MEMOIRES ET PHOTOS DE MOELAN

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Vie artistique à Moëlan

Jobert

1876-1949

Laurence Penven (avril et juin 2018)

 

JobertNaissance : 9 mai 1876 à Paris IXème.

Décès : 12 novembre 1949 à Paris XVIème.

Rencontres artistiques : Moret, Maufra, Loiseau, Sérusier et Jourdan, admirateur du japonais Ho Ku Saï.

 

« ... Fernand Jobert, grand aquarelliste habitait à Belon. Personne ne peut l'oublier, ressemblant à Louis XIV, peintre, cuisinier, jardinier, marin, lettré, d'une mémoire prodigieuse, généreux et de bon conseil... » Pierre-Eugène Clairin

 

Fernand Jobert est né le 9 mai 1876 à Paris. Déjà dès son plus jeune âge il montre un tempérament artistique en dessinant partout. En vacances à Gérardmer, il suit les leçons du peintre alsacien Umbricht.
Il aurait aussi travaillé en atelier, chez Julian ou Cormon, mais ceci n’est pas certain.

Il abandonne ses études supérieures pour se consacrer à la peinture.

 

Comme beaucoup, il a entendu parler de Pont-Aven. Il s’y fait des amis comme Henry Moret, Maxime Maufra, Gustave Loiseau, Paul Sérusier, Pierre-Eugène Clairin et Emile Jourdan. Et à Paris, il fréquente Montmartre et la place du Tertre. Raymond Dorgelès décrit  la joyeuse bande d’artistes qui fréquentait l’établissement « Chez Bouscarat », rebaptisé pour eux  l’Hôtel de la Marine , à l’occasion des « assises de l’Union Maritime de la Butte Montmatre », en 1912 « : …il y avait là les bretons d’adoption, Mac Orlan, qui venait de découvrir Brigneau-en Moëlan, Maurice Asselin qui ramenait chaque été de Concarneau de délicates aquarelles, Jacques Vaillant qui avait chiffonné toutes les coiffes de la côte, Picart-Ledoux, Montassier, Drouard, Jobert - encore un peintre riche - ,Maclet - encore un peintre pauvre - » ( Bouquet de bohême,1947).
C’est sans doute grâce à eux qu’il découvre Moëlan et y fait plusieurs séjours de 1908 à 1911 où il descend à la pension de Kerfany, puis loue à Belon un petit corps de bâtiments, appelé « magasin aux huîtres ». C'est l'époque de la Côte rocheuse à Kerfany (1908), La Rivière du Belon (1909), L'Embouchure du Belon (1910), Bateaux devant la cale du port du Belon (1911).


Fernand Jobert vient régulièrement à Moëlan où il rencontre Emile Jourdan, à qui il versera longtemps une pension en échange de quelques toiles. Les ramasseurs de Goémon - Brigneau, (1910), Après la tempête (vers 1910-1914) firent partie de la sa collection.


Pris de passion pour le Belon, il achète en 1913 le « magasin aux huîtres » puis une série de terrains en bordure de rivière, près du port, à l’entrée de l’anse de Lanriot. Le premier terrain, qui appartenait à Mathurin Salin, puis à sa fille Marie, a aussi un débarcadère et un bassin ostréicole.  


Fernand Jobert va alors partager sa vie entre Moëlan et Paris.


Mais la guerre est déclarée. Mobilisé à trente-huit ans, il profite d’une permission (peut-être due à une blessure) en septembre 1916, pour revenir à Belon.
Mais c’est surtout après la guerre que Fernand Jobert va séjourner plus longuement à Moëlan et faire de sa propriété des bords du Belon le point de ralliement de tous ses amis peintres, écrivains, artistes en tout genre.
La maison est devenue trop exigüe pour accueillir tout ce monde. Vers 1920 Fernand Jobert agrandit sa propriété et achète à M. de Solminihac une maison en bordure de route, qu’il va faire réhabiliter pour recevoir ses amis. Les travaux sont confiés à Jacques Germain, un architecte qui fréquente également les rives du Belon, dont la femme est peintre elle aussi, et qui habite non loin de là, près de Blorimond. Il fait aussi construire une troisième maison un peu à l'écart de la première et aménager petit à petit, réunissant les deux maisons près de l'eau par une galerie couverte en terrasse. Il agrandit la plus petite et dans la nouvelle installe son atelier à l'étage avec une grande verrière côté rivière. C’était un vaste capharnaüm qui tenait lieu de bibliothèque, d’atelier, et éventuellement de chambre (Alain Jobert). La propriété s'étend sur 150 m. environ de littoral entre celui-ci et la route parallèle qui aboutissait à la cale communale.
Montmartre peut « descendre » à Belon !

