1891-1953

Laurence Penven (septembre 2018)

 

Naissance : 22 janvier 1891 à Cracovie.

Décès : 29 avril 1953 à Sanary-sur-mer.

Formation : Ecole des beaux-arts de Cracovie.

Mouvement : Ecole de Paris.

Rencontres artistiques : Amedeo Modigliani, André Salmon, Jean Cocteau.

 

Moïse Kisling étudie à l’École des beaux-arts de Cracovie. Son professeur Józef Pankiewicz l'encourage à se rendre à Paris.

En 1910, il s'installe dans le quartier de Montmartre, puis en 1912 dans celui de Montparnasse. Il se lie avec Modigliani avec qui il travaillera souvent, jusqu’à la mort de celui-ci, en 1920. Pendant la Première Guerre mondiale, il s'engage dans la Légion étrangère. En 1915, il est sérieusement blessé, ce qui lui vaudra la citoyenneté française.

 

Portrait de Moïse Kisling par Modigliani. 1915

En 1911 Kisling part en Bretagne et découvre l’Ecole de Pont-Aven. Il fait alors la rencontre de l’écrivain André Salmon à Audierne, puis en 1912 à Montparnasse. C’est de là que date leur « amitié fraternelle ». (André Salmon).

 

Durant l’été 1919, Kisling est à Brigneau, avec ses amis. Il envoie une carte postale à Jean Cocteau où il donne son adresse « chez Madame Bacou (sic) », Brigneau en Moëlan par Quimperlé (Finistère).

 

Un autre courrier est adressé (à un ami inconnu) le 19 août 1919, toujours avec l’adresse « chez Madame Bacon ».

 

De ce séjour datent quelques représentations de Brigneau.

Par exemple, depuis la rive droite du port, surplombant la sortie, un peu en amont de l’auberge où il a pris pension, le peintre met en scène une silhouette sur une terrasse en bordure de mer. Au second plan, la rive gauche du port et les rochers de Beg ar Lann, à l’arrière-plan, la pointe de Kersécol.

Une autre fois, c’est vers le fond de la ria que se porte son regard, et toujours depuis l’auberge, ou de son environnement immédiat, il peint le paysage de l’arrière port, avec la maison en bord de rivière, derrière la cale de Porz-Bagou. Curieusement, aucune embarcation n’est présente.

 

Toujours le Port sans embarcation, avec l’usine Biret et l’immeuble « Ty bras », vus depuis le môle de Malachappe.

 

C’est le point de vue inverse sur une huile très colorée, intitulée Paysage de Bretagne, à la fin d’une belle journée d’été ; les bateaux rentrent au port, les rayons du soleil  à l’occident frappent la toiture de l’auberge Baccon et baignent de lumière le premier plan de roches où  s’ancre un davier servant sans doute à monter les paniers de poissons depuis les bateaux jusqu'à l'usine. Ce n’est que quatre ans plus tard en effet que sera construit le chemin d’accès au port, prolongé par le quai.

Deux bretonnes font l’objet de portraits : l’une, toute jeune, a revêtu une tenue de fête, dont un tablier que l’artiste rehausse de pastilles claires, l’autre plus âgée, est en tenue de tous les jours avec la « petite coiffe », de deuil sur ce portrait.

 

En 1916, Kisling grave un portrait qu’il dédicace à son « ami Etienne Noel ». Ce dernier avait fait plusieurs séjours en Bretagne, dont à Brigneau entre 1912 et 1914.

En novembre 1919, la Galerie Druet lui organise une exposition dont le succès lui engendre très rapidement une véritable notoriété.

Juif, fuyant les persécutions antisémites nazies, il part se réfugier à Lisbonne puis à New York durant la Seconde Guerre mondiale. Il revient vivre en France après 1946.

 

 

 

 

 

Sources :
Salmon André :  l’Air de la Butte, 1945
Site web : « Le monde des arts », « Kerdonis »

"Maison en bord de rivière" - 1919 Huile sur toile (45 x 54 cm)
"Silhouette sur une terrasse en bordure de mer" - 1919 Huile sur toile (73 x 92 cm)
"Paysage de Bretagne" - 1919	"Port" - 1919 Huile
"La Bretonne" - 1919 Huile sur toile (64,8 x 54,1 cm)	"Jeune Bretonne" - 1919