montants droits impeccablement dessinés.
Si la façade respecte une authenticité remarquable avec ses belles pierres taillées à la manière des murs en pierres sèches, le bâti lui-même reflète la bonne connaissance du maçon ayant effectué cette remarquable réalisation avec talent et patience.
Photo 2016
Sa recherche des granits en adéquation avec la forme circulaire de ce four isolé porte la marque d'un adepte de la "belle ouvrage" comme le disaient nos anciens appréciant un travail soigné et impeccable.
Dimensions du four :
- profondeur utile : 2.10 m, diamètre : 1.30 m, hauteur sous voûte : 0.80 m ;
- ouverture de plein cintre : 0.54 m à la base pour 0.50 m de haut ;
- rive reposant sur de gros blocs inégaux en longueur : hauteur régulière de 0.30 m ;
- table d'autel : 0.30 m de profondeur seulement, sa position encastrée lui confère la longueur mesurée entre les montants droits, soit 0.95 m.
2001 - Oublié depuis des décennies, le four à pain de Kerel vient dêtre mis en valeur
Septembre 2003 |
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"sosie" de l'ancien four
Cet ancien four est d'apparence plutôt insolite, planté au bord d'un chemin vicinal menant à la côte proche. Sa présence en cet endroit rappelle un usage commun au hameau. Les pierres schisteuses du pays qui ont servi à reconstruire le bâti récemment sont fort bellement rangées, mais elles ne suffisent pas à lui redonner son éthique d'antan. Il en est de même des blocs entourant l'ouverture pour lesquels il a fallu avoir recours à des pierres de réemploi et du béton pour former le cintre. Tout ceci a des conséquences négatives sur l'aspect d'origine.
La disposition très basse de l'ouverture transforme l'ensemble en une sorte d'igloo qui présente cette façade et cette ouverture indignes d'un four ancien, mis à part un cintre très bien dessiné.
Photo 2016
Cette disposition a un seul point positif, c'est de pouvoir accéder très facilement à l'intérieur de la chambre de cuisson, mais à la seule condition de se mettre à quatre pattes...
Les blocs de la voûte commencent à s'effondrer sur le côté droit et même si l'édifice semble encore solide, il ne présente plus cet intérêt patrimonial auquel on aurait pu s'attendre pour une telle restauration.
Dimensions du four :
- profondeur utile : 1.80 m, diamètre : 1.70 m, hauteur sous voûte : 0.90 m ;
- ouverture de plein cintre : 0.58 m à la base pour 0.66 m de hauteur ;
- rive formée de neuf blocs inégaux en longueur : hauteur de 0.33 m, la seconde couronne est identique et la voûte en chapelle est fermée par de petits blocs de tout venant.
Septembre 2003 |
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XVIIe ou XVIIIe siècle
Le four à pain se cache dans une douve, adossé à un ti-forn en ruine peu avant l'enceinte du manoir. Cet emplacement curieusement 
situé à environ quatre cents mètres de la demeure semble inhabituel, mais à l'époque le fournil était encore couvert et protégé et toute la fabrication du pain se déroulait au chaud et sans problèmes à l'intérieur.
Le pignon et la façade très ancienne se lézarde de partout, donnant à ce four un aspect dégingandé mais qui résiste toujours au temps qui passe.
L'ouverture prise entre deux montants droits est en demi-cintre et l'encadrement très dépouillé si l'on excepte les deux blocs horizontaux, mais la hotte de cheminée et les corbeaux ont disparu.
La chambre de cuisson qui bénéficie d'un trou à cendres avec niche sous la table d'autel, s'élève en petits moellons inégaux pour une voûte en pointe qui ne semble pas souffrir d'infiltrations.
Les murs gouttereaux du ti-forn ne comportent pas non plus de beaux granits et seule une petite niche apparaît sur la droite.
Photo 2021
LP, juin 2021 |
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Four vraisemblablement construit après 1832. Les premières habitations n’ont été construites à Kerlauret (appelé Kerlagat auparavant) que vers 1840, année où l’on y recense la première naissance. On peut penser que le four n’existait pas avant la création de ce village.