 

 

Maison de Jobert

L’ancienne propriété Jobert, en 2018

 

Et le Belon ne quittera plus Fernand Jobert, jusqu’à sa mort. Il sera la source inlassable de son inspiration, le sujet permanent de sa création, d’une rive à l’autre, d’amont en aval, du Guilly à Kerfany, en passant par Lanriot, Porz Meign et Beg Porz. Plus de deux cents aquarelles, lavis, mais aussi quelques huiles sur toile représentant la rivière, les arbres des rives, le port, l’estuaire, les misainiers, barques, canots, « plates », thoniers, sableurs,et goélettes, le château, les huîtrières, les viviers, les vasières, ont contribué à le faire un jour surnommer « le peintre du Belon »(exposition Galerie de la Poste, Pont-Aven, 2001).
Il y mène un grand train de vie. Le recensement de population de 1921 atteste la présence de Fernand Jobert à Belon, avec quatre domestiques.


JobertPierre-Eugène Clairin raconte les moments de grande connivence de cette génération de peintres vivant autour de Pont Aven dans Cinquante ans d'Amour Breton.  Elle se compose d'Asselin, Clairin, Compart, Corelleau, Jourdan, Loiseau, Maufra, Moret, Puy, des écrivains Francis Carco, Dorgelès, Mac Orlan, Max Jacob, O'Flaherty, du compositeur Tony Aubin, du critique culinaire Curnonsky.

 

Où et quand se fait la rencontre avec Curnonsky ?  Vraisemblablement vers 1907, au café Le Weber à Paris. Une correspondance régulière est échangée par les deux hommes entre 1908 et 1949. En 1923 , Fernand Jobert, Asselin et Curnonsky sont à l’origine de l’ouverture de l’établissement de Mélanie Rouat à Riec. Jobert fera par la suite partie de l’« Académie des gastronomes », fondée en 1930 par Curnonsky.

 

 

A Concarneau, devant « La Buvette » , avec Asselin et Curnonsky

 

 

 

Mais c’est l’article de « René-Jean », journaliste au journal culturel « Comoedia », qui évoque le mieux, l’ambiance chez Fernand Jobert à Belon :
Samedi 15 août 1925, La province inspiratrice, villégiatures d’artistes :
Quel érudit, méticuleux et patient, peinera à dresser une carte artistique de la France en indiquant les lieux où les peintres séjournèrent et se recueillirent. Cette carte ne serait pas sans intérêt. On y pourrait voir, d’un coup d’œil, l’influence de certaines régions, sur certains artistes, noter, par leurs séjours répétés, quelques-unes de leurs secrètes tendresses, et rendre ainsi à la province un hommage à quoi, farouchement, elle aspire.


Sur une carte de ce genre, le coin de Bretagne qui voit couler l’Aven et le Belon ne serait pas le moins chargé d’indications. Depuis Gauguin, que de peintres séjournèrent sur cette terre grave et concentrée, séduits à la fois par son caractère et son pittoresque ! En pèlerinages renouvelés, ils n’ont pas cessé d’y venir. Ils y ont leurs coins d’adoption où les ramène, an après an, la saison estivale. L’un, à qui le Destin permit certains caprices, s’est aménagé en bonne place, sur le bord du Belon, une agreste demeure, accueillante à l’amitié. Là passèrent Carco et Mac Orlan, là Curnonsky en cotte bleue, tel que le montra l’an passé au Salon d’Automne un probe et vigoureux portrait, vint s’asseoir et fumer sa pipe. Hier, l’écho répétait les acclamations joyeuses de quelques artistes réunis là. Les voulez-vous connaître ?


Voici le maître de la maison, Jobert, au masque néronien éclairé d’un sourire tour à tour bienveillant et ironique, Jobert, dont l’atelier, avec ses larges baies ouvertes sur la rivière, est comme un observatoire propice à l’examen des jeux nuancés de l’atmosphère. Ouvrez ses cartons : le résultat des études est consigné en maintes aquarelles, certaines subtiles comme des dessins d’Hokousaï : les barques dans la brume, les lointains ouatés, les vibrations de la lumière sur les fonds humides que la marée découvre, toute la vie profonde, innombrable en ses apparences, que l’eau apporte à ses rivages…

 

Jobert

Et voici Maurice Asselin, coiffé du petit béret basque, Asselin : deux yeux, très clairs, énergiques et doux dans un visage glabre, bronzé comme celui d’un pêcheur de la côte. Il regarde sa femme et ses petits enfants, modèles préférés, inspirateurs de ces nobles maternités que l’on acclame aux Salons. Près de lui, sur un chevalet, le tableau auquel il travaille : deux gracieuses jeunes filles assises sur un canapé, attentives à une commune lecture.

 

Car, de ce paysage qui l’entoure, Asselin subit l’enchantement sans chercher à l’interpréter, et, par un choc en retour seulement s’indique, en ses tableaux, l’influence profonde quoique masquée d’un pays qu’il aime avec ferveur.
Une courte pipe sous sa moustache drue et coupée court, Pierre-Eugène Clarin a laissé un instant le paysage grave et recueilli auquel il travaille dans un atelier qu’occupait Gauguin. Il est venu, accompagné de Mme Clairin dont la jeune gravité avait tenté les plus enthousiastes des peintres milanais, du temps lointain de la gloire de leur école. Ils sont venus se joindre à ce groupe amical. Corelleau est là aussi. Corelleau, cet hôtelier qui, sous l’influence de Pierre-Eugène Clairin, se révéla peintre certain jour aux Indépendants, précis comme le douanier Rousseau, mais plus épris de réalité, Corelleau dont la femme porte le costume breton comme une princesse des légendes armoricaines, ami de ce disciple attardé de l’école de Pont-Aven, qu’est Jordan (sic) et de ce jeune Richard qui apporte de si riches promesses.


Jobert-02Tous, ils communient en la beauté de l’incomparable spectacle. La pleine eau forme une nappe bleue, limpide et calme, sans une ride. Vers elle s’abaissent les coteaux de la rive opposée, dissimulant dans leur verdure le château de Belon et quelques maisons basses.

 

Le clocher de Riec surgit des masses d’arbres. Heure de recueillement alangui où la douceur de vivre semble envelopper la nature tout entière. L’instant du bain approche. Une jeune fille de la troupe, robuste et souple en ses formes adolescentes, s’y hasarde la première. Elle fend l’eau avec aisance de ses gestes répétés. Sa tête brune apparaît, émergeant seule bientôt de la rivière assoupie, puis, sur la rive opposée, telle une naïade au repos, apparaît la nageuse en maillot noir, assise parmi les branches penchées vers elle comme pour l’accueillir.


Heure unique, dans un merveilleux pays que son éloignement préserve. Dans la campagne, les paysannes ont gardé leurs coiffes. On perçoit le battement rythmique des fléaux sur l’aire. En maintes fermes se répète le geste des cribleuses immortalisé par Courbet. On s’y confie que telle vieille sait les paroles qui guérissent de certains maux. Les incantations de la poule noire s’y pratiquent encore. Il flotte dans l’air, pour qui en veut saisir l’impalpable et mystérieux attrait, des relents de magie.  Une âme règne souveraine qui ne se laisse pas pénétrer. L’étranger qu’est chacun de nous, qu’il passe ici ou qu’il y vive, la peut à peine pressentir.

Maurice Asselin « Berges de lac », 1924 (le titre est erroné, il s'agit du Belon)


Jusques à quand ce mystère rôdera-t-il avant de s’évanouir ?  Qui le saurait prédire ? Déjà, des rives de l’Aven à cet estuaire du Belon, des différences s’accusent. Ici, le caractère reste entier, rien encore ne le ternit. Là, comme boutons pustuleux sur un visage, se multiplient de ridicules constructions dont l’espèce est de partout. Des édifices flanqués de tourelles dressent leur vaniteuse silhouette proche des maisons bretonnes. Telle, à peine sortie du sol, conjugue les termes du château fort avec ceux de l’hôtellerie normande. Dans le décor fardé d’un vieux moulin, Anglais et Américains de passage viennent s’asseoir à l’heure du thé. Est-on à Enghien, proche de Fontainebleau ou sur les rives de la Seine ? On ne sait plus. Le charme rayonnant d’une province qui, plus âprement qu’aucune autre, défendit sa personnalité contre une époque niveleuse, est, peu à peu, amoindri. Les lois économiques qui veulent coûteux le costume provincial précipitent son déclin. Comment réagir contre cette uniformité niveleuse et redoutable qui menace de tout écraser ?