L’ouverture est en plein cintre ; sur sa gauche, on peut remarquer l’encoche où était calée l’extrémité de la barre de bois qui, lors des cuissons, maintenait plaquée la porte en pierre devant l’ouverture. Une encoche symétrique existe de l’autre côté de l’ouverture.
Photo 2016
Septembre 2003 |
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Le four qui a été reconstruit sur une propriété privée en 1990 provient du domaine de Saint-Germain en Riec-sur-Belon. Le propriétaire actuel, ancien boulanger, l'a racheté et démonté pierre par pierre pour le reconstituer ici à l'identique, mis à part la pierre d'auvent de forme arrondie et chanfreinée, adaptée ici pour une meilleure esthétique. Sous la couverture herbeuse, pour une meilleure étanchéité, a été ajouté un mortier à base de chaux, de terre argileuse et de poudre de kaolin.
Dimensions du four :
- profondeur utile : 1.60 m, diamètre : 1.40 m, hauteur sous voûte : 1 m ;
- ouverture : 0.56 m sur 0.56 m.
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XVIe-XVIIe siècles
Les deux montants droits du four sont agencés de très gros blocs de granit taillés avec régularité et disposés avec une recherche harmonieuse dont seuls de bons maçons ont le secret. L'ouverture assez basse et en retrait du bloc autel est formée de trois blocs et le trou d'évent a été taillé dans la pierre monolithe horizontale. Le bloc autel est abrité comme habituellement sur la commune par une longue dalle plate en guise d'auvent. On note la présence d'un trou d'évacuation des cendres au-dessus d'une niche de réception et l'absence inhabituelle des corbeaux d'ornement.
L'extérieur est très bien préservé et la voûte est formée de pierres assez grossières mais encore solidement ancrées. La clef de voûte se distingue parfaitement par sa grosseur plus importante. Quelques joints seraient à reprendre, mais ce four pourrait très bien être utilisé tel quel.
Photo 2019
Dimensions du four :
- profondeur utile : 1.90 m, diamètre : 1.70 m, hauteur sous voûte : 0.70 m ;
- ouverture en demi-cintre : 0.54 m à la base pour 0.56 m de haut ;
- voûte reposant sur douze blocs en assise de longueurs diverses, hauteur quasi constante de 0.33 m sur le pourtour intérieur.
Juin 2005 |
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(Vestiges)
Le destin de ce four est scellé depuis longtemps, les seuls vestiges qui subsistent de lui sont les blocs de rive et quelques pierres de façade lui donnant une apparence circulaire.
L’homme est ainsi fait qu’il détruit cde que d’autres ont eu tant de mal à bâtir. Les époques, les modes de vie ignorent trop souvent les sentiments, mais les jeunes doivent savoir que si rien n’est plus comme avant, il faut toujours prendre comme exemple le savoir-faire transmis par nos ancêtres de génération en génération. Ces quelques pierres témoignent d’un passé certes révolu, mais pour peu que l’on veuille bien les observer, elles ont encore quelque chose à nous apprendre et elles nous parlent...
Dimensions du four :
- profondeur : 2,20 m (estimation) ; diamètre : 2,00m.
Septembre 2003 |
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Fin du XVIIIe siècle
Si le four de Kersécol se présente aujourd’hui sous un aspect très convenable, il faillit pourtant disparaître il y a quelques années suite à un avatar d’importance lors de la préparation d’une petite fête annuelle organisée dans le quartier, avec cuisson de pain et autres gâteaux festifs. Lors de la préparation et de la mise en condition du four par une équipe de jeunes inexpérimentés, une surchauffe importante déclencha un éboulement à l’avant de la voûte et de la façade, à tel point que la municipalité, après une rénovation soignée, interdit toutes utilisations ultérieures, au grand dam des habitués de cette fête.