Les artistes, plus que tous autres, la redoutent, eux qui poursuivent partout, et dans le choix même de leur villégiature, la recherche des lieux où le rêve peut naître librement, des lieux de plus en plus rares où la sottise des hommes n’a pas encore réussi à violenter la nature et à souiller sa beauté.

 

Sur l'autre rive de la rivière du Belon il rencontre Julienne Henriquet. Sa famille y possède un beau et grand manoir « La Porte Neuve ». Ils se marient en 1926.  Le ménage menait grand train. Plusieurs domestiques accompagnaient le couple. A table, des bretonnes en coiffe, costume breton, souliers vernis, servaient aussi bien rue de Douai (Paris) qu'à Port Belon, en Moëlan-sur-mer. (Thierry Jobert).                                                                                                                                               
Descendent aussi chez Fernand Jobert, dans les années 30, le Docteur Barnes qui avait une propriété voisine à Port Manech, Wildenstein, le couturier Paul Poiret.

« Mobilier et décoration- janvier 1938 »

JobertEn 1938, Fernand Jobert expose à Paris des peintures du Belon et des aquarelles de Bretagne.

 

Veuf en 1939, il reste une dizaine d’années à Belon. Cette dernière période n’est pas la moins productive. Il réalise une centaine d'aquarelles et lavis représentant des paysages, dont beaucoup durant les deux dernières années de sa vie, 1947 et 1948.
L’un des derniers lavis daté du 20 août 1948 représente Pont Meign et Beg Porz Naër, vus depuis son jardin.

 

En 1949, se sentant fatigué car il souffrait depuis plus d'un an d'une maladie du cœur, Fernand Jobert revient à Paris chez un de ses anciens modèles. Il y meurt, avenue Henri Martin, 16e. Il est inhumé au cimetière de Passy dans la chapelle familiale.

 

Souvenirs de son petit-neveu Alain :

1943 : Pendant les vacances d'été nous fîmes en une journée le trajet de Grand Champ à Belon. J'avais 16 ans, et Philippe 17. L'oncle nous accueillait avec sa bonhomie coutumière, à bras ouverts. Les temps étaient pourtant durs mais le poisson ne manquait pas, les huîtres non plus ainsi que les pommes de terre et tomates. Le lait était fourni par une chèvre que trayait Dominique et qu'on allait mettre au piquet le matin dans les près communaux pour la reprendre le soir. C'était la vie de bohème ; les repas étaient pris à n'importe quelle heure ; Dominique cuisinait le plus souvent, quelquefois l'oncle, qui concoctait des plats nouveaux avec ce qui lui tombait sous la main. II avait lancé quelque vingt ans plus tôt avec Curnonsky et Maurice Asselin le restaurant devenu fameux de Mélanie Rouat à Riec. L'oncle qui tenait Cur en amitié avait acquis une solide réputation de fine gueule et ses sentences et recettes émaillaient déjà quelques ouvrages culinaires, et Cur rimait :
« Couronnons de lis et de roses
Mélanie et Marie et tout ce qu'elles font La Cuisine c'est quand les choses Ont le goût de ce qu'elles sont. »
Etant un peu plus âgé, je remarquais mieux que lors de mon premier séjour les objets et tableaux qui ornaient les murs de la galerie, signés de Jean Puy, Othon Friesz, Camoin, Clairin, Asselin... et dans le vaisselier de la salle à manger des plats et assiettes dédicacés par des céramistes célébrant la fameuse cotriade.


C'est en 1945 ou 46 que j'ai rencontré le peintre Jean Puy qui séjournait chez l'oncle à Belon.