Si l'examen interne de la voûte présente quelques blocs érodés, elle paraît néanmoins solide. Mais encore eût-il fallu prendre les précautions d’usage et procéder à une chauffe par paliers que seul un ancien pouvait mener à bien sans dégâts.
Dimensions du four :
- profondeur utile : 2.20 m, diamètre : 2 m, hauteur sous voûte : 1.10 m ;
- ouverture de plein cintre : 0.56 m à la base sur 0.58 m de hauteur ;
- écartement entre les montants droits : 1 m ;
- table d'autel : 4 m de long sur 0.20 m de profondeur et 0.20 m d'épaisseur pour le bloc ;
- rive composée de très gros blocs en granit inégaux de longueurs inégales : hauteur de 0.30 m ;
- périmètre du bâti : 11.80 m.
Ce four est le dernier des trois qui existaient au XVIIIe siècle. En effet, en 1940, les pierres des deux autres ont été utilisées pour l’empierrement de voies charretières. (LP, mai 2021)
Fête du pain à Kersécol
Août 2006 |
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(Kervasselin), XVIIe-XVIIIe siècle
Caché au fond d’un jardin, ce four isolé a miraculeusement échappé à l’urbanisation galopante dans ce secteur de la commune, très recherché car proche des plages. Il est régulièrement entretenu par son propriétaire qui doit le rénover et reconsolider la voûte dont certains blocs semblent être « descendus », bougeant à la manière de dents déchaussées. Ce descellement est souvent provoqué par des mulots qui s’installent dans la motte herbeuse, creusant des galeries entre les pierres seulement colmatées à l’argile autrefois. Il reste ici deux pierres de fermeture, de forme ogivale comme l’ouverture, qui sont utilisées lors de la cuisson.
Dimensions du four :
- profondeur utile : 2,20 m, diamètre : 1,90 m, hauteur sous voûte : 1,00 m.
- ouverture ogivale très basse par rapport au sol, mais comme souvent la terre s’est amoncelée au fil des ans ce qui fausse le niveau initial : 0, 60 m à la base pour 0,60 m de hauteur.
2021 : Le four semble avoir été consolidé (LP)
Août 2006 |
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Selon certaines personnes, le four était du type adossé à l'origine. En effet, deux pans de murs évasés donnent l'impression qu'il existait autrefois un ti-forn. Cependant, l'architecture et la façade ne laissent planer aucun doute, il s'agit bien d'un four isolé doté de deux corbelets disposés à plat qui surmontent des montants latéraux largement évasés. Le fronton est certes quelque peu dégradé, mais l'amorce de la base bien visible et l'existence antérieure d'une hotte de cheminée est peu plausible. Quant aux deux pans de murs existant, ceux-ci, en plus d'un abri aux vents, servaient à soutenir une toiture rudimentaire faite de paille ou de genêts sur baliveaux qui protégeait les utilisateurs du four, en particulier le fournier.
Ce four a souffert de l'implantation d'arbres sur le dôme herbeux. Ils ont été enlevés, mais non sans dégâts car un bloc de la voûte a été arraché, faisant apparaître une petite lumière à l'intérieur de la chambre de cuisson.
Photo 2016
Dimensions du four :
- profondeur utile : 1.80 m, diamètre : 1.60 m, hauteur sous voûte : 0.80 m ;
- ouverture de plein cintre : 0.56 m à la base pour 0.56 m de haut ;
- évasement entre les deux montants : 1.10 ml ;
- rive composée de onze blocs de granit : hauteur 0.33 m, sur lesquels repose une voûte bien établie en claveaux réguliers et en pierres taillées.
Novembre 2007 |
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XVIIe-XVIIIe siècles
Le four isolé construit sur le plateau est bien conservé, son propriétaire qui souhaite le préserver a pris la précaution de débarrasser le dôme herbeux des nombreux arbustes indésirables et colonisateurs.