En 1947 ou 1948 alors que j'allais seul à Belon voir l'oncle… il mit un matin son canot-annexe à l'eau. Le nom peint sur le tableau arrière était peu banal : « Vas-y Caroline, fous le camp ! » J'ignore l'anecdote qui se rapporte à cette appellation (Ce bateau appartenait peut-être à Jean Puy). II nous mena poussant les avirons, face à l'étrave, au milieu de ce qu'on appelle maintenant les vieux gréements, et qui constituait alors les flottilles de pêche. II se mit à dessiner avec une sûreté et une rapidité prodigieuse trois ou quatre vues de quelques misainiers. (Alain Jobert)

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« Fernand Jobert appartient à cette heureuse génération d'artistes qui, ne se souciant guère, à leurs débuts, d'être coté ou non chez le marchand, n'ont eu que l'ambition de s'exprimer. Aquarelles d'Alger, de Provence, de Bretagne, nul comme lui n'en sait offrir de plus subtiles, de plus diaprées à notre délectation. L'éclat dont elle rayonne n'est point un artifice. Il résulte de cette secrète et naturelle disposition de l'esprit et des sens à rencontrer l'objet de sa ferveur. Et cela est si vrai qu'ayant peint autrefois la Bretagne au ciels légers, gris, argentés, traversés d'éclaircies, aux horizons nus et sauvages, au sable, à l'air marins, il nous l'a révélée dans toute son âpreté et sa douceur comme une terre inconnue.
Qu'on ne s'y trompe pas ! Il n'appartient qu'à de très grands artistes de recréer le monde à leur image et de lui communiquer cet accent qu'avant eux on ne soupçonnait pas. Rappelez-vous Boudin, Jongkind. Jobert est leur égal. Comme eux, il a porté à sa suprême valeur
d'irisation et enrichi d'une manière personnelle toute de nuances dans la franchise, de luminosité, de saveur, le blondeur, de pénétration l'art de l'aquarelliste. Le métier qu'il ne méprise pas lui permet, sans qu'il y paraisse, d'établir l'atmosphère choyée, le climat où ses dons s'épanouissent dans leur vivante diversité. De la lumière froide, nacrée, translucide de ses premières études au feu brûlant et fauve de ses tout derniers paysages du Sahel, c'est le même art de suggérer d'abord puis de fixer dans son plein caractère l'acuité, l'ampleur, la force de sa vision.
Un tel artiste - si rare, si prestigieux - mérite sa place parmi les meilleurs de son temps. Il l'a déjà. Et je n'étonnerais demain personne de l'avoir aujourd'hui revendiqué pour lui. » (Francis Carco, 1938).

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" A la suite du décès de sa fille en février 2004, les aquarelles originales constituant le fonds d'atelier ont pu être photographiées, soit 166 pièces, lavis, dessins, aquarelles, huiles, dont une demi-douzaine en assez mauvais état. Il y en avait de toutes les époques dont un bon nombre datées avec précision lors des deux dernières années 1947 et 1948. Malheureusement, les conditions dans lesquelles certaines avaient été conservées et transportées n'avaient pas été très bonnes." (Alain Jobert)

 

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"Paysage côtier à Kerfany, Sud-Finistère" - août 1907 New
Huile sur panneau, signée, datée, située

avec envoi "A l'ami Carré" en bas à gauche (21 x 33 cm)

Collection particulière

"La côte à Kerfany" - 1908

Aquarelle et gouache sur papier (27 x 34,5 cm)

Musée de Pont-Aven

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"La rivière de Belon" - 1909

"La Rivière de Belon" - 1909

Aquarelle (27 x 34,5 cm)

Musée de Pont-Aven

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"L'Embouchure du Belon" - 1910

"Côte de Moëlan" - 1911

Aquarelle (20 x 12 cm)

Collection particulière

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"Bateaux devant la cale de Belon" - 1911

Aquarelle (17,5 x 27 cm)

Musée de Pont-Aven

"Barque au sec sur le sable" - 1923

Aquarelle (14 x 21,5 cm)

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"L'entrée de Merrien" - 1923

Aquarelle (19,5 x 31,5 cm)

"Deux barques devant la cale" - 1923

Aquarelle (14 x 22 cm)

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"Les pêcheurs" - 1923

Aquarelle (27 x 17, 5 cm)

"Une barque échouée" - 1923

Lavis (31 x 24 cm)

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"Le vivier Prunier- Anse de Gorjen" - 1924

Roseau et lavis brun (18,5 x 22 cm)

"Le Guilly" - 1924

Lavis gris situé et daté (34,5 x 26 cm)

Collection particulière

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"Voiles rouges et misainier sur le Belon" - 1924

Aquarelle (24,5 x 35 cm)

Collection particulière

"Le Belon à marée haute" - 1924

Aquarelle (17,5 x 23 cm)