Avec une ouverture très basse au sol, la façade s’orne de deux corbelets sommaires comme sur les fours très anciens, où seuls les blocs de rive et de l’ouverture étaient vraisemblablement confiés à des tailleurs de pierre en carrières avant d’être acheminés sur place. Le bloc monolithe supérieur de cette ouverture est ici très important, ceci afin d’éviter qu’il ne se fende sous l’effet de la chaleur sans aucun doute.
L’assemblage de la voûte en couronnes assez irrégulières reposes sur onze gros blocs de rive dont les dimensions varient entre 0,60 m et 0,80 m en longueur pour 0,33 m de hauteur.
Les montants sont évasés avec à la base une petite table d’autel brisée en son centre afin de diriger les cendres vers la niche placée en dessous. Le bâti constitué en majorité de pierres schisteuses du pays supporte un petit fronton très discret sur l’arrière des corbelets en guise de butée pour le dôme herbeux. Ce bâti présente de grosses fissures dues au manque d’entretien depuis de nombreuses années avant sa restauration sommaire mais suffisante pour le tenir debout.
Juin 2021 : le four a presque totalement disparu sous un matelas de végétation. Un rideau de lianes de lierre lui masque la bouche, laissant deviner la masse du linteau supérieur ... ; le corbelet de droite, surplombant le tout, tend son bras désespéré au visiteur de passage. (LP)
Dimensions du four
- profondeur utile : 2,30 m ; diamètre : 2,10 m ; hauteur sous voûte : 1,10 m ;
- ouverture de plein cintre : 0,60 m à la base sur 0,58 m de haut ;
- circonférence extérieure du bâti : 13,00 m.
Août 2006 |
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XVIIe siècle
Le four préservé ici n'était vraisemblablement pas le seul du hameau, situé en bordure du chemin, derrière un massif d'hortensias dans une propriété privé.
Seule la partie droite du dôme herbeux serait à renforcer, mais il n'y a pour le moment aucune infiltration d'eau dans la chambre de cuisson.
La rive est composée de onze blocs de granit d'une hauteur de 0.33 m, puis les second et troisième rangs sont élevés en pierres taillées disposées en claveaux bien réguliers. La voûte en chapelle est fermée par des moellons de tout venant.
Photo 2016
Dimensions du four :
- profondeur utile : 2 m, diamètre : 1.90 m, hauteur sous voûte : 0.90 m ;
- ouverture de plein cintre : 0.55 m à la base pour 0.55 m de haut ;
- évasement entre les deux montants latéraux : 0.95 m au niveau de la table d'autel ;
- petite table d'autel encastrée sous l'auvent : 0.80 m de long pour 0.35 m de profondeur.
- présence d'un trou d'évent sur la pierre monolithe, mais pas de niche à cendres ni de trou d'évacuation.
LP mai 2021
Deuxième four à pain du village.
Les pierres composant l’ouverture ont disparu, laissant apercevoir la voûte du four. L’ensemble est fragilisé et s’écroule sous la végétation envahissante.
On peut noter la présence d’une niche à cendres avec pierre d’autel encore bien conservée.
Photo 2021
Juillet 2006 |
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(Kervaziou Larmor)
Le four est situé près de l’ancienne ferme, en bordure du chemin communal N° 21. La façade est typique des fours de la commune, très dépouillée avec encadrement à montants évasés. La belle ouverture avec pierre monolithe repose sur deux blocs debout en léger retrait. La table d’autel en granit composée de deux pierres inégales à 0,40 m du sol. La voûte est légèrement affaissée en son centre mais sans gros effets apparents. Les dix voussoirs inégaux en rive sont de bonne longueur, 0,90 m pour certains. Les rangs supérieurs sont constitués de blocs inégaux, autour de la clef de voûte on trouve des moellons en tout venant sur 0,50 m. le bâti demanderait à être jointoyé au mortier et le dôme débarrassé du lierre pour un embellissement digne d’un petit patrimoine communal.
Photo 2016
Dimensions du four :
- profondeur utile : 2,40 m ; diamètre : 1,90 m ; hauteur sous voûte : 0,90m ;
- ouverture en demi-cintre : 0,60 m à la base pour 0,60 m de haut ;
- évasement entre les montants peu évasés et à reconsolider : 1,10m ;
- table d’autel en très léger débordement de l’ouverture : 0,15 m seulement.
La commune de Moëlan a fait l’acquisition de ce four à titre gratuit en mai 2018, souhaitant le rénover dans le futur. Il est actuellement sous bâche. (LP, juin 2021)
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Construit sur une petite plate-forme surélevée, ce four souffre de son abandon, que tente de masquer en partie un lierre prédateur. Sous ce feuillage, un petit fronton simple rehausse la façade dotée de deux corbelets qui semblent tendre les bras aux visiteurs en guise d'accueil ou d'appel à l'aide. Le liant fait d'argile autrefois ne peut plus éviter la dislocation des blocs de granit qui résistent uniquement par leur poids et leur bel ordonnancement bien de niveau.
La voûte est constituée de quatorze voussoirs en rive de 0.33 m de haut et de longueur inégale, puis de blocs taillés disposés en claveau et couronnes jusqu'à la clef. Elle semble encore solide malgré quelques infiltrations d'eau de pluie en chapelle. La pierre monolithe est largement fendue en son cintre malgré un important trou d'évent.
Photo 2020
Il faut espérer une restauration à court terme pour ce bel édifice qui desservait la ferme elle-même et quelques pennti (maisonnettes) alentour.
Dimensions du four :
- profondeur : 2.10 m, diamètre : 2.10 m, hauteur sous voûte : 0.80 m ;
- dimensions de l'ouverture : 0.60 m de haut sur 0.55 m de haut ;
- évasement entre les montants évasés : 1.20 m ;
- table d'autel en léger débordement sans niche à cendres inférieure : 0.20 m de profondeur.
Août 2006 |
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XVIe-XVIIe siècle
Implanté près d’une petite longère, ce four existait déjà au XVIe siècle, selon les aveux relevés lors de sa cession aux Bénédictins, ceux-ci percevant les droits de mouture, de four et de pêche.
La plupart des visiteurs qui fréquentent les lieux ignorent l’existence de ce four car il cache son oubli loin des regards derrière un massif de rhododendrons où il bénéficie d’un cadre magnifique, entouré d’un jardin en terrasses, fort joliment dessiné avec en surplomb de gros rochers de garnit en éboulis qui ses sont décrochés de la colline.
Sa façade, ou plutôt son bâti, s’est un peu dégradé sur la partie haute, ce qui n’a rien d’étonnant compte tenu de son grand âge. Les vestiges d’un mur porteur sur sa droite, percé d’une ancienne ouverture, révèle la présence lointaine d’un petit bâtiment annexe réservé à l’usage du four.
Photo 2016
La chambre de cuisson intérieure est très bien conservée et ne présente aucune trace d’infiltration apparente malgré les siècles passés. Ce four n’est pas très important en surface, et curieusement il est parfaitement rond. Son utilisation a dû cesser bien avant l’arrêt du moulin où pourtant la farine ne faisait pas défaut. Il faut préciser que tous ces petits moulins en fin de carrière broyaient surtout des moutures d’orge et d’avoine pour les animaux.
Ce four a traversé plusieurs siècles sans subir de grosses dégradations apparentes.
Dimensions du four :
- profondeur utile : 1,80 m ; diamètre : 1,80 m ; hauteur sous voûte : 0, 90 m
- ouverture : 0,58 m à la base pour 0,58 m de haut ;
- la voûte repose sur de très gros blocs en granit de 0, 40 m de long pour une hauteur de 0,33 m ;
- couronnes du deuxième et troisième rang taillées de façon uniforme sur 0, 25 m de hauteur.
Juillet 2014 |
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XVIIIe siècle
Four n° 1
En bordure d’un talus en surplomb de la route, cet ancien four collectif semble subir avec indifférence les outrages du temps qui passe. Cependant, les lézardes sur la façade, ainsi que l’arrière du bâti qui s’écroule, ne présagent rien de bon pour son avenir et entraînera à moyen terme la dislocation de l’ensemble.