Collection particulière

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"Brigneau" - 1924

Aquarelle (17,5 x 23 cm)

"Goélette sortant en mer" - 1924

Lavis brun sur mine de plomb

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"Anse du Belon" - 1924

Roseau et lavis brun (17,5 x 23 cm)

 "Brigneau, le petit port" - 1924

Aquarelle et crayon (18 x 23 cm)

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"Deux sapins dominant la rivière" - 1924

Lavis monogrammé et daté bas droite (18 x 23,5 cm)

"Village breton au travers les arbres" - 1924

Plume et lavis monogrammé et daté bas droite (26 x 34 cm)

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"Kerfany étude d'arbres" - 1924

Lavis situé et daté (18 x 23,5 cm)

"La crique au travers des arbres" - 1924

Lavis (18 x 23,5 cm)

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"Barques sur le Belon" - 1925

Aquarelle (14 x 22 cm)

"Voile rouge sur le Belon" - 1925

Aquarelle (24 x 35 cm)

Collection particulière

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"Deux barques sur le Belon" - 1925

Aquarelle lavis gris (14 x 22 cm)

Collection particulière.

"Barque sous voile sur le Belon" - 1925

Aquarelle

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"Vue de la rivière à marée haute" - 1925

Lavis (22 x 30 cm)

 "Thonier et misainier au port" - 1925

Lavis (18 x 23,5 cm)

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"Le Belon par-dessus le toit" - 1925

Roseau et lavis (26 x 34 cm)

"Le vivier Prunier" - 1925

Aquarelle (14,5 x 22, 5 cm)

Collection particulière

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"La barque, rivière du Belon" - 1926

 Aquarelle (20 x 27 cm)

"Maisons sur les deux rives" - 1926

Aquarelle (18 x 23 cm)

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"Misainier dans le milieu du Bélon" - 1926

Aquarelle (23 x 30 cm)

"Barque à quai près de la maison de l'artiste" - 1929

Lavis, monogrammé et daté en bas à droite (22 x 29 cm) Collection particulière

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"Sabliers sur le Belon" - 1929

Aquarelle (17 x 24,5 cm)

"Goélette au mouillage" - 1929

Lavis brun (26 x 33,5 cm)

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"Marée haute près de la cale" - 1929

Lavis, monogrammé et daté en bas à droite, (17,5 x 25 cm)

Collection particulière

"Paysage de bord de rivière" - 1929

Lavis bleu (16 x 25 cm)

 

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"Barque et rivière au travers des arbres" - 1929

Plume et aquarelle, monogrammé en bas à droite (28,5 x 20 cm)

"Pins maritimes dominant la mer" - 1929

Lavis monogrammé et daté (34 x 26 cm)

Collection particulière

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"Deux grands arbres" - 1930

Aquarelle (36.5 x 27 cm)

"La barque renversée" - 1930

Plume et lavis (31 x 20,5 cm)

Collection particulière

"Misainier grand largue sur le Belon" - 1931

Aquarelle (26 x 18,5 cm)

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"Barques au repos, Merrien" - 1934

Aquarelle (13,5 x 21 cm)

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"Brigneau - En amont du port" - 1934

Aquarelle (33 x 24 cm)

Collection particulière

"Sableur sur le Belon" - 1941

Aquarelle (14 x 21,5 cm)

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"Deux sableurs sur le Belon" - 1941

Aquarelle (14 x 21,5 cm)

Collection particulière

"Les pins sur le Belon" - 1943

Lavis monochrome et roseau : encre de Chine (53 x 44 cm)

Collection particulière

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 "La plage" - 1947

Aquarelle et crayon (25 x 35,5)

"Propriété sur le Belon" - 1947

Aquarelle (25 x 35 cm)

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"Beg Porz Naër" - 1947

Aquarelle

Collection particulière

"Thonier au mouillage" - 1947

Mine de plomb, très légers rehauts de lavis gris

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"Maisonnette en bord de rivière" - 1947

Aquarelle

"Pins à Belon" - 1947

Aquarelle

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"Confluent du Belon et de l'anse de Lanriot" - 1947

Aquarelle

"L'atelier de F. Jobert" - 1947

Aquarelle sur construction au crayon

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"Le Belon à travers les pins" - 1947

Aquarelle sur traits de roseau et crayon

"Pont Meign et Ber Porz Naer" - 1947

Aquarelle

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"Le Chaland d'huîtres" - 1947