Comme habituellement, ce four appartient à tout le monde et à personne, seule la municipalité pourrait intervenir afin de le consolider. Après la belle réalisation de Kerrel par les agents municipaux, il faut espérer que celui-ci ne restera pas ignoré trop longtemps, compte tenu de l’intérêt patrimonial qu’il représente pour la commune dans l’immédiat.
Photo 2021
Dimensions du four :
- profondeur utile : 1,70 m ; diamètre : 1,70 m ; hauteur sous voûte : 0,90 m
- ouverture en demi-cintre : 0,60 m à la base pour 0,60 m de haut ;
- table d’autel constituée d’un très gros bloc en granit : 1,45 m de long, épaisseur 0,30m ;
- très belle pierre monolithe occupant tout le fond de façade dans lequel est percé le trou d’évent ;
- la voûte repose sur neuf très gros blocs de granit sur la rive : hauteur de 0,33 m en couronne de base très régulière.
Four n° 2 : Fin XIXe siècle
La construction de cet ancien four résulte, selon son propriétaire actuel, d'un grand malentendu entre les habituels utilisateurs du four commun déjà cité et son arrière-grand-père vers les années 1880.
D'après son excellente mémoire et le vécu auprès de son défunt père, il semblerait en effet que les jours de cuisson du pain, fixés à l'avance après la concertation de toute la communauté du hameau, ne lui convenait absolument pas...
Exaspéré, il choisit une solution très radicale en se faisant construire un autre four à part près de sa fermette, avec l'aide d'un maçon exerçant sur la commune.
Une simple parole de travers ne suffit sans doute pas à expliquer cette décision, mais il n'en demeure pas moins que cela déclencha une "sacré reuz" (bruit) dans le village habitué à la coutume ancestrale où l'on déplora ce qui fut considéré comme une "trahison".
La voûte de ce four repose sur huit gros blocs de granit taillés en léger cintre pour ce qui concerne la rive, dont deux qui mesurent 0.90 m de long. La voûte s'élève ensuite en couronnes constituées de blocs divers et nettement plus petits, sommairement taillés sur leurs faces intérieures par rapport à la chambre de cuisson.
Dimensions du four :
- profondeur utile : 1.90 m, diamètre : 1.70 m, hauteur sous voûte : 0.80 m ;
- ouverture : 0.56 m à la base pour 0.58 m de haut ;
- longue dalle disposée en guise de "visière" afin de protéger le foyer et l'ouverture : 1.30 de long environ ;
- montants évasés : 1.05 m au plus large sur l'avant ;
- table d'autel : 0.45 m de profondeur, sa position très basse laisse supposer que l'on a pas pris le temps de prévoir une niche de réception des cendres, à moins qu'elle ne soit cachée par un apport de terre.
Août 2006 |
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Le four se situe à l’entrée du hameau, sur un talus embroussaillé, car peu entretenu. Il desservait autrefois les deux fermes [du hameau] pour la cuisson du pain.
La pierre monolithe de l’ouverture s’est fendue sous l’effet des flammes, avec pour conséquence l’effondrement total des blocs supérieurs. Avec cette ouverture béante, le four ne présente pas grand intérêt en l’état.
Peu entretenu et pourtant encore récupérable, ce vénérable édifice mériterait un meilleur sort, malgré son bâti fragilisé et délaissé.
Dimensions du four :
- profondeur utile : 2,00 m ; diamètre : 2 m ; hauteur sous voûte : 0, 90 m ;
- ouverture à l’origine : 0,58 m à la base pour 0,55 m de hauteur (estimation)
- table d’autel très légèrement arrondie : 0, 50 m de profondeur ;
- rive formée de douze blocs : 0,33 m de hauteur, la voûte se termine par de petits blocs de tout-venant ;
- évasement entre les montants : 1,05 m à leur base.
Mai 2021 : le four est totalement dissimulé sous des broussailles. (LP)