Lavis gris sur traits de crayon

"L'anse du port rive gauche" - 1947

Aquarelle (24,5 x 34,5 cm)

Collection particulière

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"Cale à l’abandon" - 1947

Lavis gris-bleu (24,5 x 34,5 cm)

"Le port du Belon rive gauche" - 1947

Crayon lavis bleu (24 x 34,5 cm)

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"Rive rocheuse du Belon" - 1947

Lavis gris-bleu (24 x 34 cm)

"Le port de Belon" - 1947

Crayon lavis bleu-gris (24,5 x 34,5 cm)

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"Fond de ria à marée basse" - 1947

Lavis gris-bleu (24 x 34 cm)

"Le château vu de la terrasse" - 1947

Lavis gris-bleu (24,5 x 34,5 cm)

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Jobert-83

 "Maisons en aval du port, rive droite" - 1947

Lavis gris (24 x 34 cm)

"Cale rive gauche du port (marée haute)" - 1947

Lavis gris-bleu (24,5 x 34,5 cm)

Jobert-84

Jobert-85

 "Amont du port rive gauche" - 1947

Lavis gris (23,5 x 34 cm)

 "Aval du port rive gauche" - 1947

Aquarelle (24 x 34,5 cm)

Jobert-86
Jobert-87

"Vue plongeante sur une vasière" - 1947

Aquarelle (24 x 35 cm)

"Fond de crique" - 1947

Aquarelle (24 x 34,5 cm)

Jobert-122

"Arbres japonisants sur la rivière" - 1947

Aquarelle et crayon (34 x 24,5 cm)

Collection particulière

Jobert-40
Jobert-36

"La cale rive gauche" - 1948

Aquarelle (34 x 24,5 cm)

Collection particulière

"Chantier ostréicole sur la rive droite" - 1948

Aquarelle

Collection particulière

Jobert-88
Jobert-89

"Le pont mein" - 1948

Aquarelle (25 x 35,5 cm)

"Pont mein et Beg porz naër" - 1948

Lavis brun sur traits de crayon (26 x 34,5 cm)

Jobert-90
Jobert-91

 "La ria de Lanriot" - 1948

Lavis gris (27 x 38,5 cm)

"Le coude du Belon" - 1948

Aquarelle (25 x 35 cm)

Jobert-92
Jobert-93

"Chênes têtards en rive" - 1948

Aquarelle (34 x 24,5 cm)

"Deux chênes têtards en rive" - 1948

Aquarelle (34 x 25 cm)

Jobert-94

Jobert-95

"Le Belon en amont du port" - 1948

Aquarelle (24,5 x 34,5 cm)

"Coude du Belon vers l’amont" - 1948

Roseau encre de chine (24 x 34,5 cm)

Jobert-96
Jobert-97

"Barques au mouillage" - 1948

Roseau et encre grise (24 x 35 cm)

"Cale de Beg Porz Naër" - 1948

Aquarelle (34,5 x 24,5 cm)

Jobert-41
Jobert-61

"L'île percée"

Aquarelle

Collection particulière

"Côte rocheuse"

Huile sur toile (60 x 73 cm)

Jobert-42
Jobert-39

"Paysage des bords du Belon"

Aquarelle (27 x 35 cm)

"Barque sur le Belon"

Aquarelle

Collection particulière

Jobert-59
Jobert-37

"Le séchage des filets"

Aquarelle (21 x 38 cm)

"Côte de Moëlan"

Collection particulière
Jobert-38
Jobert-24

"Port Manech vu de Kerfany"

Huile sur toile (50 x 65 cm)

Jobert-55
"Crique sur le Belon"

"L'embouchure de l'Aven à Port-Manech"

Aquarelle (15 x 36 cm)

Collection particulière

Jobert
Jobert

"Les parcs à huîtres de Belon"

Aquarelle (22 x 33 cm)

"Entrée de la ria du Belon à marée basse"

Aquarelle

Jobert
jobert
"Anse du Belon à contre-jour"

"Maison sur le Belon"

Aquarelle (31 x 25 cm)

Collection particulière

Jobert
Jobert-19

"Maison bord de rivière"

Aquarelle (18 x 23,5 cm)

"L'entrée du Belon", ou "Voiles rouges et mer émeraude"

Huile sur toile (60 x 72 cm)

Collection particulière

Jobert-23
Jobert-22

"La cale de Belon rive gauche"

Lavis bleuté (19 x 24 cm)

"Port de Belon, rive gauche"

Dessin aquarellé

Jobert-62
Jobert

"Pêcheurs de goémon"

"La mer à Kerfany"

Aquarelle (26 x 34 cm)

Jobert
Jobert-63

"Le Belon"

Aquarelle (24 x 32,5 cm)

"La Barque calme plat"

Aquarelle sur trait de crayon mbd (26 x 34 cm)

Jobert-100
Jobert-101

"Vue plongeante sur la cale rive droite" - Non daté

Lavis gris-bleu (33,5 x 23,5 cm)

"La rive gauche en amont du port" - Non daté n° 63 (octobre 1948 ?)

Lavis sur mine de plomb (24,5 x 34,5 cm)

Jobert-114
Jobert-102

"Calme au fond de l’anse"

 Aquarelle (20 x 31,5 cm)

"Marins en barque sous voiles"

Aquarelle et crayon (14 x 21,5 cm)

Jobert-103
Jobert-104

"Le port, barques au calme"

Aquarelle et crayon (24,5 x 34,5 cm)

"Deux mâts sous voile long de la côte"

Aquarelle (14 x 21 cm)

Jobert-105
Jobert-106

"Barques et rivière vus des toits"

Lavis (26 x 34 cm)

"La barque devant la plage"

Aquarelle (23 x 31 cm)

Jobert-107
Jobert-108

"La barque" 

Aquarelle (18 x 23 cm)

"Marins près des barques"

Aquarelle 1925 (24 x 35 cm)

Jobert-109
Jobert-110

"Côte rocheuse"

Aquarelle et crayon (24 x 34,5 cm)

"Rivière du Belon"

Aquarelle et plume (36 x 44 cm)

Jobert-115
Jobert-124

"Rivière du Belon, pêcheur à la godille"

Aquarelle

"Barque et maison, bord de rivière"

Aquarelle et crayon (27,5 x 37 cm)

Jobert-125
Jobert-126

"Voiles blanches"

Crayon et lavis (18 x 23 cm)

"Voilier sur la rivière du Belon"

Aquarelle (20 x 26,5 cm)

Jobert-127
Jobert-128

"Paysage japonisant"

Lavis (25 x 38 cm)

"Méandres de la rivière"

Aquarelle, monogrammée en bas à droite (24 x 34,5 cm)

Jobert-129
Jobert-130

"Massif arboré au fond de l'anse"

Aquarelle (24 x 32 cm)

"Les vagues"

Lavis et gouache signé en bas à droite (20 x 24,5 cm)

Collection particulière

Jobert-131
Jobert-132

"Les barques au bord du Belon"

Aquarelle (24 x 34,5 cm)

"Le moulin en bord de mer"

Aquarelle, monogramée en bas à droite

Jobert-133
Jobert-134

"L'anse"

Lavis (26,5 x 34,5 cm)

"La barque"

Aquarelle (18 x 23 cm)

Jobert-135
Jobert-136

"Deux voiliers à l'embouchure"

Aquarelle (18 x 23 cm)

Collection particulière

"Bord du Belon"

Lavis monogrammé bas à droite (14 x 22 cm)

Jobert-137
Jobert-138

"Bord de mer panoramique"

Crayon gras (22,5 x 29 cm)

"Barques, calme plat"

Lavis d'encre (25,5 x 33 cm)

Jobert-139
Jobert-147

"Barque sur le Belon"

Plume et lavis (27 x 37 cm)

"Bords du Belon, barques à marée basse" New

Lavis (24,5 x 34,5 cm)

Jobert-148

"Rivière du Belon" New

Lavis (26 x 33,5 cm)

Jobert-140

Jobert-141
Jobert-142

"Arbre symboliste"

Encre lavis et gouache (30,5 x 23 cm)

"Arbres noirs enchevêtrés"

Encre lavis et gouache (31 x 23 cm)

"Etude d'arbres"

Lavis (37 x 27 cm)

Jobert-143
Jobert-144
Jobert-145

"Etude, paysage arboré"

Encre et lavis (39 x 28 cm)

"Maison de campagne, paysage d'hiver"

Lavis (30,5 x 20 cm)

"Pauvre pêcheur"

Plume et lavis (34 x 26 cm)

Collection particulière

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